Bête coup de stress, hier à 18 heures. F. m'a invité pour un apéro chez elle, en ajoutant "Viens accompagné!". Dans l'après-midi, elle m'a appelé pour me donner des informations pratiques sur la soirée; au cours de la conversation, je suis pris d'un doute : est-ce qu'elle a bien compris que je vivais avec un garçon? Est-ce qu'il est encore temps de le lui préciser? Les mots restent coincés dans ma gorge. Je me sens bête. Si elle ne l'a pas encore compris, ce sera donc la surprise du chef...
"Venez à 19 heures. Il y aura pas mal de gens que tu connais : S., Ouech-ouech-man et sa femme, M., L. et J.P. Dal"
Gloups. Je fais un rapide calcul : S. trouve que mon homme a une voix de ministre au téléphone. Donc elle sait. Maintenant, j'ai beau fouiller ma mémoire, je ne vois rien qui puisse me laisser penser que les autres sont au courant. Ce n'est pas que je sois honteux, mais je ne me vois pas débarquer sur mon lieu de travail en claironnant devant mes collègues que je suis un authentique PD, certifié à 75% par un quizz internet à la con. Ne sois pas sot, Guillaume : tous tes collègues savent que tu es casé, mais tu éludes conscienceusement les questions trop précises. Les plus finaux doivent bien se douter de quelque chose, non? Malgré cela, certains persistent à te voir marié dans l'année ou à s'étonner que tu ne planifies pas un plan de procréation, sans compter ceux qui, comme JP Dal (re-gloups) s'obstinnent à verser dans la blague modérement homophobe.
Forcément, on part à la bourre. Moi, j'aurai bien aimé être sur les lieux en avance, pas simplement par politesse ou parce que j'ai horreur d'arriver en retard, mais aussi par stratégie. Je n'étais pas pressé de sentir douze paires d'yeux se braquer sur nous deux. Oui, je sais ce que vous allez me dire, mais c'est comme ça. 19h25, on se gare devant chez F. Soulagement : on devine par la fenêtre qu'il y a encore bien peu de monde (mauviette-mauviette-mauviette). F ouvre. Je ne saurais dire si je vois furtivement passer une ombre de panique dans ses yeux; celle-ci était plus probablement dans les miens.
Deux individus sont déjà là : une amie de F., préposée aux fourneaux, qui repartira avant que les autres n'arrivent; et un individu de sexe masculin que je ne tarde pas à identifier comme JP. Grand prince, celui-ci ne fera pas de remarque grinçante. Ouf. Au cours de la soirée, tout le monde aura eu le sentiment d'avoir déjà croisé Vincent quelque part (à telle conférence, à tel repas de fin d'année...), aura pas mal mangé et beaucoup bu. A bien y réfléchir, les moins subtils ou les plus bornés peuvent toujours ne pas avoir compris que Vincent est mon homme rien qu'à moi, mais ça tiendrait de la cécité volontaire. Après avoir menacé M. de le outer auprès des élèves pour participation à des jeux télé, s'il ne nous fournissait pas la cassette de l'émission du Juste Prix où il fait face à Risoli (qui est effectivement un individu odieux hors-caméra), nous nous éclipsons. Une soirée sympa, finalement!
G.
"Venez à 19 heures. Il y aura pas mal de gens que tu connais : S., Ouech-ouech-man et sa femme, M., L. et J.P. Dal"
Gloups. Je fais un rapide calcul : S. trouve que mon homme a une voix de ministre au téléphone. Donc elle sait. Maintenant, j'ai beau fouiller ma mémoire, je ne vois rien qui puisse me laisser penser que les autres sont au courant. Ce n'est pas que je sois honteux, mais je ne me vois pas débarquer sur mon lieu de travail en claironnant devant mes collègues que je suis un authentique PD, certifié à 75% par un quizz internet à la con. Ne sois pas sot, Guillaume : tous tes collègues savent que tu es casé, mais tu éludes conscienceusement les questions trop précises. Les plus finaux doivent bien se douter de quelque chose, non? Malgré cela, certains persistent à te voir marié dans l'année ou à s'étonner que tu ne planifies pas un plan de procréation, sans compter ceux qui, comme JP Dal (re-gloups) s'obstinnent à verser dans la blague modérement homophobe.
Forcément, on part à la bourre. Moi, j'aurai bien aimé être sur les lieux en avance, pas simplement par politesse ou parce que j'ai horreur d'arriver en retard, mais aussi par stratégie. Je n'étais pas pressé de sentir douze paires d'yeux se braquer sur nous deux. Oui, je sais ce que vous allez me dire, mais c'est comme ça. 19h25, on se gare devant chez F. Soulagement : on devine par la fenêtre qu'il y a encore bien peu de monde (mauviette-mauviette-mauviette). F ouvre. Je ne saurais dire si je vois furtivement passer une ombre de panique dans ses yeux; celle-ci était plus probablement dans les miens.
Deux individus sont déjà là : une amie de F., préposée aux fourneaux, qui repartira avant que les autres n'arrivent; et un individu de sexe masculin que je ne tarde pas à identifier comme JP. Grand prince, celui-ci ne fera pas de remarque grinçante. Ouf. Au cours de la soirée, tout le monde aura eu le sentiment d'avoir déjà croisé Vincent quelque part (à telle conférence, à tel repas de fin d'année...), aura pas mal mangé et beaucoup bu. A bien y réfléchir, les moins subtils ou les plus bornés peuvent toujours ne pas avoir compris que Vincent est mon homme rien qu'à moi, mais ça tiendrait de la cécité volontaire. Après avoir menacé M. de le outer auprès des élèves pour participation à des jeux télé, s'il ne nous fournissait pas la cassette de l'émission du Juste Prix où il fait face à Risoli (qui est effectivement un individu odieux hors-caméra), nous nous éclipsons. Une soirée sympa, finalement!
G.
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