18 août, 2007

Terre, sois lui légère...

... ce blog a si peu pesé sur toi.

Le blog est mort, vive le blog! Vous nous trouverez désormais ici.

17 août, 2007

Good bye Amiénie

Don't cry for us Picardia...

15 jours de silence pour 15 jours d'intense activité dont vous ne trouverez aucune trace sur Quaidesomme : c'est une autre histoire qui trouvera sa place sur un autre blog. L'aventure picarde se referme sur un trousseau de clés tombé dans la fosse de l'ascenseur (qui parle, mais ne prévient pas la maladresse). Il paraît que c'est un truc typique de déménagement. La demi-heure de retard chez le notaire aussi, sans doute ("hein, on n'avait pas dit 18 heures?").

On ne pouvait pas clore ce blog sans saluer nos lecteurs, qu'ils nous suivent depuis les tout débuts (presque deux ans, tout de même!), comme Alcib qui a amplement mérité la palme de la fidélité, ou qu'ils soient fraîchement arrivés sur nos pages; qu'ils lisent silencieusement ou commentent à foison,; que, tombés ici par accident, ils soient revenus ou aient joué les hapax (vous ne l'auriez pas parié, hein, que c'était un blog culturel!). Je serais curieux, d'ailleurs, de savoir comment certains d'entre vous ont échoué sur ce blog : profitez donc de cet ultime message pour étancher ma soif de savoir!

La sphère bloggesque nous a apporté beaucoup de satisfaction : pour quelques pistes finalement vaseuses , combien de consoeurs et confrères en or! Là, j'ai la soudaine impression de rédiger mon testament : il faut que j'arrête les pompeuseries! Après tout, les Pitous restent sur la toile! Si ce blog a fait son temps et ne sera plus alimenté, il restera cependant en ligne, parce qu'on ne me refera pas et que j'ai une peur panique de l'oubli...

La création du nouveau blog est en cours. Nous posterons ici son adresse quand il sera vaguement présentable. Bisous à tous!

Pitou G.

03 août, 2007

Purement informatif

Vous saviez, vous, qu'on pouvait choper des courbatures aux cuisses en lessivant des murs? Moi, on ne m'avait pas prévenu. Pauvre corps, tout de même, il doit être bien délabré pour ressentir si profondément dans sa chair ce petit effort!

Il va falloir que nous options pour un titre ou un autre, car les quais de la Somme sont bien loin de nos pensées d'aujourd'hui.

01 août, 2007

Armi et Danny

Je pourrais vous raconter ici des choses essentielles. Vous dire par exemple que nous avons eu les clés de notre maison tout à l'heure. Bientôt le déménagement. Bientôt la mort de Quaidesomme (pas de souci, il sera momifié). Nous devrions avoir l'adsl assez vite, une fois résolu un minuscule souci technique : l'absence de prise de téléphone. Je pourrais, mais ce n'est pas l'objet de ce message.
Il faut se méfier des déménagements : certaines personnes, particulièrement fofolles faut dire, se perdent et ne réapparaissent plus. C'est le cas de Timy, que nous désespérons de revoir depuis plus d'un mois. Mon homme a commencé tout à l'heure à parcourir ses archives en écoutant Anna Sylvestre. Il rigolait un peu trop bruyamment pour que ce soit à cause des fabulettes, alors il m' a avoué son secret : c'est ça. Régalez vous!
G.

31 juillet, 2007

Pardon

Entendu à la radio : "Ils ont recruté de la main d'oeuvre à bas coût"


Mais que diable sont-ils aller faire en Azerbaïdjan?

30 juillet, 2007

Ben t'es où? Kestufé?

J'ai entendu vos cris d'angoisse: oui, je n'écris pas souvent mais ça ne veut pas dire que je ne fais rien, au contraire. J'ai des vacances passionnantes... Je vais à la piscine en considérant avec horreur que tout ce qui flotte et a entre 10 et 15 ans est potentiellement un de mes élèves. Je fais le ménache pour soulacher ma chère belle-maman (quel plaisir d'utiliser cet aspirateur silencieux!) Et surtout je téléphone: je harcèle la vieille banque ("Oui bonjour, j'ai la surprise de voir que vous me réclamez une pénalité de remboursement anticipé... c'est une erreur, parce que de toute façon je la payerai pas, d'accord Madame?") et la nouvelle ("Salut mon banquier roux, les frais de dossier là... c'est une blague? Parce que de toute façon je les payerai pas, alors autant les enlever!"), les courtiers,("Vous allez rire: le banquier voulait me prendre des frais de dossier...! avec ce que je vous paye!") les notaires ("Coucou Maître, dites, si on constate une différence de superficie, on peut réclamer une réduction de prix?") pour grapiller tous les petits sous qui voudraient s'enfuir dans le tournant. Ben oui: je suis normand et mon Pitou a des ascendances auvergnates... On ne voudrait pas garder la bourse plate!

V.

29 juillet, 2007

Réédition

Je l'avais promis au tubercule le plus drôle de la blogosphère, il y a des lustres. Grâce à l'aide et à l'astuce de Vincent le Ponantin , c'est chose possible : écoutez ce morceau d'anthologie en en lisant le commentaire! L'article original date du 7 décembre dernier, date d'anniversaire de notre Pacs.




Pour célébrer notre anniversaire de PACS, j'aimerais qu'on chante tous en choeur cette chanson trop vite oubliée (rhôô) intitulée "Génération Anti-pacs" du groupe éponyme. Perso, je trouve que la chanson propagandiste est injustement tenue pour un genre mineur. Heureusement que les Pitous sont là pour rectifier le tir!

Souvenez-vous : il y a 7 ans, des gens habillés en smarties tremblaient pour le taux de natalité de la France qui allait, bien entendu, s'effondrer à cause du Pacs. Y a pas à tortiller du fion (bande de folles!) : c'est logique, on vous dit.
Ce qu'on ignore trop souvent, c'est que cette belle cause idéologique allait signer l'acte de naissance d'un style musical absolument inouï, jamais égalé depuis : le rap-techno-lyrique slammé. Pour réussir ce cocktail top classe, vous avez besoin :

* d'un mec bien blaireau. Son accent doit faire beauf, mais c'est sans doute de la contrefaçon ( syndrôme : "j'habite Neuilly mais je fais mon caïd pour être pris au sérieux")
* d'une chanteuse lyrique qui détone et détonne.
* d'un synthé, bien sûr. Pas possible sans boîte à rythme, hein!
* d'un max d'onomatopées et de gens qui sussurent "génération antipacs" (franchement, ils foutent les jetons : on dirait des vampires!)
* et de paroles béton

Et pour ces fameuses paroles, suivez le guide! Le postulat, c'est connu, c'est qu'un lobby homosexuel oeuvre dans l'ombre pour le naufrage de la France. La pratique, ça donne ça :




Couloirs de l'assemblée (hein hein)
Sondages préfabriqués (j't'assure)
Opinion calculée (ben oui)
Le PACS avance masqué




Note : les trucs entre parenthèses, c'est pas des ajouts de ma part; et ça donne un sacré cachet au morceau!




