29 novembre, 2006

Vous prendrez bien un peu de gelée de thé, très chère?

Mardi soir j'ai fait de la gelée de thé. Pour ceux qui ne connaitraient pas et seraient sceptiques sur la recette, je conseille la dégustation d'une gelée Earl Grey Impérial Mariages Frères sur une petite tranche de brioche.
Après quelques essais, j'ai réussi à obtenir une gelée très sympathique avec un thè très parfumé (type "Esprit de Noël"). C'est donc sans méfiance que je me suis mis aux fourneaux mardi soir. J'avais tort.

Pour faire (et rater) une gelée de thé:
- faire un litre de thé fort et très parfumé (les puristes conseillent de filtrer savamment le breuvage pour éviter l'opacification de la gelée... personnellement je laisse toujours une ou deux feuilles de thé trainer dans la casserole.)
- incorporer du sucre, de préférence du fructose du fait de son pouvoir sucrant une fois et demi supérieur au bête sucre et de ses propriétés gélifiantes (je n'ai aucune idée du dosage: j'ai commencé comme pour une gelée de fruits avec 500g pour un litre, soit l'équivalent de 750g avec du sucre de base: bon mais très sucré. J'ai réduit la doses de moitié sans dommage gustatif et mardi j'ai fait au pif: shlouc, une louchée.)
- après ébulition, ajouter un gélifiant, dilué dans un peu d'eau au préalable: pour moi il n'y a que l'agar-agar, gélifiant végétal naturel vendu 1,50 euros en magasins bio type Rayons Verts. (mardi j'ai mis deux sachets pour un litre comme conseillait la notice et j'ai laissé bouillir... plus d'une demie heure: le breuvage avait réduit quelque peu).
- verser dans des pots ébouillantés, fermer et laisser refroidir avant de ranger au réfrigérateur pour assurer la conservation.
Résultat: une gelée fondante et parfumée, couleur ambre, subtilement sucrée
(Résultat: un bloc caramel laiteux/opaque, grumeleux... Merci V.)




28 novembre, 2006

Pardon 2

" Tu sais quel événement majeur s'est déroulé en 1111?
_ Euh... bah c'était sous quel roi, ça? Avant St Louis, non?
_ C'est l'invasion des Huns! (1111, mouarf)
_ C'est vraiment une blague à Huns balle, ça!
_ Moi, elle me fait rire Attila-rigot!"

Armenager: fin d'une longue histoire

Une multitude d'appels surtaxés plus tard, l'arnaque s'arrête pour moi. Vendredi, nous avons reçu notre "petit" chèque. J'ai attendu qu'il soit encaissé (je craignais encore le chèque sans provision - paranoïa quand tu nous tiens!) pour vous l'annoncer. Quelle belle arnaque! Imaginez un peu les intérêts qu'ils perçoivent avec l'argent encaissé et ce que rapportent les fameux numéros surtaxés et ces commerciaux qui baladent le client de service en service, lui raccrochent au nez (cela m'est arrivé au moins cinq fois), lui racontent des mensonges (on a essayé de me "satisfaire autrement"... le mystère reste entier!).
Bref, n'achetez jamais chez Armenager!

V.

26 novembre, 2006

Abyssale expérience du vide

Un des aspects chouettes de mon boulot, c’est qu’on nous donne mille occasions de progresser. Déjà, au quotidien, on apprend la patience. On devient vite de drôles de caméléons capables de toutes les adaptations (et de toutes les dissimulations). Tous les jours, on reçoit de petits courriers dans nos casiers, qu’on est probablement les seuls au monde à pouvoir décrypter (et pas tout, encore) et qui nous disent ce que c’est qu’être bon dans notre boulot. N’allez pas croire que nos années d’études servent à nous mettre au diapason des exigences des élèves : elles nous préparent juste à essayer de comprendre ce qu’on attend de nous. Et des fois, je me dis que j’ai dû interrompre top tôt mes études…

Mais en plus de ce quotidien riche en enseignements, on a mis en place rien que pour nous, le P.A.F. dans ta goule (Plan Académique de Formation dans ta goule). Le plus souvent Des fois, on tombe sur des formateurs passionnants, des collègues qui réfléchissent pendant des années au sujet, ne cessent d’expérimenter des solutions et vous communiquent l’envie d’essayer des tas d’activités. D’autres fois, on est un peu moins conquis, mais enfin on en tire toujours quelque chose de positif : il y a toujours une idée ou deux à glâner.
A midi, on échange avec des collègues nos expériences de formation, parce qu’on est comme ça, nous, de vrais work alcoholics. C’est là qu’on entend parler pour la première fois de la Louve Blanche. Puis les témoignages alarmistes se multiplient. C’est une légende urbaine qui circule dans les milieux autorisés, sans doute très exagérée : les profs, ça n’arrête pas d’exagérer, de toute façon. Et de se plaindre, en plus. Personne ne peut être aussi incompétent et rester formateur aussi longtemps. Et puis tout échange est bon à quelque chose, non ?

