27 mars, 2007

Gay-tapin

Il y a à Coucouville un planning de la semaine toujours très attendu : on y découvre toujours des informations capitales, exposées dans le meilleur des styles.
Cette semaine, à l'honneur : "Lutte contre le racisme et l'homophonie" (sic)

Gare à vous, Pin, Pain, Peint et Peins! Le lycée de Coucouville vous a percé à jour, bande de racailles!

20 mars, 2007

He made a tobacco

J+1
L'un des plus sérieux avantages de la professions, plus que la sécurité de l'emploi ou les vacances, c'est les grosses poilades devant les copies. Enfin, ça, c'est surtout vrai dans l'enthousiasme des débuts, parce qu'il y a un moment où la nazerie perd son côté jouissif pour provoquer d'insondables dépressions. On abandonne alors les listes de perles (plus le courage) et on s'arrache la peau du visage avec les ongles en poussant de sombres sanglots.

Mais parfois, on retrouve la magie de l'authentique copie ridicule et il faut bien avouer que nos collègues de langues vivantes sont plutôt bien lotis de ce côté-là. Ma collègue d'anglais m'avait fait mourir de rire en me racontant qu'elle avait trouvé dans une biographie de célébrité, rédigée en anglais par un élève, l'irrésistible "he made a tobacco" à propos d'un humouriste à succès. De l'usage habile du Robert & Collins...

Un peu inconsciente, ou alléchée par les bourdes prévisibles, ma collègue a renouvelé l'exercice cette année. Elle a appris tout de go qu'Untel "was born has bet" (il est né a pari, évidemment) et, surtout, que Claude François (mais quel môme de 2007 peut encore consacrer une pensée à Claude François, hein, LEQUEL?) "was a french speedboat".

Saurez-vous reconstituer le cheminement de ce linguiste en herbe?

G.

19 mars, 2007

Champagne!

Il faut croire aux signes : ils annonçaient le grand retour à qui savait décrypter le langage de Mère Nature. Le second voeu que nous avons effectué lors de notre demande de mutation s'était transformé peu à peu en premier choix dans nos esprits. C'est lui que le Grand Ordonnateur ordinateur a finalement retenu : Bye-bye Amienye! Retour maison!
C'est donc en Basse Normandie que nous poserons pour de bon nos valises. Nous n'en savons pas plus. Il faut être patient ou savoir faire parler le monde qui nous entoure...

Il faut croire les signes, disais-je. L'Orne, le plus mort discret des départements français est devenu ces derniers jours le chouchou des médias; ça commence par un reportage au 13 heures de TF1 (c'était même pas Pernault, mais le repoussant dolichocéphale qui le remplace quand monsieur va au ski) : le ministère de l'éducation nationale (comme de par hasard!) a publié le palmarès des lycées.
"Allons dans un lycée modèle dont les résultats au bac ont sensiblement augmenté ces dernières années, à Mortagne au Perche" (oui, c'est là aussi le festival du boudin).
Après le reportage, Dolichocéphale repoussant nous rappelle les trois départements les plus bas de plafond, parmi lesquels l'Amiénie (merci de le rappeler!).

Nouveau présage dimanche soir sur M6. Juste après un reportage consacré aux enseignants grands-bretons (comme de par hasard!), Guy Lagache (pense au baume à lèvres, change de coiffeur, et surtout oublie les poses grotesques, mon biquet) s'intéresse aux heures sup'. Nous découvrons alors une petite famille ornaise, composée de Michel, Colette et leur fils Johnny, dans l'élégance distinguée de leur salon (un mur consacré à des poupées à crinoline de 80cm, l'autre à Johnny, le seul, le vrai).

Johnny ou pas, la parenthèse amienienne va se fermer. Un compte à rebours fatal vient de commencer pour notre exil et pour Quaidesomme qui renaîtra, ou pas, sous une forme nouvelle et un nom nouveau. Chaque jour nous rendra un peu plus étrangers à cette région que nous n'avons jamais réussi à faire nôtre. Mais même si, déjà, nous avons la tête ailleurs, ce blog a encore quelques mois à vivre et va les vivre pleinement.

