30 novembre, 2005

CQFD d'enfant

V. à son principal qui essaie de le convaincre qu'une mauvaise note, ce n'est pas la fin du monde :
"Mais monsieur, quand j'ai une mauvaise note, je souffre. Et quand je souffre, je pleure"

?

Phase maniaque : les idées se succèdent sans ordre ni raison. Que vient faire ici cet Alcibiade arraché des bras de la Volupté par un Socrate difforme(Jean-Baptiste Regnault) ? Aucune idée...

Projet

Au temps que j'avais de l'esprit, je bloguais sans le savoir sur la porte de ma chambre d'internat, en bon M. Jourdain. J'avais 19 ans, l'âge délicieux entre tous, et mes billets d'humeur m'ont valu la plus belle des rencontres. J'aimerais ressusciter ces pages - n'est-ce pas pour cela que je me suis attelé à ce journal? Elles ne doivent pas être bien loin : je garde tout, ou presque. Je pourrais les publier ici, ce serait un moindre effort.

Hélas, ces billets sont périmés. Tout lasse, tout passe, tout casse (ordre non contractuel) me disait encore quelqu'un récemment. Qui parmi vous s'intéresserait à cette bonne Mme T., à ce fou de LC., à ce qui me passait par le crâne quand celui-ci était encore plein? Qui parmi vous s'intéresse à ce qui traîne dans la même caboche devenue creuse?
Allez savoir, je les publierai peut-être...

G.

Les questions métaphysiques

Pourquoi les choses qui me fascinent sont-elles notoirement inutiles?

De la différence entre les 2 verbes signifiant "cracher" en grec ancien.

De la cohérence entre les noms des fruits rouges comparée entre les langues.

De l'usage du balancement en sanskrit.

Et si je retournais à la fac?

G.

Envie de poesie...

Ne sois pas honteux de quelques tâches : celui qui les verra y reconnaîtra l'effet de mes larmes. Va, mon livre, et salue de ma part les lieux qui me sont chers ; j'y pénétrerai ainsi par la seule voie qui me reste ouverte.

S'il est quelqu'un dans la foule qui pense encore à moi, s'il est quelqu'un qui demande par hasard ce que je fais, dis-lui que j'existe, mais que je ne vis pas, et que cependant cette existence précaire est le bienfait d'un dieu. Par prudence, et de peur d'aller trop loin, tu ne répondras aux questions indiscrètes qu'en te laissant lire. A ton aspect, le lecteur aussitôt se préoccupera de mes crimes, et je serai poursuivi par la clameur populaire, comme un ennemi public. Abstiens-toi de répliquer, même aux plus mordants propos ; une cause déjà mauvaise se gâte encore quand on la plaide. Peut-être trouveras-tu quelqu'un qui gémira de m'avoir perdu, qui lira ces vers les joues mouillées de pleurs.

Les Tristes, Ovide. Elegie I

Ce qu'on va penser de moi

Ce qui fait ma force fait aussi ma faiblesse.
Ce qui me pousse à respecter les règles me pousse quelquefois à les enfreindre.
Ce qui me rend attachant me rend aussi pénible.
Pas facile d'être petit-fils d'officier. Ma mère m'a transmis un puissant surmoi.

G.

Répétition

Hier, la voiture de F. a fini au milieu d'un champ après avoir glissé exactement là où nous avons nous-mêmes glissé il y a trois ans. L'hiver est là, et il est là pour six mois, avec force glace et brouillard.

29 novembre, 2005

Exercice de pédagogie appliquée.

Que faire quand un élève vous propose la phrase suivante:
"Un chien se reposait sur un banc qu'ombrageait un chat"?
Dessiner un chat géant sur la tête duquel oscille un petit banc (qui ressemble à une toque de cuisinier ou à une pièce montée) supportant un tout petit chien (modéle "puce").

La fée électricité ne s'est pas penchée sur mon berceau.

Ce week-end, je m'aperçois que mon code arrière gauche est grillé - aller retour Lille sous la pluie, pas moyen de rouler sans phares, tant pis, ma voiture sera borgne et moi mal à l'aise.
Hier soir, étape Norauto, changement de l'ampoule sur le parking: une autre se sépare en deux, dessoudée. Retour magasin, deuxième changement - succès.
7 heures ce matin: code avant gauche HS, cela tombe bien, il y a juste un brouillard "écrasé de betteraves picardes". Je fais changer l'ampoule au garage dans la matinée.
19h30: retour Quai de Somme (qui a dit "Nan, c'est l'Orée du bois?"). Retour à la situation initiale, ma voiture est toujours borgne.

Je comprends mieux mes problèmes relationnels avec la suspension de la cuisine: j'ai insulté la divinité des ampoules par mon incurie et elle m'a voué aux gémonies pour la décade à venir.

V.