Non. Je vous en conjure, il faut me croire : j’ai rencontré la Louve Blanche. Je vais essayer de vous faire le récit de cette rencontre avec le vide. Déjà, même quand elle a commencé à parler, la Louve Blanche donne l’impression qu’elle attend quelqu’un ; quelqu’un de sérieux qui viendrait la tirer de ce mauvais pas. Ça faisait très première partie de concert. L’assemblée sent très vite que quelque chose cloche: je n’ai jamais vu une foule devenir hostile aussi vite, et pourtant je suis prof ! La Louve commence par écouter nos questions ; est-elle soucieuse de satisfaire à nos attentes… ou n’a-t-elle rien préparé de sérieux ? Très vite, la question se pose. L’exercice tourne au remplissage de temps. Elle est très floue, se contredit, noie le poisson, en se montrant parfois désagréable. Il devient bien vite évident qu’elle n’est pas plus experte que nous. Bien sûr qu’elle traite est censée traiter un sujet délicat ; c’est même pour ça qu’on est venus si nombreux (il y a fort à parier que, si son nom avait été donné au moment des inscriptions, le stage aurai été annulé faute de participants).
Très vite, l’assistance ne l’écoute plus. D’ailleurs, elle a le charisme d’une poutre et ne sait pas s’imposer.Un silence relatif s’installe quand l’un de nous intervient, mais dès qu’elle reprend la parole, on comprend vite que ça ne sert à rien de tendre l’oreille. . A ma gauche, Poussinou me demande si je n’ai pas un BIBA qui traîne. A ma droite, Grégory me souffle : « tu pourras dire : JE SAIS, maintenant »

Pour meubler, elle a prévu de nous passer un extrait de film, pour nous montrer ses pratiques. Pourquoi pas. Dès son arrivée, elle avait vérifié avec un surveillant que le matériel marchait bien. Au moment de l’utiliser, damnation ! plus rien ne fonctionne ! Elle se démène pendant un quart d’heure dans l’indifférence générale. En fait, elle utilisait juste la mauvaise télécommande. Personnellement, je n’ai pas bien saisi ce qu’elle essayait de démontrer avec son film, si ce n’est qu’elle voulait nous repasser vingt fois la même séquence pour gagner du temps. Quelques répliques cultes, quand même :

- « là, on croirait que c’est du Schubert et en fait… c’est du Brahms ! » (fantastique, voilà de quoi tenir en haleine une vingtaine de collégiens)

- « vous voyez ! plein de maisons avec des fenêtres ! on voit bien, là, que ça va être un film d’espionnage »

- « ça se passe à la quarante dix-neuvième minute »

Moi qui suis un empathique né, je me suis senti trèèèèèèès mal à l’aise pour elle dès les premières minutes de son intervention. Pendant la pause déjeuner, on s’est tâtés pour savoir si on y retournerait ou si on arrêtait le massacre. Et bien, croyez-le ou non, on y est retourné. Première surprise, nous avions surestimé la déperdition des effectifs. Une petite dizaine de gens en moins seulement, comme quoi les profs ont une forte conscience morale.
Deuxième surprise : au bout d’une demi-heure, rien ne se passe vraiment. A vrai dire, même lorsque la Louve reprend la parole, on sent bien que rien ne se passera plus. Elle a distribué des textes, elle veut vaguement nous faire bosser dessus, mais impossible de comprendre ce qu’elle attend. On sent le lynchage imminent. « Vous préférez quoi ? On travaille tous sur un texte ou bien on travaille par groupe ? Qui est au collège ? Qui est au lycée ? Bah ! Travaillez par groupe d’affinités sur le texte que vous voulez ! On travaille ce texte-là, tout le monde est d’accord ? ». Au terme d’une série de consignes contradictoires, elle s’assoit et discute avec un petit groupe. Personne n’a compris ce qu’il faut faire, tout le monde discute. J’essaie mollement de me mettre au boulot, mais je sais déjà qu’Elle ne tirera rien de nos efforts. Il faut bien admettre que cette journée n’aura servi à rien. Trois quart d’heure passent encore. A côté de moi, quelqu’un émet la possibilité de quitter la salle. On est dix à se lever. Lorsqu’on passe devant la Louve, elle lève les yeux au ciel. Pas de doute, c’est nous les blaireaux. Elle n’a pas l’air de se remettre en question. Je serais incapable de faire ce qu’elle fait, trop de scrupules. Chapeau bas !

G.

25 novembre, 2006

Bienheureux


Difficile de ne pas rendre hommage à cet acteur dont j'adorais adore la voix. Il incarna Alexandre le Bienheureux, personnage central d'un des (rares) films cultes de mon enfance, comme en témoigne encore mon amour de la couette.

