30 avril, 2007

Que de beau monde!

David Douillet, Bigard, Doc Gynéco, Michou, Arthur, Jean Reno, Iony Halliday, Christian Clavier, Paul-Loup Sulitzer, Candeloro, Raphaëlle Ricci, Véronique Genest, Gilbert Montagné qui chante "Vas-y roule ma poule tu seras président"...
C'est sûr que ça fait réfléchir tout ça : je ne suis plus bien sûr de mon vote, du coup ;-)
P.S. : Mais Elle, qu'est-Elle allée faire dans cette galère?
P.P.S. : Je vous assure que j'essaie de penser à autre chose que les élections, mais j'ai du mal. Promis, c'était le dernier article politiquement orienté avant le prochain

29 avril, 2007

Rien d'important

Requête gogolienne : "l'ecureil fait quoi"

Ben, déjà, il prend un U

Jeux de mâle

Mon beau-père aime les courses de moto; moi pas. Mon beau-père sait réparer plein de trucs; pas moi. Mon beau-père a épousé une anglaise, et moi je me suis pacsé avec son fils qui a l'avantage de parler français.
Et pourtant, après des débuts peu prometteurs ("Allô, bonjour. Pourrais-je parler à Pitou V., siouplaît? - Non"), nous nous sommes découvert un sacré terrain d'entente : le jeu d'homo de mot. Aperçu de notre soirée d'hier :

Beau-papa : Ce vin, il n'a pas le goût d'hier
Pitou G : Oui, c'est vrai; on ne sent pas trop le caoutchouc

Oncle de V. : Vous faites quoi, le 10 juin?
Beau-papa : On ne sait pas trop. On nous a proposé deux trucs à 300 km l'un de l'autre...
Pitou G. : En même temps, c'est normal d'être coupé en deux le 10 juin...

Pitou V. : Ceci dit...
Beau papa : On ne dit pas "ceci dit", mais "cet Algérien"

Publi-information dans un magazine : "la chasse au oeufs est ouverte"
Beau-papa, après avoir noté qu'une chasse ouverte dans un magasin fermé était propre à décourager les plus fins limiers : "Ce n'est pas ce qu'on appelle une coquille, ça?"

Alors, avez-vous compris nos calembours (le dernier est vraiment cadeau)? Pour la peine, je réactive la validation des comm' (cette fois, tu ne touches à rien, mon ange, hein!). Qui aura 4 points sur 4? Le gagnant a droit de réfléchir à un gage! (même Timy)

28 avril, 2007

Prosélytisme

Quoique professionnel de l'éducation (ça en jette, hein!), il y a des tas de choses qui m'échappent dans ce qu'apprennent les lycéens : calculer une intégrale, dire "Je m'appelle Pitou G." en espagnol (ou en russe, ou en mandarin...) ou prévoir ce qui se passe si on mélange de la soude et du chlore (je pense qu'il est sage de ne pas essayer). Mais rien ne me semble plus mystérieux qu'un cours de science éco : je n'en ai jamais suivi dans mon cursus scolaire et, déjà à l'époque, je considérais cette matière avec suspicion.

Quand j'écoute parler l'un de mes collègues, je m'aperçois cependant qu'elle ne sent pas tant que ça le soufre. Il s'agit notamment de familiariser les élèves à l'outil statistique, à l'étude de documents et, finalement, à former leur esprit critique. Hallelujah, la science éco poursuit en fin de compte des objectifs voisins des cours d'histoire ou de lettres. Voilà qui rassure : on se dit que l'éducation de nos bambins est un ensemble cohérent et qu'on forme des citoyens autonomes et tout et tout...

Le problème, c'est que ça dépend pas mal du prof. Je bondis quand un autre collègue de science éco balance des énormités éléphantesques comme : "ce n'est pas la vitesse qui est dangereuse au volant, mais la pluie". Là, encore, ce n'est qu'une parenthèse... Mais quand j'entends mon jeune beau-frère prendre pour argent comptant les propos péremptoires et très orientés politiquement de son prof et qu'il présente comme des vérités scientifiques ("il sait de quoi il parle, il a fait des études exprès"), je me dis qu'on est bien loin du regard critique et j'entre dans une colère noire afro-américaine!