Bisous à tous.

18 mars, 2007

Miches créatives


"Aaaaaaaaaaaaaaaaah! Y a des méduses qui attaquent mon four!
_ Non, mon ange. C'est juste que je n'aurais pas dû poser la pâte à pain sur une grille..."

Une nouvelle innovation aux fourneaux, c'est signé V. le chef! Après avoir retrouvé la recette du lembas, et inventé le dessert visco-acido-amère et la gelée solide, voici la miche zoomorphe! Le génie en action!
Ne nous plaignons pas trop : cette fois, c'est comestible (et même délicieux!)

Petit manuel de survie

...pour résister aux réunions chiantes

Cette année a vu une multiplication des réunions professionnelles, toutes mortellement ennuyeuses. Le genre de réunions où le seul moyen de sortir de la torpeur serait de participer au débat mais où, même en grattant dans tous les recoins de votre crâne, vous vous apercevez qu'on n'a rien de rien à dire. D'ailleurs, un coup d'oeil circulaire vous apprendra bientôt que tout le monde ou presque est dans le même état alarmant. Heureusement, il y en aura toujours un pour monopoliser la conversation. Le reste du temps, on se débrouille pour acquiescer régulièrement (mais pas trop : tout est une question de mesure) aux propos particulièrement plats de la chef.

Le problème, c'est qu'au bout d'une demi-heure de ce traitement, paradoxalement, une immense excitation m'envahit. Je deviens intenable. Un vrai gamin! Toute l'astuce consiste alors à s'amuser et se défouler sans en avoir l'air (il ne s'agit évidemment pas de se faire griller : on a acquis inexplicablement la réputation d'un homme consciencieux, on ne va pas saboter sa carrière, hein!).

La première phase, c'est l'actor studio : au moment le moins probable j'affecte un vif intérêt, puis soudainement l'air pensif (genre la révélation inouïe qui vient d'être faite - "il faut chercher la réussite des élèves" - révolutionne ma perception de la pédagogie et galvanise ma vocation). Après je me rengorge et je fais le paon. Une réunion de travail, c'est comme la cour de Versailles.

Mais comme je n'ai pas beaucoup de postures à caser, il faut vite que je passe à autre chose, sous peine de ressembler à José Garcia dans le rôle de Cyndie Tropforte aux côtés d'Antoine de Caunes. La deuxième phase consiste à capter les regards de connivence avec mes collègues (si possible ceux qui se marrent pour un rien), sourire en coin, voire à les pousser à la faute. Au moment où ils vous regardent, c'est le moment de réenclencher la première phase : prenez un air intéressé tellement outrancier qu'il pue l'ironie à 300 mètres (à croire que la chef est à deux km). Mais cela aussi n'a qu'un temps.

Comme l'ordre du jour n'est pas épuisé et qu'il trouve même le moyen d'enfler au fur et à mesure, il faut d'urgence trouver d'autres petits trucs auxquels se raccrocher (attention coma!). C'est là que vous vous félicitez d'avoir choisi la bonne voisine à taquiner. Cette phase est notablement moins discrète que les précédentes mais :
- Primo : c'est ça ou la camisole de force.
- Secundo : à ce stade de la réunion, la chef est emportée dans une interminable déclaration de principe et ne semble vraiment pas se rendre compte du monde qui l'entoure.
- Tertio : ça vous redonne le frisson des petits mots échangés quand on était au lycée; ça colle parfaitement à l'humeur de régression qui m'étreint lors de ce genre de conciliabules.
- Et de quatre (je ne sais plus l'adverbe correspondant, ça la fout mal, hein?) : en plus de sauver votre peau, vous volez au secours d'un autre otage. Vous êtes un saint homme.

