29 avril, 2006

Un jour, j'ai voulu être

Rainbow brite, Blondine Arc en ciel in french.
Une petite fille qui lance des paillettes de couleur pour égayer le monde.
A vrai dire je ne suis plus trop sûr du poste que j'aurais aimé occuper: il y avait des préposé(e)s pour chaque couleur et puis les espèces de boules moutono-simiesques qui les accompagnaient, sans oublier le grand cheval de l'héroïne...
Imaginez ce que je ferai de l'Education Nationale si je pouvais repigmenter toutes choses à ma guise!
"Oh Patricia! Un pantalon pied de poule et un pull à carreaux écossais... Schliinng!"
"Ah non Samantha, tu ne peux pas entrer en classe avec tes racines brunes... Schliinng!"
Malheureusement, aucune héroïne ne lutte contre la laideur du trait ni la forme dévoyée.
V.

28 avril, 2006

Ritournelle #1

Tout le monde connaît cette légère angoisse, quand un air, parfois quelques paroles, résonnent obstinément dans votre tête. Quand c'est Le Petit bonhomme en mousse, l'on envisage sérieusement le suicide. Au moins sait-on à qui l'on a affaire. Aujourd'hui, j'entendais sans cesse sur une musique entraînante, très seventies, ces mots:

Jouez jouez musiciens
(...)
Fais-moi rêver comédien
Chante, danse, baladin
(...)
La la la la la la la la la la

Vous la reconnaissez?
Elle représentait la France à l'Eurovision 1976 avec "1, 2, 3".
N'oubliez pas Découvrez Catherine Ferry (je fais du pire tout pire pour elle)

V.

24 avril, 2006

Désintox

Nous prenons ces derniers jours un peu de distance vis-à-vis du net. Pour lutter contre une addiction, rien de tel qu'une autre drogue! Ma dépendance du moment, c'est (de nouveau) Steven Saylor, auteur de "polars antiques". Je complète la collection des enquêtes de Gordien, Roma sub rosa. D'ordinaire, c'est une lecture estivale. J'ai décidé de prendre un peu d'avance sur le calendrier; au sortir de ce rude hiver, on a bien le droit de se faire de petits plaisirs, non? Voyons, voyons... où en suis-je?

*Du Sang sur Rome
*L'Etreinte de Némésis
*L'Enigme de Catilina
* Un Egyptien dans la ville
* Meurtre sur la voie Appia
* Rubicon
* Le Rocher du sacrifice (en cours)
* La Dernière prophétie
* Le Jugement de César

Bilan des courses : encore quatre titres à lire pour en savoir autant que Gordien!

G.

20 avril, 2006

Recta-rat

Pour ceusses qui suivraient mes-aventures rectorales et frais-de-remboursementatoires... J'ai appelé la dame-fantôme chargée des dossiers pour prendre des nouvelles innocemment de MON dossier et la brave personne s'est exclamée:
"Oh! Vous savez, avec la nouvelle LOFT..."

Que les députés sont cons d'intituler une loi "LOLF"! L'acronyme est rédhibitoire et évoque trop furieusement l'émission qui libéra Steevy de la peroxydation, le propulsant aux sommets culturels du Service Public de la Télévision Française.

V.

PS: ceusses qui savent la signification de l'acronyme SANS aller vérifier gagneront... le remboursement (en nature) de leur frais pour venir nous visiter.

That's love

feuilletage d'album

Petite tuerie innocente bis

R : C'est super sympa ton nouveau compteur de visites! Comme ça, je peux voir que... bah... je suis tout seul sur ton blog.
G : Il est là depuis trois plombes. Je l'ai juste changé de place :-(

