27 février, 2006

Craquage 4

Les Métamorphoses... Notre bureau en boîte de nuit! G. fait sa coyote Girl pour appâter un beau matou (arrête de miacher, Stuart!)

G.

Craquage 3

Bilan de la soirée : j'ai failli pleurer devant Coyote Girls...

G.

Inafiz Inaf...

Marre des commentaires euphémistiques : ce soir, je me lâche sur les copies indignes! Ce sont les terminales qui vont passer à la moulinette. A la nunuche qui a mérité son 0,5/20 (un simple contrôle de lecture, quand même!) :
Vous n'avez manifestement pas lu les mêmes Métamorphoses que moi... Quelques conseils :
- Vérifiez que l'auteur de votre livre est un dénommé OVIDE
- Peut-être avez-vous tenté de le lire directement en latin, ce qui expliquerait le nombre phénoménal de contresens. C'était manifestement une mauvaise idée : achetez-le en français!
A cette autre qui s'est contenté de recopier les questions (Gourdaillasse!) :
Avez-vous bu l'eau du Léthé?
Pourtant, je n'étais pas allé chercher bien loin mes questions!

G.






26 février, 2006

Conversation au petit matin

G : "Bonjour, ça va?
S : _ Bonjour, bien et toi?
G : _qu'est-ce que tu penses de la poésie?
S:_ ?
G : _ ...
Regard interrogatif.
G : _ C'est rien. J'ai trop corrigé de bacs blans pendant les vacances

Soupir

A peine sommes-nous rentrés de vacances que mon homme m'abandonne quelques jours pour la Panamie. Mornes perspectives : la rentrée, tout seul, sans le soutien de V. En plus, la blogosphère somnole. Je vais me sentir aussi bien entouré qu'un anachorète. N'hésitez donc pas à laisser un petit signe de vie ici...

G.

Kilométrage

Rieuse Normandie- Amiénie : 8 copies

25 février, 2006

Sur les ondes

Il y a peu de publicité sur les ondes de Radio-france, et on a de quoi s'en réjouir. Mais quand il y en a, ça peut aussi être une fête. Entendue aujourd'hui après le journal de 13h de France Inter, une musiquette à la Duteil qui filera tout au long de l'argumentaire :

Avec un Camping-car, en route pour une nouvelle vie
G.

24 février, 2006

Sous-culture

Pourquoi la grognasse de la pub M&m’s qui écoute un genre de daube médiévale m’est-elle plus sympathique que les djeun’s incultes de son entourage qui ne pensent qu’à se bourrer d’arachides jusqu’à la luette ?
G.

Ses plus belles chansons 2

Céline Dion : ses chefs d’œuvre méconnus
Inutile de revenir sur les titres qui ont fait la gloire de la Diva canadienne. Je m’intéresserai ici à la genèse de cette authentique artiste, à travers quelques chansons de l’ère Eddie Marnay. Que le choix fut difficile !

1) Mon visa pour les beaux jours (1982)
On reconnaît là les accents jazzies du début de sa carrière : ça va swinguer (choubidou-wa), se dit-on en écoutant les premières mesures. Cette chanson est en fait un vibrant éloge de la liberté et un appel à un monde sans frontières. Grâce à son « passeport couleur de l’amour », rien n’arrêtera Céline Dion lancée à toute allure telle une bulle de champagne sur l’autoroute du bonheur. Elle le reconnaît elle-même : tout cela la « mène à n’importe quoi ». Cela dit, on sent poindre un appétit insatiable qui annonce toute l’ambition de cette petite, prête à « dévorer des étoiles ».

2) A quatre pas d’ici (1983)
C’est à l’évidence une berceuse, si j’en crois les paroles… mais je doute qu’une chanson si diaboliquement rythmée puisse vous aider à trouver le sommeil! Ce qui frappe, c’est surtout la diversité des références culturelles dont certaines me résistent encore. La Dion fait en effet principalement appel à la mythologie nord-américaine : les Indiens côtoient Superman, de mystérieux hommes-machines se promènent dans un bois de Caroline (l’Arcadie américaine, ça ne fait pas l’ombre d’un doute) et hop, en l’espace de quelques vers nous voici transbahutés sur une île au trésor avec Captain Kidd - pour les besoins de cet article, je viens de découvrir sur un site de paroles de chansons la véritable identité de ce personnage dont j’ai longtemps cru qu’il se nommait Gartenki. Quel voyage dépaysant !

3) Hello mister Sam (1983)
Hélas, c’est de mémoire que je dois réaliser cette chronique, puisque c’est une amie qui nous a fait découvrir ce morceau dont, heureuse naine, elle possède le vinyl. La pochette en elle-même est déjà un poème. Mister Sam est un vieux musicien, un genre de joueur de flûte de Hammeln, mais avec un banjo. Comme vous l’aurez compris, cette chanson est encore fortement ancrée dans l’imaginaire nord-américain : nous sommes ici transporté à la Nouvelle-Orléans, parce que Nouvelle-Orléans = musique. Gageons que ce bon misteur Sam est noir, ce qui expliquerait son sourire éclatant (vois plus bas).
A vrai dire, la chanson se passe de commentaire : les paroles sont éloquentes. Pour de bêtes raisons de droits, je ne les reproduirai pas en entier ; certains extraits significatifs suffiront, je pense, aux infortunés qui ne l’ont jamais entendue, à s’en faire une idée assez fidèle :
Avec ton sourire en forme de croissant