"C'est bien de supprimer la carte scolaire car..." (je n'ai toujours pas pigé l'explication; pour moi, on ne supprime pas les feux rouges sous prétextes que certains conducteurs les grillent; pourquoi ne pas dépénaliser les meutres, puisque des gens en commettent de Haley? je ne vois pas comment la suppression de la carte scolaire pourrait enrayer l'élitisme!), "il faut baisser le SMIC, sinon les entreprises ne pourront pas payer leurs salariés" (bah voyons...)
Ce monsieur a le droit de penser ce qu'il veut (et moi, j'aurais le droit d'éviter tout contact avec lui, si jamais nous devenions collègues)(sauf s'il est super sexy, auquel cas je me contenterais de me boucher les oreilles), mais qu'on n'aille pas me faire accroire que le rôle de l'Education Nationale, c'est de manipuler la pensée de nos élèves, voire de leur donner des consignes de vote! On est quoi? Des captateurs d'opinion? Des directeurs de conscience?

Ce qui m'inquiète aussi, c'est de voir avec quelle admiration mon beau-frère parle de ses profs les plus démagos (c'est ce que j'en devine d'après ses dires; je reconnais que c'est bien peu pour établir un jugement définitif), alors que d'autres, qui n'ont droit à aucune forme de pitié, font probablement leur boulot très consciencieusement. Prime à la frime, ça n'a rien de neuf... ça nous ramène à l'éternelle question (si quelqu'un possède la réponse, je suis preneur!) : c'est quoi, au juste, un bon prof?

27 avril, 2007

Fierté

Fier d'être Français, c'est du dernier chic. Je me prépare d'ailleurs à accueillir les élèves lors d'un levé de drapeau, au son de la Marseillaise, et à leur faire réciter du Barrès la main sur le coeur. Cela ne me pose aucun cas de conscience : je suis un grand admirateur de la pompe nord-coréenne.

Quelque chose me chiffonne, cependant. Je suis J'étais heureux d'être Français. Je me trouve trouvais très chanceux d'être né dans un pays qui garantissait à peu près mes libertés. Heureux, chanceux, d'accord. Mais fier ?

Il me semble qu'on ne peut être fier que de ce qu'on a accompli : on peut l'être de sa réussite professionnelle, l'être aussi de garder auprès de soi ceux qu'on aime, d'arrêter le tabac ou l'alcool. Maintenant, peut-on être fier de ses enfants? Même si les parents contribuent pour une large part à l'évolution de leur progéniture, c'est déjà discutable : un enfant n'est pas que le résultat d'une éducation.
Quant à être fier de sa nationalité, c'est d'une grotesquerie consommée : être français n'est ni une qualité, ni une valeur morale. On conçoit aisément qu'être intelligent vaille mieux qu'être con comme une poutre. Mais en quoi être Belge ou Nigérian serait moins bien qu'être Français? Par ailleurs, notre nationalité tient au hasard dans l'écrasante majorité des cas. Je vois mal l'heureux découvreur d'un billet de cinq euros être fier de son aubaine...
On ne peut pas plus être fier qu'être français qu'en avoir honte. C'est une consolation à laquelle se raccrocher dans les années sombres que nous nous préparons peut-être...

26 avril, 2007

Humanisme

Gilou de Groubien, président à vie d'Amiénie-Mégalopole, que son cursus a tout naturellement mené au ministère de l'Education Nationale (il a été à l'école) et qui sait donc tout à fait de quoi il parle, a récemment qualifié son candidat (enfin, le second, parce qu'il a changé d'avis en cours de route, au profit du plus populaire; vu son talent pour sentir le vent, je le verrais plutôt au ministère de la météo, ce bon Gilou) d'humaniste.

Je serais bien curieux de savoir quel sens il donne à ce mot. Personnellement, je pense qu'il est difficile de trouver plus différents que Montaigne, soucieux d'éducation, hostile à la brutalité et homme politique à contre-coeur, et Nicolas S. qui subordonne tout, y compris la Raison, à son ambition personnelle politique. A ce compte-là, Villiers est un philosophe des Lumières, et Le Pen un beatnik.

