Au bout d’un an, je n’aurai plus eu rien à dire ? Je me suis sérieusement posé la question ces deux derniers jours. Bien sûr, je n’ai pas eu beaucoup de temps à consacrer au blog, entre mon boulot (eh oui ! j’avais oublié ce que ça pouvait dévorer comme temps !) et mes soirées en amoureux devant les top Roberto Cavalli et les Manolo Blahnik de Carrie Bradshaw. Mais surtout, il faut bien l’avouer, mon degré d’inspiration était entre le désert de Gobi (hypothèse haute) et Amiens un dimanche (hypothèse basse).
Et puis, tout à coup, il m’est arrivé une foule de petites choses drôles. Alors évidemment, aucune ne mériterait vraiment un article ; mais la convergence de ces anecdotes m’a donné envie de refaire un tour sur notre quai virtuel.
- Ce matin, par exemple, j’ai changé de nom. En entrant dans la salle des profs du lycée de Coucouville, j’ai salué la cantonnade avec l’aisance d’une star du Showbizz. Une collègue a voulu personnaliser sa réponse : « Ah, bonjour Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh… G. ». La prochaine fois, connasse, contente-toi de bonjour-tout-court, j’aimerais autant.
- A midi, au self de Patelinvillers (je suis un gens du voyage, je sais), j’ai de nouveau affolé les hormones du cuistot-chef. Je ne pensais pourtant pas à mal en lui faisant remarquer que ses choux de Bruxelles avaient le format de noisettes. Je ne sais pas trop pourquoi il s’est tourné vers son collègue en lui soufflant avec un air confidentiel : « demande à Pitou G. depuis quand il n’a pas vu de noisettes ». Alors oui, forcément, j’ai foncé tête baissée : « Oh tu sais, des noisettes, j’en vois tous les matins ». Il en a laissé tomber l’assiette de ma voisine dans le sauté de porc sauce provençale, et plutôt que de réparer les dégâts, il m’a couvé d’un œil gourmand. Quand, un peu plus tard, j’ai constaté qu’il n’y avait AUCUNE olive noire dans mon sauté prétendument provençal (scandale), j’ai renoncé à aller lui en réclamer, allez savoir pourquoi ;-)
- Ma collègue C. a ramené des délichocs à la récré. Elle s’autoprescrit du chocolat quand l’usure menace et, bonne copine, régale les autres au passage. Elle a du nez, la bougresse, elle a senti que tout le monde saturait face à une recrudescence de mauvaise foi dans le camp adverse : les cahiers de musique qui se retrouvent totalement par hasard sur les genoux d’Untel en cours de français (de toute façon, m’sieur, j’en aurais rien fait), les sarbacanes qui-ne-sont-pas-des-sarbacanes-m’dame-c’est-un-stylo, les changements intempestifs d’agenda-c’est-pas-ma-faute-je-savais-pas-pour-le-devoir… Ouais, bienvenu le chocolat !
- F. et moi, on a réussi à boucler la grille géante de mots-flêchés du supplément du Courrier Picard. Enfin, il reste juste « boule de neige ( _B_ER) et « bonne prise pour les pêcheurs » (O___EES). Si vous avez une idée, n’hésitez pas ! C’est qu’il y a 750 euros en jeu !
- La principale, que je soupçonne de populisme ou d’Alsheimer est passée dans la cour, avec vue plongeante sur ma salle par la fenêtre ouverte, au moment où Pierrot me demandait si, je cite, « ce qu’on a dans le cerveau, c’est des boyaux ». Inutile de dire qu’à cet instant précis, si j’ai compris bien des choses concernant le-dit Pierrot, l’ambiance n’était plus vraiment au travail. J’ai prescrit à Pierrot une alimentation composée uniquement de riz, dans l’espoir de lutter contre sa logorrhée. Le soir, me voyant en train de corriger des copies, cette même principale (et pas sa jumelle diabolique, j’insiste) a dit sans aucune trace d’ironie : « et voilà monsieur S, studieux, comme toujours »… Je suis perplexe.
- Sinon, j’adore les gens qui s’imaginent qu’on ne les entend pas parler de nous, surtout quand ce quelque chose est vaguement pathétique. Situation, au hasard : vous êtes bloqué à une rencontre parents-professeurs pour 5 rendez-vous (c’est ça les disciplines rares) dont le dernier est à 19h40, parce que vous êtes vraiment une bonne poire ; en garçon prévoyant, vous avez pris un semi-remorque de copies, mais vous avez du mal à vous concentrer dessus, parce que la dame qui attend le RDV avec un de vos collègues depuis plus d’ un quart d’heure (parce que lui est populaire, j’imagine) et qui a donc tout le loisir de vous épier dans votre labeur fait bruyamment remarquer : « Il intéresse personne ch’t’homme-lô ! » ; ou alors c’est le gnome de 6ème débordant d’enthousiasme qui raconte à sa maman que, là-bas (index pointé sur la porte de ma salle), c’est m’sieur S (index pointé sur moi) qui les a surveillés pendant qu’ils faisaient un travail en histoire. Je suis sûr que ta maman est ravie de l’apprendre, mon poussin. Bref, j’ai eu la vague impression d’être Annie Pujol dans une vitrine : on ne regarde qu’elle, et elle, transparente, fait comme si de rien n’était, en souriant. En voilà une qui a vraiment mérité sa retraite!
- Poussinou nous a offert le jeu de Patrick Sébastien, le fameux « Déconnaissance », déniché à la réderie d'Amiénie. J’en ai dit assez je pense en disant son nom. Spéciale dédicace à Taphanie :
Bref, il ne se passe pas grand’chose dans ma vie, mais je suis bien content d’être là pour vous le dire !