Entropie

Qu'est-ce qu'ils nous ont mis au compteur? Cela saute tout le temps! Soit c'est éclairage et chauffage, soit four et ordinateur, mais pas les quatre. A noter que le lave-linge est incompatible avec presque tout. Seule solution, baisser les radiateurs pour écrire un message, faire cuire une pizza ou voir où l'on met les pieds. Pour faire une lessive, éteignez tous les appareils et couchez-vous.
Votre vie est ennuyeuse, prévisible? Optez pour une installation électrique surprenante et chacun de vos gestes sera une aventure haletante!
A quand la prochaine coupure?

V.

27 novembre, 2005

Vox populi, vox ... populi

Entendu à l'entrée d'Ikea, en guettant l'arrivée de mon aimé : "Tu peux pas savoir ce que ça m'énerve, tous ces pédés".
Pour les mauvaises langues, la dame ne parlait pas de moi, mais d'un couple qui fit sa sortie quelques secondes plus tard.

G.

Question pratique

Quand on a autant cafouillé dans le branchement d'une suspension, faut-il envisager de couper le courant pour installer des coussins IKEA?

G.

Haïku

Lilloisie
Courtoisie
Poésie

G.

J'aime/ je n'aime pas

J'aime la clarté vibrante de l'air après la pluie.
J'aime le sentiment de paix ressenti après avoir rangé et nettoyé.
J'aime me réveiller de moi-même et me dire que non, je n'ai plus envie de dormir.

Je n'aime pas le 1er janvier!

V.

Collection #1

Me ravissent, ces mots anglais au Français empruntés:

rendez-vous
, ménage à trois, bon mot, fiancé, déja-vu, grande dame, coup-d'état, impromptu, joie de vivre, oeuvre, pied-à-terre, raconteur, roman à clef, trompe l'oeil, tour de force... to be continued

V.

24 novembre, 2005

Pas vérité

Quand j'étais petit, je croyais dur comme fer que les roses des sables étaient du pipi de chameau minéralisé... J'avais le malheur de croire mon père. Cela dit, j'ai évité l'humiliation de ma mère lorsqu'elle a appelé devant toute sa classe le coccyx "os bertrand", toute fière d'un savoir que les autres ne possédaient pas (et pour cause!)

Vérité

C'est pourtant vrai que les premiers amours déménagent...
A la mémoire de Nadège et Gaëlle, mes deux petites fiancées de maternelle.

A quoi pensent les jeunes

Entendu à la fin de mon cours chez une respectable lycéenne : "Moi, j'adore les cornichons!"

Dans la hotte...

Allons! On se cottise et on m'offre un portable pour quand je monte dans le cendrier...

Les pages rient jaune

Qui aurait imaginé que trouver un garage dans une ville de 150 000 habitants était aussi compliqué? Oh! Dans les pages jaunes, il y en a des milliasses, comme dirait mon homme. Mais au bout du fil, c'est autre chose... Moult mais en vain!

La première dame ne peut vraiment pas m'aider. Mais visiblement, elle peut me raconter sa vie... (navré pour votre mari, m'dame. Vous l'embrasserez pour moi, la prochaine fois que vous irez à l'hosto, et puis ça s'arrangera avec votre personnel!).

La deuxième dame - comme la première, elle se contente de dire allô : je suis dans un garage, un restau ou chez M'ame Michu? - travaille dans un centre de contrôle technique. Pas d'acte mécanique. Désolé, madame : sur les pages jaunes, c'était marqué réparation aussi. Je m'entends répondre "Alors là, ça m'étonnerait! C'est im-pos-sible". Sauf que je l'ai encore sous les yeux, là, madame! "Non, non, vraiment. Ce serait très grave ce que vous me dites-là!". La grognasse me raccroche au nez. Genre, je ne sais pas lire...

Les troisième et quatrième numéros ne répondent même pas. Les garagistes aussi font grève aujourd'hui?

A force de persévérance, je tombe dans un vrai garage, avec des bruits de garage en fond sonore et c'est une franche voix de garagiste qui me répond. A priori, ça semble normal... Mais d'ici à ce que mardi matin je débarque dans une friterie, ça ne m'étonnerait pas plus que ça...