23 avril, 2007

!!!

Ben finalement, ça a été chacun la sienne. C'est mon homme qui a gagné, mais moi je n'ai pas de regrets!

21 avril, 2007

???

Bon, c'est pas tout ça, mais il va falloir arrêter de tergiverser, là...

LAQUELLE?


Délais, et du bon

Notre immarcescible amour (j'ai décidé d'aider Madame Patate à enrichir son vocabulaire) pour la Picardie, terre d'accueil, nous a jusqu'alors poussés à l'admirer de loin dès que possible : aucune saison n'étant à l'avantage de l'Amiénie, nous sautions dans la voiture dès le premier soir de toutes nos vacances.

Il n'en a pas été ainsi cette fois, pour diverses raisons : d'abord, la fatigue accumulée lors de nos précédents week-ends de pélerins - vient un moment où, à trop engloutir de km, on frôle la nausée; ensuite, décaler notre séjour semblait arranger tout le monde, famille, amis et présidentiable (de toute façon, nous avions prévu de revenir voter); enfin, et c'est un motif plus surprenant, la fin imminente de notre exil picard nous rend moins pressés de partir, comme si nous avions besoin de profiter de ce que nous avons ici. Ainsi, à l'exception notable d'une brève parenthèse Sabybananesque, nous avons dérogé à la loi commune du départ en trombe. Et grand bien nous en a pris!

Le bénéfice de notre décision s'est fait sentir dès le premier dimanche. On pensait s'adonner à de la pure glandouille : on a vendu notre appart'. Bien que nous ayons confié la vente de notre petit bijou à deux agences immobilières, la transaction n'engraissera finalement aucune des deux, puisque des voisins ont bondi sur l'occasion avant même qu'elles ne décochent leur premier client potentiel. Les choses sont finalement allées très vite (le compromis a été signé hier) : il faut dire que la grande terrasse, amoureusement paysagée par mon homme, sur laquelle nos acheteurs ont une vue plongeante depuis plusieurs mois, a fait son petit effet sous le soleil exceptionnel de ce mois d'avril. Pour paraphraser une des deux agences, "l'aménagement raffiné" de l'appartement lui-même a fait le reste.

Il faut dire que nous avions été particulièrement déraisonnables dans certains de nos choix, si l'on ramène l'investissement à la surface. Le coût important des travaux d'aménagement s'explique par nos goûts putassiers de milliardaires russes par le contexte de l'époque : frustrés par une attente bien plus longue que prévu et n'ayant aucune vraie prise sur le projet, nous avons investi symboliquement notre chez nous par le portefeuille. Comme nous ne voulions pas être perdants à la revente, il faut avouer que notre prix était légèrement surévalué. Mais, en toute modestie, il est difficile d'imaginer qu'on puisse ne pas avoir de coup de coeur pour cet appartement. A partir du moment où on l'a visité, il est difficle d'y renoncer.

Ainsi, moins de deux heures après l'avoir découvert en détails, nos voisins sont donc revenus nous trouver pour nous dire qu'ils étaient preneurs - qui est déjà passé à côté d'une maison ou d'un appartement sur lequel on a flashé comprendra leur réactivité. Ils n'ont pas cherché à ergoter sur le prix et, du coup, nous nous sommes montrés arrangeants sur l'aménagement de la terrasse. Pour ne pas passer pour un ignoble voleur, je tiens à préciser que sans les frais d'agence et avec des frais notariés réduits, ils font quand même une affaire! De notre côté, nous sommes satisfaits de le laisser à des gens qui l'ont aimé à sa juste mesure.

G.

16 avril, 2007

Banana & Vanilla

Je vous préviens d'emblée, c'est une histoire à la Bambi...

Après l'Africanie, Sabybanana a écumé avec ses troupes la campagne normande (son bahut s'est revonverti en agence de voyage : classe noire, classe verte, classe rouge, demandez le programme!). Dans la ferme où ils ont atterri, une chevrette nouvellement née a été délaissée par sa môman, car la Nature sait être cruelle parfois. La petite peluche, prénommée Vanille, est souffreteuse et peine à rester sur ses pattes. Elle est vite devenue la coqueluche des enfants et de Sabybanana qui l'a nourrie au biberon chaque jour, l'a encouragée au moindre signe de progrès et s'est énormément attachée à la petite chose chancelante.