Des vendeurs d'illusions
Veulent nous compter par paires (j'te dis)
Au prix d'une intrusion (j't'assure)
Au mépris des repères




Renote : là, faut avouer qu'il y un puissant travail sur la langue : d'ingénieuses reprises phoniques. En revanche, on a vite fait le tour des commentaires à la fin des vers.




Dans la rue on s'éveille
Dans la rue on se lève
Génération antipaaaaaaaacs
(...)
Car dans leur société
L'amour n'est pas promesse (mmmmm)
Aucune pérennité
Je te prends je te laisse (han han yéhè qssch)


Renonote : alors là, le mot pérennité il sonne génialement dans la bouche du blaireau.



Ne risquons pas nos corps
Dans leur contrat précaire (j’t’assure)
Leur triste loi du sort (hein hein)
Provoque la colère


Note : l’intonation du mot colère est jouissive. Il a l’air tout content !
« Leur », ça désigne bien sûr la puissante mafia gay.



Des millions de rebelles
Uniront leurs efforts
Contre ce faux modèle
De la loi du plus fort




Et là, tous les effets sonores se mêlent, la chanteuse lyrique entre en transe et s’évade dans les aigus. Le blaireau braille, les vampires chuintent. Un déchirant ooooooooooooooooh final se perd dans le lointain et vous arrache un soupir d’émotion.

Tout ça pour vous dire, qu'il y a cinq ans aujourd'hui que les Pitous sont pacsés (toujours pas réussi à faire vaciller la France, mais on finira bien par réussir, avec le secours des Francs-maçons ;-))

G.

P.S. : Si quelqu'un peut me dire comment mettre le morceau en ligne, rien ne vaut l'écoute, je crois! (c'est corrigé!)
P.P.S. : Pour les besoins de l'article, je me suis tapé le morceau en boucle. Alors respect!

L'effet papillon

Alors que nous signions le devis pour nos futures fenêtres (cf. article précédent), l'épouse de l'artisan est entrée en furie et en hurlant dans son bureau :
Aaaaah, c'est horrible, je peux plus rien faire!

Son mari, un peu gêné de voir ainsi perturbé son rendez-vous avec de très augustes clients, lui lance alors un regard embarassé. Elle tortille ses mains dans tous les sens et prend des poses étranges. Non, vraiment, elle ne peut pas retourner à côté.
Il y a un énorme papillon!

Mi amusés, mi compatissants, nous allons chasser le fauteur de trouble, bien conscients qu'une phobie ne se raisonne pas. Comme quoi, tout ce qui est coloré et virevoltant n'est pas forcément girlie!

Au moment de conclure ("comme le dit Jean-Claude Dus, dans les Bronzés", sympas, les références de notre fenêtrier; on n'aurait peut-être pas dû signer si vite!), à notre interlocuteur qui a relevé ma mine inquiète, je m'entends répondre : "Vivre en couple, c'est savoir faire des compromis : vous faites avec la phobie de votre femme, j'accepte l'intransigeance écolo de mon homme"

G.

28 juillet, 2007

Fenêtre sur le moabi

La maison ancienne que nous achetons est parfaitement habitable en l'état (c'est stupéfiant, mais il paraît que l'on peut vivre entre quatre murs jaune pisseux). Dès notre première visite, nous avons cependant projeté d'en changer les fenêtres. A l'exception de deux d'entre elles (mais sur neuf, c'est presque un détail), elles sont dans un excellent état. Mais si le verre ancien a des irrégularités charmantes à l'oeil, il offre une performance énergétique qui sied bien mal à nos petits corps frileux. Quelques fenêtres à changer, vous me direz que ce n'est pas du gros oeuvre et qu'on peut s'en tirer pour pas si cher que ça. Sauf que...

Sauf que dans nos petits corps frileux, il y a une conscience écologique en éveil. Déjà, il était hors de question d'affubler notre belle façade en pierre de fenêtres en plastique. Il paraît que ça se fait, même en secteur protégé. Pourtant, dans le genre balafre, on fait difficilement plus moche. Le PVC peut remballer ses vapeurs de benzène et sa blancheur toc, on n'en veut pas. On en a assez vu dans l'appartement que nous quittons (avec finition bas de gamme, style petit "bois" trop court collé de traviole; résidence de standing? les betteraves s'en marrent encore!). Pour nous, ça sera donc du bois. Les choses pourraient en rester là, sauf que...

Sauf que les bois que travaillent les fenêtriers sont de plus en plus souvent des essences exotiques : réputés imputrescibles, offrant une forte densité et un coût inférieur à notre bon vieux chêne vernaculaire. Pourquoi sont-ils moins chers? Prenons le cas du moabi, le bois qu'on nous a proposé : cet arbre gigantesque (jusqu'à 70 m!) limite les pertes à la découpe. Mais qui dit gigantesque, dit arbre séculaire. Et même millénaire (certains spécimens ont atteint l'âge canonique de 2500 ans). Si le problème écologique se limitait à la quantité de carbone destocké pour convoyer les troncs depuis l'Afrique centrale, je vous le dis franchement, je me serais assis sur ma conscience, étant donné le notable surcoût du chêne. Sauf que...

Sauf que le moabi est un arbre sacré dans le bassin du Congo. Il pousse dans des forêts primaires que l'industrie du bois n'hésite pas à saccager pour atteindre ces arbres qui poussent de façon isolée (il n'y a pas de forêt de moabi). La déforestation qu'entraîne son exploitation chasse les gorilles de leur habitat naturel. Mais c'est aussi aux dépens des populations locales (Bantous et Bakas, que l'on connaît mieux sous le nom de Pygmés) qu'on le coupe : il leur fournit des fruits et surtout une huile qui a des applications aussi bien alimentaires que cosmétiques. Je ne parle même pas de la place symbolique et mystique capitale qu'occupe le moabi, ni de son potentiel médicinal. Un argument commercial voudrait que certaines exploitations camerounaises soient en cours de certification pour le label FSC. Suite à cela, de nombreuses ONG, notamment Greenpeace ou les Amis de la terre, remettent en cause la crédibilité de ce label.

Pour en revenir à notre modeste échelon, même si ça fait mal aux bourses à la bourse, même si ça implique de différer une partie des travaux pour absorber la hausse de notre budget huisseries, même si, je l'avoue, j'ai sacrément tiré la tronche devant l'inaltérable fibre écologique de mon homme, nous avons finalement signé pour du chêne. Mais purée! ce que ça douille une fenêtre en chêne de 56 mm d'épaisseur (je tiens à mon crédit d'impôts) et de 2m de haut!

G.

Pour en savoir plus sur cette catastrophe écologique, consultez ces sources très fiables :
Amis de la Terre
Libération Afrique
Novethic
Greenpeace (comment sélectionner des bois qui ne nuisent pas aux forêts anciennes)

27 juillet, 2007

Léthargie

J'aurais aimé pouvoir écrire que si je n'ai pas posté depuis deux jours, c'est que je vis des choses passionnantes. La vérité, c'est que je n'arrête pas de roupiller. J'en ai eu ma claque de me contenter de répéter "y a plus de saisons" en constatant les averses qui nous inondent quotidiennement. Alors j'ai décidé de le prouver par mes actes : j'ai testé pour vous la laryngite en plein juillet.