G.

Rappel aux média

L'anorexie n'est pas une mode, c'est un trouble mental. Il faut aller chercher ses causes un peu plus loin que sur les couvertures de magazines...

J'en profite pour vous recommander chaudement un livre de jeunesse : Sobibòr, de Jean Molla. Ceux qui ont de solides connaissances historiques sur la Seconde Guerre Mondiale se demandront peut-être quel rapport il existe entre ce camp de concentration polonais et l'anorexie mentale. Je vous laisse découvrir la réponse, mais sachez qu'aucun de ces thèmes n'est ici accessoire. Si le dénouement est loin d'être inattendu, ce livre reste une bénédiction. Bonne lecture.

G.

23 novembre, 2006

Pardon

_ On voit parfois les gendarmes dans cette rue avec les jumelles.
_ Nooooooooooooon! Mary Kate et Ashley, ici, à Patelinvillers?

G.

On s'emporte, des fois

Têtaclac : - Bah c'est complètement con, des écoles de gladiateurs! ça peut pas exister des écoles où on apprend à mourir! D'abord, on peut pas mourir plusieurs fois, hein!

Moi : - Ils s'entraînent à combattre, pas à mourir. Tu peux le comprendre, ça, non? Si tu veux apprendre à mourir, tu lis Sénèque, tu fais ce que tu veux, mais tu arrêtes de me pomper l'air!

Maintenant que je l'écris, ça me semble un peu excessif, comme réaction... Mais une fois qu'on sait qu'il a fait une entrée retentissante avec une seule chaussure à son pied, qu'il a fait tomber onze fois sa règle en fer (foutredieu, y a pas moyen de les interdire?), s'est inquiété de l'état de l'appartement de Sénèque ("S'il habite au-dessus des bains, il doit avoir des moisissures!") et qu'il s'est exclamé "Bah à quoi ça sert de mettre des trous si c'est pour nous donner les réponses?" quand je répétais la bonne réponse suggérée par son voisin de table, on comprend mieux... Non, en fait, il faut vraiment le voir en live, ce bougre-là!

G.

P.S. : comme l'a habilement résumé une collègue et amie : dès qu'il y a une question con, il la pose. Hourrah!

22 novembre, 2006

Sale temps pour les caisses

Pour commencer cette chronique, je voudrais commenter la disparition de Guy Degrenne que je viens d’apprendre. OK, c’est pas une caisse, Guy Degrenne ; cela dit, après avoir passé sa vie à en remplir avec de la vaisselle et de l’argent, il a fini dedans. Comme nous tous (pouët pouët, c’est la fête). Ayons donc une larme pour lui : il a tant fait rêver mon homme !

Le point commun (et audacieux) entre Guy et les voitures, ces dernières heures, c’est que rien ne va plus. Hier, à l’issue d’une journée de cours et d’un conseil d’administration, il me fallait encore me farcir quelques bornes pour faire grâce de ma présence dans un conseil de classe (je suis un tel fan de Ségolène Royale, mon ancienne ministre, que je m’entraîne pour les 35 heures… il paraît, dixit un spécialiste de C dans l’air, qu’elle puise son inspiration chez Jaurès. Mouais). Bon, ben pour les 35 heures, je risque de ne pas être bien frais ! Arrivé devant le lycée, je m’engage sur le parking quand BING le trottoir et TSOING le klaxon un peu trop sensible de ma voiture. Bah oui, le trottoir bateau était un mètre plus loin, c’est ballot. La prochaine fois que j’envisage de faire une entrée aussi fracassante, promis, je m’assure qu’aucun collègue ne soit là pour assister à mon naufrage… parce que je me serais bien passé du sourire narquois de Schrek ! Bon, à ma décharge, il faisait nuit et il pleuvait, pauvre, pauvre Cosette.

Un peu plus tard, je vois un collègue débouler l’air catastrophé : il vient de plier sa bagnole (faut-il être maladroit !). Bon, lui a eu le courage d’aller jusqu’au bout de ses idées : sa voiture en a pour une semaine de cocooning chez le garagiste. Conseil d’ami, donc : si jamais vous avez la perversion l’occasion de passer par Coucouville, ne vous y arrêtez surtout pas pour manger ! Il paraît qu’ils ont des bornes vraiment vicieuses qui surgissent de l’Erèbe pour fondre sur votre caisse.

Dernier événement de ma palpitante vie automobile : ce matin un *@ ! »ç§ a rayé ma toute belle portière, sur le parking du collège. L’enquête est ouverte. C’est si bon de se sentir aimé !
Quoi? Y a plus grave?

G.

Hum hum

Là, j'avoue, je n'ai pas trop su comment réagir... Abraham, 13 ans, est rangé, prêt à rentrer en classe. Il a la joue barbouillée de blanco, parce qu'à cet âge-là, c'est souvent très intelligent.

