26 octobre, 2006

Lexikon réactualisé

Voici une version réactualisée du lexikon amoureux paru dans ce blog en décembre dernier.

Accio bébé :
formule magique déplaçant votre homme jusque dans vos bras. A la fin du câlin, on dit decio bébé.

Babinasse, connasque :
insultes infâmantes

Bébexploité : courbez l’échine, frappez vous la nuque avec un air accablé en ânonnant la formule, lorsque vous vous livrez à toute activité utilitaire (vider le lave-vaisselle, étendre le linge ou préparer le café à son petit ange…), tandis que votre moitié est affalée sur le canapé.

Câlinours : tendre câlin. Existe en variante koala.

Coffee maker (prononcez cofimâqueur) : formule magique qui transforme votre amoureux en manipulateur express d'expresso - un expressissimo, quoi). A noter que l'arrivée prochaine d'un robot-café va nous mettre bientôt au chômage...

Croûte (vieilli) : ce mot déclenche en général une morsure au nez. Voir "taque de gouille".

Et toi, monte dans ton Concorde ! : bon, ça, c’est quand je suis en colère. Enfin, c’est arrivé une fois, c’était il y a longtemps, et je n’ai toujours pas compris ce qui m’était passé par la tête. A noter que depuis l’arrêt de ses vols, l’expression, remarquablement prophétique, a pris une toute autre dimension.

Grouffe (faire la) : s'activer en cuisine pour le bien du bidon de son homme.

Groumer : aimer cré cré fort.

Se faire salement boujouter : cf. Taque de gouille.

Ta gouille : interjection de dépit pour qui s'aperçoit qu'en définitive, il a tort.

Taque de gouille : se dit d'une sournoise attaque tournée vers l'être aimé, usant de divers artéfacts : catalogues, sites internet de décoration...

T’es mon bébé, j’aime le jambon : vous pouvez parodier n’importe quelle chanson en plaquant sur la musique un yahourt mêlant tendresse et gastronomie (avec une préférence pour la charcuterie, mais ça marche aussi avec le chocolat)

Volé mon bébé (On a) : dès que l’Autre est hors de portée de vos yeux, de préférence lorsqu’il est occupé – si vous voyez ce que je veux dire -, parcourez tout l’appartement en larmoyant : « on a volé mon bébé ? ». C’est le plus sûr moyen de le faire réapparaître au plus vite.

Zépeur : dans toute situation effrayante, ne pas hésiter à sussurer à l’oreille de son aimé « zépeur », formule à laquelle il répondra invariablement et avec tendresse: « je t’aime ».

25 octobre, 2006

Mots fléchés

Dans les mots fléchés de mon désormais rituel de récré du mardi après-midi (supplément Fémina du Courrier Picheure) :
Prêtes à être montées en 7 lettres et commençant par un S

J'ai proposé : S-A-L-O-P-E-S mais F. m'a administré un coup de journal sur les côtes avant que j'aie fini de l'écrire. Ah, ces féministes!

G.

24 octobre, 2006

Anniversaire

Au début du mois, je vous avais promis un gâteau (pas fait...). Je vous avais aussi invités (invité?) à venir dévorer ce foutu gâteau poster ici même des articles de votre cru en l'honneur de Nous. Bon, comme prévu, il n'y a pas eu foule, spèces de bâtards. Mais comme on trouve du grand monde outre-atlantique, Alcib l'a fait pour nous. Bon appétit!

Cette petite mise au point avant un second anniversaire qui compte, le 28 octobre : celui de notre installation dans notre appartement que nous quitterons dès que possible pour une contrée civilisée. Le plus beau, c'est que nous ne serons même pas en Amiénie pour y fêter l'événement. Dommage? Euh, non, pas tant que ça...

G.

23 octobre, 2006

Relations commerciales 4

Mail intitulé "Youhou??! Y a quelqu'un chez Armenager???"

Bonjour,

J'ai commandé une machine à Expresso Krups (mon cadeau d'anniversaire!) par internet le 11 septembre pour un montant de 418 euros, prélevé le 12 septembre. Délai de livraison: 10 à 20 jours. Quinze jours se passent... Soeur Anne ne voit toujours rien venir et commence son harcèlement téléphonique.
Rupture de stock, recommande... Je ne compte plus les appels surtaxés (heureusement que j'ai un plan téléphone!) avec musiquette d'attente ou raccrochage au nez pour cause de surpopulation téléphonique...
La semaine dernière, on m'annonce que la commande devrait arriver à l'usine puis l'expédition se faire dans la foulée par colissimo et qu'on me préviendrait...
C'est décidé, je déclare officiellement que cette semaine sera la semaine de MA cafetière!
Parce qu'en attendant, mes sous font des petits sur un compte en suisse et je fais toujours un café moyen avec mon vieux perco!!

Merci beaucoup de votre soutien, et bon courage (ça ne doit pas être évident tous les jours de travailler dans une entreprise aussi malhonnête, surtout en service clientèle...)