Un soir, au dîner, la luette vous gratouille un peu. Vous vous dites : "tiens, je vais avoir un petit mal de gorge". Et vous vous réveillez avec une voix de pitou (ah non, ça c'est normal) de python, voire pas de voix du tout, la trachée en flammes, les oreilles qui lancent, la tête en ruines.

Se traîner toute la journée un virus des neiges au coeur de l'été, c'est un acte civique : n'a-t-on pas inventé les vacances scolaires pour permettre aux profs d'être malades sans gréver le trou de la Sécu? Oui, je suis devenu sark*zyste, et alors! (non, je déconne, c'est l'aspégic qui me monte à la tête!)

Et dites-vous bien que si l'angine ne m'avait pas laminé, je crois que l'aînée de nos nièces s'en serait chargée.

G.

P.S. : Votre avis nous intéresse! Nous n'avons toujours pas fait notre choix pour le titre du successeur de Quaidesomme. Vous pouvez toujours voter dans l'encart de la colonne de gauche, mais un commentaire posté ici nous sera encore plus précieux. Merci à tous ceux qui nous ont déjà laissé leur avis!

24 juillet, 2007

Blues de fin de soirée

Ce fut un beau mariage - et ce n'est que justice pour cette adepte de Rohmer. La mariée était magnifique; le marié est resté en retrait, comme s'il pensait ne pas la mériter. Tous deux étaient très entourés.

Ce fut un beau mariage, mais comme toute fête un peu longue, il ne m'a pas épargné le traditionnel coup de blues sur les coups de 2h. Bien sûr, j'étais heureux de retrouver ces amis que nous voyons si rarement depuis le début de notre exil. Heureux de voir Péo-Péo si radieuse dans sa robe de Dame du Lac. Cela faisait un bail aussi que je guettais l'opportunité de danser. Pourtant, indépendamment de la nostalgie qui m'encombre trop souvent lors des retrouvailles, ma joie s'est trouvée écornée par des détails qui autaient dû rester insignifiants.

Je n'aime pas trop me mettre en avant : la prise de risque sur le devant de la scène, ce n'est définitivement pas mon truc. Mes bulletins scolaires relevaient déjà : "élève discret mais efficace", et la chef de Patelinvillers m'a rendu hommage lors du pot d'adieux en insistant sur ma discrétion (louange suffisamment ambiguë pour qu'elle se sente obligée de préciser "c'est une qualité") et mon dévouement pour les élèves (mouais). Le problème, c'est que, sans jouer les stars, j'aime qu'on me remarque. Alors l'impression de devenir soudainement transparent et d'enliser ma conversation vers d'inégalables platitudes, voire des borborygmes, je l'ai mal vécue.

Le complexe d'infériorité est d'autant plus mordant que la concurrence est rude. Ce garçon était décidément trop beau. Ce garçon, c'était évidemment Bombasse, dont nous avons longtemps guetté l'entrée. Le nombre d'or s'est manifestement penché sur son berceau. Ses proportions sont idéales, ses traits réguliers, son corps athlétique, ses fesses à croquer. L'ensemble aurait un peu manqué de chaleur, n'était son regard coquin qui claironne "j'ai bien vu que je te plais!". Se dégagent de lui puissance et maîtrise. C'est rageant.

Si Bombasse a gardé l'air de mousquetaire qu'il arborrait déjà l'été dernier, Veinarde a changé. Son visage s'est marqué. D'ailleurs, à bien y regarder, elle n'est pas la seule... Rides, silhouettes alourdies, golfes temporaux creusés, cernes : le temps a, en un an, bien avancé son travail de sape! Je ne nourris évidemment pas l'illusion d'avoir échappé à l'assaut. Au pot d'adieu, ma chef (encore elle) a tenu à faire le bilan de mon passage au bahut : "Vous êtes arrivé, il y a cinq ans, tout jeune et tout beau"... Le message est dans l'implicite. Je vous laisse apprécier.

Ce genre de coup de blues ne devrait pas résister à la rationalisation :
1) On ne peut pas briller sans discontinuer dans une conversation de plusieurs heures.

2) On trouve toujours des mecs plus beaux que soi. D'ailleurs, je suis sûr que, pourvu du physique avantageux de Bombasse, je serais tenté de temps à autre d'être un petit mec à la taille de guêpe (et aux pectoraux de guêpe itou). Il faut accepter le principe de réalité : je ne suis pas Protée (parce que c'est pas poli). Et pas Bombasse non plus (grrr)

3) Bah oui, le temps passe. Mais ce n'est pas un mal de quitter le monde des minous pour gagner celui des adultes. Scott me trouvait des airs de héros de manga, du temps lointain où je m'étais entiché de lui (ce n'est pas pour autant qu'il avait viré de bord) : on peut sans doute imaginer plus crédible comme prof et comme homme. Gageons que l'âge peut faire passer du mignon au beau. Ok, le succès de la mutation n'est pas garanti (conneries de golfes hippocratiques!)

Mais il y a une chose que ces réflexions n'ont pas pu contrer : mon corps ne tient plus le choc, ne suit plus le rythme. J'ai même cru un instant que mon coeur allait bondir hors de mon viril poitrail sa cavité naturelle. Il faut vraiment que je me remette au sport!

G.

P.S. : Et puis Bombasse n'a pas tant d'abdo que ça (j'avoue, c'est trop la honte, j'ai guetté le moment où il s'étirait pour mater son ventre vigoureux!).

23 juillet, 2007

Pitou Roi

Faire des cartons, c'est plutôt rébarbatif. Il y a toujours une montagne de bidules dont on ne sait que faire. Alors il faut jeter, et ça, c'est un crève-coeur pour moi qui ai si peur de perdre.
Mais se pencher sur les objets accumulés, ça offre aussi des oasis de rêverie : on retrouve de minuscules parcelles de notre histoire, un rêve griffonné au milieu de la nuit, une photo volée, une lettre oubliée... En triant le bon grain de l'ivraie, j'ai ainsi mis la main sur ce petit trésor que j'avais mis de côté pour ce blog et laissé dans sa cachette :

22 juillet, 2007

Siècle des Luminaires

On ne vous a pas beaucoup tenu au courant de notre aventure immobilière, mais les choses avancent à grands pas. Déjà se profile le choix des aménagements, que nos amis ont parfois un peu de mal à comprendre...

Pitou V : Les anciens propriétaires ont mis des spots au plafond. Ce serait mieux de mettre des spots à L.E.D.
Poussinou : A l'aide?
Pitou G : Des spots Frédéric II de Prusse, si tu préfères!
Poussinou : Hein?
Pitou G : Despote éclairé, quoi!

21 juillet, 2007

T'as tout ?

Vu sur le bras d'un inconnu, ce tatouage enveloppant une rose savamment ouvragée :


Il a l'orthographe dans la peau, ce fils modèle!