Tu prends les enfants au soleil de tes dents
Oooooooooooooooh It's all right, oh it's all right
Tout l'monde est content wohooooo

4) L’hymne à l’amitié (1984)
L’hymne à l’amour n’a qu’à bien se tenir puisque « lalalalalalalalalalalalala l’amitié, c’est le plus beau pays ». Ce titre rayonne d’optimisme, et c’est de loin mon préféré. Comme A quatre pas d’ici, il est nourri de références culturelles : Don Quichotte et Sancho Panza, couple emblématique de l’amitié ; retour à l’étymologie de « copain » (« donne ton pain et ton vin et ta vie », appréciez l’anaphore et les jeux de sonorités) ; on sent également toute l’influence exercée par la théorie d’Aristophane exposée dans Le Banquet de Platon sur la jeune chanteuse et ses paroliers. L’enthousiasme manifesté tout au long de la chanson trouve son point d’orgue dans une stupéfiante envolée vocale dans les derniers instants.

5) La religieuse (1987)
Quelle évolution depuis son premier album intitulé La Voix du Bon Dieu (1981) ! En effet, cette chanson aborde courageusement un tabou absolu : la libido des moniales. « Et prier cet homme sur la croix, c’est encore se donner à lui/ Et quand lui viennent ces idées-là, c’est à peine si elle en rougit »… La voix de la chanteuse, pourtant bien jeune encore, n’a rien de juvénile lorsqu’elle évoque les désirs refoulés de la nonne qui donne au Christ ce qu’elle ne peut plus donner aux hommes. On ressent toute la souffrance ressentie par la jeune fille, la vaste étendue des tentations : hors les murs de l’abbaye, le monde est tout débauche. On devinera au cours de la chanson qu’il y a à l’origine de sa vocation religieuse une histoire d’amour qui a mal fini (« elle revoit des chambres hôtel »… on en vient même à s’interroger sur ses activités antérieures : une Marie-Madeleine repentante, qui noue « ses cheveux sous une cornette anonyme », sans venir à bout de sa sensualité). Quand la Dion sussure les « frissons de désirs », le timbre verse même dans l’érotisme torride.
La particularité de ce titre est d’osciller entre orchestration litturgique à base d’orgues (enfin, de synthés imitant l’orgue) et chabadibawa jazzies. C’est un morceau troublant qui n’aura de cesse de nous interroger et de vous convier à la compassion.

G.

23 février, 2006

Dans la pochette rouge 4

Autre trésor retrouvé dans ma pochette rouge (ah! mes 19 ans)... Je m'étais choisi comme nom de plume Turtur- la tourterelle.

Bibliographie : oeuvres de Turtur

  • Essai sur la frivolité
  • Le Ridicule académique
  • Le Pourquoi de la khâgne
  • Vous avez dit Kant?
  • Kant comment?
  • Perdre du poids en 10 leçons
  • Oeuvres poétiques complètes de Turtur S., La Pléiade
  • Nouvelle syntaxe grecque
  • Savez-vous rater une dissertation?
  • La Révolution russe expliquée aux 5-8 ans
  • Les Vies parallèles : Cicéron/ Lara Fabian
  • Lire aussi, dans le supplément Le Monde littéraire à paraître, l'article "La fable turturesque : évolution diachronique et prépérispomène".

Dans la pochette rouge 3

Ce billet-ci n'est pas de moi, mais il a bien été affiché sur la porte de ma chambre d'internat au lycée Infini. On le doit à ma chère Zouzouk... Evidemment, on perd ici en mise en page et en calligraphie. Pour bien l'apprécier, il faut savoir qu'on m'avait affublé de l'hypocoristique Kiki (oui, je sais).

  • Vous avez des problèmes en latin?

Lui aussi

  • Vous cherchez l'âme soeur?

Comme tout le monde!

  • Vous êtes écoeuré par les dissertations?
Comme c'est étrange!


Envoyez vous dons à la fondation


Un Kiki pour l'éternité


  • Vous êtes con?

C'est pas de bol!

- La collecteuse

22 février, 2006

Hysteria

Le corps secoué de frissons, la surface entière de ma peau changé en chair de poule, les muscles raides ou engourdis, j'ai cru mourir ce soir. Mon esprit s'est emballé, je le reconnais, mais je l'ai vraiment cru. Salmonellose clignotait en rose devant mes paupières de plomb. J'étais glacé... j'ai même cru que Plus belle la vie que je ne regarde jamais pourrait me soulager : c'est dire le désastre. Rassurez-vous, j'ai vite déserté la cannebière. Le souffle s'est affolé, a adopté un rythme qui m'a rappelé les migraines douloureuses de mon enfance, mais sans le mal de crâne. L'estomac s'est soulevé... Soulagement? Quand j'étais minot, ça me soulageait, pourtant... mais là, rien. Obscurité. Repos. Obsèques fantasmées. C'est bête, mais je me suis senti entouré d'amour. Mon homme tout dévoué était à portée de voix. Tout va mieux, là... Tu parles d'une salmonnelle!

G.