Baptême du Pneu

Tchouk... tchouk... tchouk... Oui, cette locomotive qui se traîne sur la route, c'est bien moi. Je savais bien que je n'aurais pas dû me lever, ce matin! Si je continue à rouler comme ça, je vais finir dans le décor, 'faut que je m'arrête... Appel de phares. Evidemment.
Bon joueur, le monsieur qui suit s'arrête. Il m'aide à sortir la roue de secours, mais ne peut rester. Evidemment. Oï poï poï! L'état du pneu! Ce n'est même plus ce qu'on appelle crever, à ce stade-là, ça tient de la guerre de tranchées...
Bon, j'ai un crique. La belle affaire. La poule regarde le cure-dent qu'elle vient de trouver avec moins de perplexité. Je finis par comprendre le fonctionnement de la bête, et la voiture se lève sans plus me contrarier.
Etape deux : comment démonter ce macchabée de caoutchouc? Le constructeur aurait-il songé à m'en parler dans son manuel? Direction boîte à gants. Eurêka! Cela dit, "déposez la vis supérieure, installez le guide de centrage et dévissez les autres vis", ça ne me parle pas. Je vois quatre vis, je les démonte toutes les quatre. Hop!
Hop? C'est dans quel sens qu'il faut tourner déjà? Pas dans celui-ci... ni dans celui-là... Attente. Il fait froid.

C'est trop bête quand même. Ah tiens! Si! ça se dévisse. C'est bien le diable! même dévissée, la roue ne se décroche pas! Bon, c'était quoi déjà cette histoire de guide de centrage? Astérisque : livrée seulement avec certains modèles. Je parie que j'ai un modèle bas de gamme, moi. On fera sans. C'est donc cette @#£ù*$ de vis supérieure qui maintient encore la roue? Où est-ce qu'elle se cache. Attente. Misère.
C'est là que je regrette de ne pas avoir de portable. Je ne peux pas appeler le bahut - vu mon retard, les élèves sont bien cons s'ils attendent encore devant la porte. Je ne peux pas appeler mon homme... Et pas une voiture pour s'arrêter. Quand je pense que dans le lot il doit y avoir vingt de mes collègues! Salissure de vos races, je vous marave vos tronches de gueux!

Bon, direction une habitation pour appeler au secours... Je fais quelques pas. Une voiture s'arrête, la vitre se baisse. "Tu as un pépin?". C'est N., un collègue matheux. "Tu veux que je jette un oeil?". Ouh que oui!
Finalement, pas de vis supérieure. La roue est juste bloquée. Nous ne sommes pas trop de deux pour la retirer! Elle résiste, la garce décédée! Le reste ne pose plus de problème. Hormis les engelures et la crasse.

Une fois au lycée, je n'ai qu'à chercher Mme Lamolle (CPE)... absente. Zut, faut aller voir Beth de Woodie, la secrétaire rocailleuse. "J'allais vous compter gréviste (ah c'est vrai, c'est aujourd'hui) et vous enlever un trentième (de salaire)". Cool. Escale permanence, pour récupérer mes braves élèves - que d'illusions perdues! La journée sera presque comme les autres, finalement.

Tu ne liras jamais ces lignes, N., mais je te remercie ici encore. Tu as mérité le titre de Sôter 2 (Sauveur). Rafaele, tu as trouvé un vice-empereur.

23 novembre, 2005

Acédie

Avertissement

NOUS NE SOMMES PAS PICARDS! (bordel)
...
(pardon)

Assumons nos ridicules

Avant les cours, en salle des professeurs, un jeune enseignant de lettres classiques du collège de Patelinvillers se réconforte en se servant un thé. Alors que nonchalamment il converse, il renverse sur son pantalon le brûlant fluide. L'eau se répand; absorbée par le tissu, elle se propage sur la cuisse, gagne la fesse gauche...

C'est à ce moment que la sonnerie choisit de retentir. Le jeune homme a l'air bête - il le savait déjà. Le temps de traverser le hall et de guider ses élèves jusqu'à la salle ("M'sieur, E. elle est pas là pour l'interro; bizarre, hein?"), il dissimule assez habilement la disgracieuse avarie - ici, je rends un vibrant hommage aux vaches qui ont fourni le cuir de mon blouson et de mon cartable.

Une fois dans la salle, il prend le taureau par les cornes : quitte à paraître bête, autant se mettre en scène, non? Les élèves sont amusés. Vraiment, ce prof est un guignol. Ils ont un peu l'habitude, faut dire!
Le prof, lui, n'a pas forcément celle de sentir tant de paires d'yeux braquées sur son entrejambe - du moins pas dans un collège...

Aphorisme amiénien

Un geo pas occupé est un imposteur...