Aperçu :
F. visant un des deux milles documents qui nous ont été distribués: ça veut dire quoi MaJ?
G pas inspiré et soucieux d'épater F. avec sa science : Mise à jour, sans doute.
F. : Tu es sûr que ce n'est pas Majépaenvid'êt'la?

Bilan : en fait, j'ai trouvé plus insupportable que moi.

Bilan 2 : à force de nous réunir dans la salle la plus froide qu'on puisse imaginer, mes mains se sont changées en glaçons; celles de F. aussi. D'ailleurs, elle me les colle sur le visage pour me le prouver. H. roupille. P. grimace. M. est explosé de rire. D. et I bavardent à trois mètres de distance. Bref, cette réunion ne ressemble plus à rien. De forts doutes pèsent sur l'acuité visuelle de ma chef qui ne semble pas s'en émouvoir.

Et vous, quelles sont vos stratégies de survie?

G.

P.S. : J-2.


17 mars, 2007

Googleuserie

Je sais bien que l'article sur la foire au boudin de Mortagne a boosté nos stats. Mais il y a des limites, quand même!

Repensons aux vacances

Passage éclair chez les Pédécaennais, le temps d'un restau.

En arrivant chez eux, on trouve V2 en plein déménagement (le V2 a de nombreux points communs avec le V., pas de doute). On veut donner un petit coup de main, mais on se heurte vite au dur principe de réalité : un gros fauteuil ne passe pas par une petite cage d'escalier. On a beau retourner le problème (et le fauteuil) dans tous les sens, démonter les pieds ou enlever le coussin, nos solutions farfelues et nos efforts vains finissent par faire craquer mon homme qui en pleure de rire.

L'excellente cuisine de Pain et Beurre (et son joli chef de rang) n'arrive pas tout à fait à distraire V2 de sa fièvre aménageuse :
"On n'a qu'à mettre le micro-onde sous le frigo dans la salle de bain" (sic)
Je précise qu'il est le seul à ne pas avoir bu une goutte de vin...

Voilà de quoi renforcer nos envies de mutation. Au fait : J-3

16 mars, 2007

Vendredi pas 13

J'envie ma collègue Positivine. Elle peut vous démontrer par A+B (normal pour une prof de maths) qu'elle est en week-end le lundi soir ("tu comprends, je ne bosse pas le mardi matin, ni le mercredi; il ne reste que le jeudi et le vendredi, mais là, c'est déjà le week-end"). Usant du même genre d'arguments, elle arrive presque à vous convaincre qu'au mois de mars, l'année est déjà finie.
Sauf que moi, je suis incapable de me sentir en week-end dès le vendredi. C'est un jour que je déteste, interminable qu'il est avec son lot de mauvaises surprises. Il y a cependant des exceptions.

Ce vendredi-là a commencé comme tous ses diables de congénères, à base de c*nn*rds sur la route, de purée de pois picarde, de gamines qui vous regardent méchamment parce que vous leur demandez pour la 3ème fois avec une patience d'ange d'enlever leur manteau ("j'ai froooid" geint la grue collée à son radiateur), d'autres qui sèchent allégrement en vous prenant pour la reine des truffes, d'autres encore qui exigent de vous un miracle parce que le bouquin qu'ils ont à acheter depuis le 15 décembre et à lire depuis le 1er février n'était pas à la librairie l'avant-veille ("et comment que j'fais pour le devoir de cet après-midi, hein?", ton de reproche de rigueur, parce qu'il faut pas déconner, c'est évident que c'est ma faute s'il va se planter, ce pauvre coeur!)