Dans la pochette rouge 2

Suite du compte rendu ethnologique, où l'on voit que j'ai craqué sur les commentaires cinglants a posteriori (entre parenthèses, en italique et en couleur : vous ne pouvez pas les rater). Il faut dire que j'étais bien grandiloquent il y a 7 ans.
Je parlai tout à l’heure des idées malsaines qui me traversaient l’esprit (et là, je change d’objet d’analyse et passe de Scott à Scotta [ouais, ça rendait mieux avec le vrai prénom]) : que me vaudraient des relations homme-femme ? La mince excitation que je retire des prouesses de mon voisin de chambre, à quoi tient-elle ? Mais, malheureux, elle ne vient pas de l’hétérosexualité (invention de Satan) et encore moins de l’affriolante Rosa Luxemburg, mais simplement du fait que Scott est l’un des deux partenaires. Du reste, moi, dans de telles circonstances, je ne m’imagine pas une seconde ressentir un plaisir tel qu’il me ferait pousser des râles et des cris semblables aux siens (mais le sentir n’est-il pas la condition du connaître, après tout ?). En fait, bien que je lui semble le plus sensuel des débauchés, des garçons de mauvaise vie ou des nobles Quirites décadents, je suis incapable de ressentir une pleine jouissance sexuelle (ouhlà ! j’aurais mieux fait de me relire avant de recopier ce billet que je n’avais pas dû afficher ! je rappelle que j’avais 19 ans !). C’est d’ailleurs à l’origine de mes insatisfactions – et ce n’est pas faute de bons partenaires (mouais, ça se discute). C’est encore Jérôme qui m’a offert le plus sérieux diagnostic : « j’ai beaucoup de plaisir avec toi, bien davantage que tu n’en as avec moi » (le même Jérôme m’a plaqué avec un bon vieux poncif : « entre nous, c’était purement sexuel »… texto). Beaucoup auraient peine à y croire, Scott en tête, mais le seul plaisir érotique que je suis capable d’éprouver pleinement est intellectuel : le plaisir de jouer, le plaisir de l’acteur et du metteur en scène, le plaisir de susciter chez l’autre l’excitation et de savoir au mieux comment l’apaiser (qu’il est doux de vieillir, finalement !). Bref, il s’agit des plaisirs qui flattent l’orgueil. Certains parleront de plaisirs vains. J’y ajouterai une certaine conception de la générosité (je me mouchais pas avec le coude !). Et je ne parlerai pas de la sensation assez exceptionnelle qui nous laisse sobre dans une situation où l’ivresse est de coutume, de rester lucide quand l’autre est emporté, de pouvoir calculer quand l’autre improvise. Le pouvoir du sang froid est un grand pouvoir (niak niak niak niak… ça manquait d’un petit rire sardonique). Toutes ces caractéristiques font sans doute de moi ce que l’on nomme communément un allumeur (pas loin, oui). Quelquefois, je paierais cher pour connaître la même exaltation un peu imbécile des autres garçons (vulgum pecus)… A défaut, j’ai toute ma vie pour perfectionner la finesse de mon jeu (la vie t’a réservé un meilleur sort, réjouis-toi !). M’améliorer et m’améliorer encore en amour (geisha power). Cette idée me poursuit depuis mes premières relations sexuelles : accroître son expérience et son savoir-faire (style le vieux routard qui avait deux longues années de vie sexuelle à son actif !). Sans doute les répercutions de ma nature studieuse et de mes idéaux d’efficacité et d’excellence sur ma nature sensuelle (grands dieux ! est-il possible que j’ai changé à ce point ?)

Quand j’y pense, je suis tout près de me persuader que je ne suis pas plus fait pour les amours intermasculines que pour les amours mixtes. Il me reste toujours en secours ma part mystique. Rapprocher le sexe de la mort, en faire un sacre, un sacrifice (non mais j’allais pas bien !). Un prêtre qui officie, c’est ce que je fais déjà en un sens. Prêtre d’Aphrodite ou prêtre d’Hécate ? L’un et l’autre suivant mes inspirations. Pour l’heure, c’est pour le néant que j’œuvre (niak niak niak niak niak).

Tout cela n’est guère réjouissant (pouêt pouêt). Nous sommes bien loin des gémissements nocturnes de Scott. Le monde est vraiment parfait. Tout est bien. Oublions cela pour un temps. Ma préoccupation majeure concerne l’heure qu’il est. Mais qu’ai-je bien pu faire de ma montre ? Je suis dans le flou temporel. Voilà qui ne va pas m’aider à restructurer ma pensée ! D’ailleurs, rien ne pourrait m’aider :
=>Je suis une cause perdue pour la philosophie.