Pitou V., sous couvert de Pitou G.(ref commande TULAdans16le29cul56, ref client AC-larnak28)

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18 octobre, 2006

Diegogol

Ça devient dur d’aller bosser, le mercredi matin, quand mon homme prend son petit-déj’ devant Bonjour Diego. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a moyen de scotcher devant ce monde où les animaux sauvages parlent tous anglais… mal, mais anglais. Je m’interroge sur l’utilité d’apprendre l’anglais à des mômes – qui vont s’empresser de croire qu’un puma ou un chinchilla (tant qu’à faire, apprenons les incontournables du règne animal) parlent en anglais – avec un accent de chiotte.


Je n’ai vu que deux morceaux d’épisodes, mais la trame narrative semble toujours la même. Diego part à la rescousse d’animaux en détresse, après avoir identifié le-dit animal à l’aide de Clic l’appareil. Clic nous gratifie alors d’un clip immonde au cours duquel il s’auto-congratule avec sa voix de casserole. Finalement il soumet trois animaux au téléspectateur. Un petit truc pour vous aider (attention Spoiler) : le bon, c’est toujours le troisième. Une fois la pauvre victime identifiée – ce matin, c’était un pauvre bébé chinchilla coincé sur une branche au-dessus d’une cascade -, Diego vous explique tout de ses particularités. Et là, je m’interroge : petit, j’aurais été mort d’angoisse en voyant Diego me demander de lui désigner les oreilles du chinchilla, plutôt que de courir le sauver… Je crois que les scénaristes, sous des dehors d’écologistes, sont en vérité de dangereux et de sadiques bourreaux des bêtes…

Diego, en tout cas, ça n’a pas l’air de le stresser des masses, car il sait qu’il peut compter sur Sac de s’cours. Deuxième clip hideux et répétitif, au terme duquel nos chères têtes blondes sont invitées à trouver le moyen le plus adéquat pour la mission du jour. « Est-ce qu’un lave-linge pourra nous aider à sauver Chincha le bébé chinchilla ? ». Un petit truc pour les aider, c’est toujours le troisième… Ah ? je vous l’ai déjà dit ? Au moins, vos marmots auront appris à compter… Bref, aujourd’hui Sac de s’cours s’est changé en deltaplane, parce qu’un sac, ça se tansforme, c’est connu. V. m’a fait remarquer que ce sauvetage est l’exact opposé de celui de Kerry dans J’emporterai ton âme où un jean suffisait à sauver des eaux l’héroïne, piégée comme un chinchilla… remarquez que ça valait le coup, parce que Chincha était tellement contente de retourner chez sa Mummy et son Daddy, qu’elle nous a offert quelques pas de la trop méconnue danse du Chinchilla…

La semaine dernière Diego était de corvée de tatou. C’était encore plus interactif, parce que le téléspectateur devait prévenir le tatou à chaque fois qu’il apercevait un redoutable loup à crinière, et lui crier : « Roll into a ball », ce qui donnait version Diego quelque chose comme : « wowinwowowoll » qui ne sont pas sans rappeler un mystérieux chef indien croisé ici.



ça a pourtant l’air mignon tout plein, un loup à crinière…







La bonne nouvelle, c’est que j’arriverai bien à suivre un épisode entier pendant mes vacances !

G.

S.A.V.

De retour de week-end, j'ai eu la surprise de trouver dans ma boîte aux lettres la lettre d'une ancienne élève de Patelinvillers. Elle était en 3ème quand j'ai pris mon poste là-bas, tout juste avalisé par l'Institution. Le moins que l'on puisse dire, c'est que sa classe ne reste pas gravée en moi comme le groupe le plus sympathique que j'ai vu passer devant mon bureau (cela dit, j'ai vu bien pire, depuis). La gamine en question n'avait aucune responsabilité dans l'ambiance lamentable de cette classe : très mal dans sa peau, elle ne se faisait pas remarquer. Enfin, elle a fini par sortir du lot à sa façon...

Lorsqu'une gamine préfère louper sa récré pour demander au prof de lui expliquer comment ça marche un ablatif absolu, on se dit qu'il y a anguille sous roche. Quand elle glousse quand elle vous voit mettre du coeur dans vos explications, c'est carrément l'anaconda sous un galet. Et puis quelques jours après, elle reste à la fin du cours pour faire sa petite déclaration d'amour, sans rien attendre d'autre, apparemment, que de se libérer d'un poids. De mon côté, je suis resté étonnamment froid. Carrément polaire, en fait, mais évidemment pas méchant. Je n’étais même pas flatté, parce que c’est du prof qu’elle s’était entichée, pas de moi. Un grand classique de la vie adolescente. Elle ne m'en a plus jamais reparlé.

Et puis l’année est passée. Elle a quitté le collège, son brevet en poche, pour poursuivre sa route dans l’enseignement professionnel où elle devait, quelques mois plus tard, perdre totalement pied. Elle m’écrivit une gentille lettre où elle ne disait pas grand chose, et très mal. Je lui répondis avec beaucoup de distance, mais, je l’espère, un peu de chaleur. Il y eut encore une lettre, je crois, et puis quelques bonjours par l’intermédiaire de sa sœur restée au collège. Les choses en restèrent là, rien que de très normal. C’était il y a quatre ans.