Après avoir deviné que mes élèves de l'après-midi étaient dans le bâtiment X, au 4ème étage, pour assister à une palpitante conférence sur les drogues dispensées dispensée par les gendarmes (c'est la conférence qui est dispensée par les gendarmes, pas les drogues, hein!), j'étais paisiblement en train de contempler un diaporama de carcasses de voitures éventrées, de plaies béantes et de cadavres, quand j'ai eu la surprise de voir débarquer mon p'tit collègue Minou. Il se glisse jusqu'au fond de la salle et me sussure à l'oreille :

"J'ai une faveur à te demander
_ Au lycée, tu n'y penses pas? les élèves pourraient nous voir, m'enfin!. Tu veux qu'on aille en parler dans le couloir? (c'était sûr qu'il était PD, celui-là)
_ On sera sans doute plus à l'aise (la présence des gendarmes, ça inhibe, bizarrement)

Nous quittons la salle au moment où une dame de 30 ans en paraissant 80 expose d'abominables cicatrices datant de l'époque où elle s'arrachait la chair des bras pour en chasser les insectes hallucinés. Alors, qu'avait-il de si urgent à m'exposer me demander, mon collègue?

Bah votre serviteur est finalement resté honnête et droit. Minou m'a juste demandé de lui céder une heure de cours, en accord avec la direction (pffffff! non seulement il est maso, mais il n'a aucun goût, ce mec!). Du coup, le week-end a commencé plus tôt que prévu! Youki!

G.

P.S. : ben finalement, les cakos qui n'avaient pas lu le bouquin ont obtenu un sursis pour le devoir. Tout le monde est gagnant!

Luxueux lux

J-4
La salle des profs de Patelinvillers est flambant neuve : les murs rutilent de mille feux saumon. Elle est mé-con-nais-sable! Les toilettes attenantes ont connu le même sort et irradient rose au firmament (quelle affire, papa, c'est m'dame la Fée qu'a fait ça! - si tu as compris la référence, on est fait pour s'entendre!)
L'effroyable plafond duquel pendaient de longues stalagmites de crépi (Damoclès a fait carrière à Patelinvillers) a été dissimulé par un faux plafond et, ultime degré du raffinement, des néons "lumière naturelle" se sont substitués aux tubes fluorescents clignotants qui ont causé des crises d'épilepsie à tant de générations d'enseignants.
Maintenant, faire pipi au bahut, c'est un peu comme faire pipi en pleine nature (c'est un plaisir de mec, ça, les filles ne pourront pas comprendre), sauf qu'il y a une chasse d'eau. Du coup, je regarde à droite et à gauche avant de baisser mon futal (des fois que Cuistot soit dans les parages!)

15 mars, 2007

Désert de Dalmasca

J-5?
Je ne suis pas très actif sur ce blog, en ce moment. Ce n'est pas que ma vie soit vide (bon, ce n'est pas non plus le Pérou, hein!), ni que je sois paresseux (mouarf! pas beaucoup plus que d'habitude, en tout cas). J'ai une circonstance atténuante, votre honneur, un truc énooooooooorme qui excuse tout:



Final Fantasy XII... Ma vie sociale, mon blog, mes copies et mon homme le détestent déjà!

Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai des squelettes à dézinguer, moi!

G.

P.S. : Madame Patate, pardonne-moi! Je ne suis qu'un trahisseur! L'homme, même inverti, est faible face à l'écran! Cela dit, les noms de lieux sont toujours moins tartignolles que dans WoW (Huuuuuuurlevent! yark yark yark)

14 mars, 2007

Pitres pythiques

J-6?
Ce matin, tous mes 4èmes sont entrés en cours en m'offrant une feuille de laurier... L'histoire de la pythie les a bottés apparemment (surtout le récit de son viol, d'ailleurs). Quelquefois, les mômes sont plus sages que les adultes (même s'ils ne peuvent pas s'empêcher d'ouvrir leur tronche pendant qu'ils sont en devoir...) :

Crêté (content d'une de ses trouvailles à mettre dans sa copie) : J'en ai une énorme!
Moi : Vantard!

Eh ben personne n'a relevé! Les hormones, c'est plus ce que c'était : je suis trop déçu... Heureusement, dans la classe suivante, un grand échalas a redoré le blason des adobsédés.