Le lycée Belgrand de la télé

Chaque épisode de Madame la proviseureu est pour moi un grand moment de jouissance, pas moins. Il faut dire que le lycée Belgrand de la télé, c'est des conditions de travail idéales. On y trouve pêle-mêle :
  • une pro qui mange des quiches
  • un Conseiller Principal d'éducation (mort au CPE!) homme à tout faire, comme dans la vraie réalité de la vie, quoi!
  • des répliques cultes comme "asseyez-vous, vous me fatiguez les cervicales", "il vaut mieux faire envie que pitié quand on est prof", "cette année, j'ai une prof de philo qui dégage grave" ou encore "après 15 jours de vacances, vos principes iront mieux "(ça, c'était pour la garce de l'épisode, j'y reviens)
  • un barman philosophe (ok, il n'est pas vraiment dans le lycée, mais bon...)
  • des conseils de classe où on raconte sa vie, comment qu'on a perdu son mari et son fils dans un accident et tout ça...
  • des élèves qui proposent à leur prof de faire les courses quand leur frigo est vide (vous comprenez pourquoi je veux muter là-bas!)
  • et puis surtout, tout le monde est top mannequin au lycée Belgrand de la télé, même la salope prof d'anglais!
Bon, tout n'y est pas rose. Périodiquement, il y a des problèmes. A chaque épisode, en fait : vous parlez d'une coïncidence! ça concerne toujours les terminales, toujours plus sexys que des secondes; ou peut-être a-t-on mesuré que l'ombre du bac faisait gagner de l'audimat à la série? Je crois que tous les scénaristes ont fait une série ES, à moins que ce soit, là encore, la filière la plus porteuse en terme d'audience. Allez savoir! En tout cas, comme le dit Mme la Pro, un lycée, c'est un "gros paquet de névroses".
Le problème de ce soir était complexe. C'était un épisode gigogne : des arbres n'arrêtaient pas de cacher la forêt - encore plus que dans l'épisode de la petite Malgache (les connaisseurs apprécieront).
Je vais néanmoins essayer, rien que pour vous, d'en saisir la substantifique moëlle : un brave môme en situation d'échec car trop émotif, est en prise avec une grosse salope prof d'anglais (les pires) soutenue par un corps enseignant méga-rigide, super jolie mais pas commode; plus tard, elle jouira même en calomniant une collègue. Cette collègue, c'est une méga bonne prof de philo trop classe qui défend les élèves méga trop bien, et elle est même pas démago. C'est elle qui a perdu toute sa petite famille; elle est au bout du rouleau, elle boit, elle se shoote aux médocs, elle confond le Gorgias et le Mennon, elle sèche ses propres cours mais comme elle a sauvé le gentil des griffes de la salope avide de conseils de discipline, lui va la sortir du gouffre - la salope prof d'anglais croit même à une liaison (la pute!). Mme la pro, c'est l'adjuvant, comme on dit dans les schémas narratifs.
Lorsque la vérité éclate au grand jour, c'est-à-dire quand tout le monde apprend les causes des absences de la méga-bonne prof faite pour enseigner et la vraie nature de son lien avec le minou bienfaiteur, on a droit au meilleur moment de la soirée : la salope masculine, copain de la salope prof d'anglais, après avoir joué les pousse-au-crime jusqu'au bout lui inculque une morale royale : "quand on sait pas, on s'tait connasse".

Moralité : les profs, plus c'est des bombes sexuelles, plus c'est des boeufs (mais quand c'est prof de physique, c'est moche quand même).
Moralité bis : l'éducation nationale, c'est plein de gens fragiles dedans : élèves, enseignants et proviseureux. Je suis sûr que si on creusait, toute la morgue de la salope prof d'anglais (elle est agrégée en plus, cette pouffiasse) pourrait se lire comme un monticule de failles.
Moralité ter : la télé, ça rend vraiment crétin.

G.

19 avril, 2006

ARTU!

Toute personne ayant des nouvelles de mon homme est priée de {me le rapporter} me contacter... Je crains l'enlèvement avec séquestration par un groupes de dangereux activistes picards (Ch'Front d'libeuration ed Picheurdie)
V.

Ses plus belles chansons 4

Carène/Karen Chéryl alias Isabelle Morizet

Inoubliable animatrice d’une émission oubliée (Vitamine, TF1, programme jeunesse), comédienne de talent dans Les Filles d’à côté (AB production, TF 1 ), Isabelle Morizet a surtout fait carrière – et quelle carrière ! – dans la musique. C’est la variétoche italienne qui lui inspira, semble-t-il , la plupart de ses chansons, même si on note d’autres emprunts influences, voire des créations originales ( ???)
Ce n’est pas pour rien que de très nombreuses jeunes filles en fleur doivent leur second prénom à la vice-reine du sexy-disco (on ne détrône pas ainsi la grande Amanda, la reine Lear, immortalisée par Shakespeare) !