_ Bah, Abraham? Qu'est-ce qu'il s'est passé?
_ C'est rien, m'sieur : on me sodomise tous les jours!

Je vous jure qu'il a bien dit SODOMISE! Je suppose qu'il a voulu dire "martyrise", ou un truc du genre. Cela dit, je ne suis pas allé vérifier ce qu'ils faisaient dans les autres cours, moi, ces mômes!

G.

P.S. : et un grand merci à Abraham qui risque de m'amener des lecteurs gratinés par le biais de google

19 novembre, 2006

Amuse-gueule gentil

Petit vikène dans ma belle-famille, auprès de Mamie Paulette la reine des paupiettes formules-choc. J'ai ainsi appris que feue sa chienne était morte de vieillesse assez jeune, et que l'ex-petite-amie de mon beau-frère était une sacrée alphabulatrice (et c'était pas oméga bien!). Pourquoi s'en tenir là? Voici un petit mémorial à ses perles les plus belles :

  • ça coule de souche! (ça c'est ma préf, et de très loin!)
  • elle fume beaucoup , et pas que des cigarettes... Elle fume aussi... (se penchant pour sussurer au creux de l'oreille) du hachis!
  • On va sortir de petits amuse-gueules gentils
Et là, enfer et dammmmmmnation : je m'aperçois que j'ai égaré le calepin où sont notées ses autres saillies. Dégoûté je suis! Si jamais je le retrouve...

G

Mon truc pour gagner du temps...

au péage de l'autoroute.

Vous avez passé un excellent dimanche en famille pour un anniversaire et avez profité de ce passage dans la capitale pour visiter Le Louvre le musée Guimet le musée des Arts Premiers des expos d'art moderne la rétrospective Zac Posen Ikea et en rapporter une porte de placard pour remplacer celle que vous aviez fait voler en éclats avec une perceuse au mois de juillet. Aujourd'hui, vous souriez de votre maladresse d'hier : on ne vous y reprendra plus à être si maladroit. D'ailleurs, la journée a été parfaite, vous avez même passé une heure à peine à Ikea pour un rendement optimal.

Alors pourquoi s'embêter à perdre du temps à la sortie de l'autoroute en confiant sa carte bancaire à une préposée? Direction l'automate. Nous, on n'est pas comme ces crétins qui n'ont toujours pas compris qu'on glisse la carte dans la même fente que le ticket et restent dix minutes à contempler l'appareil avec l'air éclairé d'une poule chypriote devant un cure-dent turc!

Mon homme s'arrête, ouvre sa fenêtre, introduit le ticket et jette prestement ma carte bleue par terre. Il ouvre sa portière qui bute contre la machine. il remonte dans la voiture, avance de quarante centimètres, ressort, prend la carte, remonte, glisse la carte dans la machine, la reprend, sent monter en lui un irrépressible fou-rire. La barrière se lève. Mon homme cale. Deux fois. La fenêtre grand ouverte, il éclate de son rire sonore de bébé d'amour . A trois mètres, la petite demoiselle qui, depuis sa cabine, a entre temps fait passer trois voitures et assisté à notre naufrage est évidemment hilare.

Pour l'humour (je laisse le lapsus) de l'humanité, donnez-vous vous aussi en spectacle pour égayer les travailleurs!

G.

16 novembre, 2006

Choc des 'tits ans


Il y a 4 ans, on me demandait encore ma carte d'identité pour rentrer en boîte, et on laissait entrer sans vérifier des jeunots d'à peine 18 ans. Déjà optimiste, je savais que ça ne durerait pas et qu'à l'âge où on a envie de paraître plus jeune, je ferai plus vieux. Mais quand même, pas si tôt!

Aujourd'hui, une collègue de mon âge m'a sorti : "on verra quand je serai aussi vieille que toi". Ce genre de méprise, on l'attend de la bouche des gamins qu'on se coltine tous les jours au boulot : au-delà de 17 ans, on tient du fossile et on a tôt fait de remonter aux années 50 (entre autres compétences dérisoires, les repères temporels ne sont pas leur fort). Mais de la part d'une collègue, zut quoi! En plus, elle a déjà deux gamins, elle! A 27 ans, ça refroidit un chouia, mais pas au point de se jeter dans un cryogénisateur...
N'empêche, ma théorie selon laquelle la peau flasque ne vient qu'avec les enfants vient de prendre un sérieux coup sur le museau (affaissé, le museau!)

G.

15 novembre, 2006

Choc des Titans









VS.