Déjà, je viens de comprendre ce qui me paraissait étrange dans mon emploi du temps du jour, et la raison pour laquelle je n’arrivais pas à réaliser que nous étions mardi : c’est latin que j’ai après la philo, pas grec. J’étais parti pour me faire deux lundi dans la foulée ! Il est vrai que je n’ai pas assisté à un cours de latin du mardi latin depuis une petite éternité (c’est ce même G. qui parlait d’idéaux d’excellence et de sérieux, tout à l’heure ?). Et on ne peut pas dire que je sois ravi de renouer avec mes vieilles habitudes.
Je me sens ridicule (si peu). Je me dégoûte moi-même de plus en plus. A quel stade de la dépression en suis-je rendu, docteur ? Et à quel stade de l’improductivité ? (enfin, je me reconnais !) Atteindras-tu jamais la barrière de l’ennui ?
ennuiennuiennuiennuiennuiennuiennuiennuiennuiennuiennuiennuiennuiennui
=>nous y voilà enfin.
Elle me fait rire la prof ! Aurais-je moi aussi une personnalité intelligible ?
(fin du billet)
G

Dans la pochette rouge 1

Préambule
Lorsque j’étais un adorable khâgneux, je bloggais déjà… en publiant mes articles sur la porte de ma chambre d’internat. C’est même ainsi que j’ai séduis mon homme à mon insu. Mais je ne me propose pas ici de revenir sur la genèse de notre amour. Au début de Quai de Somme, j’évoquais la possibilité de publier ici quelques uns de mes billets d’humeur. J’ai retrouvé chez mes parents la pochette rouge où j’ai entreposé le trésor de guerre de ma khâgne.
Ces billets sont fort longs, pour la plupart, et probablement obsolètes, mais j’ai envie de les reproduire malgré tout. Je ne les retravaillerai pas, si ce n’est en effectuant quelques coupes, en changeant des noms (évidemment). Je ne parle pas des corrections orthographiques ni des limites techniques qui m’interdisent de rendre dessins et effets de calligraphie. Je ne vais quand même pas numériser ces feuilles, non ? Les parenthèses en italique et en couleur signalent des ajouts nécessaires à la compréhension, voire des commentaires. Ah, j’oubliais : soyez indulgents, j’avais 19 ans – le bel âge…
Le premier de ces écrits (c’est le hasard qui décide, de l’ordre, puisqu ’ils ne sont pas datés) a été réalisé en cours de philo, comme bien d’autres. Le contexte a son importance. Je l’avais intitulé :

Compte rendu ethnologique
Par tous les dieux, pris sur le fait. Je dois à tout prix écrire pour ne pas alarmer la prof. Quel gâchis d’encre, de papier et de temps.
La pensée du jour (ou de la nuit ?) : plus l’homme jouit, plus son cri se féminise. Je suis sûr que la sentence ravira Scott (mon voisin de chambre dont je m’étais sévèrement entiché, un genre de croisement entre Scott Bakula et Alf – oui, l’extra-terrestre bouffeur de chat) qui me sert ici d’objet d’études. L’expérience, amusante au début, est cependant vite devenue lassante. Bien sûr, on pouvait se plaire à se bâtir une représentation visuelle de la scène – mais la présence de l’autre me gênait dans cette entreprise (la petite-amie de Scott que nous appellerons Rosa Luxemburg). Je passerai sur les détails que m’a gracieusement fournis mon imagination.
Le jeune homme n’a pas cherché à réduire le nombre et l’intensité de ses soupirs. Ou alors, le cas de ses voisins ne l’embarrasse pas plus que ça, ou alors il y prend davantage de plaisir. Il y a pourtant une idée très forte, très sensuelle et infiniment moins vulgaire que les manifestations bruyantes du coït : faire l’amour dans un silence de mort (mouais, en fait c’est discutable ; j’étais quand même un peu aigri à l’époque). La mise en scène du sieur Scott est une farce grossière dont seules les ficelles sont grosses (et vlan), quand elle aurait pu être tragique. Dommage.
Il y a de fortes chances qu’il aura l’immense toupet de venir me traiter d’impudique et de débauché, moi qui vis dans une parfaite et chaste pureté depuis 2 jours ! Tous ces cris, ce plaisir patent, immiscent dans mon esprit d’étranges et révoltantes pensées : l’amour entre gens de sexes opposés. Ah, les esprits les plus élevés ne sont pas à l’abri d’une invasion de la barbarie. Quand j’ai fait part de cet état à mon objet d’études, il a rétorqué : « c’est plutôt toi qui pourrait nous dégoûter ». En plus d’être injurieux, ce garçon est vraiment étrange. Une vie de rustre amollit la consistance intellectuelle. C’est un drame humain – mais surtout masculin, reconnaissons-le.
(suite à venir)

G.

Ses plus belles chansons...

Pourquoi un pyjama? Patchouli Chinchilla, et Reine de la nuit. Indubitablement.

Régine est une artiste multiforme, parvenue au zénith dans le domaine de l'entertainment, reconnue par ses pairs et forte d'un succès populaire que les années n'ont pas démenti. Pour toutes ces raisons, le personnage me fascine, d'autant que son ample répertoire fait la part belle aux allusions autobiographiques. Démonstration en trois chansons, trois approches différentes d'une personnalité complexe.

1) Pourquoi un pyjama? 1966
Cette chanson appartient au répertoire festif en vogue dans le milieu du cabaret - inventé par Régine, je le rappelle.
Sur un air enjoué, notre artiste nous révèle ses talents d'artiste lyrique lors des refrains:

Pourquoi un pyjama,
à rayures à fleurs ou à pois?
Pourquoi un pyjama
en coton, en fil ou en soie?