1) Oh Mama Mia (1976)
Avec cette très belle réécriture du Mama Mia d’ABBA, celle qui n’est encore que Carène Chéryl, nous offre un joyau, un éblouissant réseau d’analogies. Mama mia est un vibrillonant hommage à la longue tradition apophtegmatique. Preuves à l’appui :

De la poche d'un clown peuvent jaillir des étoiles
Pour l'instant toi tu joues à me faire des rivales
Mais attention car mon cœur n'est pas comme un ballon
Que tu peux lancer dans les airs et laisser retomber par terre

Notez qu’il s’agit là des premières paroles ! et en quelques vers, c’est tout un univers qui s’impose à un auditeur un rien déboussolé, mais charmé. Un peu plus loin, un autre aphorisme continue, aujourd’hui encore, d’alimenter ma réflexion :

Quand tu blesses une fleur, elle ne peut se défendre
On n'est jamais vainqueur de qui a le cœur tendre

Trop bohême… Je n’étais pas né, mais qu’importe : cette chanson est un classique.

2) Show me you're man enough / La marche des machos (1980)
Grande spécialiste de la psychologie et du comportement masculins, Karen nous gratifie de deux versions différentes de sa thèse de fin d’étude, l’une en anglais, l’autre en français (pas en italien ?). Je me concentrerai évidemment sur la version française, la seule dont je puisse apprécier toutes les subtilités.
Plongé in medias res, l’auditeur écoute la jeune chanteuse solliloquer : imaginez une donzelle en boîte qui observe et commente avec force ironie les dragueurs couillus qui font leur show. Tout commence donc par du parlé sur fond musical (Mais regardez-le, ce sourire ravageuheur, son œil de velouhouhours, sa démarche assurée… qu’il est drôle !) avant de devenir chanson à part entière :

Ils ont l’œil andalou
Et le blazer blasé (notez la paronymie)
Le sourire dents de loup (notez la métaphore chaperonnesque)
Et l’humour tamisé

Notre éthologue dévoile toute sa connaissance de l’homme, « frimeur de flipper » dans le refrain :
La marche des machos
Charmeurs qui font leur show
Qui s’prennent pour des géants
Et qui sont des enfants

Bien maligne, la Karen, mais sous ses dehors de cynique, n’est-elle pas attendrie ?
Touuuuuuuus des ma’chohohohohos ouhouhou !

3) Les nouveaux romantiques (1981)
À l’heure du SMS, ce palimpseste de Sara perche ti amo trouve une nouvelle actualité. La thèse des Nouveaux Romantiques est que la technologie n’empêche pas les grands mouvements de l’âme. Nourri de références historiques improbables (« le courage de Danton » parce que ça rime avec chanson) ou littéraires plus téléphonées – c’est le cas de le dire – (« Que Romeo me pardonne,c’est fini Vérone, laisse tomber y a plus personne ») ou encore cinématographiques (« la dolce vita, c’est se retrouver chez nous », « théorème » : les maîtres italiens sont évidemment convoqués), ce titre multiplie aussi les incongruités enthousiasmantes : « il a l’émotion de notre génération », « boulevard périphérique sur nos motos héroïques », « symphonie mécanique» etc… C’est à la fois un hit et une chanson à thèse, moi je dis bravo !

4) Oh cheri cheri (1982)
C’est un nouvel exemple des influences italiennes sur la grande Karen : quelques interventions d’un chanteur outre-alpin viennent nous le rappeler. Inutile d’épiloguer, respectons les volontés de l’artiste :« moins de paroles plus de musique ».
Oui, ok, mais comment faire l’impasse sur des perles comme : « avec toi c’est cosmologique » ? Osons-le, ce texte signé D. Barbelivien est un parfait décryptage du « sentiment élastique » qu’est l’amour.

5) À l'envers à l'endroit (1987)
C’est LE chef d’œuvre de la chanteuse, sans contredit possible : sensuel, poétique, élégiaque et dansant. Qui ne le connaît pas DOIT l’écouter et l’écouter encore ! Il dégage tant d’érotisme qu’il est à l’origine d’un mémorable lapsus à l’antenne de JP Foucault, annonçant sur son plateau « Par devant, par derrière », ce qui n’est finalement qu’une réappropriation du sens.

G.

Petite tuerie innocente

X : Tu connais le blog de M.? Il a un blog super, lui!

18 avril, 2006

Maniérisme : à la façon de...

à la façon de Rafaele

Queenie ne couine plus; je répète, Queenie ne couine plus.

Fils de son père

Stuart est bien le fils de son papa V. Depuis tout à l'heure, il s'acharne sur le catalogue linvosge.

G.

Vous chantiez? Scandez maintenant!