Adrian Grenier (2006)
Horst Buchholz (1956)

A cinquante ans d'intervalle, deux merveilles. Le brun aux cheveux ondulés est un idéal profondément ancré en moi. Buchholz, Grenier, rien de bien méditerranéen dans ces noms-là. Et pourtant, ces hommes convoquent mon idéal de pâtre grec. Pas celui que je désire, mais celui que je désire être. A quand cela remonte-t-il? Peut-être à lui :

Harry Hamlin, Le Choc des Titans (1981)

J'avais moins de dix ans quand j'ai découvert ce film (c'était bien après 1981, espèces de Gorgones!), et j'étais je pensais être fou amoureux d'Andromède (Judi Bowker).
Mesdemoiselles, messieurs, lequel recueille vos suffrages?

G.

Phrase du jour 2

Haaaaaaaaaaaarmony! Fais pas ta connasse!
La maman d'Harmony, top classe!

11 novembre, 2006

Plexus lunaire

Parmi les mille mains levées, votre serviteur en sélectionne une.

Moi : "Bon, Prudence, tu nous lis la deuxième phrase? (là, Prudence essaie de commencer mais...)

Têtaclac : Toujours des filles, hein!

Tronch'dequèq : Ouais, Monsieur, il aime bien les filles! (c'est pas possible, il vit sur Mars, lui?)

Moi : Euh... ça vous ennuie pas trop si on écoute Prudence?

Têtaclac : Moi, je disais ça comme ça, c'est tout, hein!

Moi : T'es sûr que tu veux pas te la boucler? (ouais, quand ma patience s'use, mon langage se relâche, je sais, ça le fait moyen)

Rigoletto : Ouais! Comme ça, Monsieur, il aimera p'tet aussi les garçons!

Tronch'dequèq : Il aime pas les garçons, Monsieur, quand même... (appréciez le "quand même" lourd de sous-entendus)

Moi (penché en avant le corps à 90° comme une cantatrice extrayant son tout dernier souffle) : Mais qu'est-ce qu'on s'en fouuuuuuuuuuuuuut!!!".

Et là, jarnidieu!, je vous jure que j'ai failli être encore plus vulgaire. Et pas pour faire cool, hein! Juste pour lutter contre la tentation d'enfoncer le crâne de l'un dans le plexus lunaire de l'autre! (si si, ça existe : en plein centre de votre fondement!)

G.

Si...

J'ai la certitude que si j'étais né avec un second chromosome X, j'aurais fait carrière sur les podiums. Bon, peut-être pas, mais j'aurais été un joli brin de fille! (combien de fois des hétéros-mais-pas-trop m'ont sorti des fadaises du genre : "t'es mignon pour un garçon"?)

Il n'empêche, j'aurais été malheureuse comme les pierres : à quoi sert d'être une bombasse quand on n'a pas les moyens (et je ne les aurais évidemment pas eus, puisque, même en étant super sexy, j'aurais fait prof, c'est un sacerdoce) (ah ouais?) de se payer des robes Zac Posen, hein? De toute façon, faire la belle dans des soirées mondaines, c'est tellement surfait!

Bon, le XY, ça ne me va pas si mal. Côté garde-robe, on n'a pas trop à se poser de questions (ah ouais?)

G

10 novembre, 2006

Chez Armenager, l'arnaque est offerte.

Il y a deux semaines j'ai demandé l'annulation de ma commande chez Armenager les rois du délai . On m'a assuré que je serai remboursé sous quinze jours. Evidemment rien n'est venu.
Rappelant le numéro surtaxé, j'ai appris qu'elle n'avait pas été enregistrée, qu'on avait essayé de me satisfaire autrement (mais comment???) et qu'on y avait échoué (je suis tellement difficile aussi... se faire rembourser? C'est vraiment out!), qu'on m'avait envoyé un email (jamais reçu) et qu'il y aurait un léger délai... de quinze jours.
Depuis, je n'arrive plus à les joindre, leur numéro est surchargé du matin au soir et il n'y a plus de musique d'attente, plus de standard... Le site existe toujours, il y a toujours une adresse parisienne référencée par la poste mais ce n'est pas entièrement rassurant! J'ai donc contacté l'assistance juridique de la Maif qui m'a conseillé d'attendre encore un peu (si la commande a été passée il y a deux mois, l'annulation est trop récente, ce n'est pas encore anormal).
Pfff, pas glamour l'arnaque électroménagère...
V.

09 novembre, 2006

Partial?

Que trouve-t-on lorsqu'on tape "moche picardie" sur Google?

Réponse

V.

08 novembre, 2006

Le syndrôme Muriel

Pourquoi est-ce qu’à chaque fois qu’on nous inflige une comédie sur le mariage, on nous promet la comédie de l’année ? Il y a maintenant une paire d’années, j’ai regardé Muriel, alléché par une bande annonce qui annonçait mensongèrement une grosse poilade. Je n’ai pas regretté, parce que c’est un film fabuleux ; mais il faut avouer qu’en dépit de moments vraiment drôles, c’est une comédie plutôt déprimante.