G.
Et puis, tout à coup, il m’est arrivé une foule de petites choses drôles. Alors évidemment, aucune ne mériterait vraiment un article ; mais la convergence de ces anecdotes m’a donné envie de refaire un tour sur notre quai virtuel.
- Ce matin, par exemple, j’ai changé de nom. En entrant dans la salle des profs du lycée de Coucouville, j’ai salué la cantonnade avec l’aisance d’une star du Showbizz. Une collègue a voulu personnaliser sa réponse : « Ah, bonjour Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh… G. ». La prochaine fois, connasse, contente-toi de bonjour-tout-court, j’aimerais autant.
- A midi, au self de Patelinvillers (je suis un gens du voyage, je sais), j’ai de nouveau affolé les hormones du cuistot-chef. Je ne pensais pourtant pas à mal en lui faisant remarquer que ses choux de Bruxelles avaient le format de noisettes. Je ne sais pas trop pourquoi il s’est tourné vers son collègue en lui soufflant avec un air confidentiel : « demande à Pitou G. depuis quand il n’a pas vu de noisettes ». Alors oui, forcément, j’ai foncé tête baissée : « Oh tu sais, des noisettes, j’en vois tous les matins ». Il en a laissé tomber l’assiette de ma voisine dans le sauté de porc sauce provençale, et plutôt que de réparer les dégâts, il m’a couvé d’un œil gourmand. Quand, un peu plus tard, j’ai constaté qu’il n’y avait AUCUNE olive noire dans mon sauté prétendument provençal (scandale), j’ai renoncé à aller lui en réclamer, allez savoir pourquoi ;-)
- Ma collègue C. a ramené des délichocs à la récré. Elle s’autoprescrit du chocolat quand l’usure menace et, bonne copine, régale les autres au passage. Elle a du nez, la bougresse, elle a senti que tout le monde saturait face à une recrudescence de mauvaise foi dans le camp adverse : les cahiers de musique qui se retrouvent totalement par hasard sur les genoux d’Untel en cours de français (de toute façon, m’sieur, j’en aurais rien fait), les sarbacanes qui-ne-sont-pas-des-sarbacanes-m’dame-c’est-un-stylo, les changements intempestifs d’agenda-c’est-pas-ma-faute-je-savais-pas-pour-le-devoir… Ouais, bienvenu le chocolat !
- F. et moi, on a réussi à boucler la grille géante de mots-flêchés du supplément du Courrier Picard. Enfin, il reste juste « boule de neige ( _B_ER) et « bonne prise pour les pêcheurs » (O___EES). Si vous avez une idée, n’hésitez pas ! C’est qu’il y a 750 euros en jeu !
- La principale, que je soupçonne de populisme ou d’Alsheimer est passée dans la cour, avec vue plongeante sur ma salle par la fenêtre ouverte, au moment où Pierrot me demandait si, je cite, « ce qu’on a dans le cerveau, c’est des boyaux ». Inutile de dire qu’à cet instant précis, si j’ai compris bien des choses concernant le-dit Pierrot, l’ambiance n’était plus vraiment au travail. J’ai prescrit à Pierrot une alimentation composée uniquement de riz, dans l’espoir de lutter contre sa logorrhée. Le soir, me voyant en train de corriger des copies, cette même principale (et pas sa jumelle diabolique, j’insiste) a dit sans aucune trace d’ironie : « et voilà monsieur S, studieux, comme toujours »… Je suis perplexe.
- Sinon, j’adore les gens qui s’imaginent qu’on ne les entend pas parler de nous, surtout quand ce quelque chose est vaguement pathétique. Situation, au hasard : vous êtes bloqué à une rencontre parents-professeurs pour 5 rendez-vous (c’est ça les disciplines rares) dont le dernier est à 19h40, parce que vous êtes vraiment une bonne poire ; en garçon prévoyant, vous avez pris un semi-remorque de copies, mais vous avez du mal à vous concentrer dessus, parce que la dame qui attend le RDV avec un de vos collègues depuis plus d’ un quart d’heure (parce que lui est populaire, j’imagine) et qui a donc tout le loisir de vous épier dans votre labeur fait bruyamment remarquer : « Il intéresse personne ch’t’homme-lô ! » ; ou alors c’est le gnome de 6ème débordant d’enthousiasme qui raconte à sa maman que, là-bas (index pointé sur la porte de ma salle), c’est m’sieur S (index pointé sur moi) qui les a surveillés pendant qu’ils faisaient un travail en histoire. Je suis sûr que ta maman est ravie de l’apprendre, mon poussin. Bref, j’ai eu la vague impression d’être Annie Pujol dans une vitrine : on ne regarde qu’elle, et elle, transparente, fait comme si de rien n’était, en souriant. En voilà une qui a vraiment mérité sa retraite!
- Poussinou nous a offert le jeu de Patrick Sébastien, le fameux « Déconnaissance », déniché à la réderie d'Amiénie. J’en ai dit assez je pense en disant son nom. Spéciale dédicace à Taphanie :
Bref, il ne se passe pas grand’chose dans ma vie, mais je suis bien content d’être là pour vous le dire !
G.
3 commentaires:
Ha ha le coup des olives noires, il est savoureux :-))
Et nous, bien contents d'être là pour te lire ;o)
Pour ta « bonne prise pour les pêcheurs », il te manque combien de lettres ? 2 ou 3 ?
Taphanie =>Mais comment tu sais ça, toi?
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