La semaine s'écoule à apprendre aux enfants ce qu'est une pomme, un arbre, une bouse (titre à souffler à Ilona Mitrecey). Au petit matin du septième jour, Sabybanana acheva son oeuvre, qu'Elle avait faite: et Elle se reposa au septième jour de toute son oeuvre, qu'Elle avait faite. Sabybanana bénit le septième jour, et Elle le sanctifia, parce qu'en ce jour Elle se reposa de toute son oeuvre qu'Elle avait créée en la faisant entendit dans la bergerie Vanille appeler plaintivement. Incapable de se tenir sur ses pattes, la tête renversée en arrière, la petite bête s'éteignit en buvant son dernier biberon dans les bras de Saby...

Lorsque les enfants arrivèrent à leur tour et demandèrent à voir Vanille, on leur mentit en disant qu'on avait dû l'emmener chez le vétérinaire. Ils rentrèrent au bagne bahut sans avoir pu faire leurs adieux à leur petite protégée. Quelques jours après, une de leurs accompagnatrices leur expliqua que Vanille était morte. Réaction très affectueuse des élèves :

"Il ne faudra pas le dire à Mme Banana, alors! Elle serait trop triste!"

Et ils ont tous tenu parole...

N.B. :La chevrette de l'image appartient aux collections du Musée National d'Athènes

14 avril, 2007

Souci de sosie - bis

(rien à voir avec l'oiseau; quoi que...)(je vous laisse méditer le jeu de mots)

Voir Melvin rentrer en classe avec son manuel de français ouvert, c'était assez suspect pour m'inquiéter. Il y avait effectivement anguille sous roche:

- M'sieur, m'sieur, vous êtes en photo dans le manuel!

Alarmé par cet effet d'annonce, je retiens mon souffle et m'attends au pire : une photo de vache, de clown ou de choucroute garnie? (la choucroute garnie, ce n'était pas le plus probable dans un manuel de français, j'admets; mais cinq années dans la profession m'ont enseigné la méfiance).

- Si c'est vrai m'sieur! Y a vot' sosie ! (encore? encore ? encore !) (oui, ce sont 3 liens différents).

C'est alors toute une troupe d'élèves qui m'agitent leur manuel sous le nez pour m'exhiber la photo ci-contre, en poussant des petits cris d'excitation, comme s'ils avaient découvert que j'avais posé pour la couverture de Honcho.
Bon, je ne nie pas qu'il y a un léger quelque chose... Dans l'air abruti endormi, peut-être, ou dans ces fichus golfes hippocratiques qui se creusent, voire dans la cheville joliment déliée. Mais je pense que si mes élèves ont ici unanimement reconnu mon alter ego, c'est parce que le jeune homme est agrippé à un cocotier. Est-ce un hommage à mon côté cabotin ou le signe évident que je n'ai aucun sens du ridicule? À moins que... [censuré]
Ça me rappelle que l'un des rares cadeaux que j'ai reçus d'un élève, c'était une figurine de Coco (vous savez, le singe des céréales qui chante des ritournelles ridicules avec la voix de Chandler/Superman/Zack Morris...). Dites, vous croyez que je devrais me sentir vexé?


G.

Photo (celle de gauche, évidemment): Mise en scène de L'Île des Esclaves de Marivaux, par Anne Alvaro.

13 avril, 2007

Hourrah!

Il paraît que le vendredi 13 porte chance (ou pas du tout). A moi, il a seulement porté des vacances, mais c'est déjà un bon début!
Il était temps qu'elles viennent, d'ailleurs, ces vacances, parce que bosser avec une pimbêche psycho-rigide en mal d'enfants, il y a mieux. Oui, je sais, il y a pire aussi (mari d'une pimbêche psycho-rigide en mal d'enfants, ça ne doit pas être la joie, par exemple). Bref, un peu de repos, un peu de temps pour bloguer, je ne suis pas contre...

