J'ai délaissé ce blog pour cause de semaine surchargée. En toute logique, c'est précisément quand on a beaucoup de choses à raconter qu'on n'a pas le loisir de le faire. Que de retard à combler! A tout seigneur tout honneur : jeudi dernier, j'ai eu 27 ans.
Cela fait tellement longtemps que je m'y prépare que j'ai le sentiment de les avoir depuis un an. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais accroché avec le 26. Du coup, je suis tout étonné de ne me retrouver qu'avec 27 ans! Moralité : Anticiper, c'est le meilleur moyen de rajeunir. Autre bonne nouvelle, Rafaele est revenu de Puputt précisément le jour de mon anniversaire, en guise de cadeau, j'espère! Comme je suis total déphasé, je viens de m'en rendre compte. J'ai passé un super week-end avec ma famille, venue exprès en Amiénie, mon homme et mon fidèle tas de copies que je ne quitte plus...
Car il faut bien que j'aborde aussi le chapitre des nouvelles maussades qui ont fait de mon anniversaire un jour assez maussade qui est passé inaperçu à mes propres yeux. Au chapitre des anecdotes, j'ai fait une moisson de 120 copies de bac. En soi, ça ne me déplait pas. En plus, ça fait partie "tant au niveau moral que juridique des obligations inhérente à la fonction d'enseignant" (bien formaté, hein?). En bonus, je ne suis pas déchargé de mes cours au collège. Mais comme ça représente approximativement 60 heures de correction, pas le temps de me farcir des cours à préparer. J'ai prévenu les amuse-gueule : "les mioches, je vous cloque devant la télé et vous me laissez corriger, ok?". 60 heures, soit deux copies (en fait 4, puisqu'il y a deux mini-dissert dans cette épreuve) par heure. Cela semble peu, mais c'est la moyenne avouée par d'autres collègues présents à la réunion. Quand on est lancé, on en fait trois dans l'heure; mais comme on est naze après la quatrième, la moyenne repasse systématiquement à deux. Wouarf.
Et comme j'ai vraiment envie de consacrer du temps à des nazeries, en plus de mon quota de douze copies par jour auquel je refuse catégoriquement de renoncer (je sais être rigide, moi!), je dois témoigner le soir comme plaignant à un simili-conseil de discipline, où il a fallu extorquer deux mots d'excuses proférés avec agacement et sans me regarder par la petite canaille qui avait gravé une table à ma gloire. Ma présence était vraiment indispensable, vu les éléments nouveaux que j'ai pu apporter ("euh... bah... si tout a été dit..."). J'étais juste là pour appitoyer les membres du conseil. Avant de m'y pointer, je me suis demandé si je devais avoir l'air misérable, comme le voulait la tradition latine, avant de me souvenir que ça valait uniquement pour les accusés. Là est le problème : j'avais vraiment le sentiment d'être le fautif et elle, la victime. je me souviens encore des paroles de sa mère, en rendez-vous particulier juste après l'incident : "de toute façon, vous n'êtes pas idiot, vous savez bien ce qui se dit sur vous depuis quatre ans! Mon fils déjà m'en parlait à l'époque"... J'ai pas voulu avoir l'air de me justifier, ni de me dédouaner. Donc, j'ai eu l'air con. Je suis ressorti de là en rage, juste assez cynique pour le conseil de classe qui a suivi. Je suis vengé, la dame a pleuré lors du conseil au point de devoir sortir. Passons allégrement.
Sinon, toujours à titre de réjouissance, Saby Banana nous a appris qu'elle ne croquerait plus son MM's. 6 ans de gourmandise qui s'arrêtent là, tout de même. Les poissons de mon homme ont bouilli suite à un incident technique. Le restau d'anniversaire était on ne peut plus décevant... J'oublie quelque chose? N'en jetez plus. J'en garde un peu pour les jours à venir. Allons, on se console : les fins d'années scolaires sont rarement sereines en dépit des apparences!
G.