Les caractères

Madame "C'est qui?", une ancienne voisine est une picarde de souche. Elle vivait dans le quartier quand celui-ci était encore un coupe-gorge, bien avant qu'il ne devienne le rendez-vous des étudiants. Paradoxe des "C'est qui?", monsieur sort les poubelles de la résidence mais il n'est pas rare de voir des détritus tomber dans la Somme depuis leurs fenêtres.
Madame "C'est qui ?" utilise l'interphone à sa façon : quand il vrombit, elle passe sa tête par la fenêtre et, depuis la courette intérieur demande, tonitruante : ""C'est quiiiiiiiiiiiii?". Elle passe ses journées à converser avec les voisines d'en face, toutes fenêtres ouvertes. Des oreilles accoutumées au français standard ne vous seraient d'aucun secours pour suivre pareille conversation.
J'ai déjà réalisé avec elle un sauvetage de chat. La bestiole, passablement stupide, était restée bloquée, allez savoir comment, sous une de ces lourdes plaques métalliques... C'est encore de chat en détresse qu'il sera question. A notre retour de Paris, nous voyons débarquer notre brave voisine. En des termes confus, elle nous parle d'un chat noir tombé dans la Somme. Elle se demande si ce n'est pas notre Stu. Comme nous n'avons pas encore vu le chat depuis notre arrivée, nous prenons peur : est-il noyé ou vivant, ce chat? L'insistance de la voisine à nous le déclarer "tout pourri" ne nous éclaire pas beaucoup! Elle qui croit nous rassurer...
Epilogue : Madame "C'est qui?" fait décidément beaucoup de bruit. Je vois une petite tête noire toute ensommeillée surgir de dessus l'armoire. Ouf! Le chat tout pourri, qu'il soit mort ou vif, n'est pas notre Stu! Le-dit rescapé sera finalement secouru par les pompiers...

Tête de linotte

J'ai cherché deux jours durant mes gants. Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt? Devinerez-vous où ils étaient? Dans ma boîte à gants...

22 novembre, 2005

Vanitas vanitatis

_ M'sieur, pourquoi vous laissez pas vos feutres dans la salle?
_ Parce qu'il a peur que Melle P. lui les pique!
_ Melle P. me ferait un coup pareil ? Mais je croyais qu'on sortait ensemble! (évidemment, le mercredi matin, on arrive dans la même voiture).

20 novembre, 2005

Il faut écouter la radio

Le même jour, sur deux stations différentes, nous avons trouvé de ces pépites anodines qui égaient une journée :
  • "Cherbourg, c'est mon Afrique à moi" dit une anesthésiste parisienne qui, hésitant à partir pour le Tiers-Monde, s'est finalement rabattue sur le Nord Cotentin.
  • "Cela se passe dans le village de Macaille" dit un journaliste (?) qui, à l'antenne, parle avec familiarité de sa vie personnelle ;-)

Aphorisme du papa du lionceau

Qu'est-ce qu'ils ont comme sacs de sport, ces gens qui ne font pas de sport!

Aphorisme du Lionceau

Ah non, pas de gratin de légumes, c'est un repas du soir!

Réouverture

Un déménagement sans heurts.
Savant jeu de voitures pour préserver une place à la camionette en ce samedi où le ballet des automobiliste est spectaculaire ("ça va, Guillaume, tu vas avoir assez d'essence pour te garer?" Merci, beau papa). Savant jeu de bras et d'ascenseur, merveille high tech' un poil trop bavarde. Puis savant jeu de mandibules pour fêter tout cela aux alentours de 15h30.

Reste à inviter Beau Chat à découvrir son nouveau chez lui - un chat plus intéressé par le couloir mochement moquetté des parties communes que par notre rougeoyant parquet en jatoba et qui ne nous avait pas gratifié d'autant de "maglou mahu" (sic) depuis des lustres.

Nous sommes chez nous, nous nous évertuons à appeler notre précédent appartement "Amiens", comme si un simple changement d'adresse allait transformer la Picardie en Pays de Cocagne, nous sommes aux anges. Nous grelottons.

18 novembre, 2005

Compte à rebours

Parquet posée, cuisine bientôt en état, peinture presque réalisée partout... Le déménagement officiel est pour demain. Quai de Somme ferme provisoirement ses portes. On se retoruve dans quelques jours!

Dans la rue

_ Scuse moi...
Qu'est-ce qu'il va me vouloir, celui-là?
tu peux....
heure? cigarette?
m'filer...
du fric? mon Ipod?
500 dollars?

Rire de baleinier. Ouesh ouesh.

Du rififi en cuisine...

Cela faisait bien longtemps que le cuistot du collège ne m'avait pas fait un tel gringue. Hier, devant la photocopieuse et la secrétaire, il n'a pas pu résister. Remarquant que je n'étais pas rasé, il a commencé par "ça te va bien, j'aime pas trop les garçons rasés de près". Ecrits, ces mots semblent presque innocents. Avec regard en coin et modulations de voix à l'appui, c'est une proposotion indécente.
Deux minutes plus tard, la converstion nous emmène sur notre degré d'éveil depuis le matin. J'étais dans le gaz (la veille nous avions promené un lave-linge dans la campagne picarde jusqu'à minuit et des poussières). Il était dans le gaz. Seconde touche "Et encore, on n'a pas passé la nuit ensemble. Qu'est-ce que ça aurait été!"

G.

16 novembre, 2005

Campagne roumanienne

S. m'a assuré avoir vu un pépé en charette sur la route de Patelinvillers! Hélène, tu as mille fois raison : les subsides du plan Marshall ne sont jamais parvenus jusqu'ici... Qui a dit que la Picardie arriérée était un mythe?
Cela dit, vivent les énergies renouvelables!