Cuisine et servitude

Dans un mariage classe, n'oubliez jamais d'alimenter une conversation bien trash :

Pitou V. : Elle est vraiment bien triée, cette salade!
Pitou G. : Ils doivent avoir de petits esclaves philippins. Il n'y a pas mieux que les doigts agiles des enfants asiatiques pour des tâches ménagères aussi minutieuses. C'est sûr que ça, c'est pas du boulot de Malien!
Zouzouk : En même temps, on ne peut pas leur reprocher de laisser des bouts de salade abîmée, aux Maliens : Ivoiriens!

20 juillet, 2007

De la renaissance

Depuis le temps que je l'annonce, il va falloir passer à l'acte. Cela dit, j'ai toujours peur d'aller trop vite et de passer à côté de l'intitulé du siècle . C'est que l'affaire est d'importance : il s'agit de nommer le successeur de Quaidesomme. Puisque dans moins d'un mois, nous aurons déserté définitivement l'Amiénie, ce serait grotesquerie que de fouler, serait-ce virtuellement, les abords de la Somme.

Nous avons un temps hésité à changer de plateforme, tant qu'à faire. Mais faute de pouvoir tester les autres sites (trop la flemme de me lancer dans une étude comparative) et par paresse souci de simplicité, nous allons nous en tenir à ce bon vieux blogger.

Les titres que nous soumettons à votre suffrage sagace entretiennent parfois un lien avec notre nouveau cadre de vie ou se contentent de lorgner outrageusement du côté du calembour. Nous vous les présentons sommairement. Tous vos commentaires sont les bienvenus. N'hésitez pas non plus à voter dans l'encart prévu à cet effet dans la colonne de gauche : un titre, c'est une signature; ce serait dommage de tomber à plat!

Voici les titres retenus :
  • Commune Libre : ne cherchez pas de jeu de mots. En même temps qu'un clin d'oeil à notre nouveau chez nous, ce titre nous invite à conserver notre liberté de ton.
  • Mont de Pitous : l'allusion onomastique se double ici d'une astuce. Les pitous sont-ils bons à mettre au clou ?
  • Poulets mal assis : Un poulet, c'est un billet. C'est aussi une figure locale de notre nouvelle ville, liée à un événement littéraire dont nous fêtons les 150 ans.
Les autres candidats misent tout sur l'homophonie :
  • Epitre à Pitous
  • Pitres, épitres et pupitres
  • Piteux Pitous
  • Petit pupitre à pitreries
ça se décline à l'infini. Si vous avez d'autres suggestions...

G.

19 juillet, 2007

Googleuserie

cliquez sur l'image pour l'agrandir

La requête en elle-même était déjà gratinée, mais le nec plus ultra, c'est qu'elle est assortie à la résidence du googleux; ça ne s'invente pas. Ami frustré, même si tu n'as pas glissé sur notre plage page, tu as ensoleillé notre journée.

Emouvantes retrouvailles

Quaidesomme n'a pas été alimenté pendant une bonne semaine pour cause d'exode rural. Mais nous en sommes revenus avec plein d'anecdotes dans notre besace. Autant dire que nous allons rattraper le temps perdu ces derniers jours (je tiens à dépasser les 700 messages avant la fin de ce blog!).

L'été, c'est la saison des mariages. Et les mariages, ça permet de retrouver ses amis, et quelquefois des gens que l'on pensait ne plus jamais revoir...

- Saby Banana, quelle surprise! Vous me reconnaissez?
- Mais bien sûr! Vous étiez ma prof de latin...
- Oui, c'est ça!
- Au collège. Madame A.
- Mais pas du tout! Je suis Mme J.! Vous étiez à la fac!
- Euh ... C'est joli votre nouvelle coupe de cheveux...

12 juillet, 2007

Bien dormir avec son chat


Comme l'a prouvé ici Fyfe aux pieds hydratés, le chat est très interactif, il ne faut pas lui interdire de communiquer la nuit. Chez nous, Stuart a accès à la chambre (sinon il entamerait illico une carrière d'ébéniste-contre ténor), ce qui nous permet de faire du yoga quand il se couche en diagonale à travers le lit (rappelons ici qu'il s'agit du plus long chat du monde, un genre de serpent-panthère qui aurait de quoi effrayer s'il n'était si bonne pâte). Le mauvais plan c'est la panne sèche de croquettes ("panne sèche" c'est pour l'image, parce que le chat il n'attend pas d'être à sec, son alarme se déclenche dès que le niveau est faible!) : l'animal outré nous piétine en ronrono-miachant, se couche sur nos poitrines, se frotte frénétiquement sur toutes les parties émergeant de la couette... jusqu'à ce que l'un de nous cède et se lève. A noter que le chat n'a en fait pas vraiment faim, il mange trois croquettes avant de retourner roupiller... C'est vrai quoi, il aurait PU souffrir de malnutrition!

Moralité: après s'être brossé les dents, il faut vérifier que la porte d'entrée est fermée et que la gamelle est pleine!

V.

11 juillet, 2007

Shayonce et Bekira

C'est pas tout ça, mais je vise les 700 articles postés sur Quaidesomme avant sa fin, programmée mi-août au plus tard. Autant dire que j'ai du pain sur la planche... Or, en cette période de transition, j'ai beaucoup de mal à boucler les post en rapport avec notre changement de vie. Cédons donc à la facilité en vous offrant un commentaire à chaud du racollage du clip de Beyonce et Shakira, "Beautiful Liar".



Beyoncé ft shakira - beautiful liar

Ce clip est à regarder dans son intégralité : n'espérez pas vous en tirer en marmonant "J'ai compris le message" dès les premiers déhanchement de ces tigresses, parce que vous rateriez des merveilles!
L'ouverture est grandiose : les sonorités orientalisantes façon "Cléopâtre défile en grande pompe", c'est du Beyonce tout craché. Il y a un brin de mégalomanie, là-dedans. Cette impression est corroborée par les premières paroles. Ecoutez-les maintenant attentivement... Oui, vous avez bien entendu : Les deux chanteuses scandent alternativement leur nom. Perso, je comprends même pas qu'on se fatigue encore à écrire des paroles, alors qu'il est si simple de se trémousser en gémissant ad libitum " Ah! Beyonce beyonce! Ah! Shakiwa Shakiwa". C'est un gimmick de chanteuse de R'n'bouse, ça. Toni Braxton susurrait son nom au début de chacun de ses opus. Je ne sais pas si c'est par peur qu'on les oublie ou si c'est pour faciliter le travail des animateurs de Skyrock, mais ça fait son petit effet.

Tout au long du clip, la difficulté majeure à laquelle est confronté le spectateur est de différencier Shayonce de Bekira : les perverses cultivent exprès la confusion en arborant les mêmes brushings. Et pour vous simplifier la tâche, elles n'arrêtent pas de changer de tenues, passant de la robe de gala à la maîtresse d'école (enfin, à la prostituée déguisée en maîtresse d'école)(je ne connais pas beaucoup d'instit qui portent du Prada) en passant par le toujours très classe pantalon-soutif. Et comme le monteur était manifestement bourré d'amphétamines, les plans durent en moyenne trois quart de seconde : le temps pour votre rétine d'imprimer l'image de l'une, que l'autre est déjà apparue à l'écran dans trois tenues différentes. Je crois que cette contamination des looks est conceptuelle : elle sert à souligner la communion entre la femme trompée et la maîtresse qui dialoguent et se comprennent.