Cela fait tellement longtemps que je m'y prépare que j'ai le sentiment de les avoir depuis un an. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai jamais accroché avec le 26. Du coup, je suis tout étonné de ne me retrouver qu'avec 27 ans! Moralité : Anticiper, c'est le meilleur moyen de rajeunir. Autre bonne nouvelle, Rafaele est revenu de Puputt précisément le jour de mon anniversaire, en guise de cadeau, j'espère! Comme je suis total déphasé, je viens de m'en rendre compte. J'ai passé un super week-end avec ma famille, venue exprès en Amiénie, mon homme et mon fidèle tas de copies que je ne quitte plus...
Car il faut bien que j'aborde aussi le chapitre des nouvelles maussades qui ont fait de mon anniversaire un jour assez maussade qui est passé inaperçu à mes propres yeux. Au chapitre des anecdotes, j'ai fait une moisson de 120 copies de bac. En soi, ça ne me déplait pas. En plus, ça fait partie "tant au niveau moral que juridique des obligations inhérente à la fonction d'enseignant" (bien formaté, hein?). En bonus, je ne suis pas déchargé de mes cours au collège. Mais comme ça représente approximativement 60 heures de correction, pas le temps de me farcir des cours à préparer. J'ai prévenu les amuse-gueule : "les mioches, je vous cloque devant la télé et vous me laissez corriger, ok?". 60 heures, soit deux copies (en fait 4, puisqu'il y a deux mini-dissert dans cette épreuve) par heure. Cela semble peu, mais c'est la moyenne avouée par d'autres collègues présents à la réunion. Quand on est lancé, on en fait trois dans l'heure; mais comme on est naze après la quatrième, la moyenne repasse systématiquement à deux. Wouarf.
Et comme j'ai vraiment envie de consacrer du temps à des nazeries, en plus de mon quota de douze copies par jour auquel je refuse catégoriquement de renoncer (je sais être rigide, moi!), je dois témoigner le soir comme plaignant à un simili-conseil de discipline, où il a fallu extorquer deux mots d'excuses proférés avec agacement et sans me regarder par la petite canaille qui avait gravé une table à ma gloire. Ma présence était vraiment indispensable, vu les éléments nouveaux que j'ai pu apporter ("euh... bah... si tout a été dit..."). J'étais juste là pour appitoyer les membres du conseil. Avant de m'y pointer, je me suis demandé si je devais avoir l'air misérable, comme le voulait la tradition latine, avant de me souvenir que ça valait uniquement pour les accusés. Là est le problème : j'avais vraiment le sentiment d'être le fautif et elle, la victime. je me souviens encore des paroles de sa mère, en rendez-vous particulier juste après l'incident : "de toute façon, vous n'êtes pas idiot, vous savez bien ce qui se dit sur vous depuis quatre ans! Mon fils déjà m'en parlait à l'époque"... J'ai pas voulu avoir l'air de me justifier, ni de me dédouaner. Donc, j'ai eu l'air con. Je suis ressorti de là en rage, juste assez cynique pour le conseil de classe qui a suivi. Je suis vengé, la dame a pleuré lors du conseil au point de devoir sortir. Passons allégrement.
Sinon, toujours à titre de réjouissance, Saby Banana nous a appris qu'elle ne croquerait plus son MM's. 6 ans de gourmandise qui s'arrêtent là, tout de même. Les poissons de mon homme ont bouilli suite à un incident technique. Le restau d'anniversaire était on ne peut plus décevant... J'oublie quelque chose? N'en jetez plus. J'en garde un peu pour les jours à venir. Allons, on se console : les fins d'années scolaires sont rarement sereines en dépit des apparences!
G.
2 commentaires:
La vie est faite de tant de choses...
27, pour moi, ce fut le début d'un grand amour. Pour toi, il se peut que ce soit un point tournant, le début d'une sérénité nouvelle, peut-être, qui permettra d'apprécier chaque instant, même ceux que l'on croirait moins drôles... (Sans renoncer à l'idéal et à la passion). Je te le souhaite.
merci Alcib pour ces quelques mots et le coup de fil transatlantique qui m'a fait très plaisir, même si, stress oblige, ça n'a pas dû te frapper!;-)
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