Le résultat est frappant et donne au texte une résonnance inattendue. Les paroles, d'une fantaisie teintée d'humour, donnent un aperçu de la sensualité de cette chanteuse qui n'hésite pas à évoquer des détails intimes tels que sa tenue de nuit - ou plutôt son absence. Régine est ici prescriptrice de tendance, dans le sillage d'une Marilyn déclarant dormir avec pour seul vêtement quelques gouttes de Numéro 5.

2) Patchouli chinchilla. 1968
Cette chanson, beaucoup plus personnelle que la précédente, relève toutefois du même registre "cabaret-nuit parisienne".
La musique est toujours gaie et rythmée, faisant la part belle aux choeurs à base "Lalala-lalalala..."
L'essentiel est ailleurs, puisque l'artiste se révèle ici et construit la mythologie du personnage-Régine. La cohérence textuelle se fonde sur une opposition de type Régine/le reste du monde, opposition qui se cristallise sur deux détails généralement vestimentaires. Ainsi le chinchilla est il opposé au Vison, signe extérieure d'appartenance aux classes supérieures. Régine se lance ici dans une satire sociale mordante, fustigeant le snobisme des bourgeoises parisiennes et refusant dans le même temps l'assimilation aux midinettes ou aux demi-mondaines. Elle offre ainsi l'image d'une femme originale, simple mais distinguée, sincère et séduisante.

3) Reine de la nuit 1983.
Oeuvre de la maturité, Reine de la nuit est une chanson plus sérieuse, que d'aucuns jugeront amère. Régine règle ses comptes avec la mythologie qu'elle a suscitée - volontairement ou non. Sur un air mystérieux, marqué par la technique musicale à base de synthé des années 80, elle décrit les coulisses d'un univers qui fait fantasmer le grand public. Elle apparaît, au sein de ce paysage aux arcanes sombres, comme une femme ayant souffert, lassée par son propre personnage et les légendes urbaines qui courent sur elle. On pensera à une Dalida au faîte de sa gloire, dans le registre "y en a qui disent". De ce monde interlope, la reine des nuits parisienne semble ne vouloir garder que ses amis sincères et surtout la musique, symbolisée par les paroles des choristes qui scandent cette chanson;
"Queen of the night dance"

V.

Chef, des oeufs cocottes!

On a tous un plat spécial réception, celui qu'on sert à nos invités pour les épater la première fois. Geo est expert ès fondue de poireaux; Ouesh-ouesh Man ne jure que par les oeufs cocotte; moi, quand je veux éblouir, je donne dans l'osso bucco et les seiches à la sétoise (j'arrive jamais au même résultat, mais c'est toujours délicieux, langues de vipères!).
L'inconvénient de cette hyper-spécialisation culinaire, c'est qu'on est toujours embarassé lorsqu'on reçoit les gens pour la deuxième fois. J'ai trouvé la solution à ce problème : je me brouille systématiquement avec les gens, après qu'ils nous ont rendu l'invitation - je suis pas tarte, quand même. Si vos amis sont riches, vous pouvez aussi tenter le restau... Mais comment s'attribuer tout le mérite quand vous avez juste risqué l'entorse d'index en feuilletant l'annuaire, hein? Je ne tricherai jamais en contactant un traiteur et en transvasant un plat préparé par d'autres dans des plats maison, ça non! Malhonnête, oui; usurpateur, jamais de la vie!
G.
P.S. : Pour les curieux, les oeufs cocotte sont une préparation à base d'oeufs et de mie de pain. Mais j'avoue ne pas avoir bien saisi le concept; et comme je ne mise pas sur une invitation prochaine de Ouesh-ouesh Man, je ne pourrais guère éclairer vos lanternes. Maintenant, j'espère juste qu'il ne lancera pas une recherche sur le net pour perfectionner sa technique : ce serait trop la honte s'il tombait sur cet article - m'enfin, Guillaume : y a pas de risque, tu sais bien que Google n'en a rien à carrer de ta tronche!

21 février, 2006

No comment

Découverte

En week-end chez Les Pédécaennais, nous avons découvert sur Pink TV une série pire que Sunset Beach (gageure, gageure!) : Paradise Falls. Une série de type soupe à savon... Y en a qui aiment?

P.S. : heureusement que nous ne recevons pas Pink, je risquerais d'être accro!

20 février, 2006

désespérance

Je suppose qu'il est normal qu'une jeune fille de 1ère S confonde présent et participe passé... non?

Futur, conditionnel, imparfait, subjonctif présent : tout ça, c'est pareil; qu'est-ce qu'on s'emmerde?

Sinon, j'ai également découvert qu'une femme pouvait être personnifiée, probablement parce qu'une femme n'a pas d'âme. Je m'en suis toujours un peu douté... Lui, je vais lui foutre la honte quand je vais lui rendre sa copie. Pas possible d'écrire des trucs pareils - je dis ça, mais vu la masse de non-sens dans tous ces #*àµè^ç@ de bacs blancs, je me contenterai probablement d'un gros soupir...
G.

Philophile

Si j'étais collectionneur, je dirais qu'il manque dans la colonne de gauche quelques liens. Je me réjouis de voir que si tous les blogs que je lis sont francophones, tous ne sont pas français : Québequie, Belgiquie, Helvétie (zut, ça, ça existe vraiment) ... Mais que fait l'Africanie francophone? Si quelqu'un a une adresse...
Quant aux blogs en langues étrangères (Vivantes, vociférerait l'une de mes collègues), j'attends de me mettre sérieusement à l'italien. Là encore, si vous connaissez des professeurs dévoués et (très) patients, faites-moi signe!