Stuart, ma couette et ma pomme


Par un inexplicable caprice de ce site, les autres photos du Plus Long Chat Du Monde ne passent pas le cap difficile de la publication...

Stuart - Hicham - Bougnoule de Bougnoulie - Stu- Chatasse - Beau Chat - Megaton

N.B. : nous avons cessé de l'appeler
Pute Russe quand il a commencé à y répondre.

15 novembre, 2005

Evénement

N'oubliez pas la semaine du jeu de société : c'est capital.

P.S. : vive la Patate Partie!

Paris sera toujours...

Le 12 novembre nous avons pris le chemin de Paris pour célébrer deux anniversaires dans ma famille. Nous passerons vite sur l'étape gare, stressante comme toujours : vous savez comment c'est, non? On croit être à l'avance, mais il y a foule et trois guichets ouverts, dont un monopolisé par des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent ou attendent l'heure de pointe pour se faire expliquer le fonctionnement d'une locomotive à vapeur ou le tarif d'un aller retard Paris-Vladivostock en août 2006. Passons aussi la sympathique et néanmoins musclée interpellation d'un homme par 6 policiers, en ces temps troublés de guérilla urbaine, ou encore le train pris d'extrême justesse (pas d'hyperbole ici). L'essentiel est ailleurs...
Arrivés à Paris, du coup, l'adrénaline n'est pas retombée. On se croit pressé, on ne l'est pas du tout. Nous sommes au point de ralliement, quai Malaquais, une demi-heure à l'avance. Le temps pour nous de flâner sur le Pont des Arts, avec une pensée émue pour Carrie Bradshaw, d'intercepter le regard de deux ou trois jolis garçons, d'en voir deux autres se bécoter en bord de Seine, et de se retrouver un moment seuls au centre de la Cour Carrée du Louvre à l'éclairage rasant et holographique... Paris sera toujours Paris. Et c'est en dînant sur la Seine que nous avons eu le loisir de le vérifier.
Mon frère qui, pour ses trente ans, a décidé d'en avoir 28 (l'an prochain, nous aurons le même âge), a semblé apprécier sa boîte de playmobils - le viking et le dragon, avec en prime un chevalier, les connoisseurs apprécieront - , son épouse un peu moins. Réveil à 7 heures pour ne pas manquer le train (évidemment, cette fois-ci, on arrive trois quarts d'heure en avance), tandis que notre petite nièce gazouille mignardement dans la chambre voisine...

olé

Repas espagnol ce midi, au collège de Patelinvillers, avec gâteaux au saindoux, tapas, crème catalane sans l'être, paella (évidemment) et... sangria! C'était moins fort que l'apéro de pré-rentrée - un verre et je roulais sous la table, prêt à hurler mon faible pour les beaux garçons à mon principal - mais suffisamment pour transformer une tablée de prof en bande de sales gosses. Deux de mes collègues féminines ont, au terme d'un dialogue que, tout à mes vapeurs ethyliques, je n'ai pas bien saisi, décrété qu'elles ne viendraient pas me voir sous la douche : "ça vaudra mieux pour tout le monde" a conclu la jolie prof d'espagnol. Comment dois-je le prendre à votre avis?

G.

12 novembre, 2005

Mes recettes

Recette du pâté picard
Zutaten:
  • de bons petits poireaux bio
  • de la bonne patate bio
  • de l'eau (bio ou non, c'est indifférent)
  • beaucoup de beurre, il n'y a que comme ça que c'est que c'est bon
  • sel, poivre, épices
Faites revenir poireaux émincés et pommes de terre épluchées et coupées en cubes dans une cocotte avec le beurre pendant vingt minutes. Assaisonnez et couvrez. Laissez mijoter à feu doux. Mixez la préparation.

Vous pouvez consommer ainsi : on appelle alors ce plat "soupe poireaux-pomme de terre" ou "soupe de la tante Ziz" pour commémorer un peu mes aïeux. N'oubliez pas : c'est encore meilleur réchauffé.
Pour transformer la préparation en pâté picard, conservez-la une semaine au réfrigérateur, en la sortant de temps en temps (une nuit ou deux). Réchauffez, trempez vos lèvres et jetez.

Mémé Disco

Hier soir, après une journée de dur labeur, à peine débarassés des dernières scories de peinture, nous avions rendez-vous chez Celui Qui Hait Les Surnoms. Il nous a gâté ce bougre de cuisinier talentueux, malgré sa petite mine et ses blagues pas toujours drôles ;-).
Au cours de la soirée, nous avons eu droit à l'intermède Madonna. Notre kabbaliste-écrivain pour enfants a fait claquer ses talons sur la scène de la Star Ac' - l'occasion pour moi de m'apercevoir que l'émission n'est toujours pas finie et que le minou-pleureur et le jeunot aux yeux bovins ont été congédiés. La Madonne a, je crois, atteint cette fois-ci des sommets en matière de look. K. nous prévient : en Allemagne, trop succinctement vêtue, la star a mécontenté son britannique d'époux. A Paris, elle aura donc des atours de matrone, et non de gourgandine. Reste à connaître la définition de la matrone selon Sainte Madonna...