Aujourd’hui, ça me fait tout drôle de me retrouver à lire une lettre d’elle. C’est très gentil, bien sûr, mais je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’elle attend vraiment. Sa lettre a quelque chose de pathétique : elle a été écrite avec énormément de soin, je le sens bien, mais la masse d’erreurs de langue me rappelle un peu le désert culturel d’où elle vient. Et puis comment réagir à une lettre où une gamine de 19 ans vous apprend qu’elle s’est mariée à 18 ans mais qu’elle vit de nouveau toute seule et que « ce n’est pas plus mal », et qui conclut sa lettre par un post-scriptum désespérant : « j’espère que vous vous souvenez de moi ». Ça m’a fait bizarre aussi de voir mon prénom dans l’en-tête (ouf ! elle s’en est tenue au vouvoiement !). Je ne me sens pas le cynisme de laisser sa lettre sans réponse, mais je ne sais trop quoi lui répondre…

G.

17 octobre, 2006

Sur ma route

Cela fait un moment, plus d'un an en fait, que je songe à mettre en ligne quelques photos de mon trajet quotidien. J'attendais juste la saison des a... saison des amours propice : celle où les betteraves fermentent en tas sur les champs. Et c'est maintenant. Ce parcours de campagne est un moment que je savoure, surtout maintenant que je peux brancher mon i-pod sur l'auto-radio de Brazil-Brazil. Et pourtant, ce n'est pas l'idéale Arcadie, la Picardie... Soyez indulgent avec le photographe, il a eu la flemme de s'arrêter et avoir le quart de ce que l'on vise quand on conduit est en soi un exploit (nous vous rappelons que conduire en photographiant, c'est mal-je-le-refera-pu!)
Vous vous dites que le photo est sans intérêt? C'est pas faux.
Et c'est justement ce qu'il y a de remarquable : c'est-à-dire rien.


Qu'est-ce? Ce photographe est vraiment une brêle.
A part un bout de rétro, on ne voit que dalle...

Mais ne serait-ce pas un tas de betteraves à contrejour?



Tiens, un tas de betteraves, pour changer...













Oh! un bébé muraille de Chine!





Je ne vais pas abuser de votre patience. J'espère juste que vous avez apprécié cette petite parenthèse folklorique sur les bornes kilométriques amieniennes.

G.

13 octobre, 2006

Le cadeau empoisonné

Timeo Danaos et dona ferentes
Je crains les Grecs, même (surtout?) quand ils apportent des cadeaux
Virgile, Laocoon in L'Enéide, II, v.48

Par charité, je ne citerai pas le nom de l'abominable voyou qui m'a expédié cette horror horrorum, Caesar de Gérard Manset ânonné en latin.

Gratias ago, generose puer!

G

Amiens, c'est New-York

Vous vous dites sans doute que l'excès de Sex and the City s'est avéré nocif pour mes neurones, et je ne suis pas loin de le penser moi aussi. Mais la très agressive campagne nationale lancée par Amiens métropole (et je suis fier d'annoncer que mon ministre en est le président) n'est sans doute pas étrangère à la certitude nouvellement acquise de vivre dans la mégapole de l'avenir. Sachez que le monde entier lorgne sur Amiens (la preuve en image)!

Vous n'êtes pas convaincus? Prenez ça dans vos faces de petits provinciaux :

Je crois que les Américains ne s'en relèveront jamais! Il faut dire, quelle entreprise de pointe penserait à un autre site qu'Amiens quand :

Alors, vous voyez bien qu'on peut abandonner Madonna ou Kaïli aux Parisiens, puisque :


Et bien, croyez-le ou non mais, au quotidien, je sens l'Amiénie vibrer comme la Grosse Pomme. (comme dit-on Grosse Betterave, en picard anglais?). Tenez, l'autre jour, j'ai été frappé de me trouver en sandwich en rase campagne entre deux yellow cab, avec vue sur des gratte-ciel betteraviers. J'entends hurler en permanence les sirènes... y a pas à dire, c'est beau une mégapole!

G.

12 octobre, 2006

C’était peut-être un daim !

L’affiche est grotesque, puisque l’héroïne de ce navet – que je m’étonne de ne pas avoir trouvé sur Nanarland) est inexplicablement rejetée au second plan (c’est la blonde à boucles : j’ai eu du mal à la reconnaître parce que je m’étais habitué à la voir sans son jean). Le titre est lui aussi inexplicable. Il est à l’image du film, à vrai dire. Il y a quelques années, nous l’avions déniché sur M6. Poussinou l’a acheté, le fou, et nous l’avons revu avec lui mardi soir.