Je ne sais pas trop quelle est votre séquence fétiche, mais j'avoue que la pose façon ninja sous la pluie m'a totalement envoûté. Sinon, le final est proprement éblouissant : après nous avoir rappelé comment elles s'appellent, pour que les êtres intellectuellement diminués par leurs déhanchements lascifs que nous sommes, trouvent sans peine leur single à la Keufna, les Amazones artistes se tamponnent allégrement la croupe contre un mur incrusté d'une pseudo devanagari (enfin, c'est peut-être un vrai alphabet que j'ignore, qui en tout cas participe de l'ambiance orientale). Calez-vous bien dans votre fauteuil : un simple regard sur cette scène peut vous causer un incurable lumbago...
G.
P.S. : Notez le furtif regard complice au moment du secouage de nibards sous la flotte (elles éclatent de rire genre "t'as l'air trop quiche avec tes cheveux mouillés!")

09 juillet, 2007

Mari(vaud)age

C'est un grand réconfort de constater que nos amies ont trouvé le bonheur auprès de l'homme de leur vie. A ce mariage, pourtant, j'aurai un léger pincement au coeur. Ah, si j'avais été hétéro...

G

P.S. : Je rassure le futur marié, il n'y a aucun risque que je me ravise.
P.P.S. : J'en profite pour rassurer aussi mon homme à moi.

08 juillet, 2007

Brève culinaire

La légèreté culinaire de ma collègue F. est alarmante. J'étais obligé de la rappeler à l'ordre :

"Un houmous de petits pois? Mais tu es folle! Il ne faut pas s'étonner que le Liban soit à feu et à sang!"

G

07 juillet, 2007

Bombasse libano-ricaine

J'avais pas mal entendu parler de Mika, notamment par Incitatus, mais, sans en avoir jamais écouté une seule mesure, j'étais bourré d'a priori. Déjà, comment peut-on s'appeler Mika et être autre chose qu'un chanteur de rap ou de R'n'bouse? Voilà où était le problème : on me disait Mika, je comprenais Matt Pokora...




Pour les heureux élus qui ne le connaissaient pas encore, je vous présente Matt Pokora.
Si, quand on vous disait "Mika", vous aviez eu ça en tête, ne me faites pas croire que vous vous seriez précipités sur son album!







J'ai quand même fini par écouter Life in Cartoon Motion, et ce fut une excellente surprise. Des chansons comme Love Today rappellent par instants les pédaleries flamboyantes des Soeurs Ciseaux, c'est assez couramment admis. Il existe cependant des influences que la critique musicale n'a pas identifiées. Nous allons de ce pas réparer cette négligence.


Grace Kelly est une chanson très sympa, même si elle m'évoque un "Elle descend de la montagne à cheval" revu à la sauce Sironimo (c'est ri-go-lo!). Plus confidentiellement, les premières notes de Take it easy sont un pur plagiat de "Toi, je vais te casser la gueule", opus de jeunesse de Laurence Piquet, sans en égaler cependant la puissance lyrique (refrain!).


La curiosité m'a évidemment conduit à rechercher sur le net la frimousse de Mika. Y a pas à dire, c'est mieux que du Matt Pokora! (note pour moi-même : je hais les mecs de 24 ans).

G.

P.S. : Qui m'emmène danser?

06 juillet, 2007

Pitou et bigoudis

En bons garçons sensibles, les Pitous sont attentifs à leur paraître : V. ébroue sa crinière en de juvéniles coiffures, G lustre ses lèvres d'un soupçon d'huile parfumée (rhôôô! ne me dévisagez pas comme ça : ça sent bon et ça sèche!), tous deux s'encrèment de cosmétiques ruineux (pas toujours judicieusement choisis). Mais il y a une chose qu'ils n'avaient encore jamais osé faire, malgré la tentation. Où va se nicher la fierté masculine, tout de même! Un cadeau de Za y a remédié. Pitou G a testé pour vous... tadam! : l'institut de beauté.


Après avoir un peu traîné la patte pour prendre rendez-vous (le Pitou ne parvient pas à se libérer d'un fond d'angoisse face à un univers inconnu), j'ai poussé la porte de l'institut, accueilli par une longue créature à la chevelure junglienne. Le genre qui peut se permettre la fantaisie de porter, grâce à sa peau dorée, un débardeur vert fluo, sans avoir l'air grotesque (exploit!). Une fois dans la cabine, la panthère vert fluo m'a demandé d'enlever chaînette (ma précieuse petite chouette d'argent!)(rhôô, ça va hein, c'est pas une grosse gourmette!) et T-shirt. Là, j'avoue que je me suis félicité d'avoir opté pour un simple soin du visage : à ce compte là, j'imagine que pour un soin du corps, on ne peut pas même garder son épiderme sur le dos! L'élève modèle que je suis obtempère, même si Créature manquait un peu de barbe pour que j'ôtasse mon haut avec délectation.


Nettoyage, gommage aux agrumes, design sourcillier, déverrouillage des pores au moyen d'un brumisateur tiède et parfumé, triturage des points noirs (je n'ai pas de points noirs, vous avez dû mal me lire), lotionnage, bavardage, hydratage, entartinage d'un masque-film, renettoyage et multiples massages faciaux* : le soin a duré une heure et quart. J'ai toujours aimé qu'on soit aux petits soins pour moi, mais il faut reconnaître que j'ai trouvé le temps un peu long durant le séchage du masque. Mais comme c'était pour sortir de l'opération avec un nez plus lisse que de la soie, ça valait le coup. Au moment de se relever, on est détendu, dans un état un peu cotonneux. On ne sait pas bien si c'est vraiment fini, et on n'arrête pas de tester le potentiel de glisse de sa peau, en cachette de Créature de la jungle pour s'éviter le ridicule.


Plus détendu, d'accord. Mais plus beau? Bien qu'il soit techniquement difficile d'être plus séduisant qu'à mon état brut, j'ai pu vérifier l'efficacité de ces soins : j'étais à peine sorti de l'institut qu'un mec m'est rentré dedans (ok, il sortait de chez l'opticien). J'étais tellement dans le gaz que je ne saurais vous dire si la collision valait le coup.


Cette expérience m'a-t-elle donné envie de retourner chez l'esthéticienne? Et bien, dès le lendemain à la première heure, j'en repoussai la porte. J'avais oublié ma petite chouette...



G.



* ordre non contractuel et possibilité d'oubli. Il faut une mémoire de druide pour être esthéticienne, ou alors Créature fait n'importe quoi suivant l'inspiration du moment, allez savoir!