G.

Dérapage sans glace

Echo et Narcisse, N. Poussin. Vers 1650.

Et tandis que la chevelure de Narcisse, se mêlait de fleurs inédites, celui-ci pensait : "Que n'ai-je fait naguère de la danse sur glace pour être plus beau à l'aube de ma mort!"
Je sais, je projette, et c'est parfaitement grotesque. Mais le ridicule ne tue pas, comme nous l'ont démontré les cinq couples qui, ce soir, se sont cassé la figure sur la glace olympique, à Turin... Qu'elles nous rendent indulgents ou impitoyables, les silhouettes des patineurs et patineuses nous donnent à méditer - "et si je prends dès demain un abonnement à la patinoire, puis-je espérer pareille croupe?" (en matière de méditation, je n'ai pas mieux à offrir, ces jours-ci; vous m'en voyez marri).
En même temps, un Narcisse sur la glace, surtout s'il est inverti, ça lâche forcément sa partenaire au beau milieu d'un porté, non?
G.

19 février, 2006

Archéologie

Pourquoi faut-il qu'à chaque fois que je retourne chez mes parents, j'exhume ma correspondance de lycéen? Et comment est-il concevable qu'avec tout le recul et la sagesse (vraiment?) que j'ai acquis aujourd'hui, je ne puisse m'empêcher de trouver mon double du passé plus brillant et surprenant que moi? Une trop longue cohabitation m'a rendu bien paresseux! Je suis devenu un vieux couple à moi tout seul, incapable de m'enthousiasmer, de me bousculer, de m'épater.
Suis-je nostalgique à ce point de cette période où je passais encore pour de la chair fraîche? A bien y repenser, à l'époque déjà, je me trouvais bien morne... Pour le stage d'estime de soi, on s'inscrit où?
G.

Aphorisme

Vivre sans effort, c'est remplir du vide.

G.

16 février, 2006

Pot d'fleurs 2

Pourquoi y a pas d’cours de latin à Poudlard ?

G

Naïvetés

Quand j’étais minot, je m’étais persuadé que nous naissions tous avec la même proportion de vices et de vertus, avec le même lot de bonheurs et de catastrophes suspendu au-dessus de nos têtes. Ainsi, le type vraiment con et hideux que je ne pouvais pas piffrer avait-il dans sa main le même nombre d’atouts que moi. Peut-être le repoussant était-il une maxima mentula de toute beauté ? Peut-être le beau était-il inapte à l’amour, en éternel handicapé affectif… Celle qui enchainait deuil sur deuil connaîtrait bien à son tour des jours heureux et ils n’en seraient que plus intenses, non ?

L’expérience a balayé mes généreuses représentations : il y a des taches qui ne seront jamais que des taches. Cela m’amène à d’autres questions, politiquement hautement incorrectes : si l’égalité - pas même l’équivalence - n’a pas sa place dans la Nature, quelle est la mienne dans la hiérarchie des êtres ? Et quelle est la légitimité de la Démocratie ? Est-il juste ce régime qui accorde une même valeur à deux jugements inégalement fondés ? Mon avis est-il lui-même assez rigoureusement formé pour ne pas démériter dans l’urne ?
C’est bien ennuyeux de perdre foi en la démocratie. Mais ça l’est plus encore d’imaginer qu’un Sarko ou un Le Pen puissent être de légitimes chefs d’Etat.

G.


15 février, 2006

Pot d'fleurs

Toute la soirée, chantonner sur l'air de "Hava Nagila" : "Avada Kedavra"

Merci J.K. Rowling

G.

Révolutions/circonvolutions

Beaucoup d'idées traversent et agitent ma petite cervelle: à l'intérieur aussi c'est un "branloir perenne" - pour plagier Montaigne. Je suis si loin de l'ataraxie, c'en est presque drôle. Je m'arrête parfois de cogiter, et regardant en moi-même je vois les petites roues dentées s'imbriquer à l'infini, créant si peu.
Au menu des dernières semaines:
- aménagement de la terrasse, 1er acte: plans, catalogues, cogitations, commande, achats pesants (qui soupçonne le poids d'un pot en ciment de 50 cm de haut?) puis installation et plantations dimanche.
-mutation improbable pour un poste sur Amiens dans un collège sensible, classé ZEP ou plutôt "Ambition (option?) Réussite": économies de transport et de temps, gain d'expérience professionnelle VS perte des petits avantages de mon enracinement dans ce collège ruralo-quart mondesque de B. C'est à tenter.
- changer de voiture (- 6000 euros en 1 an et demi, trop de kilomètres, des frais en perspective?), de cafetière (un robot café à 500 euros? Mais bien sûr. Je veux aussi que Paris Hilton incarne l'élégance et le grand chic.), de régime alimentaire (ah, on me signale que cela fait 10 ans que j'y pense!)...
- créer une classe relai pour élèves à la limite de la déscolarisation, un projet de classe environnement en 6e, un jeu de cartes grammatical...
- sensibiliser notre immeuble au tri sélectif (courrier, porte à porte...) et aux problèmes de la copropriété.
- préparation de l'avenir ou comment arrêter de postillonner sur Jessy, Samantha et les autres avant 65 ans: sus au projet d'investissement locatif - merci à notre cher ministre de l'éducation nationale d'avoir pondu une loi qui nous permettra peut-être de ne pas être obligés d'offrir le spectacle de la sénilité aux collégiens de 2040!