Je pense que les scénaristes se sont dit : « on va faire un récit extraordinairement complexe en mélangeant les strates temporelles ; ça sera super classieux. On soufflera l’oscar à David Lynch ! En plus, on multipliera les fausses allusions et les détails inutiles ». Pour l’Oscar, c’était pas gagné d’avance. Mais pour paumer le spectateur le plus averti, c’est un pari gagné.

Déjà, j’ai soupçonné ce film d’être un deux en un, tant la première partie semble sans rapport avec ce qui va suivre : un jeune couple en voiture se retrouve bloqué sous la neige. Gentleman, le bellâtre oblige sa copine à sortir de la bagnole et à la tirer avec un câble. Pour des raisons évidentes, nous la surnommerons Rodolphe. Enfin, c’est peut-être pas utile de lui donner un nom, vu qu’on ne parlera bientôt plus d’elle. Le mec semble être un vague salaud, me direz-vous. Oui, en fait, c’est même le message central du film, semble-t-il : les garçons sont des monstres. Mais c’est aussi peut-être une fausse piste lancée par les scénaristes. C’est un point important, nous y reviendrons.

Rodolphe n’est pas tranquille : elle a vu une silhouette inquiétante (un mec hirsute avec un manteau de fourrure, en fait) courir entre deux buissons. Bellâtre la rassure avec ces mots puissants qu’on réentendra de nombreuses fois dans le film : « c’était peut-être un daim ! ». Un camion arrive à toute berzingue et dégomme la voiture . Rodolphe et Bellâtre s’en sortent indemnes, ce qui est un exploit quand on considère l’abominable film bleu dont le réalisateur a recouvert la caméra pour suggérer la tempête de neige. Le conducteur du camion, lui, est en piteux état : il a été éjecté de son véhicule qui s’est empressé d’exploser. Bellâtre s’approche (il insiste pour amener sa copine au plus proche du drame : quel homme !). il pose un doigt sur le coup du camionneur. Celui-ci se réveille et les engueule ; ensuite, il se rend compte horrifié (on le serait à moins) qu’il est coupé en deux. L’instant d’après, il est mort. La blonde Rodolphe se laisse persuader par son mec d’aller chercher du secours. Hélas, elle marche sur un piège à loup. Ensuite, on voit le couple attaché par les poignets à une branche d’arbre, leur torse maculé de sang, leur corps supplicié.

Evidemment, ça aurait été trop simple de voir tout ça d’une traite. La séquence est entrecoupée de scènes où on voit la blonde bouclée qui se confie à un psy (Rodolphe et Bellâtre, c’est l’un de ses rêves traumatisants), où elle assiste au match de basket de son lycée (Sasquatch : j’adore le nom) et se fait draguer dans un bar. On comprend qu’elle a été embrigadée par son prof de biologie avec quelques copains pour une virée en montagne. Régulièrement, Kerry, l’héroïne a des visions où elle se retrouve face à un Indien qui verse dans la philo de comptoir et se lance dans des whowhowho qui évoquent quelquefois une enfilade de rôts. Puissant.

Kerry se fait séduire par un joli brin de garçon qu’on appellera Simplet, mais on sent qu’elle n’est pas à l’aise avec les mecs. Elle est plutôt cynique et indifférente. Arrivent deux pin-up (dixit le film) qui s’assoient à la table d’un groupe de mecs et où se trouve aussi la meilleure amie de Kerry – par une sorte d’heureux hasard, tous ceux-là constituent la fine équipe qui ira à la montagne. L’une de ces deux filles (plan nichons) lâche alors : « Ah la la, c’est pas drôle ce qui arrive à Simplet (grosse poilade) : Kerry, elle a des problèmes émotionnels (repoilade) » (plan nichons). Tout cela n’est pas du goût de la bonne copine.

Prise au piège, Kerry est obligée de ramener Simplet dans sa voiture. Bon, là on n’a pas fait très attention, parce que c’était quand même soirée raclette et, franchement, on a eu la flemme de rembobiner le DVD (zut… je m’aperçois que, faute de cassettes, le verbe « rembobiner ».va décéder). A un moment, quand même, leur conversation a pris un tour intéressant qui nous a fait dresser l’oreille :

Kerry : j’espère que tu ne dis pas ça dans l’espoir que je mette ma petite culotte sur ta tête !

Deux minutes après, ils se bécottent et même un peu plus. Alors, dans un plan majestueux, on voit Simplet enfiler sur sa tête la petite culotte de Kerry. Magique.