Je me suis toujours refusé à mettre en ligne mes vers. Ceux-ci doivent leur exceptionnelle publication à une petite particularité :Ils sont en latin. De quoi les rendre incompréh fascinants pour tout un chacun.

CARMINA DIRA

Vates Herophile canebat carmina dira
Perculso pavore et tremulo divinitus saltans.
Illa truci in thalamo aspera fecit tandem ea verba :
“Praestat se scire haurire ex duobus Iovem amara
Dulciaque alternis sinis nobis at inique.
Heu tibi saeviet altisonus Pater ! Heu patieris !
Buculum inanis caedes ara candidum et agna
Inualida in fano facies caeli domino acri.
Hem ! Frustra quoque Parcas implorabilis et artes.
Numina supplicem inexorabilia elicere aequas
Ad lacrimas ! Et caelicolae semper tibi duri.

En principe, ce sont d'authentiques hexamètres dactyliques. Ils sont peut-être même grammaticalement corrects!

G.

Ma rue idéale

Lorsque nous avons découvert que notre adresse, au lieu de celle annoncée par le promoteur, serait gratinément tartignole, V. et moi avons commencé à imaginer notre adresse idéale. Après des semaines et des semaines de vague rêverie, j'ai arrêté mon choix : je veux vivre rue de La Boetie.

Reste à faire l'inventaire de toutes les rues, avenues ou places à ce nom en France, à aller les visiter (parce que des rues ignobles, même avec un nom aussi prometteur, ça doit bien exister), à choisir (s'il y en a une à Nantes, je préfererais à Dunkerque - dans l'hypothèse bien faible où la ville de Jean Bart honorerait un humaniste) et à obtenir notre mutation. Des objections?

G.

14 avril, 2006

Lapsus

Vendredi matin, 9h, classe de 6e, je lis magistralement un texte sur la fondation de Rome.
"L'homme décida d'abandonner le panier sur les berges inondées."
Ma langue a fourché, deux fois.
Détail gênant: j'avais trois étudiants stagiaires au fond de la classe.
Je me suis senti rougir, ai décidé de ne pas lever le nez de mon manuel et de lire plus magistralement que jamais. Mes élèves eussent été bien surpris de me voir éclater de rire à l'évocation du sauvetage de Romulus et Remus!

V.

12 avril, 2006

Frustrations

Je dois bien constater que ce blog a échoué dans ses prétentions de lien. Je rêvais d'un rendez-vous où se seraient croisées de solides amitiés, celles que j'ai tendance à délaisser (il faudra que je comprenne pourquoi) et des connaissances de fraîche date. Mais je rentre dans un cycle où le virtuel me saoule et, bizarrement, je viens le clamer sur le net. Etrange, oui... Mais pas assez pour venir alimenter mon inspiration. A tous, à vous, à très bientôt.

G.

11 avril, 2006

Menace

Je vais buter WANADOO!

Vocation

Les conseillers financiers sont-ils recrutés pour leur voix dysharmonieuse, ou doit-on leur nasillarderie à la formation continue?

G.

09 avril, 2006

Réflexion méta-bloggeuse

Comment assurer l'unité d'un blog?

Le programme de littérature de terminale met à l'honneur des oeuvres qui frappent par leur économie éclatée. Qu'il s'agisse des Métamorphoses d'Ovide, des Caractères de La Bruyère, du recueil de Bonnefoy ou même du Procès de Kafka, la continuité ne va pas de soi, mais elle existe.
Le blog participe par nature du même éclatement. Mais obéit-il lui aussi à une logique interne propre à chacun de nous? En d'autres termes, nos post reflètent-ils le caractère à la fois polymorphe, original et cohérent de nos personnalités respectives? N'est-il, au contraire, qu'une succession fortuite de touches de couleurs ?
Le blog de khoyot n'est pas celui d'Alcib qui contraste on ne peut plus avec la fucking life de Miss F. On trouve encore tout autre chose chez Rafaele. C'est que chacun est régi par une loi implicite.

Unité dans la forme : dans le blog de Miss F. de Tarlousie, tous les messages obéissent à une même présentation. Le contenu est décalé, mais la forme immuable, précisément codifiée : photo légendée (un régal, toujours), récit des dernières mésaventures, teasing et, pour clore le tout, la rubrique "recherche gogole". Ecriture et lectures sont ici fortement ritualisées.
Participant du même principe d'unité, mais plus discret, des séries d'articles ponctuent certains blogs : le titre en est alors numéroté (les humeurs de khoyot, mais ce n'est qu'un exemple). Ces déclinaisons de titres courent sur des périodes plus ou moins longues.