Tout cela manque de cohérence, d'un grand projet qui fédérerait mes velléités, orienterait mes actions et emploierait mon énergie.
Pour créer.
Mais quoi?
Drame de l'homme sans passion.

V.

12 février, 2006

Topos

Ouesh-ouesh-man : " Télérama! C'est bien un truc de prof de lettres, ça!
Moi : Je suis un vrai cliché sur pattes, plus encore que tu ne le crois"

G.

11 février, 2006

Tête à claque

"Alors dendron, ça signifie "arbre" en grec. Qu'est-ce-que ça a donné en français?
_ DEN...TIFRICE !
_ Nan, Pierrot. T'es un champion de l'étymologie, toi! Après kratô qui viendrait de crapaud (parce que c'est évident qu'un mot français ait pu donner naissance à du ionien attique), tu ne savais plus quoi inventer, hein? Bon, "dentifrice", tu le croiras ou non, ça vient de dens, dentis, la dent en latin. Incroyable, non? C'est pour ça que ça sert à se laver les dents. Essaie un peu de te laver l'arbre avec du dentifrice, tu verras l'effet que ça te fera."

L'image était ignoble et osée. Mais comme nul ne l'a relevée, je ne la regrette pas.

G.

Restau entre collègues

Dernièrement, j'ai donné libre cours à mon méchant talent calembourgesque au boulot. F. me dit que je suis en forme. Je lui réponds que, bien au contraire, je suis laminé: c'est dans les grands moments de fatigue nerveuse que mon humour se révèle le plus désastreux. "Très bien! J'espère que tu seras fatigué ce soir, au restau!". Que n'avait-elle pas dit, la malheureuse...

Remarquez bien que, pendant une grande partie de la soirée, J-P Dal m'a volé la vedette. Quand on peut se targuer de compter dans sa famille l'illustre Bézu, rien n'est impossible. Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui se lâchent sur le naturisme dès les cinq premières minutes d'une soirée? Moi, je connais JP. Quand il a fini de vous réciter les villes natales de tous les personnages de l'histoire de France et l'altitude des cols, classés par ordre alphabétique, il trouve encore le moyen de vous éblouir!

J'ai quand même fini par partir en roue libre, et ça a donné ça - un exemple parmi d'autres :
L : "Je suis fan de roquette
Moi : Je suis juste fan de radis"
Mais c'est mon inusable : "Tu déménages à outrance, ok, mais c'est où Outrance? " Qui a fait le plus pitié. Tiens, j'aurais dû demander si c'était à côté d'Outreau, ça aurait renouvelé le genre.

Ouesh-ouesh-man, surnommé ainsi par les élèves après qu'il a joué au tennis avec une casquette à l'envers, et dont vous ne me ferez pas dire qu'il est canon (mais bon, quand même) a passé son temps à insinuer que F. était psycho-rigide, me prenant de temps à autre à témoin. Je m'empressais alors d'affecter un air gêné et de me jeter avidement sur ma pizza pour ne pas avoir à répondre. Pendant ce temps, S. n'en revenait toujours pas de manger un vendredi soir, au lieu de boire comme à l'accoutumée. M'enfin, elle a quand même bu ;-)

A la fin de la soirée, F. était plus rouge que son pull, S. et Ouesh-ouesh-man avait découvert qu'ils étaient voisins, j'avais éveillé une tendre compassion dans l'assistance à force de pépites langagières et JP Dal était devenu une icône...

Ah oui, javais aussi appris que j'étais le sosie d'Olivier Minne, cf. ci-dessous.

G.

Compliment dingue


Il paraît que je ressemble à Olivier Minne (dixit un collègue hétéro!). Moi, je veux bien! Mais ça m'engage à me mettre à la muscu d'accepter ce compliment?

G

Découverte

Mon homme m'a fait découvrir la chanteuse Manon Bédard (rien que ce nom!), inoubliable interprète de "Il m'a montré à yodler" (1999!). Avis aux amateurs et amatrices (et pas amateures, s'il-vous-plaît)!

G.

Adultère

J'ai trompé mon coiffeur...

G.

10 février, 2006

Féminisation

Je publie ici un commentaire initialement laissé chez Alcib qui, comme moi, a connu quelques soucis techniques. Cet avis n'a jamais pu être publié. Pour vous reporter à l'article en question , c'est là, outre-atlantique.

A propos de la féminisation des noms, je n'y vois aucun vice, pour peu qu'on le fasse de façon rationnelle. La langue est un système; si elle n'est pas absloument logique, elle est cohérente. N'en déplaise aux partisans de la "professeure", l'ajout d'un -e n'est pas l'unique outil de féminisation (on dit une fleur et le beurre, non?). Professoresse sonne bizarrement? Question d'habitude, peut-être... Allons pour "la" professeur, puisque les élèves disent "la prof". Au final, c'est toujours le locuteur qui tranche!

