20 février, 2006

Dérapage sans glace

Echo et Narcisse, N. Poussin. Vers 1650.

Et tandis que la chevelure de Narcisse, se mêlait de fleurs inédites, celui-ci pensait : "Que n'ai-je fait naguère de la danse sur glace pour être plus beau à l'aube de ma mort!"
Je sais, je projette, et c'est parfaitement grotesque. Mais le ridicule ne tue pas, comme nous l'ont démontré les cinq couples qui, ce soir, se sont cassé la figure sur la glace olympique, à Turin... Qu'elles nous rendent indulgents ou impitoyables, les silhouettes des patineurs et patineuses nous donnent à méditer - "et si je prends dès demain un abonnement à la patinoire, puis-je espérer pareille croupe?" (en matière de méditation, je n'ai pas mieux à offrir, ces jours-ci; vous m'en voyez marri).
En même temps, un Narcisse sur la glace, surtout s'il est inverti, ça lâche forcément sa partenaire au beau milieu d'un porté, non?
G.

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