Moi : ...qui cito reorum causas audierat...
Echalas : clito! clito! clito!
Sidéré par sa propre réaction, il s'effondre de rire.
Moi (méga calme): Tu te rends compte que tu es ridicule, là, non?
Il hoche la tête, écroulé sur sa table. Puis, l'air innocent, se reprend :
Echalas : Moi, mais j'ai rien fait!
Moi : C'est sans doute pour ça que tu en parles autant...

On lui pardonne, il est bien jeune. Ma collègue S. a connu les mêmes déboires avec littoralisation. Sauf que là, c'était des terminales (j'ai plus de mal à être indulgent, là, déjà... )

G.

Addendum du 16.03 :
Quand j'étais en terminale, j'avais un prof d'histoire qui portait une blouse blanche (avec tous les produits dangereux que manipulent les historiens, ça se comprend). Le 1er avril, on est tous venu avec une blouse blanche à son cours. Après, on lui a fait croire que personne n'avait fait sa carte (mais en fait si! irrésistible hein?). Il en était tout ému. C'était un brave homme, mais je n'ai pas pu m'empêcher de le trouver ridicule, sur le coup : après tout, on se foutait de sa gueule. Eh bien aujourd'hui, je le comprends!
P.S. : Les petits malins qui n'avaient pas fait leur carte du tout s'en sont sortis indemnes, du coup. Futés, hein?

11 mars, 2007

Cours de mignonnerie

J-9?
G : Tu ne serais pas en train de manger une craquinotte framboise, par hasard?
V : (scrountch) ch'est rien que des menteries!
Stuart : Miâhouuuuu (d'habitude, il fait plutôt maglouhou)
G : je connais un petit chat qui trouve ça injuste...
V : Tu crois qu'il voudrait une craquinotte?
G (angélique) : bah oui, je crois bien...

V. va chercher le-dit biscuit et l'approche des babines de Stu qui le renifle en retroussant ses babines avant de le bouder nonchalamment.

G : Au cas où il n'en voudrait pas, moi, je veux bien me dévouer... (ben voyons)

C'est quand même plus simple que de demander "Dis, tu me ramènes une craquinotte, mônamouuuur?", non?

10 mars, 2007

Moins belle la vie

On ne pouvait pas les laisser quinze jour sans surveillance : le temps de revenir, ils nous avaient tué du pédé!

Bravo les scénaristes de Plus belle la vie!
J-10?
Les générations passent. J'avais le souvenir de vendeuses vaguement aigries dans la ville de mon enfance. La relève est sémillante.

G :Elle est un peu brillante, cette chemise, non?
Vendeuse : C'est parce qu'on a beaucoup de spots ici. Mais je suppose que vous ne passez pas tout votre temps sous les sunlights.
G : Pas pour l'instant.
Vendeuse : Il y a espoir de vous voir bientôt sur scène?

Plus tard :
Vendeuse : Alors, vous trouvez de jolies choses?
V : J'ai un peu mélangé les couleurs
Vendeuse : Vous devenez daltonien?
G : Nan, ça, c'est plutôt mon boulot
V. :Par contre, un de vos cintres (enfin, cintre est un bien grand mot) est dramatiquement décédé
Vendeuse : Oui, ça n'arrête pas. On a des cintres suicidaires
G : C'est un tel calvaire de travailler chez vous? Trop de pression?

De quoi renforcer l'envie de muter!