Après quelques whowhowho du chef indien et deux ou trois séances de psy, on comprend que si Kerry a des problèmes émotionnels, c’est qu’elle a été attouchée par son beau-père. Entre-temps, on a aussi assisté au départ pour la montagne, et notamment à un formidable clip où les adolescents se bombardent de boules de neige. C’est toujours utile, un clip, pour meubler. Ça faisait très Alerte à Malibu au chalet. Grâce aux bienfaits de l’hypnose, Kerry se revoit enfant, espèce de Nelly Olsen hideuse et enrubannée. On la voit aussi de temps en temps avec une camisole dans une salle capitonnée, en train de tourner sur elle-même, de se faire piquer par le psy ou courtiser par Simplet (oui oui, tout ça avec la camisole), sans qu’on comprenne où, quand, comment (ni surtout : pourquoi!). Parfait brouillage temporel : tout spectateur normal est alors complètement paumé. La quintessence de cette stratégie est atteinte lors d’une hallucinante succession de plans : Kerry dans la forêt/ Kerry en camisole (la scène de la montagne est-elle son délire ?)/ Kerry qui se réveille après avoir rêvé qu’elle se réveillait après avoir rêvé qu’elle se réveillait après avoir rêvé qu’elle se réveillait… 5 plans consécutifs de réveils brutaux dans des endroits différents, je pense que c’est un record inégalé dans la mise en abîme. Et ça fait beaucoup pour 6 secondes de films…

Malgré quelques autres retours au cabinet du psy, l’intrigue se concentre alors sur l’escapade en montagne. La sortie pédagogique tourne à la panique quand Kerry aperçoit un homme sauvage (« c’est peut-être un daim ! »). Sauf que le daim trucide le prof de bio et enlève, sans qu’on sache trop pourquoi, Kerry et sa copine. Dans une scène transparemment symbolique, l’homme sauvage pointe un épieu vers le bassin de Kerry, avant de s’en aller. Kerry frotte ses liens contre un rocher et se casse avec sa copine, laissant son prof de bio à demi-mangé. Pendant ce temps, les autres ont couru partout dans les bois en se cassant la gueule dès que possible, et ont tenté de faire redémarrer la camionnette, avant de se rendre compte que le coup des fils que l’on connecte ensemble, ça ne marche pas pour les modèles récents. Ils arrivent à faire fonctionner la radio et joignent la police. Et là, pouf, il fait nuit.

Les adolescents se sont barricadés dans le chalet, mais le sous-sol, au plafond duquel pendouillent étrangement des bouts de moquette et de laine de verre, est bien mal fréquenté. L’un des jeunes se fait harponner par un javelot. Sur ce, les policiers arrivent, sans doute les plus nuls de toute l’histoire du cinéma : ils s’énervent pour un rien et agissent en dépit du bon sens. La logique voudrait qu’ils se fassent embrocher en deux minutes. Et c’est ce qui arrive. Là, on se rend compte qu’il y a en fait toute une meute de daims d’hommes sauvages. Kerry et sa copine qui sont arrivées un peu après les policiers, s’enfuient avec les survivants – la confusion est telle qu’on ne sait pas trop qui a survécu, à vrai dire. Ils se ruent dans une bagnole et démarrent à toute allure, direction les chutes d’eau. La voiture plonge dans le fleuve, certains se noient. Le frère de Kerry, un avorton insupportable qu’elle retrouvera plus tard, disparaît momentanément. Kerry, accrochée à un rocher à trente centimètres du bord, lâche la main de sa copine qui est emportée dans la chute d’eau (et hop ! un mannequin en mousse). C’est le moment pour l’héroïne, de piquer un petit roupillon, normal.

Au réveil, Kerry se décide à franchir la rivière. Comment faire ? Réussira-t-elle à enjamber le ruisselet qui la sépare de la terre ferme ? Elle avise une branche, enlève son jean, le déchire, et se hisse avec ce lasso de fortune sur l’arbre. Deux secondes après, elle redescend de l’arbre à un tout autre endroit. Avec sa loque de jean en guise de pareo, le nombril à l’air, pieds nus, Kerry commence une longue errance dans une forêt quelquefois enneigée, quelquefois non. Elle retrouve son frère et même Simplet, que l’on avait laissé noyé. Le T-Shirt de Simplet est artistiquement lacéré (avis aux amateurs de pectoraux saillants), et ses sourcils ont poussé. Simplet, vous l’aurez compris, a commencé sa transformation en monstre, car tout homme se change en loup-garou quand grimpe son taux de testostérone. L’avorton de frère devient lui aussi un de ces prédateurs… La fin est assez confuse : tout le monde tombe dans un ravin (soit trente secondes de roulé-boulé). Et puis on retrouve Kerry chez le psy. Elle en a marre de sa thérapie, envoie balader le praticien. Attention à la chute : on voit alors Kerry embrasser affectueusement sa maman et son beau-père, l’ordure qui était censée l’avoir attouchée, et dire qu’elle ne veut plus voir ce psy…

Le beau-père violeur était une fausse piste, l’Indien était purement décoratif, on n’a jamais plus entendu parler de Rodolphe et Bellâtre, et les garçons ne sont pas des méchants. En revanche, la psychanalyse, c’est mal. Beau bilan, parfaitement incohérent. Si vous sortez de ce film sain d’esprit, c’est que vous étiez auparavant un dangereux psychopathe !

G.

PS : et rechute après la chute... Le lendemain, Kerry rejoint ses amis pour la fameuse virée à la montagne qui, en fait, n'a pas encore eu lieu. Ahah, suspense! En plus, ça permet de réutiliser de la bobine...