Le sample d'Abba s'élève, les escaliers s'écartent, Madonna s'avance, toute de lumière vêtue. On aura rarement vu - attention toutefois de ne pas la fixer trop longtemps, sous peine de perdre trois dixièmes d'acuité visuelle à chaque oeil - tenue jetant plus de feu. C'est une robe à l'éclat métallique, à la coupe seventies, à la taille haute et aux manches amples. Quand la chanteuse lève les bras ou se déhanche putassièrement, l'effet est saisissant. Le vêtement est ahurissant, mais le brushing le coiffe au poteau : Madonna, c'est Dynastie!

On espère juste que la diva n'aura pas regardé les prestations de Lori, Johnny et des apprentis. Déjà que l'hommage rendu à ses chansons par les académiciens a eu l'air de la mettre au supplice (il y avait de quoi)... On s'imagine qu'elle avait bien mieux à faire en coulisses; pourtant, elle a bien dû comprendre un peu le fonctionnement de l'émission, puisque, brillammment lucide, elle a eu cette saillie à l'endroit de Nikos Aliagas, à propos du public :
"Il n'y a que moi qu'il écoute. Vous, il ne vous écoute pas".

Carnet rose

Joyeux anniversaire, Naunau!

SIC

A la demande générale, je complète ma sélection de dialogues nonsensiques - pour les amateurs, il y 'en a bien d'autres sur Nanarland. Votez pour votre citation préférée!

1) Les plus habiles reconnaîtront ici les voix de Quentin Chapuis et de Syllia Chamann, transfuges de Cat's eyes. Accrochez-vous à ce seul détail connu pour ne pas céder à la panique : le reste vous fera perdre tous vos repères!

2) Ne quittons pas le monde fou des tubercules. Qui a dit qu'acteur, c'était un métier?

3) Mais qu'avez-vous donc donc le citron? Le réponse vous est fournie par une gente dame.

4) Bonne nouvelle! (tsoing tsoing)

5) C'est ballot!

Le choix fut difficile. Faites-moi part de vos avis!


10 novembre, 2005

Et on se retrousse les manches...

Finies les semaines d'agrégé... Ma collègue ayant été arrêtée par sa gyneco, je reprends le flambeau de la littérature. Pauvres terminales!

G.

09 novembre, 2005

Serpentine

Voir Jeanne Balibar en Béatrice d'Hirson (tu parles d'une origine contrôlée!) et mourir... Cela valait le coup de la voir empoisonner une chandelle en accompagnant ses gestes d'un très bon latin, psalmodié à grande vitesse...

Paranoïa

"J'ai peur de vos goûts! J'AI PEUR DE VOS GOÛTS!" glapit cet élégant chef d'entreprise aux cheveux poivre et sel lors de la réunion des copropriétaires.
Nous parlions du choix des luminaires extérieurs et du modèle de store - choix orchestré par le comité syndical.
Craignait-il que j'impose la boule à facettes pour éclairer les terrasses et le drapeau arc-en-ciel pour se protéger du soleil?
Leo

Coco Shell

" Salut Guillaume. Ne t'en fais pas si ça sent un peu l'essence dans la twingo... C'est pas la voiture, c'est moi! Hier, j'en ai un peu fait giclé sur moi"

Le lendemain, en Une du Courrier Picard
Drame à Patelinvillers, une prof immolée par le feu devant le collège...

Con comme glène au freezer


Est-il au monde bestiole plus sotte qu'un gallinacé? (pour simplifier, excluons toute créature humaine de moins de 15 ans de ce concours). Pensez-vous que ces volatiles se bougeraient le croupion face à la Tvingo mugissante de ma collègue? Et bien non : ils attendent tranquillement que la voiture, braquant sur eux ses phares puissants, s'immobilise devant leur auguste plumage. Cons de coqs! Fou rire à 7h30 du mat'

G.


Service rendu à la copropriété

Je n'ai pas pu résisté. Il a fallu que j'aille fourrer mon nez là-dedans également. On ne se refait pas, je me suis donc proposé à l'élection au Conseil Syndical de notre belle copropriété, histoire de rajeunir la moyenne d'âge et surtout de donner l'avis de propriétaires occupants - nous sommes minoritaires... Ma mission: préserver l'harmonie générale de la résidence.
Ô rêves de grandeurs, horizons lointains!
On a les quêtes qu'on peut.