09 mars, 2007

Témoines

J-11
Ding dong

"Bonjour, c'est pour vous présenter un petit manuel de vie avec plein de réponses à l'intérieur"
Elle sort une Bible. Mon homme, très en verve avec les télédémarcheurs, a des restes d'inhibition face aux importuns en chair et en os. Il s'est contenté d'un "Euh, bah non" avant de fermer la porte.
Ces deux dames, témoins de J., arpentent inlassablement la rue de mes parents , une fois par mois. Mon père pense sérieusement à afficher un pannonceau :

"Nous souhaitons aller en Enfer. Veuillez nous laisser en paix"

08 mars, 2007

Il est biau, mon boudin

Mes parents ont reçu le supplément gratuit de l’hebdo Le Perche, daté du 14 mars 2007 ( !)(qui a dit qu’ils étaient à la traîne, les Ornais ?), en raison de circonstances exceptionnelles. Pendant que je bloguais paisiblement, V. en a entrepris la lecture…

V : Tiens, y a Pierre Gagnaire qui parraine la foire du boudin à Mortagne au Perche.
G : ‘per chouette ! C’est qui ça, Pierre Gagnaire ?
V : Il a quand même un restau *** à Paris… Ooooh ! Y a un artisan qui fait du boudin aux pommes, mais aussi à la framboise !
G : ça doit être grobon, ça !

Ça m’a tellement mis l’eau à la bouche que je me suis lancé dans un petit impromptu en chanson :

Où c’est-y qu’j’vais en trlrouver
Du boudin aux piommeu
Où c’est-y qu’j’vais en trlrouver
Dis-moi mon bonhommeu !

Tu en trouv’rlras à Mortagne
Du boudin aux piommeu (bis)

Moi j’voudrais bien en goûter du à la frambouèseu
Moi j’voudrais bien en goûter du à la cervouèseu

Où c’est-y qu’j’vais en trlrouver
Du boudin aux piommeu (ad lib.)


Mais sans la musique, vous y perdez beaucoup…

G.

P.S. : La foire du boudin aura donc lieu à Mortagne du 17 au 19 mars, avec au programme le concours du plus gros mangeur de boudin (record à battre : 2, 190 kg en un quart d’heure), le grand jeu « combien c’est-y qu'y mesure, mon morceau de boudin ? », diverses catégories en lice (boudin traditionnel, boudin créatif salé, boudin créatif sucré…), recrutement de gendarmes et de sapeurs-pompiers…
Merci donc à la confrérie du Goûte-boudin !

Chatoon

J-12?
Stuart a trouvé un nouveau moyen de me réveiller le matin, un moyen à la Tex Avery : il me balance ma lampe de chevet sur la tête. Qui a dit que c'était le chat le plus affectueux du monde?
G.

06 mars, 2007

05 mars, 2007

Énurésie

Il n’y a pas de mystère : les grands anxieux d’aujourd’hui l’étaient déjà hier.
Parmi les nombreuses stars tares de mon enfance, l’une des plus préoccupantes était l’énurésie, plus connue sous le nom savant de pipi au lit. Faut-il s’étonner qu’un Uraniste fut énurésique ? Ne voyez pas là une énième manifestation de mon penchant pour les jeux de mots faciles, car, à bien y réfléchir, les deux phénomènes sont probablement liés. Faire pipi au lit pour se punir, parce qu’on sent confusément qu’on est différent ? Gardons-nous cependant de trop interpréter ce que nous fûmes à la seule lumière de ce que nous sommes devenus, et de certitudes peut-être fausses…

L’énurésie s’est durablement incrustée dans mon enfance, au point que je me demande si ce n’est pas la puberté qui m’en a libéré, comme elle m’a libéré de la migraine (bénie soit la testostérone !). Ce n’est pas un aveu facile, mais je me souviens d’avoir été angoissé à l’idée d’aller dormir chez un ami quand j’étais en 4ème ( !). Je vois encore les parents de ce garçon s’inquiéter de me voir dîner à sec. Pour le plus grand malheur de mon métabolisme, il m’en est resté l’habitude de faire des repas d’âne.