Unité dans la sensibilité ? Jetez un oeil à cet article qui est venu opportunément nourrir ma réflexion. L'originalité de nos écrits ne tiendraient pas qu'à une affaire de style, nos différences ne tiendraient pas qu'à la diversité de nos situations (nationalité, mode de vie, professions, loisirs...). Ce serait aussi affaire de sensibilité. Il est vrai que nous avons tous nos registres de prédilection; mais au fond, qu'est-ce que cela apprend de nous ?
Je suis de moins en moins certain que nos blogs reflètent ce que nous sommes. Il n'est même pas sûr qu'ils reflètent ce que nous voulons être. Le blog est une forme de myopie : il se focalise sur des détails et manque d'une vue d'ensemble. Il donne au mieux l'illusion de connaître, mais l'objet demeure fuyant, sans pour autant que le blog en question manque de sincérité... Peut-être certains blogs pourraient-ils me convaincre que je me trompe. Je suis prêt à l'admettre. Mais à mes yeux, ce medium aiguise la curiosité mais n'est pas un outil de connaissance.

G.

Pour rendre la vie plus belle

Quelques résolutions pour dynamiser un peu ma vie de patachon :
  • Me remettre sérieusement au grec ancien en vue de l'agreg.
  • Apprendre l'italien, tant qu'on y est.
  • Faire des sorties culturelles pour arrêter de me payer la honte quand on me demande ce qu'on a vu récemment au ciné : "euh, attends voir... Harry Potter?" (c'était en décembre!)
  • Travailler ma voix vibrante de mâle, gagner dans les graves et enchanter les foules.
  • Savoir respirer : je fais tout à l'envers dixit un spécialiste de la voix (il n'y a pas que ça que je fais à l'envers). C'est à se demander comment je suis encore en vie!
  • Savoir chanter pour pouvoir contrer Saby dans ses joutes en musique (des après-midi entiers à entendre des conneries chantonnées sur le même air sans savoir riposter efficacement).
  • Savoir m'intéresser à qui s'intéresse à moi, savoir ignorer pour de bon ceux qui s'en foutent.
  • Ecrire à nouveau. Vraiment.
G

Belle saison 3

En avril, la campagne picarde sent la frite. Avez-vous déjà eu la sensation d'être au volant d'un paquet de chips?
Vive le printemps!

G.

06 avril, 2006

Charlatanisme?

Dans le livre X des Métamorphoses d'Ovide, lorsque Morphée apparaît à Alcyone sous les traits de son mari pour lui en apprendre la mort, on peut dire qu'il la trompe pour mieux lui révéler la vérité. Et pour Cocteau, je crois (demandons à Alcib, il saura nous le dire!) le poète est un menteur qui dit toujours la vérité. Je sais aujourd'hui grâce à M., Gérard Majax des sciences et vie de la terre, que ce n'est pas le seul...


Petites confidences autour de la table, lancées par un débat sur le manque de moyens : C. et M nous racontent leurs mystifications en travaux pratiques. Si la première fait semblant de regarder un thermomètre et écrit au tableau les chiffres canoniques, l'autre va beaucoup plus loin dans l'esbrouffe : à court d'eau iodée pour prouver la présence d'amidon dans du pain (elle y laisse alors une marque violette), il colore dans son labo une tranche avec du bleu de mythilène (non, ça c'est la capitale de Lesbos; comprendre méthylène). En classe, il montre aux élèves la face vierge de la tranche, débouche un flacon de liquide incolore pour donner le change - c'est de l'acide nitrique, ça pique les yeux! geste de recul ("m'sieur? ça pique l'eau iodée? _ oh que oui!") - et en arrose le pain. Il ne reste plus qu'à détourner leur attention quelques secondes et, d'un geste preste et enlevé, retourner la tranche! CQFD Le procédé tient de l'escroquerie mais la vérité scientifique est rigoureuse!

Notre prestidigitateur, c'est une toute autre histoire, pris de cours par la distraction de la laborantine, s'est retrouvé une fois avec des souris congelées moins d'une heure avant sa séance de dissection. Il s'est rendu en catimini à la cantine et, tout en conseillant à ses collègues de manger froid, a placé ses bestioles dans le micro-ondes. La séance se passe bien, mais quelque chose intrigue les élèves... Pourquoi est-ce chaud à l'intérieur? C'est parce que les souris vienent d'être tuées, évidemment!