11 octobre, 2006

La Claque

Ce que je m’apprête à faire est d’une malhonnêteté intellectuelle rare… Je sais, enfreindre la propriété artistique, c’est mal, c’est très très mal. Circonstance aggravante : se moquer des gens, c’est pas gentil, c’est pêché, c’est peccato. Mais les faits remontent à deux ans, m’sieur l’avocat général. Et puis, franchement, quel être humain ayant par devers lui pareil trésor hésiterait à le partager avec ses précieux lecteurs, hein ? QUI ?
Pas moi. En rangeant le foutoir qui nous sert de bureau, à l’assaut des amoncellements de papiers, je l’ai retrouvée. La claque. C’est à la fois son titre et son effet ; avouez que c’est bien trouvé. C’est parce que l’auteur est un génie, et précoce s’il vous plait !

Lorsque ma collègue d’espagnol a visé le nom d’Augusto sur la liste d’appel, elle s’est dit : chic ! Elle avait sa tête de classe. Depuis, oh depuis, elle a bien déchanté : Augusto n’était guère plus doué en espagnol qu’en français. Mais en fait, ce garçon cachait un immense talent qu’il a gardé secret jusqu’au mois de mai.
Ce talent, c’est celui de booster le flux de visiteurs de ce blog, en faisant fleurir les recherches google folles tordues. Mais je crois que vous vous en rendrez vite compte. Un petit retour en arrière s’impose pour vous expliquer comment je suis rentré en possession de l’unique manuscrit (m’enfin, on l’a abondamment photocopié depuis, rassurez-vous). J’étais lancé dans une enthousiasmante séquence sur la poésie romantique et avec l’origuinalité qui me caractérise, j’avais choisi Le Lac de Lamartine pour faire émerger les thèmes de prédilection du dit mouvement. J’ai été surpris de voir Augusto prendre activement son cours, mais pas au point de mener une enquête ; mon collègue d’anglais l’a menée pour moi, intrigué de voir l’élève le plus mou du monde écrire. Ecrire trop pour être honnête. Surtout quand il s’agit d’écouter une cassette.

« Qu’est-ce que c’est, ça !
_ Euh ! Prendez-le pas, prendez-le pas : c’est mon cours de français ! »
Il n’en fallait pas plus pour aiguillonner la curiosité de mon collègue. Et là, la claque ! (je sais, j’abuse). Il est grand temps de vous en livrer de larges extraits. ATTENTION AUX ÂMES PRUDES !
*
Ça commence vaguement comme un cours de français, et ça glisse doucement vers la nouvelle cochonne, avec une espèce de verve homérique. Je ne résiste pas à l’envie de vous donner l’équivalent de « l’aurore aux doigts de rose » qui vient ponctuer la production d’Augusto : ça donne « et soudain c’est le drame, la Martine retourna son joli petit cul ». Et ça, c’est peut-être le passage le plus inoffensif… Je vous passe le début, pénible mixte de cours et de débordement d’hormones (« poème composé de 4 bites en 1 composer d’alexandrins ce qui nous donne 1 de 50cm »), pour en arriver aux passages croustillants…

« Tout en se promenant, martine fait la brouette à poil pendant que le poète lui met son obus de 50 cm et la c’est le drame un cheval se pointe et met sa b… »

Bon, la suite c’est un peu dur, quand même. Je passe.

« alors la martine a une idée elle vit un ecureil est metta des noissette sur sa chatte est l’ecureil viain sur sa chatte et la martine mit la noissette dans sa chatte et l’ecureil entra »

Bah en fait, cet extrait-là ne valait guère mieux. Admirez au passage la maîtrise de la langue. Je passe l’éblouissant morceau de bravoure où les « oisseau » sont à la recherche d’une miche de pain (et devinez où elle est cachée !). Suite :

« le poète s’amuse bien avec la sulfateuse à moustache sa sulfateuse est tellement rapide que la martine commence à avoir une douleur au niveau du cul (…) et elle joui cômme une grosse truit, cômme dit la chanson : sa s’en va et sa revient » mais sauf que lui il en était a 100 coups de bite par minute :
Sauf que la c’est le drame, la martine tourna son jolie petit cu… »

Et là, c’est vraiment le drame (il ne croyait pas si bien dire, le bougre) : l’œuvre est figée pour l’éternité sous cette forme inachevée. Même expurgé, il faut avouer que ça reste effroyablement sordide. Dites-vous qu’il y en a trois pages comme ça, et que je vous ai épargné le pire (incroyable, hein ?).

G.

Vis tes rêves avec Amiens Métropole

On ne le dira jamais assez, la ville d'Amiens baigne dans les remugles de l'antique station d'épuration un jour sur un environ.
V.

10 octobre, 2006

Un Stu à Etretat?

Ah les après-midi d'octobre, au bord de la mer, quoi de meilleur pour un connard amour de chat? Hein? Comment? Vous pensez que je vous monte un bateau? Ok, j'avoue, c'est pas la plage.
(un indice se cache dans l'image ci-dessus : sauras-tu le retrouver?)