Si mes nuits humides étaient (quand même) rares à cette époque, on voit bien que leur ombre continuait de me hanter.Il faut dire que les expériences cuisantes ne m’ont pas manqué. En primaire, j’ai enchaîné les classes vertes. Au CP, je n’étais pas le seul client à risque ; en CM1, si. Souvenir vivace de ce brave monsieur Gudefroy me prenant à l’écart pour me demander, l’air compatissant, pourquoi je n’avais rien dit (à ton avis ?). Plus lointain mais tout aussi humiliant est le souvenir de ma grand-mère fixant sur moi une couche avant chaque nuit à l’aide d’épingles à nourrice.

Mes parents, pour remédier à ce problème empoisonnant, valorisaient les nuits passées sans drap mouillé. Pendant une période assez longue, ma mère est venue dans ma chambre les matins heureux au son enjoué de « Chouette ! une chouette ! », en déposant dans ma main une figurine d’oiseau de la taille d’un ongle. Elle devait les acheter par seaux entiers (vous le voyez, j’ai été un enfant maltraité).

J’imagine que nous avons tous exprimé à notre façon nos terreurs d’enfant. Mais combien d’entre nous y ont rouvé un remède ?

G.

04 mars, 2007

Saynètes et dialogues

Pour cause d’exode, nous avons beaucoup délaissé notre blog ces derniers temps. Mais comme nos nombreux lecteurs fidèles et assoiffés de Pitous Lullaby nous réclame de nouveaux articles, soyez sûrs que nous avons pris des notes. Et pour rattraper le temps perdu, nous vous proposons un medley, en attendant quelque chose de plus consistant :


Dans une pizzéria normande
Serveuse : Alors, ça vous a plu ?
V. (avec le sens du compliment et des intonations de bourgeois gentilhomme) : Oh oui ! Je ne m’attendais pas à trouver ça à Avraaaaaaaanches ! (vous avez l’eau courante aussi ?)

Alors que mon homme se rend compte que ce qu’il croyait gentil s’avère horriblement méprisant, la serveuse a l’air de se demander si c’est du lard ou du cochon. Pour avoir une petite idée du ton de mon homme, séquence souvenir :




Devant la télé ( V.I.P.érin)
Florilège de nos récentes remarques devant le petit écran. Ça vient du coeur :
- Elle marche vraiment comme une choucroutière, Angela Merkel !
- Il a vraiment une tête de Johnny, Clovis Cornillac (et des Johnny, on en connaît !)
- Mais qu’est-ce qu’elle s’est encore mis sur la tête, Lââm ? C’est Lââméduse rose, oui !


À la mairie, service état civil
Qui a dit que les fonctionnaires étaient inefficaces et désagréables ? En amiénie, les dames sont vraiment charmantes…

G : Voilà. J’ai tout, là, normalement !
Dame souriante (consulte les pièces du dossier) : OK… OK… OK… Ah ! ça, ce n’est pas pour moi, je crois !
Donner Wetter… je voulais lui refiler le barême d’un devoir de seconde ! ça aurait pu être pire : elle aurait pu hériter d’une copie de Tabatha ou Crystal !
D.S. : Vous avez votre ancienne carte d’identité ? Oh ! Mais vous avez vraiment une p’tite tête de minou, là desus !
G. (rougissant) : Bah j’avais 17 ans (et le brushing de Gérard Philippe)



À Patelinvillers.
Observation de la proposition infinitive en latin.
G. : Qui peut me trouver le sujet du verbe ?
Etincelle blonde : Moi, j’ai « vini » (prononcer « wini »)
G. : Et tu fais quoi avec vini ? Du miel ?

Eh ben, croyez-le ou non, ils ont ri de bon cœur. Bon, ok, à onze ans, ils ne sont pas difficile : même Titoff les fait rire.



Petit-mot intercepté à Quartmondeville
« Si tu me laich la ch*tte, je te ferait des trucs affollants »
Gracieuse enfant de 12 ans !

01 mars, 2007

Carnet Rose 2

Bon anniversaire à notre Oursonne de deux ans!

G.

P.S. : si tu pouvais arrêter de m'appeler Iyoude, ça m'arrangerait pas mal.