G.

12 avril, 2007

Minuit sonne sans drillon

Mes jeux de mots sont de plus en plus nuls. Il n'y a même plus de jeu de mots dedans... Vivement les vacances (J-1)!!!

Petit pincement au coeur : c'est la fin du bal et Cendrillon redevient courge citrouille (comment ça, j'ai rien compris au conte?). Daisy revient de sa natalite à la rentrée. Bye-bye beau Léto! Ne vont gagner au change ni mes yeux, ni mes oreilles!


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dzouing!

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dzouuuing!

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dzouuuuuuing!


G

Crénom

Il est temps que je quitte la région; je commence à comprendre ce genre de blagues :

- Alors, vous l'appelez comment, votre petit bout de chou?
- Gédequin.
- Gédequin? C'est quoi ce prénom?
- Bah quoi! Ma voisine, elle a bien appelé la sienne Jessica!

Etes-vous Picard dans l'âme? L'avez-vous comprise vous aussi? Cette fois, je pense à activer la validation des commentaires...

Nota bene : il y a plusieurs légendes urbaines qui courent sur les noms d'enfants en Amiénie. Légendes urbaines... le doute est permis! Je soupçonne certaines d'être bien réelles! Un collègue demanda ainsi un jour à des parents d'élèves l'origine du prénom de leur fils, Ioni; d'autres se sont extasiés devant le si original Merline. Tout cela n'est pas si exotique qu'on aurait pu le penser... Allez, dites-moi que vous avez compris!

G

11 avril, 2007

Googleuserie encore

Ce blog est devenu une référence, on dirait...
Certains y passent, d'autres y vivent...

10 avril, 2007

Cachotière

Je savais qu'elle avait son jardin secret, mais quand même...

09 avril, 2007

La peau du Bolivien

Je m'en fous. L'an prochain, je me casse, lui aussi. Il retourne dans sa région, moi dans la mienne. C'est le moment de me payer sa peau, au Bolivien (le proviseur de Coucouville). Etait-il obligé d'envoyer à la moitié de son équipe ce courrier désagréable dont je vous donne les premières lignes : "Votre présence n'a pas été constatée lors de la journée solidarité" (comprendre la journée que l'on doit aux vieux personnes âgées - mea culpa, la canicule, c'était de ma faute). Le plus beau, c'est que ce courrier a été aussi distribué , dans le plus pur esprit démocratique, à des collègues qui y étaient présents. Pas à tous les absents; ç'aurait été trop simple, trop transparent, pas assez bolivien. Les présents injustement accusés sont allés râler; ils se sont vu répondre un obscur : "désolé, on n'a pas croisé les informations". J'ai une administration formidable (désolé pour le devoir de réserve).

Moi, je n'étais pas présent à cette journée : j'étais au mariage de mon beau-père. Mais je n'ai pas trop aimé les insinuations du-dit courrier. Alors j'ai fait ce que je fais de mieux : j'ai écrit. Face à ma feuille, je donne libre cours à ma rage qui s'entretient elle-même. En face à face, je suis bien trop arrangeant. Et là, vraiment, je ne veux pas prendre le risque de m'écraser devant lui. J'avoue, c'est un terrain facile et j'ai le choix des armes : je suis bien plus à l'aise avec le langage que lui (c'est pas difficile).


Monsieur le Proviseur,

J’effectuerai la totalité de la journée de solidarité au sein de mon collège de rattachement, le collège Minnie Pouce de Patelinvillers, à moins que vous n’estimiez que, travaillant dans deux établissements, je dois deux journées à mon administration. Il m’est tout à fait possible, sous réserve de l’accord de Mme la Principale, de vous fournir un certificat d’assiduité, afin que vous vérifiiez la sincérité de cet engagement.