Leo

07 novembre, 2005

Cher ministère des sous...

Peux-tu arrêter de m'envoyer des formulaires H2? J'ai pu faire avec ceux que j'ai déjà reçus la sous couche de mon parquet, et j'en ai plus besoin...

Une journée comme je les aime

Que de péripéties au lycée de D.! ça commence comme une rumeur, enfle et devient certitude : l'une de mes collègues a été atteinte dans son droit à l'image : un plaisantin de 1ère a publié son nom et sa photo sur son blog, avec un commentaire peu sympathique (heureusement) pas insultant. J'avoue que je me demande toujours comment le pot-aux-roses a été découvert. Qui aurait été le prochain?

Deuxième événement qui me ferait tomber en amour avec mon administration : Guillaume intermittent de la littérature. L'anecdote nécessite un petit retour en arrière, que je veux le plus succinct possible : en début d'année, suite à la suppression d'une classe, je me retrouve en déficit d'heures. Mon proviseur peut donc disposer de moi à sa guise pour six heures. Il a fort peu d'imagination, me direz-vous, et j'en connais plus d'un qui m'aurait assigné tâche bien plus avantageuse : lui a choisi de me mettre en binome avec celle de mes collègues qui a en charge les terminales en littérature et qui partira bientôt en congé maternité - l'idée est d'assurer une transition tout en douceur pour cette classe à Bac. Revenons-en à aujourd'hui. A onze heures moins le quart, coup de fil en salle des profs. Comme j'ai été livré avec option standardiste (et oui, je suis polyvalent... attendez la suite, vous n'avez rien lu!), c'est moi qui répond, et tombe sur ma collègue.
" Bonjour, Guillaume. Tu as eu des nouvelles de Mme S. (proviseur adjointe)?
- Euh... (pressentant la suite, avec une singulière impression de déjà vu)
- Je ne peux pas venir aujourd'hui. J'ai demandé à Mme S si tu pouvais ne pas prendre les élèves à ma place, parce que je devais faire un corrigé et que tu n'as pas les copies... "
En bref, elle s'est heurté à un refus. Puisque je suis là pour ça, je dois la remplacer au pied levé, je la remplacerai, non mais! On met en place un plan d'urgence au téléphone. J'appelle à la rescousse ma collègue documentaliste. Pour la seconde heure, ça roule, mais pour la première je devrais me débrouiller tout seul, sans les ressources du CDI. Il faut que je bidouille un truc sur un bouquin que les élèves n'ont pas plus lu que moi et qu'ils n'ont pas avec eux; et je bidouillerai, c'est comme ça. Pas le temps d'avoir des scrupules! Ce n'est pas que j'estime que cela ait eu quelque utilité pour ces braves terminales (je tiens ici à rendre hommage à leur indulgence), mais techniquement, ces heures me sont payées, alors... C'est une situation très inconfortable de remplacer quelqu'un dont on apprend l'absence vingt minutes avant le début de son cours, mais c'est logique. L'aspect surprise du jour, je fais avec. Je n'en veux évidemment pas à ma collègue, absente pour de très bonnes raisons. Ce que je ne digère pas, c'est que l'administration n'a pas eu la délicatesse de me prévenir, alors qu'ils ont appris l'absence de ma collègue bien avant moi. Je suppose que si ma collègue n'avait pas cherché à me joindre, j'aurais dû deviner ce que j'avais à faire. Cela s'appelle comment ça? Soit on me considère comme une déité douée d'omniscience, instruit à la seconde de l'état de santé de tout le département et capable d'assurer un cours impeccable au débotté sur n'importe quel sujet, soit c'est du mépris et pour les élèves et pour moi et pour ma discipline, si peu exigente qu'elle s'improvise comme une quelconque jonglerie.
Si un jour vous avez besoin d'un soutien en lapon, demandez le prof qui peut tout!

05 novembre, 2005

Le pouvoir des trois te nique ta race

Je crois que je n'ai jamais autant baillé devant une série télé... Charmed aurait pu se contenter d'être pénible ou incohérent... mais non, cette chose cumule les avanies, même quand elle s'essaie à l'autodérision. Pourquoi ai-je regardé? Parce que j'adule les tenues d'Alyssa Milano, pensez-vous? Peut-être bien que les vapeurs de la peinture (acrylique, normes écologiques 2010 pourtant!) m'ont englué les neurones...
A quand le pouvoir des trois qui pose le parquet sans délai?