G.

08 octobre, 2006

Vive les reportages!

Vue à la télé par Taphanie, dans un reportage sur l'amour des gens pour leurs chiens, cette dame qui chouchoute ses deux Yorkshires et leur brosse minutieusement les quenottes :

"Bah oui, c'est un dentifrice pour humains. Pour handicapés, même, je crois"

Mais c'est quoi la particularité d'un dentifrice pour handicapés?C'est une formule qui empêche de s'étouffer avec sa propre salive?

G.

06 octobre, 2006

AMAP

Jeudi j'ai adopté un Paysan.
En l'occurence deux paysannes. J'ai adhéré à une AMAP. Non, ce n'est pas un concurrent discount de la référence nationale des gants ménager, mais une Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne.
Et c'est super bien.
Pour 7,5 euros par semaine, je pourrai venir chercher un panier de légume hyper frais, non suremballés, produits localement et certifiés biologiques.
Ainsi, je suis reparti avec: une scarole, une livre de pomme de terre, un radis d'hiver, une livre de poireaux, six oeufs, un kilo de poires, un céléri rave et quelques oignons. Imbattable.
En contrepartie, je m'engage vis à vis de mes productrices pour 24 semaines (soit une saison): elles nous bichonnent nos petits légumes, nous conseillent et nous leur offrons la possibilité de vivre de leur terre. Tout le monde y gagne
Vive les AMAP!
AMAP Potager des Rieux
impasse Marcel à Rivery
tous les jeudis soir de 16h30 à 19h30

V.

Le syndrôme Olivier Martinez

Au bord de la Somme, sous la pluie d'octobre, un joli garçon s'éloigne à vélo d'une masse encore indistincte. Ce qui ressemblait à un gros édredon bleu matelassé s'avère être une jeune fille. Qui sèche des larmes. On suppute une rupture et on s'apprête à passer, indifférent.
L'édredon s'arrache à son bout de quai et s'engage avant vous sur la passerelle. Le garçon à vélo revient et la rejoint. Pire que tout : on va assister au traumatisme post-ruptural. Le témoin s'en serait bien passer, certes. Reste que ça a de la gueule, ce genre de scène. C'est très Nouvelle Vague. Pour un peu, on se prendrait pour une caméra. La jeune fille se débat, le garçon entend bien la raisonner.

Et c'est là qu'intervient le syndrôme Olivier Martinez. Il ouvre la bouche et soudain la scène romantique n'a plus rien de crédible : "Gwendo, arrête de décôner! Faut que tu reviens un peu dans ta tête". Les beaux garçons, quelquefois, ça devrait être interdit de parole...

G.

P.S. : pourquoi le "syndrôme Olivier Martinez"? Vous déconnez, là! Vous n'avez pas vu Le Hussard sur le toit? Y a pas à dire : la bouche fermée, il assurait.
P.P.S. : j'ai aussi diagnostiqué le syndrôme "Olivier Martinez" sur le sosie d'Adrian Brody qui bosse dans mon bahut et semble se prendre davantage pour Lucky Luke (voire Candeloro) que pour le pianiste...
P.P.P.S. : vous croyez que Chopin aurait pu naître en Picardie?

Pas grand chose au fond

Au bout d’un an, je n’aurai plus eu rien à dire ? Je me suis sérieusement posé la question ces deux derniers jours. Bien sûr, je n’ai pas eu beaucoup de temps à consacrer au blog, entre mon boulot (eh oui ! j’avais oublié ce que ça pouvait dévorer comme temps !) et mes soirées en amoureux devant les top Roberto Cavalli et les Manolo Blahnik de Carrie Bradshaw. Mais surtout, il faut bien l’avouer, mon degré d’inspiration était entre le désert de Gobi (hypothèse haute) et Amiens un dimanche (hypothèse basse).
Et puis, tout à coup, il m’est arrivé une foule de petites choses drôles. Alors évidemment, aucune ne mériterait vraiment un article ; mais la convergence de ces anecdotes m’a donné envie de refaire un tour sur notre quai virtuel.

- Ce matin, par exemple, j’ai changé de nom. En entrant dans la salle des profs du lycée de Coucouville, j’ai salué la cantonnade avec l’aisance d’une star du Showbizz. Une collègue a voulu personnaliser sa réponse : « Ah, bonjour Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh… G. ». La prochaine fois, connasse, contente-toi de bonjour-tout-court, j’aimerais autant.

