Le corps secoué de frissons, la surface entière de ma peau changé en chair de poule, les muscles raides ou engourdis, j'ai cru mourir ce soir. Mon esprit s'est emballé, je le reconnais, mais je l'ai vraiment cru. Salmonellose clignotait en rose devant mes paupières de plomb. J'étais glacé... j'ai même cru que Plus belle la vie que je ne regarde jamais pourrait me soulager : c'est dire le désastre. Rassurez-vous, j'ai vite déserté la cannebière. Le souffle s'est affolé, a adopté un rythme qui m'a rappelé les migraines douloureuses de mon enfance, mais sans le mal de crâne. L'estomac s'est soulevé... Soulagement? Quand j'étais minot, ça me soulageait, pourtant... mais là, rien. Obscurité. Repos. Obsèques fantasmées. C'est bête, mais je me suis senti entouré d'amour. Mon homme tout dévoué était à portée de voix. Tout va mieux, là... Tu parles d'une salmonnelle!
G.
1 commentaire:
J'imagine à quel point c'est bon de se sentir à la fois guéri de cette sale infection et de sentir que l'homme aimé est là, avec tout son amour. Dire qu'il suffit de quelques lettres pour distinguer un cauchemar d'un grand bonheur ! L'affection n'a pourtant pas besoin de l'infection pour s'exprimer ; alors, évite cette dernière et savoure la première.
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