04 novembre, 2005

Reminiscence

Voyage en train avec ma classe, en CM2. Retour de Paris, deux jours consacrés à l'architecture... Quand j'y repense, j'étais vraiment dans une primaire d'exception - pas étonnant qu'elle ait façonné cet être d'exception! Mais à l'époque, je ne me voyais vraiment pas comme une pièce de choix : c'est à peu près à cette période que je décidai, un peu précocément certes, que je ne plairais jamais aux filles.
Le soir tombe. La fatigue de notre périple parisien nous voue au silence. Pourtant, saisi d'une inspiration subite, je m'empare du serre-tête d'Aurélie V., me le fixe sur le crâne et affirme, péremptoire : "Puisque je ne peux pas avoir les filles, je les aurais tous!" Bien que la scène remonte à plus de 15 ans, je puis vous assurer que ce sont les mots exacts que j'ai employés. Rire des camarades autour de moi. L'instituteur n'était pas loin. A-t-il deviné alors? Avait-il su avant?

G.

Voisin-Voisine

Mon homme trouve le couple aperçu dans la résidence "pas très glamour". Tout le monde ne peut pas être Miss Dior, chéri!
G.

03 novembre, 2005

Débat

Vaut-il mieux habiter boulevard de Dunkerque à Marseille ou boulevard de Marseille à Dunkerque?

Saint-Augustin

A B., les élèves projettent des poires sur les profs mal habillés. Moi, je voudrais bien faire cours en Kenzo, mais c'est mon banquier qui ne veut pas...

Jour J

Oublions les tracasseries de dernière minute : la Casden-banque Populaire et son psychopathe renvoyeur de faux-accusés de réception (le centre de Marne La Vallée - oui, à côté de chez Mickey - il faut le savoir, est immense : n'importe quel péquin a, semble-t-il accès au fax pour faire des blagounettes aux pauvres sociétaires), les longues minutes d'attente au téléphone ( service surtaxé, cela va de soi... mais bon, si c'est pour entendre ad libitum le gingle de la Banque Populaire, ça vaut la peine de se délester de moult piécettes)... Foin de ces menus retards : mon bébé vengeur a eu raison de tous les obstacles. Ce soir, les clés sont à nous! Avis aux amateurs de pique-nique sur sol de béton brut...

G

Code de la route

Je crois bien qu'en 4 années d'exil picard, je ne l'avais encore jamais vu, ce fameux panneau "Attention betteraves"

Natalite aiguë

J'aime beaucoup ma jeune collègue d'E.P.S., mais je sens que je vais préférer son remplaçant... Avis à toutes mes collègues : n'hésitez pas à pouliner, mais assurez-vous que vous êtes remplacées par de jolis garçons!

G.

02 novembre, 2005

Welcome

Bienvenue à toi, petite Emma, et félicitations à Anne et Dominique!

01 novembre, 2005

Never forget them

Nous voici de retour à Amiens, après le traditionnel périple à travers nos familles. Croyez-le ou non (moi, j'y crois à peine), mais je n'ai même pas joué à Final Fantasy chez mes parents... Peut-être que je grandis... à moins que j'aie juste eu la flemme de brancher la console, entreposée entre deux cartons dans une chambre en travaux. Vais-je tenir sans ma courte cure de fantasy jusqu'à Noël ? A quoi va marcher mon imagination dans les semaines à venir?

Autre refuge que je n'ai pas boudé chez mes parents, autre pierre de touche : Pour tout l'or des mots de Claude Gagnière. Je ne saurais pas vous dire pourquoi le souvenir précis de la rubrique "Vers Ridicules" ("Car c'est ne pas régner d'être deux à régner!" - Corneille, La Mort de Pompée.) a surgi, si percutant, dans mon esprit, accompagné d'un vif désir de m'y reporter. C'est peu dire que je ne me suis pas contenté de ce chapitre : épitaphes, épigrammes, énigmes, perles d'écoliers, fables-express, morts étranges, contrepets (u.s.w)... rien n'a échappé à mon oeil vorace, rien que je n'ai déjà lu pourtant. On a quelquefois besoin de se rafraîchir la mémoire. Vincent maudit mille fois l'inspiration saugrenue qui m'a fait ouvrir cette somme, qui est à l'origine d'une partie de mon humour - imaginez les dégâts. Je voudrais vous en citer vingt passages, mais entre les défaillances respectives de mon libre-arbitre et de ma mémoire, je me sens borné. Allons, cette épigramme de Lebrun-Pindare me revient en tête - ce n'était pourtant ni la plus méchante, ni la plus drôle, ni même la plus spirituelle:
"Clio, belle et poète, a deux petits travers
Elle fait son visage et ne fait pas ses vers"
In cauda venenum. C'est bien peu, mais voilà pour ce soir. Si le coeur vous en dit et si l'occasion s'en présente, je vous recommande l'ouvrage, édifiant et poilant.

G.

Kultur

Suis-je le seul à avoir le béguin pour le beau Gustav Hofer qui me convainct par son seul sourire de regarder le Journal de la Culture dans son intégralité? L'intensité avec laquelle il fixe l'objectif est propre à vous rendre érotomane... Danke schön, Arte!

G.