21 juillet, 2006

Un jour, une histoire

Chez mes parents, j’ai fait provision de DVD de film pointus (Eisenstein, Lynch, Lang, Mizoguchi, Herzog…), histoire de parfaire ma connaissance cinématographique plus que branlante. Et au final, je larve devant l’Île de la Tentation et les téléfilms de M6 (Un jour, une histoire… un concept ?)

Le téléfilm d’hier s’intitulait Un dimanche sur deux. Il s’ouvre sur un horripilant rouquin de 6 ans avec maman débordante d’amour.
« Attache ta ceinture, maman t’aime (…) Sois poli avec la dame, mon chéri (…) les aveugles aussi ont droit à la vie, mon bébé » (euh… là je brode, mais bon, vous avez compris l’esprit). A l’école, le prof lisse à mourir, look alike de Georges Clooney, après avoir encouragé l’insupportable bambin dans son amour pour les vers de terre (!), l’invite à nourrir Horace. Il ouvre une boîte et laisse le mioche choisir la souris vivante qu’il jettera au boa. Classe, le CP !

Plus tard, l’insoutenable morveux, fagoté dans un atroce gilet vert en laine agrémenté d’un nœud pap’, fait la morale à son papa, look alike de Buce Willis chevelu, tandis qu’une musique incessante n’en finit pas de nous vriller les tympans : « Quand tu fumes, ça va aussi dans mes poumons, et il faut être gentil avec les gens, même les gros, et se brosser les dents après chaque repas » (ok, là aussi j’extrapole).

Il découvre la nouvelle femme de son poupa et ses enfants : il y a la petite pétasse et le demi-frère Ben que l’on subodore démoniaque, parce qu’il porte sa casquette vissée à l’envers. La belle mère, choucroute héroïque, coud un costume en amiante pour le Halloween du mouflet. On pressent que, sous des dehors affables et prévénants, elle escompte phagocyter la relation mère-fils si complice, en profitant de l’investissement de la môman dans sa carrière d’infirmière , alors qu’elle, elle est femme au foyer (la garce !). A retenir : les gentilles mamans divorcées des téléfilms U.S., tout comme les papas veufs des téléfilms allemands, ont forcément une vocation altruiste.

Notre fan de vers de terre est à n’en pas douter un bout de chou ett’ sett’sionnel, qui regarde des cartoons en V.O. (pour des raisons de budget, les bruits d’ambiance n’ont pas été doublés). Evidemment, je ne saurais vous confirmer ces hypothèses, car je n’ai pas tenu au-delà de la demi-heure. Faut pas déconner!

G.

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