19h35, nous passons les portes du grand hôtel d'Amiens, nous sommes presque à l'heure. Perdu: la charmante commerciale nous fait remarquer 1) que nous sommes en vacances 2) que nous avons 40 minutes de retard. Un petit 3) discourtois pour cette dame me vient à l'esprit mais après tout c'est de ma faute si je n'ai pas noté correctement l'heure.
Nous entrons dans un petit salon à moulures (peintes dans des couleurs criardes et baveuses), une quarantaine de personnes sont assises, nous prenons place rapidement sous les regards peu amènes de la foule pas en délire. Très rapidement je ne regrette pas d'avoir zappé la première partie: les explications sur la pollution et son traitement sont claires, mais plusieurs personnes posent des questions inintéressantes: qu'aurions nous risqué si rien n'avait été fait? Bien, on s'est basé sur l'hypothèse où une personne vivrait 70 ans dans une maison du domaine, mangeant les légumes du potager, sniffant l'herbe du jardin. Eh bien il pourrait y avoir des risques pour elle s'il se trouvait une poche de goudron dans le sol...
Quel luxe de précautions, c'est admirable. Au final, nous ne risquons plus rien chez nous. Evidemment, pensé-je, si l'on fume, que l'on mange des produits issus de l'agriculture intensive, que l'on respire lorsqu'on se promène en ville ou que l'on utilise des produits d'entretien, on a une chance sur trois de développer un cancer ultérieurement.
Mais on ne risque rien à Bonvallet.
Nous entrons dans un petit salon à moulures (peintes dans des couleurs criardes et baveuses), une quarantaine de personnes sont assises, nous prenons place rapidement sous les regards peu amènes de la foule pas en délire. Très rapidement je ne regrette pas d'avoir zappé la première partie: les explications sur la pollution et son traitement sont claires, mais plusieurs personnes posent des questions inintéressantes: qu'aurions nous risqué si rien n'avait été fait? Bien, on s'est basé sur l'hypothèse où une personne vivrait 70 ans dans une maison du domaine, mangeant les légumes du potager, sniffant l'herbe du jardin. Eh bien il pourrait y avoir des risques pour elle s'il se trouvait une poche de goudron dans le sol...
Quel luxe de précautions, c'est admirable. Au final, nous ne risquons plus rien chez nous. Evidemment, pensé-je, si l'on fume, que l'on mange des produits issus de l'agriculture intensive, que l'on respire lorsqu'on se promène en ville ou que l'on utilise des produits d'entretien, on a une chance sur trois de développer un cancer ultérieurement.
Mais on ne risque rien à Bonvallet.
Pensant au cocktail qui allait suivre et à la livraison prochaine des logements, j'étais plutôt content, même si mon pauvre petit Guillaume qui luttait pour ne pas recouvrir l'assemblée de sa méchante toux m'inquiétait quelque peu. J'étais simplement frappé de voir à quel point les gens tiraient une tronche de six pieds de long: une vieille dame bijoutée et impeccablement permanentée de noir scillait des yeux l'assemblée, assez âgée. J'avoue que je me suis demandé un instant si l'ambiance serait agréable entre voisins. Heureusement, est arrivée l'heure des raffraichissements...
Leo
Leo
4 commentaires:
Et alors ? que s'est-il passé au moment des rafraîchissements ? des rencontres inattendues ? de nouveaux voisins plus... séduisants se sont manifestés ? Pourquoi nous faire languir ainsi ?
Comme tu y vas avec le pluriel, alcib! Je te fais peut-être languir, mais de là à employer le nous... Pluriel de majesté? ;-)
Leo
Allons, Léo, ne joue pas les modestes ! Tu sais très bien que je me fais ici le porte-parole, si non de la majorité silencieuse, du moins du petit nombre qui a du goût et des lettres (je suis le plus indigent d'entre eux : c'est pour cela que je me suis vu confier la tâche de porte-crachoir). Ne sens-tu pas le poids de tous ces lecteurs pendus à tes lèvres ? Comme noblesse, blogue oblige !
Ah, tout de même, ce bois Bonvallet, allant rejoindre la Somme, fera partie du « fil vert longeant le ruban bleu »... Ce n'est pas rien ;o)
Et l'Orée du bois, c'est un nom prometteur : « les commencements sont souvent (toujours ?) si délicieux », disait Goethe.
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