Depuis 5 ans que j'écume les routes d'Amiénie, j'ai appris à connaître et à détester mes congénères automobilistes. Suceuses de roue et excités du levier se disputent la palme. Le "70 km/h partout, ville et campagne", et son pendant, incapable de rouler plus de 30 secondes à une vitesse stable, ne sont pas mal non plus.
Quand j'agonnis d'insultes ces bâtards du bitume, j'essaie toutefois de me rappeler que ces voitures anonymes abritent peut-être des mamans en or, des héros du quotidien ou, plus simplement, des gensbons bien; que ce forcené de la ligne blanche qui vient de me faire une queue de poisson a peut-être sauvé dix vies depuis ce matin, avant d'attenter à la mienne; bref, qu'il s'agit de personnes et non d'obstacles.
C'est un travers que nous avons tous, sans doute : la présence de l'autre n'est plus ressentie que comme un inconvénient. Celui qui vous précède roule à une allure confortable? Au moindre créneau de dépassement vous (pas moi...) écraserez le champignon jusqu'à atteindre les 140 : on double parce qu'on en a le droit... Quand j'assiste à ce genre de scène, à ma vitessede mamie bêtement légale, je respire un grand coup et me dis que si ces gens veulent se foutre dans le décor, ça les regarde, pourvu qu'ils n'y emmènent personne avec eux. S'ils veulent payer leur écot à la gendarmerie, c'est itou.
Non, le truc qui m'horripile le plus, c'est un détail de rien du tout (qui va me faire passer pour la pétasse psychorigide de service) : le mauvais (ou le non) usage du clignotant. Certes, ça pose quelques soucis de sécurité; mais, surtout, ça démontre un manque de savoir-vivre et de respect qui m'ulcère. Certains ne jugent pas utile de signaler qu'ils vont vous doubler (vous allez bien finir par vous en rendre compte, non?). D'autres, au contraire, vont mettre leur clignotant trop tôt : peu importe que vous arriviez en face, ce qu'ils veulent, eux, c'est dépasser ce #@6+% de tracteur. Vous me direz qu'au moins, en bons gentle(wo)men, ils prennent la peine de signaler à ceux qui les suivent leurs intentions... mais je crois que tout ce qu'il y a à comprendre ici, c'est : "c'est moi le prem's!").
Dans les deux cas, pas declito (désolé, faut bien que je veille à mes stats) cligno ou cligno précoce, les message est le même : tu n'existes pas. Tu n'es qu'un bout de tôle qui encombre mon passage. Rien n'exalte davantage l'égoïsme que la voiture...
G.
P.S. : Bree, sors de ce corps!
Quand j'agonnis d'insultes ces bâtards du bitume, j'essaie toutefois de me rappeler que ces voitures anonymes abritent peut-être des mamans en or, des héros du quotidien ou, plus simplement, des gens
C'est un travers que nous avons tous, sans doute : la présence de l'autre n'est plus ressentie que comme un inconvénient. Celui qui vous précède roule à une allure confortable? Au moindre créneau de dépassement vous (pas moi...) écraserez le champignon jusqu'à atteindre les 140 : on double parce qu'on en a le droit... Quand j'assiste à ce genre de scène, à ma vitesse
Non, le truc qui m'horripile le plus, c'est un détail de rien du tout (qui va me faire passer pour la pétasse psychorigide de service) : le mauvais (ou le non) usage du clignotant. Certes, ça pose quelques soucis de sécurité; mais, surtout, ça démontre un manque de savoir-vivre et de respect qui m'ulcère. Certains ne jugent pas utile de signaler qu'ils vont vous doubler (vous allez bien finir par vous en rendre compte, non?). D'autres, au contraire, vont mettre leur clignotant trop tôt : peu importe que vous arriviez en face, ce qu'ils veulent, eux, c'est dépasser ce #@6+% de tracteur. Vous me direz qu'au moins, en bons gentle(wo)men, ils prennent la peine de signaler à ceux qui les suivent leurs intentions... mais je crois que tout ce qu'il y a à comprendre ici, c'est : "c'est moi le prem's!").
Dans les deux cas, pas de
G.
P.S. : Bree, sors de ce corps!
6 commentaires:
Alors, là, pour ce qui est des clignotants, je revendique également le statut de pétasse psychorigide (ce qui est un emploi assez nouveau pour moi : il faut me laisser un peu de temps pour m'y habituer, mais je sens que ça viendra vite...) ! Le pire, je trouve, c'est aux ronds-points, quand vous auriez pu vous engager si l'autre con avait eu l'amabilité de vous signaler qu'il allait déblayer le terrain. Tiens, rien que d'y penser, je sens que ça va me pourrir la soirée : c'est de votre faute, les Pitous !
(À part ça - la minute du vieux con -, agonir ne prend qu'un "n"...)
Alors là d'accord avec vous. Et quand on attend à un rond point et que ces ***** ne mettent pas leur clignotant j'ai comme des envies de meurtre !
Irremplaçable épouse et Didier-pétasse psychorigide => Les ronds-points... je n'y pensais plus : j'enrage tout comme vous devant tant d'occasions perdues!
Après réflexion, je laisse les deux 'n' à agonir, en souvenir de ma défaillance orthographique (je me suis toujours montré indulgent avec les erreurs de double consonnes, un des plus fourbes écueils de notre belle langue).
On ne me qualifie guère de pétasse psychorigide, mais je réponds au doux surnom de l'aigrie... Je jure comme un char(r)etier (1 ou 2 r, je ne sais) pour les mêmes raisons que vous, diffusant dans l'habitacle une agréable litanie...
Moi, mon éternel problème, ce serait plutôt les accents circonflexes : chacun sa croix...
en plus d'être la reinne des vrais fausses doubles consonnnes je suis une impitoyable pourchasseuse de clignotants malttapproppos, à commenccer par mon cherr et tenddre que ça énnerve passabblement.
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