05 juillet, 2007

Le temps des cerises

Les vacances ont officiellement commencé. Il y a pour l'instant un peu de tristesse dans l'air... Je n'aime pas les dernières fois.
J'ai plein de projets d'articles, mais bien peu d'énergie pour bien les écrire. Je les remets donc à plus tard. Mon ange est parti pour quelques jours, ça devrait m'encourager à me mettre à l'ouvrage. Mais son absence plombe tous mes élans. Le temps file sans que je comprenne comment : je n'ai pourtant pas fait grand chose de ma journée.
Un petit mail de mon homme me rappelle qu'on n'est jamais vraiment séparés :

Coucou mon ange!

Voilà, j'ai découvert Cerisy: c'est un endroit magnifique... Le chateau en pierre locales surplombe une vallée encaissée, verdoyante... L'intérieur est beau mais... glacial: il fait 17°... Pas de plage!

Nous avons assisté à deux communications intéressantes: l'une brillante sur le pacte avec le diable dans la Comédie Humaine (tu sais que j'aime Balzac, j'ai même posé une question!) et l'autre sur Théophile Gautier. Il y avait dans l'assistance un joli garçon qui te ressemblait: un petit belge travaillant sur les romans de scout (ça ne s'invente pas).

Nous allons faire un tour à la mer,

à ce soir mon amour,

Pitou V

02 juillet, 2007

Tessons, comme Pénélope


Dites, vous croyez qu'un service de porcelaine enveloppé avec tant de soins avait la moindre chance d'arriver indemne à bon port? Visiblement, l'idée d'un carnage n'a même pas effleuré la personne très dégourdie qui s'est chargée de notre colis.

J'étais rentré plus tôt que prévu afin de réceptionner le paquet. J'étais super content de ne pas avoir manqué le passage du facteur. Vraiment, je n'aurais pas dû. Lorsqu'il a sonné, je me suis précipité en bas, tout droit vers la porte ma perte : ne soyez jamais trop pressés d'agir, vous risqueriez de faire les choses dans le désordre. Et n'espérez pas compter sur l'honnêteté de votre postier : son souci à lui, c'est de ne pas avoir d'histoires. Ne signez jamais le reçu avant d'avoir ouvert le colis devant le facteur (attachez-le, au besoin). Même si vous n'avez pas attendu d'être remonté chez vous et avez vérifié le contenu du carton dans le hall d'entrée, ne vous imaginez pas pouvoir rattraper le livreur qui vient juste de tourner les talons.

C'est marrant, mais vous n'aviez pas remarqué qu'il courait si vite. Ni qu'il était sourd. C'est à se demander pourquoi vous sprintez derrière sa camionnette, comme si vous n'aviez pas compris qu'il ne voulait pas vous entendre, trop heureux d'être tombé sur un étourdi. Alors remuez les bras autant que vous le voudrez, expulsez vos poumons sur le macadam si ça vous chante, passez même sous les roues de la twingo verte qui ne vous a pas vu débouler, tiens, mais arrêtez de penser que ce type ne s'est rendu compte de rien! Est-il plausible une seconde que cette saleté de colis piégé n'ait pas fait gling gling gling à chacun de ses pas?

Le plus mortifiant dans cette humiliante affaire, ce n'est pas le préjudice matériel, mais la certitude d'avoir été pris pour un con et d'avoir aussi maladroitement géré l'affaire. Finalement, le vendeur s'est avéré plus fiable que le transporteur, a pleinement assumé sa bévue (quand même, ils ne se sont pas montrés bien futés) et nous a déjà intégralement remboursés.

G.

01 juillet, 2007

Thébaïde

Je réponds ici à l'injonction d'Incitatus : comme l'ont fait les trois quarts de la blogosphère avant moi, je vais révéler ici 7 choses que vous ignorez sur Pitou G.

1) Quand j'étais petit, j'étais accro à la grenadine. Mon verre était à peine fini que je revenais à la charge.

2) Mon arbre généalogique comporte quelques incongruités. Qui peut se vanter de compter parmi ses aïeux un Jean Bon? Il semblerait que papa Bon ait un peu trop arrosé la naissance de son fils et fini par relever un pari ridicule (d'où le Jean Bon de Pari), au moment de la déclaration à la mairie.
Heureusement, ma lignée n'est pas que burlesque. Mon ascendance provençale s'enracine, elle, dans le patrimoine littéraire : un meunier ayant vécu à Saint Rémy au XIXème siècle, nommé Cornillon, ça ne vous rappelle vraiment rien?

3) Au chapitre des plaisirs simples, j'apprécie de faire quelques brasses sans maillot. La caresse de l'eau de mer sur la peau nue est d'une volupté sans égale. Il suffit de s'éloigner des autres baigneurs... Et si jamais un joli nageur vient à s'égarer dans votre sillage, rappelez-vous que vous n'êtes pas une torpille et laissez-vous rattraper. Au pire, il ne se rendra compte de rien, ou le feindra. Sinon, il boira la tasse sous l'effet de la surprise, ce qui est toujours marée marrant.

4) Je suis un grand naïf. Lorsque j'étais enfant, ma municipalité a organisé un lâcher de ballons : les baudruches multicolores devaient arriver au Mali pour transmettre nos coordonnées à des enfants africains.
Et je viens seulement de comprendre que c'était truqué.

5) Zola, Balzac... Je n'ai jamais lu un seul de leurs romans. Oui, je suis prof de lettres!

6) Pas de bonne confession sans récit humiliant : il y a une période dans mon enfance où j'ai résolu de me passer de sous-vêtements (c'est sans doute à mettre en rapport avec la section 3). J'avais largement sousestimé les risques d'une telle entreprise : un après-midi, je me suis coincé le prépuce dans la fermeture-éclair.
J'ai passé quelques heures à me tordre de douleur dans la salle de bain, sans pouvoir me libérer, ni demander l'aide de mes parents qui recevaient des amis pour le thé. J'ai fini par les appeler au secours, une fois leurs invités partis. Je ne me souviens pas bien des mesures qui ont été mises en oeuvre, si ce n'est que le jean a été découpé pour n'en laisser que la braguette (on fait difficilement spectacle plus ridicule qu'un sexe d'enfant au bout duquel pendouille une braguette), et qu'on a utilisé un glaçon pour apaiser le prépuce endolori. De l'huile, peut-être... on envisageait sérieusement les urgences, quand la terrible mâchoire de fer a enfin cédé.
Ce jour-là, j'ai admis les bienfaits du slip, et me suis découvert une préférence pour les jeans à boutons.

7) Pitou est le roi de la patouille, un alchimiste en puissance. Il n'est pas de mélange alimentaire que je n'ai testé (si on excepte les rares nourritures qui me débectent). Je me souviens aussi d'avoir inlassablement mélangé eau et terre au fond du jardin, sans me soucier de l'odeur suspecte de pisse de chat qui émanait de mes potions. Malaxer de la boue, je suppose que ça relève de ma nature sensuelle...

Bah finalement, il reste encore beaucoup de choses que vous ne savez pas encore sur mon compte.
Si vous trouver le lien entre le présent article et son titre, bravo.

G.