09 février, 2006

Ourania

Les dieux gréco-romains. Cours de 5ème.
Support : illustrations valant ce qu'elle valent. On reprochera seulement un Bacchus gros-plein de vinasse assis sur un tonneau et une Vénus garçonne, avec collier de perles et tenue 1930.
Le prof regrette devant ses élèves la médiocrité de cette Erycine. Brian note goguenard (il ne le dirait pas comme ça), mon texte à l'appui, qu'elle est plus souvent représentée nue (il ne l'a pas dit comme ça). Avant de sortir de classe, il jette un coup d'oeil à une Vénus botticellienne exposant ses chairs sur un panneau réalisé par les 3èmes, et éclate d'un rire franc :
"Monsieur, il la préfère comme ça, Vénus!"
Mon pauvre Brian, si tu savais à quel point tu es loin de la réalité...
Notez que ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas pris pour un hétéro ;-)

G.

N.B. : pour une raison inconnue, les élèves picards parlent de vous à la 3ème personne en vous appelant "monsieur", jamais monsieur S. ou le prof, un peu comme des Egyptiens vous auraient appelé Pharaon...

On apprend à tout âge

"Ma mère, elle a dit qu'elle aimerait bien suivre vos cours"

05 février, 2006

Question bête

Bas-le-moral, c'est bien aux USA?

G.

Compliment louche

C'est avec la persévérance d'une mule que je publie pour la 5ème fois cet article auto-effaçable(je n'use pourtant pas d'encre sympathique, bon dieu - et il n'a rien de polémique, qui plus est) :

Hier, ma collègue D. - pour ceux qui suivent, c'est elle qui m'avait affublé d'un charmant hypocoristique - m'a gratifié d'un compliment visiblement sincère : elle m'a dit qu'elle aimait m'avoir pour collègue et qu'elle souhaitait que je reste au lycée. Pourquoi?

* parce que je suis so cute, so sexy?
* parce qu'il est bon d'injecter une dose de testostérone dans une équipe féminine?
* parce que je suis un pédagogue génial?
* parce que je suis un collègue arrangeant?
* parce que mes blagues, ce sont les plus tordantes du monde?

ou juste parce que mes délais de correction, plus longs que les siens, la décomplexent... :-(

G.

Aleas techniques

Il est impossible de commenter les derniers articles, qui du reste ont encore disparu de la liste des articles écrits. L'absence d'échos ne serait pas donc pas dû (seulement) à l'inanité de mon propos?

G.

02 février, 2006

Quel animal...

Avec un train de retard, je suis la piste du coyote, de l'aigle, du loup... et je suis :
You Were an Otter

You are a faithful friend who guides others toward success.
You are also light hearted, and love to play around.



Sans surprise, en revanche, mon homme est :
You Were A Lion

You have a lethal combination of strength and energy.
You have strong family ties, and close friends are like family to you.


Le couple d'enfer!

Bonheur simple

Bonheur simple d'insulter les élèves grâce au théâtre...

"Allez, Godiche, reprenez cette réplique!"
"Le cocu, un peu plus de rage!"
"Femme de petite vertu, on se réveille!"

...

zéro écho

Comme le chantait Nolwenn...

" Quiche, vous ôtez votre manteau, s'il-vous-plaît
_ J'ai froid
_ Vous l'enlevez
_Oh, c'est bon! Chui en cours de français, pas de vêtements!
_ J'ai rarement entendu répartie plus minable... Vous la retravaillerez en heure de colle."

G.

01 février, 2006

Supplique

"C'est clair : le grec, c'est ma nouvelle drogue"
"M'sieur! Donnez-moi encore des mots à écrire en grec!"
S. 14 ans

G.

Craquage 2

Et si je les jetais à la poubelle, ces 3@£ù% de copies?
Et j'y foutrais le feu!
G.

Craquage 1

Et si je ne les corrigeais pas, ces *¨ù%@ de copies?
...
Et /*/+@ à la dead-line !

Na !
G.

Les femmes entre elles 2 (solidarité)

Salle des professeurs, pendant la récréation. Une poignée d'enseignants déconfits, blafards, peu diserts... Quelques mètres à l'écart, E. parle à des élèves venus la consulter. H. prend alors la parole (ça va farter!)

"E. a vraiment une voix que je ne supporte pas. Monocorde, et très aiguë"

Etranges réactions de l'assistance à forte représentation féminine, alors que l'intéressée est à deux pas - elle n'entend pas (faut dire qu'avec sa voix nasillarde...), mais tout de même, mesdames, retenez-vous!. C'est comme soulagées de pouvoir partager une pensée trop longtemps tenue secrète dont on découvre enfin qu'elle est unanime, que mes collègues s'engouffrent dans la brèche et rivalisent de perfidie (j'adore : vous êtes mes F.A.P. et vous ne le savez même pas!) :

" C'est vrai, je n'aime pas du tout sa voix, moi non plus
_On a l'impression qu'elle force en permanence sur sa voix...
_ Oh lala, une heure à l'entendre... je ne m'étonne pas que les élèves sortent énervés de son cours!
_ Donald! On a retrouvé Daisy!"

Une grande famille, ça partage aussi ces petits moments assassins...

G.