Lundi soir, j’ai eu l’imprudence de regarder Mariages ! alors que je tiens Jean Dujardin en horreur. Mon homme m’a dit que ça serait drôle, je me suis laissé amadouer par la perspective d’une petite soirée télé en n’amoureux, et il a passé la soirée à téléphoner pendant que je m’enfonçais dans le cauchemar. Là aussi, on avait claironné partout : mouarf, PT2 rire !!!!! Le film est tout ce que vous voulez : glauque, sordide, pompeux, pathétique, pénible, monstrueux, mais drôle (?!), à aucun moment.

Quand on veut faire rire avec le mariage, est-il irrémédiable de flirter avec le tragique ? Même Quatre Mariages et un enterrement, pour le coup très drôle, se sent obligé de finir au cimetière. Il semble que la cérémonie, dont on attend toujours qu’elle soit bien huilée, appelle la glissade (trop d’huile, sans doute). Dans Mariages ! les noces idylliques qui se transforment en cataclysme, ça m’a rappelé l’aîné australien, à une ou deux ou trois moult réserves près :

- Muriel n’est pas un navet

- Muriel m’a fait acheter l’intégrale d’Abba, alors qu’il n’y a positivement aucune chance que j’achète la merdasse bontempi du grand malade mental qui a composé la B.O. de Mariages !

- Les personnages de Mariages ! sont tous grotesques et je plains Lio de tout mon cœur lorsque je repense au dénouement du film et à la dernière image affligeante au symbolisme avarié. C’est con, parce qu’une image finale, comme la dernière ligne d’un roman, a un pouvoir énorme (en tout cas sur moi) et entre pour beaucoup dans l’impression que j’ai d’un film. Alors la femme libre qui va nu pied au beau milieu de la route en suivant les pointillés au son d’un carnage musical, ça tombe totalement à plat. Surtout après la scène clicheteuse du plongeon des deux jeunes mariés et du découpage de cheveux (vous comprenez, une femme aux cheveux longs, elle est forcément prisonnière de ses préjugés petits-bourgeois). Les autres acteurs, je ne peux pas les plaindre : Seigner et Dujardin sont bien assortis à la médiocrité de l’ensemble et Alexis Loret, s’il est un régal pour les yeux, est à ce point l’incarnation du fadasse qu’il n’arrivera jamais à m’apitoyer (pas de pitié pour les top-models ! niak niak niak).

- Muriel est un film cruel et subtil. Dans Mariages ! (qui se montre surtout cruel avec les nerfs du spectateurs), on voit le briquet mais pas la moindre étincelle. Pire que tout, après s’être vaguement montré corrosif, il tombe dans la bluette qui s’acharne à sauver une morale des plus étroites: le Loret ne s’était pas fait sucer par le travelo, finalement, juste par une quelconque connasse (ouf, il est bon pour le mariage, alors ! On a eu peuuuuuur !)

En fait, si ce n’est un thème commun, un décalage énorme entre l’attente et le résultat et le fait que j’ai chialé devant les deux films (mais vraiment pas pour les mêmes raisons !), je m’aperçois que cette comparaison n’a aucun fondement. J’offre donc une pièce montée aux courageux qui ont suivi jusqu’à la fin. Congratulations !

G.



Relations commerciales 5

"Bonjour, Ophélie de la société Granigel, Monsieur Pritoux W.?
_ Bonjour Ophélie!
_ ... bonjour (pas habituée à ce genre de réponse, on dirait) vous consommez des produits-surgelés-comme-tout-le-monde?
_ Non, je consomme des produits surgelés comme personne
_ ah... bon? Bah au revoir alors...
_ Au revoir"

Mon ange est vraiment le cauchemar des télémarketeurs...

07 novembre, 2006

Tourisme vert

Il y a peu (à peine un mois, c'est dire!), soucieux d'avoir un aperçu de notre potentielle futur région, nous avons fait une escapade à travers Sarthe et Mayenne, depuis la très chic"Neuilly du Mans" (Alençon, pour les rescapés de la politique mégalomane d'Alain Lambert). Nous avons limité notre virée aux contrée nord de ces deux départements, qui nous intéressent le plus du fait de leur proximité normande et de leur supposée plus grande accessibilité. (Attention teasing: prochainement ici, le fonctionnement des mutations dans l'Education Nationale...)
Nous sommes donc partis de bon matin vers 10h30 du doux foyer beau-parental en compagnie de la non moins douce Catherinne TomTomGo. Le léger brouillard promettait de se dissiper au plus vite, chassé par les rayons d'une belle arrière saison, qui s'est manifestée le lendemain. Nous avons entamé notre périple, guidé par Cathy et le guide vert, à travers les Alpes
Mancelles, relief le plus élevé de tout l'Ouest. Dès le départ, la comparaison avec notre pauvre Picardie commence. Nous nous extasions à chaque coin de bocage, chaque maison en pierre, chaque petit méandre et... quasiment à chaque vache. Et nous en avons vu...
Cette ballade est aussi onomastique: les noms les plus ridicules deviennent touchants lorsque le paysage nous sourit. Nous avons ainsi traversé Moulins Le Carbonnel (et vu son collège), Saint Céneri le Gerei, plus joli village de France, passé des ponts, traversé des forêts...Coup de coeur pour Sainte Suzanne et son château, qui a résisté à Guillaume de Normandie!
Nous avons délicieusement déjeuné dans un petit restaurant d'Evron, conseillé par le Gault et Millau pour... 16,50 euros. Petit tour à Mayenne, pas si endormie que ça en ce samedi après-midi, n'en déplaise à F., mayennais exilé au Havre qui compare son département d'origine à la bouche de l'enfer:


Passage à Lassay les châteaux (magnifique forteresse du XIVe siècle).


Et enfin le mont des avaloirs, point culminant de l'Ouest de la france (417 m., c'est haut pour un Normand!):
Sommes-nous fous de vouloir muter là-bas?

V.
PS: vous avez vu nos talents de photographe? Bon, avec la fonction hélico de l'aygo c'est plus facile aussi. En tout cas Catherine TomTomGo n'a pas été d'un grand secours: une DDE facétieuse ayant mis en place une infinité de déviations, la pauvre a été réduite à ânoner "faites demi tour dès que possible" ad libitum...



06 novembre, 2006

Coquille

Ce matin, sur la route de Coucouville (chouette, la rentrée...) un petit rien m'a égayé : par 4 mètres sur 3, une affiche m'invitait à découvrir ma nouvelle boutique Optitruc à "Cocuville".
Pas doué, l'afficheur...

Bon, pour les naïfs, je précise quand même que Coucouville c'est pas le vrai nom du patelin, hein, mais que le vrai nom n'est pas moins con et que la coquille sur l'affiche, du coup, elle était beaucoup moins drôle. En fait, j'ai juste grommelé "savent pas écrire, ces cons!" et j'ai maudit ma journée... Avouez que la version fantasmée est plus sympa!

G.

Hommage aux filles du lycée Infini...

et quelques autres.

Bon, je ne vais pas me la jouer à la Julien Clerc, Feeeeeeeemmes je vous aime et tout le tintoin. Mais ces filles là sont en or et, même si elles sont casées, mariées, mamans ou sur le point de l'être, elles resteront un peu nos petites fiancées (non mais)
Sauront-elles toutes se reconnaître? encore faudrait-il qu'elles fassent un tour par ici (suivez mon regard!). Ah oui, pour ne froisser personne, l'ordre est totalement aleatoire!
  • Ma vie est un ligne droite et j'en suis le crayon
  • Je veille sur tous les miens et lui veillera sur moi
  • Culturel et manuel : je saurais tout cumuler
  • Gare à la lionne : mère et épouse, ça mord encore!
  • Diiiiiiiiiiiiites! C'est quoi mes défauts?
  • Pas de stress, j'y arriverai (c'est trop l'heure)
  • Brillante, je me perds, me retrouve et vivote
  • Et hop, trop fort le téléfilm d'M6!
  • Mais c'est quoi, un paradoxe allemand? (facile, la réponse de celle-là est sur le blog)
  • J'en peux plus. Cabot caboche, c'est l'enfer! J'ai encore eu des photos de p'tits chiots...

04 novembre, 2006

A Nice Travel

C'est un bien beau voyage à Nice qui explique le silence de la semaine dernière. Avis à la population bloggesque : Les Pitous sont de retour! Pour ce premier billet de novembre, foin des splendeurs des Alpes Maritimes : ce sera pour une prochaine fois.
Cette lettre ouverte, qui sera aussi expédiée à qui de droit, s'inscrit dans la lignée de nos articles "Relations commerciales". Soucieuse de nous faire préférer le train, la SNCF soigne particulièrement les trains de nuit. C'était du moins la conclusion que j'avais tirée de mes précédents voyages. Nul doute que notre voyage de retour écorne sérieusement un si plaisant tableau... Mon homme le trouve un poil trop ironique, et moi juste un peu long. A vous de juger.


Madame, monsieur,

Voyageur désappointé du Corail Lunéa 5770 à destination de Paris Austerlitz le 03.11.06, je tiens à vous faire part de la désinvolture de vos agents prétendument au service des clients.