30 juin, 2007

Baroud d'honneur du Bolivien

Etre dans la fonction publique ne préserve pas de tous les dangers : le tyranneau est une espèce que l'on rencontre de temps à autres dans des postes de direction.
Le Bolivien est à ce titre un prototype d'élite : il se crispe sur son pouvoir de nuisance et multiplie les crises d'autorité contre-productives. Il a fait de Coucouville un endroit où les gens n'aiment pas venir travailler (pour autant qu'on puisse encore travailler malgré l'absence totale d'organisation). Au bout de deux ans, il s'est fait tellement détester que les collègues de l'époque ont fait grève contre lui (je sais que le prof traîne la réputation d'être un animal râleur, mais il en a d'ordinaire après le système ou le manque de moyens : c'est rarissime que ça tourne au conflit de personne!). Rien ne s'est arrangé dans les années qui ont suivi.

Un manager de légende
Surnommé P'tite Quéquette par certains, parce qu'il se plaît particulièrement à humilier les femmes, le Bolivien est un tordu de compétition (petite et tordue, voilà qui fait envie). La bonne nouvelle, c'est qu'il a enfin obtenu sa mutation. L'effet pervers, c'est que plus rien ne l'arrête. Il a décidé de laisser de lui un souvenir impérissable : le monstre est déchaîné.
Les premières victimes, ce sont les grands naïfs qui font les choses dans les règles. A l'époque où il n'y a plus un seul élève (aucun, zéro, nada, queud') au bahut, certains ravis de la crèche pensent pouvoir obtenir une autorisation d'absence pour un prétexte aussi futile que signer un compromis d'achat à 300 bornes de là, même contre récupération d'heures (ce qui est en soi une absurdité totale, vu le contexte), même sans traitement. Bonne mère, comment peut-on être aussi nigaud? Raison officielle du refus : un compromis, ça peut se signer un samedi matin, peu importe si les vendeurs sont disponibles ou pas. Raison réelle : un non pavlovien. De haute lutte, j'ai arraché un semi accord oral du chef adjoint, à la limite de la désobéissance civile. A côté de ça, tous les jours, d'autres profs ne viennent pas au lycée sans rien dire à personne, et sans être inquiétés.
Honnêtement, je ne vois toujours pas ce qu'il avait à gagner à compromettre mon installation dans ma nouvelle académie. Quand je pense que ce #@*ù a fait son sucré quand il a su dans quelle région j'allais, qu'il m'a demandé de le tenir au courant quand j'en saurais plus, et surtout que je l'ai fait par respect, je me dis que ça ne sert à rien de s'embarrasser de la politesse. J'attends qu'il me convoque dans son bureau, je sens que je me ferais plaisir...

Un sens inné de l'absurde
Le Bolivien a érigé le manque de souplesse en style de vie, ce qui en fait un manager d'exception. Un employé émotionnellement fragile demande deux jours de congé pour organiser le mariage de sa fille? Tssss... refusé, bien sûr! Résultat : un arrêt maladie de quinze jours. C'est une façon originale de détruire le moral des gens, de creuser le trou de la Sécu tout en désorganisant durablement la vie du bahut... Et des décisions aussi mal inspirées sont la signature de sa désastreuse gestion en ressources humaines.
Pour ce qui est de l'an prochain, un seul mot d'ordre : terre brûlée. Il ne sera pas dit que l'apôtre de l'emm*rdement maximum quittera Coucouville sans l'avoir sabordé! Et, pour paraphraser un de ses tours préférés, il y a arrivé (sic).

29 juin, 2007

Peuffy

Je suis tombé par hasard sur un article jamais publié. Il est du coup totalement obsolète. Mais comme ça me fait un post à peu de frais, je recycle.

J'ai une élève qui vit dangereusement. Elle s'appelle Peuffy, la malheureuse. En même temps, ce n'est pas son vrai nom, vous vous imaginez bien... Cela dit, son vrai nom ne vaut pas vraiment mieux. C'est une fille très franc du collier, comme il en existe bien d'autres en la belle cité picarde de Coucouville. Dans l'ensemble, c'est une grande gueule, mais une brave fille. Au moins, elle met un peu de vie dans cette classe de mollusques (c'est mal d'insulter ses mollusques élèves) extrêmement passive et particulièrement gourde engourdie.
Peuffy ignore le concept de retenue (pas l'heure de colle, hein! ça, elle connaît!). Un jour que j'étais sur mon 31 (ce costume était la seule chose repassée portable - je ne tiens pas mon t-shirt "mayonnaise" pour portable), à mon entrée dans la salle, elle a écarquillé les yeux et a éclaté de rire. Brave fille.

Une autre fois, lors d'un cours particulièrement laborieux, la demoiselle a brisé net mes louables efforts pour obtenir un début d'investissement de leur part et a dévié totalement le cours de son objectif, en posant la question :

"Mais monsieur, ça sert à quoi, l'art?
_ C'est une question qui relève plutôt de la philosophie...
_ A quoi ça sert, la philosophie?"

Rattapé par mon naturel cabotin, je me suis lancé dans le numéro habituel que je réserve à toute question existentielle mettant en doute l'intérêt de la moindre activité proprement humaine, au moindre signe de civilisation (parce que, bizarrement, elle ne se demandent jamais à quoi ça sert de taper LOVE au 36**** ou de mollusquer devant la méthode Cauet) :
"Mais ça ne sert à rien! A rien du tout! C'est comme les ordinateurs, les voitures ou les centrales nucléaires! On pourrait vivre tout nus, à gambader dans la campagne en grignotant des racines!"

Franc succès. Encouragé, l'histrion déploie tous ses effets : il fait de grands moulinets avec les bras, feint de se récrier, pointe l'index vers le ciel. Ce grand art meuble les dix dernières minutes d'un cours qui n'avait jamais vraiment démarré (il faut dire que j'avais passé un quart d'heure à expliquer à Mounia, auto-renommée Pamela, que ça pouvait être utile d'avoir ses affaires pour travailler et que, si, la punition était justifiée - tout bon professionnel de l'éducation vous dira qu'il faut éviter ce genre de débat stérile, mais les bons professionnels de l'éducation s'arrangent toujours pour éviter les classes où rien ne se passe jamais...)
Au moment de sortir, alors qu'une autre de mes classes s'apprête à rentrer, Peuffy ne trouve rien de mieux à faire que de se planter devant mon bureau et s'esclaffer bruyamment : "Vous n'auriez pas dû dire ça! C'est malin je vous imagine tout nu, maintenant!"
J'ai particulièrement aimé la petite moue dégoûtée...


27 juin, 2007

La gente immobilière

Jeudi 14, en fin d'après-midi, les jeux étaient faits : nous savions que nous retournions dans la ville de mon enfance, que 5 ans d'Amiénie ont fini par me rendre sympathique. On a beau dire, la pierre de taille et la tuile de pays, ça a plus de tronche que de la briquette sang de boeuf. Pour moi, c'est un joli cadeau d'anniversaire : le poste que je convoitais. Mon ange effectuera des remplacements dans la zone; ce n'est pas la nouvelle du siècle, mais cela conforte l'idée de notre installation dans la Cité des Ducs.
Le soir même, nous sautions dans la voiture et avalions des km d'autoroute pour aller dormir chez mes parents de façon à être opérationnels de très bonne heure. Et on l'a été : impossible de lambiner au lit, vu notre état avancé d'excitation, mêlé de joie et de stress. Stress de rencontrer mon nouveau chef et quelques collègues. Stress surtout de trouver le parfait nid d'amour.