- A midi, au self de Patelinvillers (je suis un gens du voyage, je sais), j’ai de nouveau affolé les hormones du cuistot-chef. Je ne pensais pourtant pas à mal en lui faisant remarquer que ses choux de Bruxelles avaient le format de noisettes. Je ne sais pas trop pourquoi il s’est tourné vers son collègue en lui soufflant avec un air confidentiel : « demande à Pitou G. depuis quand il n’a pas vu de noisettes ». Alors oui, forcément, j’ai foncé tête baissée : « Oh tu sais, des noisettes, j’en vois tous les matins ». Il en a laissé tomber l’assiette de ma voisine dans le sauté de porc sauce provençale, et plutôt que de réparer les dégâts, il m’a couvé d’un œil gourmand. Quand, un peu plus tard, j’ai constaté qu’il n’y avait AUCUNE olive noire dans mon sauté prétendument provençal (scandale), j’ai renoncé à aller lui en réclamer, allez savoir pourquoi ;-)

- Ma collègue C. a ramené des délichocs à la récré. Elle s’autoprescrit du chocolat quand l’usure menace et, bonne copine, régale les autres au passage. Elle a du nez, la bougresse, elle a senti que tout le monde saturait face à une recrudescence de mauvaise foi dans le camp adverse : les cahiers de musique qui se retrouvent totalement par hasard sur les genoux d’Untel en cours de français (de toute façon, m’sieur, j’en aurais rien fait), les sarbacanes qui-ne-sont-pas-des-sarbacanes-m’dame-c’est-un-stylo, les changements intempestifs d’agenda-c’est-pas-ma-faute-je-savais-pas-pour-le-devoir… Ouais, bienvenu le chocolat !

- F. et moi, on a réussi à boucler la grille géante de mots-flêchés du supplément du Courrier Picard. Enfin, il reste juste « boule de neige ( _B_ER) et « bonne prise pour les pêcheurs » (O___EES). Si vous avez une idée, n’hésitez pas ! C’est qu’il y a 750 euros en jeu !

- La principale, que je soupçonne de populisme ou d’Alsheimer est passée dans la cour, avec vue plongeante sur ma salle par la fenêtre ouverte, au moment où Pierrot me demandait si, je cite, « ce qu’on a dans le cerveau, c’est des boyaux ». Inutile de dire qu’à cet instant précis, si j’ai compris bien des choses concernant le-dit Pierrot, l’ambiance n’était plus vraiment au travail. J’ai prescrit à Pierrot une alimentation composée uniquement de riz, dans l’espoir de lutter contre sa logorrhée. Le soir, me voyant en train de corriger des copies, cette même principale (et pas sa jumelle diabolique, j’insiste) a dit sans aucune trace d’ironie : « et voilà monsieur S, studieux, comme toujours »… Je suis perplexe.

- Sinon, j’adore les gens qui s’imaginent qu’on ne les entend pas parler de nous, surtout quand ce quelque chose est vaguement pathétique. Situation, au hasard : vous êtes bloqué à une rencontre parents-professeurs pour 5 rendez-vous (c’est ça les disciplines rares) dont le dernier est à 19h40, parce que vous êtes vraiment une bonne poire ; en garçon prévoyant, vous avez pris un semi-remorque de copies, mais vous avez du mal à vous concentrer dessus, parce que la dame qui attend le RDV avec un de vos collègues depuis plus d’ un quart d’heure (parce que lui est populaire, j’imagine) et qui a donc tout le loisir de vous épier dans votre labeur fait bruyamment remarquer : « Il intéresse personne ch’t’homme-lô ! » ; ou alors c’est le gnome de 6ème débordant d’enthousiasme qui raconte à sa maman que, là-bas (index pointé sur la porte de ma salle), c’est m’sieur S (index pointé sur moi) qui les a surveillés pendant qu’ils faisaient un travail en histoire. Je suis sûr que ta maman est ravie de l’apprendre, mon poussin. Bref, j’ai eu la vague impression d’être Annie Pujol dans une vitrine : on ne regarde qu’elle, et elle, transparente, fait comme si de rien n’était, en souriant. En voilà une qui a vraiment mérité sa retraite!

- Poussinou nous a offert le jeu de Patrick Sébastien, le fameux « Déconnaissance », déniché à la réderie d'Amiénie. J’en ai dit assez je pense en disant son nom. Spéciale dédicace à Taphanie :


Bref, il ne se passe pas grand’chose dans ma vie, mais je suis bien content d’être là pour vous le dire !

G.

03 octobre, 2006

Alors, on la souffle...

cette bougie? Peu de temps ce soir : ce n'est pas l'heure du bilan, le temps est à la fête! Gros bisous à tous.

G.

P.S. : pas trouvé de photo de gâteau dans mes archives. A venir.

01 octobre, 2006

Vous soufflez avec nous?

L'aiguille des mois a fait un tour de cadran. Quai de somme fêtera sa première année d'existence après-demain. Pour célébrer l'occasion, je voulais une idée de génie. Après un brainstorming endiablé de cinq minutes, je me suis dit : bah, une photo de gâteau d'anniversaire et ça fera l'affaire.

Vous, bienveillants lecteurs, de longue ou fraîche date, vous êtes cependant invités à écrire un petit mot. Comme dans les plus glorieux jours du blogcrossing, je pensais le publier non en commentaire, mais en article, tout au long du mois d'octobre (enfin, je ne m'attends pas à en avoir 30, bien sûr!). Je suis sûr qu'il y en aura bien un, dans l'inextricable masse de nos visiteurs, pour honorer l'invite.

G.