Il était grand temps d'aller faire un tour chez le coiffeur : j'avais le cheveu fourbe fou, l'épi facile et la nuque en friche. Mais depuis la disparition de mon coiffeur attitré, je suis devenu client errant, butinant de salon en salon sans trouver mon bonheur. Du coup, j'y vais de moins en moins souvent...
Le coiffeur du jour (je verrais si je le garde, en fonction des réactions de mes collègues) m'a évidemment demandé à quand remontait la dernière tonte (et d'ailleurs, qu'est-ce que ça peut bien lui faire?). Et bien je n'ai pas su lui répondre... Peut-être bien à l'an 40, vu la tronche que je me payais! Je l'ai mis au défi de faire quelque chose de bien avec mes cheveux, et il se l'est joué à la Bogdanov (Rlrlrien n'est impôssible!), mais en un peu plus bronzé.
" Comme vous êtes un peu creusé (il ne parlait pas de crevasses sur mon visage, bande de vipères, mais de ces fichus golfes hippocratiques!- maudits! soyez maudits!), je vous conseille de les coiffer vers l'avant, en y mettant un peu de fouillis (il joint le geste à la parole). Comme ça, c'est... (et c'est dans le "..." que réside le malaise) très beau!".
Bon, le fouillis, ça me connaît. Maintenant que je suis tout... beau, direction le photographe, sur le rythme endiablé de Copacabana (la version disco-francophone d'Amanda Lear; pour vous pourrir la journée, on n'a pas trouvé mieux, sauf peut-être le Petit Bonhomme en mousse de P. Sébastien; je remercie encore mon coeur de me l'avoir insidieusement glissée à l'oreille). N'allez pas croire que je me fasse tirer le portrait à chaque fois que je sors de chez le coiffeur, hein! C'est juste que ma carte d'identité va bientôt expirer (adieu à toi, carte de mes jeunes années, qui me faisais une tronche de Gérard Philippe) et que je ne veux pas me faire refouler devant les urnes dans les semaines qui viennent (bon, j'avoue, j'ai des tiroirs bourrés de photos de moi, je suis narcissique, aimez-moi!).
Après avoir officié, sur ma demande, le photographe m'explique toutes les différences entre photo de carte d'identité et de passeport : "Là, par exemple, bon, vous souriez pas, hein, mais vous avez un genre de rictus, et ben ça passerait pas sur un passeport!"
Vous me direz qu'on se fiche de ses talents de diplomate, pourvu qu'il fasse correctement son boulot de photographe. Cela dit, de retour à la maison, je me mets à scruter ma photo (parce qu'évidemment, chez le photographe, on affecte toujours un air détaché, genre "les contingences matérielles de l' aspect physique? Peu me chaut!", mais bon, faut pas déconner, je vais me la farcir pendant 10 ans de ma vie, cette photo d'identité; alors c'est bien beau de ressembler à un top-model sur mon permis de conduire, mais ce n'est pas une pièce d'identité officielle! Gérard Philippe, j'ai donné pendant 10 ans, si je pouvais éviter Bernard Ménez, je ne serais pas contre!).
Revenons à nos photons. Je commence donc à scruter ma photo : mais qu'a-t-il fait de mon légendaire teint de Prince des Carpates? Ce matin encore, on s'inquiétait de ma pâleur (bon, les filles, ça fait cinq ans qu'on bosse ensemble, il va falloir vous y faire!), et là, on dirait que je reviens de Copa-copacabana (le coin le plus chaud de la Havaaaana!). La lentille de l'appareil était-elle si sensible qu'elle a lu la chanson qui sévissait le long de mes terminaisons nerveuses? Le plus fabuleux, c'est que mon cou, lui, est resté blanc comme neige : on dirait que je suis passé entre les mains de la maquilleuse de Régine! Vous croyez que je peux encore compter sur le noir et blanc de la carte d'identité pour rattraper la catastrophe?
Le coiffeur du jour (je verrais si je le garde, en fonction des réactions de mes collègues) m'a évidemment demandé à quand remontait la dernière tonte (et d'ailleurs, qu'est-ce que ça peut bien lui faire?). Et bien je n'ai pas su lui répondre... Peut-être bien à l'an 40, vu la tronche que je me payais! Je l'ai mis au défi de faire quelque chose de bien avec mes cheveux, et il se l'est joué à la Bogdanov (Rlrlrien n'est impôssible!), mais en un peu plus bronzé.
" Comme vous êtes un peu creusé (il ne parlait pas de crevasses sur mon visage, bande de vipères, mais de ces fichus golfes hippocratiques!- maudits! soyez maudits!), je vous conseille de les coiffer vers l'avant, en y mettant un peu de fouillis (il joint le geste à la parole). Comme ça, c'est... (et c'est dans le "..." que réside le malaise) très beau!".
Bon, le fouillis, ça me connaît. Maintenant que je suis tout... beau, direction le photographe, sur le rythme endiablé de Copacabana (la version disco-francophone d'Amanda Lear; pour vous pourrir la journée, on n'a pas trouvé mieux, sauf peut-être le Petit Bonhomme en mousse de P. Sébastien; je remercie encore mon coeur de me l'avoir insidieusement glissée à l'oreille). N'allez pas croire que je me fasse tirer le portrait à chaque fois que je sors de chez le coiffeur, hein! C'est juste que ma carte d'identité va bientôt expirer (adieu à toi, carte de mes jeunes années, qui me faisais une tronche de Gérard Philippe) et que je ne veux pas me faire refouler devant les urnes dans les semaines qui viennent (bon, j'avoue, j'ai des tiroirs bourrés de photos de moi, je suis narcissique, aimez-moi!).
Après avoir officié, sur ma demande, le photographe m'explique toutes les différences entre photo de carte d'identité et de passeport : "Là, par exemple, bon, vous souriez pas, hein, mais vous avez un genre de rictus, et ben ça passerait pas sur un passeport!"
Vous me direz qu'on se fiche de ses talents de diplomate, pourvu qu'il fasse correctement son boulot de photographe. Cela dit, de retour à la maison, je me mets à scruter ma photo (parce qu'évidemment, chez le photographe, on affecte toujours un air détaché, genre "les contingences matérielles de l' aspect physique? Peu me chaut!", mais bon, faut pas déconner, je vais me la farcir pendant 10 ans de ma vie, cette photo d'identité; alors c'est bien beau de ressembler à un top-model sur mon permis de conduire, mais ce n'est pas une pièce d'identité officielle! Gérard Philippe, j'ai donné pendant 10 ans, si je pouvais éviter Bernard Ménez, je ne serais pas contre!).
Revenons à nos photons. Je commence donc à scruter ma photo : mais qu'a-t-il fait de mon légendaire teint de Prince des Carpates? Ce matin encore, on s'inquiétait de ma pâleur (bon, les filles, ça fait cinq ans qu'on bosse ensemble, il va falloir vous y faire!), et là, on dirait que je reviens de Copa-copacabana (le coin le plus chaud de la Havaaaana!). La lentille de l'appareil était-elle si sensible qu'elle a lu la chanson qui sévissait le long de mes terminaisons nerveuses? Le plus fabuleux, c'est que mon cou, lui, est resté blanc comme neige : on dirait que je suis passé entre les mains de la maquilleuse de Régine! Vous croyez que je peux encore compter sur le noir et blanc de la carte d'identité pour rattraper la catastrophe?
G.
4 commentaires:
Tu n'as pas illustré ton billet de ce beau portrait bronzé ?
Pas bronzé : orange!
Ah, tu n'as pas utilisé le bon autobronzant ? ;o)
Good readding
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