A la gare de Nice, nous avons eu la surprise de ne pas trouver la voiture 19 entre les wagons 18 et 20. Après avoir remonté le quai en nous disant que des révisions de mathématiques de seraient pas de trop pour votre personnel, nous avons constaté que toutes les autres voitures étaient bien à leur place. Les agents de la gare de Nice ne pouvant nous indiquer où était située la mystérieuse voiture 19, nous sommes partis en quête de contrôleurs – ce fut pour nous l’occasion d’arpenter le quai en sens inverse. Une contrôleuse nous a alors fait savoir que notre wagon était peut-être en queue de train (la fiabilité de vos agents est proprement sidérante) et, considérant sans doute mon air inquiet, elle a cru bon d’ajouter : « Mais vous avez le temps ! » avec une pointe d’agacement. J’ai trouvé la remarque et, surtout, le ton employé parfaitement déplacés. On ne parle pas à des voyageurs placés dans une situation anormale et donc naturellement déboussolés (mais néanmoins polis, j’insiste, ce qui n’est pas le point fort de la-dite contrôleuse) comme à des débiles mentaux ou à des enfants capricieux : est-il à ce point inimaginable qu’on veuille savoir où est sa place ? Est-on obligé de nous faire sentir combien on dérange les gens dont l’une des fonctions primordiales est de renseigner les usagers ? Si la dame avait ajouté « vous êtes en vacances, vous » (ce qui était largement sous-entendu dans son ton), je crois bien que, savoir-vivre ou pas, je lui aurais fait avaler mon titre de transport.

En queue de train, pas de voiture 19. Toutefois, l’inquiétude est retombée : l’un de nos compagnons d’infortune a entendu fortuitement une conversation par talkie-walkie d’agents SNCF : la voiture manquante va être ajoutée. L’annonce officielle viendra confirmer la rumeur dix minutes après, alors que tous les voyageurs concernés sont déjà sur place. Tardif, le communiqué est en outre des plus laconiques : pas un mot d’excuse (qu’est-ce que cela aurait coûté ?), ni un début d’explication ; de toute façon, je n’étais pas disposé à entendre que l’incident trouvait son origine dans l’incompétence de la gare de Vintimille : l’Italie n’a pas les épaules assez larges pour endosser une négligence aussi stupide. Pas de voiture 19, donc, et encore moins de contrôleur pour venir répondre aux questions du petit groupe qui attend dehors, sur le quai (et même par un beau mois de novembre sur la Côte d’Azur, il fait froid à 21 heures – nul doute que vos agents étaient mieux au chaud).

Lorsque la manœuvre a pris fin et que nous avons pu prendre place dans nos compartiments, nous avons trouvé des couchettes nues, sans duvets ni oreillers. Le tout a été livré un peu plus tard en vrac, par lots de trois ; à charge pour les voyageurs de tout installer. Cela n’a rien d’anormal, si ce n’est encore une fois l’absence d’excuses. Inutile d’ajouter que le kit de bienvenue manquait à l’appel : si les boules quiès, lingettes rafraîchissantes et pastilles à la menthe usuels tiennent du gadget et ne m’ont guère fait défaut, j’avoue apprécier la bouteille d’eau habituellement fournie. Réponse formidable de l’agent qui rattrape comme il peut le temps perdu : « Je préfère dire que je n’en ai pas, ça évite que tout le monde m’en demande » [sic]. Il est toujours agréable d’être traité comme des voyageurs de seconde zone : après tout, notre voiture n’était pas à sa place, pourquoi aurions-nous les mêmes exigences que n’importe quel autre usager ? C’est déjà bien beau qu’on ait échappé aux fourgons à bestiaux, j’imagine… Finalement, faisant face à l’incurie de vos agents, ce sont nos voisins de couchettes qui nous ont fourni une bouteille, en dépouillant probablement des compartiments encore inoccupés dans d’autres wagons : il semble qu’en cas d’incompétence de la SNCF, ce soit l’un ou l’autre des voyageurs qui en pâtisse. Moralité : pour être correctement servi, il faut être débrouillard et rusé ; belle leçon !

L’incident, grotesque, du wagon fantôme fleure bon l’amateurisme. Je suppose qu’avec un minimum d’anticipation, comme on est en droit de l’attendre d’une société presque septuagénaire, il aurait pu être évité. Entre le départ de Vintimille, où l’absence d’un wagon n’a décemment pas pu passer inaperçue, et l’arrivée à Nice, n’était-il pas possible de prendre des dispositions ? Peu importe : tout cela m’aurait amusé si votre personnel s’était rendu plus disponible et s’était fendu de quelques mots d’excuses – je ne parle même pas d’adoucir les conditions de l’attente. Au lieu de cela, on nous a laissés dans un flou admirable.

Je n’ose même pas espérer de geste commercial de votre part, mais comptez sur moi pour faire la plus déplorable des publicités pour vos « Corail Lunéa » et votre personnel si arrogant. Je suis d’autant plus navré que j’ai connu aussi d’excellentes expériences à bord de vos trains – y compris de nuit. Mais ne doutez pas que ce souvenir-là soit tenace. Votre slogan publicitaire sonnera toujours étrangement à mes oreilles, désormais.

Pitou G.