Pour ce qui est de mon investissement dans la vie du lycée, on ne pourra nier que consacrer deux demi-journées, prises sur mon temps libre et à titre gracieux, pour évaluer à l’oral des élèves de 1ère, constituent une implication suffisante, quand la plupart des établissements scolaires rémunèrent les professeurs en heures supplémentaires pour ce genre de tâches. Est-il nécessaire de rappeler que je n’enseigne pas en classe de 1ère cette année et qu’on ne saurait tenir ces oraux blancs comme faisant partie de mon service normal ? Cela seul atteste de ma bonne foi et de ma conscience professionnelle dont la remise en cause serait vécue comme une offense.


Je rappellerai aussi la difficulté qu’il y a à concilier ses obligations envers ses deux établissements de service. C’est du moins l’expérience ressentie au cours des quatre années de complément de service que j’ai endurées. J’espère que mon successeur saura s’en accommoder au mieux. Je lui souhaite, sinon un dévouement supérieur au mien, le don d’ubiquité.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Proviseur, l'expression de ma considération distinguée.

Pitou G.


Pour le mot ubiquïté, j'espère qu'il aura eu la curiosité de regarder dans un dico. Je m'attendais à avoir de ses nouvelles, mais rien ne point à l'horizon. Je suppose que tant que j'ai mis une majuscule à Proviseur, tout est pour le mieux...

08 avril, 2007

La C.H. (crise de honte) 2

C'est la récré. Quelques élèves restent en classe pour plancher sur leur devoir. Une jeune fille frappe à la porte de ma salle et demande à me parler.

JF : Je voudrais aller en prépa et il y a un dossier à faire compléter par mes profs. Comme je n'ai pas de français cette année et qu'il y a une case à remplir, j'ai pensé que vous pourriez le faire...
G : Vous aviez qui en français, l'an dernier?
JF : Bah... Vous!

Je vous ai déjà dit que je n'étais pas physionomiste?

Ce que j'ai appris cette semaine

  • La cathédrale d'Amiens a été bâtie au XXème siècle (j'étais là quand ils ont coulé la dalle de béton)
  • Les Juifs sont des Jedi
  • L'Etat juif est la Suisse (d'où les banques, j'imagine...)
  • Les Juifs sont musulmans (oui, oui, j'ai appris tout ça en une poignée de secondes. Epatant, hein?)
  • Louis XVI fut au pouvoir sous le Second Empire

Ah oui... Y a ça aussi :

  • Ma collègue V. est une conn************************sse!

07 avril, 2007

Souci de sosie

Parking de Coucouville. Dolce et Gabbana D. et G., seuls.

D : Dis... Une question me brûle les lèvres (oh lala! je me demande bien laquelle! Quel suspense!). Maintenant que je sais que tu vas partir, j'ose... (mystère, mystère)
G : Vas-y (je ne sais à quoi m'attendre!)
D : Ton conjoint, c'est un ou une?
G : Un.
D : Je m'en doutais. Tu sais pourquoi? Mon meilleur pote est aussi un...
G : ...
D : un...
G : Inverti?
D : Ouais, c'est ça. Il est h'hwhwhomo, quoi. Et il me fait beaucoup penser à toi. Vous avez pas mal de points communs.
G : Ah? Il a toujours l'air endormi?
D : ça ne te choque pas ce que je dis, j'espère...
G : Non, ça me rappelle juste des souvenirs.

Depuis le temps qu'on me rappelle que je suis un cliché sur pattes, je vais finir par comprendre que je suis l'archétype du prof de lettres pédé, brun, beau, suprêmement intelligent qui lit lisait Télérama, écoute France Inter et vote pour les... (tssss on a dit : pas de politique sur ce blog!). Enfin bref : qui dit à peu près n'importe quoi, à longueur de temps.

Mais si on lit si clairement en moi, d'où vient que le K. me confonde avec un collègue de bio qui n'a rien de sexy?
G.

06 avril, 2007

Capté

G.: Bon courage pour le second conseil!
F: Je vais me retrouver toute seule. Tout le monde déserte!
Léto : Attends, je vais me mettre à côté de toi, moi!
G: grrrrr j'vais être jaloux du coup!
F: Et de qui?

Tudieu! ça se voit tant que ça?

G.

