Notre immarcescible amour (j'ai décidé d'aider Madame Patate à enrichir son vocabulaire) pour la Picardie, terre d'accueil, nous a jusqu'alors poussés à l'admirer de loin dès que possible : aucune saison n'étant à l'avantage de l'Amiénie, nous sautions dans la voiture dès le premier soir de toutes nos vacances.
Il n'en a pas été ainsi cette fois, pour diverses raisons : d'abord, la fatigue accumulée lors de nos précédents week-ends de pélerins - vient un moment où, à trop engloutir de km, on frôle la nausée; ensuite, décaler notre séjour semblait arranger tout le monde, famille, amis et présidentiable (de toute façon, nous avions prévu de revenir voter); enfin, et c'est un motif plus surprenant, la fin imminente de notre exil picard nous rend moins pressés de partir, comme si nous avions besoin de profiter de ce que nous avons ici. Ainsi, à l'exception notable d'une brève parenthèse Sabybananesque, nous avons dérogé à la loi commune du départ en trombe. Et grand bien nous en a pris!
Le bénéfice de notre décision s'est fait sentir dès le premier dimanche. On pensait s'adonner à de la pure glandouille : on a vendu notre appart'. Bien que nous ayons confié la vente de notre petit bijou à deux agences immobilières, la transaction n'engraissera finalement aucune des deux, puisque des voisins ont bondi sur l'occasion avant même qu'elles ne décochent leur premier client potentiel. Les choses sont finalement allées très vite (le compromis a été signé hier) : il faut dire que la grande terrasse, amoureusement paysagée par mon homme, sur laquelle nos acheteurs ont une vue plongeante depuis plusieurs mois, a fait son petit effet sous le soleil exceptionnel de ce mois d'avril. Pour paraphraser une des deux agences, "l'aménagement raffiné" de l'appartement lui-même a fait le reste.
Il faut dire que nous avions été particulièrement déraisonnables dans certains de nos choix, si l'on ramène l'investissement à la surface. Le coût important des travaux d'aménagement s'explique parnos goûts putassiers de milliardaires russes par le contexte de l'époque : frustrés par une attente bien plus longue que prévu et n'ayant aucune vraie prise sur le projet, nous avons investi symboliquement notre chez nous par le portefeuille. Comme nous ne voulions pas être perdants à la revente, il faut avouer que notre prix était légèrement surévalué. Mais, en toute modestie, il est difficile d'imaginer qu'on puisse ne pas avoir de coup de coeur pour cet appartement. A partir du moment où on l'a visité, il est difficle d'y renoncer.
Ainsi, moins de deux heures après l'avoir découvert en détails, nos voisins sont donc revenus nous trouver pour nous dire qu'ils étaient preneurs - qui est déjà passé à côté d'une maison ou d'un appartement sur lequel on a flashé comprendra leur réactivité. Ils n'ont pas cherché à ergoter sur le prix et, du coup, nous nous sommes montrés arrangeants sur l'aménagement de la terrasse. Pour ne pas passer pour un ignoble voleur, je tiens à préciser que sans les frais d'agence et avec des frais notariés réduits, ils font quand même une affaire! De notre côté, nous sommes satisfaits de le laisser à des gens qui l'ont aimé à sa juste mesure.
G.
Il n'en a pas été ainsi cette fois, pour diverses raisons : d'abord, la fatigue accumulée lors de nos précédents week-ends de pélerins - vient un moment où, à trop engloutir de km, on frôle la nausée; ensuite, décaler notre séjour semblait arranger tout le monde, famille, amis et présidentiable (de toute façon, nous avions prévu de revenir voter); enfin, et c'est un motif plus surprenant, la fin imminente de notre exil picard nous rend moins pressés de partir, comme si nous avions besoin de profiter de ce que nous avons ici. Ainsi, à l'exception notable d'une brève parenthèse Sabybananesque, nous avons dérogé à la loi commune du départ en trombe. Et grand bien nous en a pris!
Le bénéfice de notre décision s'est fait sentir dès le premier dimanche. On pensait s'adonner à de la pure glandouille : on a vendu notre appart'. Bien que nous ayons confié la vente de notre petit bijou à deux agences immobilières, la transaction n'engraissera finalement aucune des deux, puisque des voisins ont bondi sur l'occasion avant même qu'elles ne décochent leur premier client potentiel. Les choses sont finalement allées très vite (le compromis a été signé hier) : il faut dire que la grande terrasse, amoureusement paysagée par mon homme, sur laquelle nos acheteurs ont une vue plongeante depuis plusieurs mois, a fait son petit effet sous le soleil exceptionnel de ce mois d'avril. Pour paraphraser une des deux agences, "l'aménagement raffiné" de l'appartement lui-même a fait le reste.
Il faut dire que nous avions été particulièrement déraisonnables dans certains de nos choix, si l'on ramène l'investissement à la surface. Le coût important des travaux d'aménagement s'explique par
Ainsi, moins de deux heures après l'avoir découvert en détails, nos voisins sont donc revenus nous trouver pour nous dire qu'ils étaient preneurs - qui est déjà passé à côté d'une maison ou d'un appartement sur lequel on a flashé comprendra leur réactivité. Ils n'ont pas cherché à ergoter sur le prix et, du coup, nous nous sommes montrés arrangeants sur l'aménagement de la terrasse. Pour ne pas passer pour un ignoble voleur, je tiens à préciser que sans les frais d'agence et avec des frais notariés réduits, ils font quand même une affaire! De notre côté, nous sommes satisfaits de le laisser à des gens qui l'ont aimé à sa juste mesure.
G.
1 commentaire:
Qui ne peut se flétrir, impérissable ...
Signé: Patate qui se couchera moins bête ce soir.
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