G.

05 avril, 2006

Belle saison 2

Faire la course avec l'ombre des nuages.

G.

Leur plus belle chanson 3

Une carrière fulgurante : les What 4

Rien n’a moins de cohérence textuelle qu’une chanson des What 4, éphémère produit du Msixien Popstar. « Plus haut » était bêtemnt nul. « L’Amour n’a pas de loi» l’est d’une façon grandiose. Monstrueux collage d’expressions prédigérées, ce titre est un hymne à la catéchrèse (métaphore si bateau qu’elle est passée dans le langage populaire). Saluez l’audace :
L’amour n’a pas de loi
Oh non non
Je brise la glace, j’ai envie de voler
La page se tourne, c’est de l’encre noire
Sur notre histoire

Le thème de l’amour révolu se prête difficilement à une chanson à 4 voix, mais c’est le choix courageux d’un groupe qui assure la légèreté de ses mœurs (rappelons que le minou du groupe a fini, depuis, tout nu sur une scène de théâtre). Par instant, « l’amour n’a pas de loi » semble pourtant avoir des prétentions philosophiques :
Où est le mal de rester fort
De rire encore

L’apothéose réside sans doute dans l’interminable pont de yeh yeh yeh yeh dont nous gratifient les deux garçons ; quand ils s’arrêtent enfin, les filles prennent le relais. Non, vraiment, l’humour n’a pas de loi !

Eh bien, croyons-le ou non, je me suis révélé capable d’écouter le titre en boucle ! La nazerie est-elle une addiction reconnue ?

G.

04 avril, 2006

Vandalisme

J'ai affiché depuis quelque temps les affiches qu'avaient réalisées mes 3èmes au sujet des Métamorphoses. Je vous en avais parlé à l'époque : de la prévention discrète contre l'homophobie ("mais bien sûr qu'il faut que tu parles d'Apollon et Hyacinthe, vu que c'est marqué dans ton bouquin!").
Les amours de Zeus trônent en bonne place au fond de ma salle. Coïncidence? La seule des trois affiches qui a été détériorée était consacrée à Ganymède. Pour être franc, comme le mur du fond est très proche du dernier rang, c'est bien plus probablement un accident qu'un acte de malveillance. Cela dit, aujourd'hui, son auteur - un peu excité par les circonstances exceptionnelle de cette journée de grève - s'en est ému :
"Celui qu'a fait ça, c'est un raciste : un ANTI-GAY!
_ Tu sais, je crois que c'est plutôt un accident de cartable.
_ Mais il y a aussi un coup de feutre! il a pas de feutre, le cartable, logiquement!
_ Sauf s'il s'agit d'un cartable homophobe!"
CQFD
G.

Des goûts et des couleurs

La compote de pomme à la vanille a la saveur de l’olive verte.

Belle saison

Cinq tracteurs sur la route. Qui dit mieux ?

03 avril, 2006

Dicton 2

Les pessimistes font les beaux garçons

Bilan du jour

Nul nul nul

G.

J'âne d'or

En un clin d’œil, je me mets nu, et je plonge mes deux mains dans la boîte. Je les remplis de pommade et je me frotte de la tête aux pieds. Puis me voilà battant l’air de mes bras, pour imiter les mouvements d’un oiseau ; mais de duvet point, de plumes pas davantage ; ce que j’ai de poil s’épaissit et me couvre tout le corps. Ma douce peau devient cuir. A mes pieds, à mes mains, mes cinq doigts se confondent et s’enferment dans un sabot ; du bas de l’échine, il me sort une longue queue (bruissement dans la classe, bruissement attendu ; « ne riez pas, c’est pas tout de suite ! »). Ma face s’allonge, ma bouche se fend, mes narines s’écartent, et mes lèvres deviennent pendantes ; mes oreilles se dressent dans une proportion démesurée (« tssss, soyez patients !). Plus moyen d’embrasser ma Photis ! Mais certaine partie (et c’était toute ma consolation) avait singulièrement gagné au change (« c’est bon, vous pouvez y aller ! »).
L’Âne d’or ou les Métamorphoses, Apulée.

G.

Alibi pédagogique ! Quel bonheur d’avoir un public presque adulte face à soi !

02 avril, 2006

Prendre Ombrage

A la relecture du tome 5 de Harry Potter, j'ai acquis une certitude : le professeur Ombrage a été victime d'un viol collectif perpétré par une meute de Centaures... Il doit y avoir plus reposant!

G.