05 avril, 2007

Va te faire voir chez l'Y

G: Tu vas faire quoi, avec les 6ème? Leur apprendre qu'il ne faut pas taper les personnes âgées?
Léto : D'abord, je leur parle d'Alexandre le Grand qui tapait les Perses.
G. : Tu en es aux Grecs à ce moment de l'année?
Léto : Ouais, j'ai peut-être un peu de retard...
G. : Oh, tu sais... Moi, je crois qu'il faudrait passer toute l'année sur les Grecs!
Léto : ...
G. : C'est une image, bien sûr...

04 avril, 2007

Requiescat In Pace

_ Eh m'sieur, vous savez ce qui est arrivé à m'sieur Léto?
_ Il s'est pâmé d'amour pour moi ? Vous êtes sûr que l'expression de la condition ça ne vous intéresse pas plus que ça ? Non, racontez!
_ Il a échappé de peu à la mort, hier, en cours!
_ En même temps, quoi de plus logique qu'un Léto à l'état létal s'étalant à l'étal l'école? *
_ Hein?
_ Du coup, il a été têté au Léthé? *
_ ???
_ Oubliez... Alors, il lui est arrivé quoi, au minou de service à monsieur Léto?
_ L'écran du video-projecteur lui est tombé en plein sur l'épaule!
_ Vous êtiez là quand ça s'est passé?
_ Oui! (l'air ravi)
_ ça ne m'étonne pas : vous devez porter la poisse! Moi aussi, je frôle la mort quand je vous ai en cours : je manque à chaque fois de tomber raide d'ennui!
_...
_ Ouais. Je sais. Vous aussi.

G.

* N'oubliez pas : luttons ensemble contre l'homophonie!

02 avril, 2007

Burnes électorales

Avec nos nouvelles cartes électorales (qu'elles sont beeeeeelles! Ils devraient nous dessiner une Marianne encore moins discrète) est tombée une nouvelle sensass' (le mot sensass' était déjà au fond des oubliettes de l'histoire trente ans avant ma naissance) : nous allons voter électroniquement! On va avoir une machine à voter dans le bureau de vote de Blanche-Neige!
C'est grocool!

Un collègue facétieux a aussitôt rebaptisé ces bornes électroniques destinées à remplacer des urnes, des burnes. C'est un crève-coeur de l'admettre, mais je viens de perdre ma proverbiale suprématie calembourgesque.

G.

P.S. (sans blague!): j'espère que ces élections présidentielles ne seront pas trop sévèrement burnées, quand même...

01 avril, 2007

Poisse, poissons? Passons!

Peut-être trouvez-vous ce blog délaissé, vous qui passez régulièrement et n'y voyez rien de nouveau. Je confirme pourtant ce que j'ai écrit dans un article précédent : bien que son compte à rebours ait commencé, ce site a encore de belles semaines à vivre. Pas encore de désamour dans cette histoire alphanumérique.

Nos journées sont trépidantes. Final Fantasy Nos activités professionnelles et des week-end éreintants passés en réunions de familles et en translations autoroutières nous tiennent éloignés de notre Mac bien aimé. Et quand j'ai un moment de libre, Final Fantasy une flemme immense s'empare de moi. Je mesure alors combien j'ai de retard, non seulement dans la rédaction de Quaidesomme, mais aussi dans la lecture de la blogosphère. Même les chouchous parmi les chouchous n'ont pas reçu notre visite depuis des lustres. A l'évocation de ces monceaux de post en souffrance, je manque un peu plus de courage, et ce qui me réconfortait il y a peu devient à son tour source de tourments.

C'est quelquefois dans les moments de grande intensité, bizarrement, que l'on cesse d'écrire. Il y a beaucoup de choses que je voudrais vous dire; j'ai une foule de sujets d'articles en tête, voire à l'état de notes, qui seront, j'en ai bien peur, périmés avant que d'avoir vu le jour.

Les choses ne vont peut-être pas aller en s'arrangeant puisque la semaine qui s'annonce est rien de moins qu'horrible. C'est, à perte de vue, une succession de contraintes et de burinnage de burnes d'épreuves. Je vais cependant essayer de publier de petites choses dans les jours à venir, afin de briser ce lent processus d'abandon qui sourd (on utilise trop peu sourdre...).