Le but premier était évidemment d'inspecter des maisons. Mais nous avons eu tout loisir d'observer de près l'engeance immobilière. C'est un attirail composite de styles diversement appréciables, dont voici un petit aperçu (pour certains, il y a de quoi prendre la tangente immobilière) :


La Barbie
La Barbie sourit tout le temps, mais vous rappelle instamment que vous lui faites perdre son temps (vous avez eu la sottise de lui confesser que vous n'étiez pas encore sûr de votre ville d'affectation), un temps précieux qu'elle pourrait consacrer à des clients sérieux, des Ken avec une Barbie et des Skipper tout prêts à se ruer sur sa hideuse moquette à motif 4%.

Elle consent à nous montrer quelques biens, mais pas des choses auxquelles on pourrait s'attacher. Elle nous fait donc l'inventaire de toutes les mochetés qu'elle a en stock. Vient un moment où son sourire nous apparaît pour ce qu'il est : un rictus de crispation, et où sa voix flûtée nous donne envie de fracasser sa partition dentaire.
C'est décidé, on laissera Barbie dans sa boîte!

Voiture : non testée.


Le Flamby
Votre homme vous avait vanté la voix jeune et suave de l'agent secret suivant, et vous faites face à un Flamby à l'air niais. Pour peu que vous ayez le malheur d'avoir un peu de route à faire en sa compagnie, il vous expose en détails sa méthode farfelue de négociation : "Je fixe d'emblée les frais d'agence à 10%. Après, s'il n'y a pas d'accord sur le prix, c'est moi qui baisse ma marge, comme ça tout le monde est content! Et tous mes confrères me disent : c'est vrai, Norbert, ta méthode, elle est trop top!" (elle est top pour les intérêts de ses confrères, effectivement).

Norbert a aussi sa technique pour faire visiter les lieux. Il vous laisse vous imprégner de l'atmosphère de la maison pendant qu'il va griller quelques clopes dans le jardin. Norbert n'est pas pressé : il a manifestement bloqué sa semaine pour vous montrer deux piaules. Alors, c'est vrai que la vue était à couper le souffle, mais on a quand même fini par comater sur la verte pelouse. Jeter un coup d'oeil au Flamby, c'est se jeter à corps perdu dans un sommeil forcé.

Voiture : voiture de père de famille (pauvres gosses, quand même!)


L'agent légendaire
Difficile d'imaginer que ce tout petit homme qui chipe des framboises grosses comme son poing dans le jardin qu'il vous fait visiter, a longtemps dicté sa loi sur le marché immobilier local. Service impeccable, un peu suranné.

Voiture :Clio de 1993 qu'il conduit n'importe comment tout en scrutant les défauts des autres conducteurs. "C'est la journée de ceux qui ne savent pas conduire!" (effectivement...)


Le Flambeur
Votre homme vous avait vanté la voix jeune et suave de l'agent, et vous faites face à un gougnafier à l'imposante gourmette, probablement envoyé par la mafia russe. A l'inverse du précédent, celui-ci a tout misé sur l'esbrouffe.

Comme tous les vieux briscards de sa profession, il cherche à cerner vos goûts, mais à sa manière (assez bourrue, la manière). De toute façon, il finit par vous montrer tout et n'importe quoi. On se retrouve à faire 3 fois le tour de la ville, avec le vague sentiment d'avoir été pris en otages dans sa grosse bagnole de pute. On comprend vite qu'on sert en fait de prétexte à l'édification de sa nouvelle collaboratrice, à qui il entend présenter toute l'étendue de son catalogue (loqueteux) :
Flambeur : "Vous l'avez déjà visitée avec un autre agent, cette maison?
Pitou V : "Quoi? Cette chose?" (j'adore mon homme)

Le Flambeur n'a pas de principe, pas de conviction, bref, rien de ce qui forme un début de fiabilité. Il n'a pas peur, dans une même phrase, de vous recommander de songer à la revente en envisageant trois chambres au moins, et d'insister pour vous faire rentrer dans une studette avec véranda (en vain; le lecteur régulier se doute bien que le pauvre homme n'avait pas bien compris qui était mon homme). La junte immobilière cherche encore son seigneur...

Voiture: gros 4*4 de pute. Comme quoi, l'agent ne fait pas le bonheur!


La professionnelle efficace
Dans cette catégorie se rangent des femmes jeunes, belles, élégantes et sérieuses. Des agentes qui ont de l'entrejambe l'entregent. On avait d'abord approché le modèle Céline Frémond; mais nous n'avons pas pu traiter avec elle, parce que, depuis notre première rencontre, les scénaristes de Plus Belle La Vie l'ont jetée en prison.

Dans une agence qui vient d'ouvrir, on a rencontré Svetlana, avec laquelle on a entamé une belle histoire immobilière. Comme nous sommes parmi ses tout premiers clients, Svetlanan se démène. Cette stakhanoviste satisfait toutes nos demandes et en prévient certaines. Consiencieuse jusqu'au bout des zèle, elle nous renseigne même sur la servitude de brouette (sic), survivance archaïque locale. Elle vient de s'installer dans la ville, mais en sait autant à son sujet que bon nombre de ses collègues car elle est à l'écoute (on devine en elle une pipelette de première catégorie).

Elle partage avec la Barbie une voix mutine, mais qui n'a rien de faux. On la soupçonne d'user de ses charmes pour amadouer ses contacts professionnels (diiiites, vous pourriez me faire un plan avec toutes les cotes?). Il faut de l'astuce pour parvenir à ses fins... Elle se construit un réseau à vive allure. C'est donc en toute confiance qu'on a signé le compromis vendredi dernier pour notre maison idéale.

Voiture : classe, la caisse!


Celui qui vous fait mentir
On avait hésité à annuler le rendez-vous : on venait de signer une offre d'achat avec Svetlana et on avait bien peu d'espoir de trouver mieux ailleurs. Le sort a choisi pour nous : ça sonnait dans le vide pendant la pause déjeuner. Sur le chemin de l'agence, mon homme m'a vanté la voix jeune et suave de l'agent, déclenchant ainsi un double fou-rire : on a passé en revue nos précédentes rencontres. Si les agentes rencontrées étaient toutes très jolies, leurs confrères étaient plutôt flétris : de vrais pruneaux d'agents!

Quand Jean-Bapt' nous a serré la main, j'ai flairé le traquenard : j'ai exploré les alentours pour débusquer le vrai agent immobilier, le troll boîteux qui allait, à coup sûr, nous offrir la tournée des taudis. Bah nan, notre contact, c'était bien ce minou-là, à peine plus petit que moi, avec ses cheveux en bataille et ses yeux bleu lavis (d'habitude, je n'aime pas trop les yeux bleus, mais j'ai rarement fixé aussi assidûment l'iris de mon interlocuteur, soit que j'aie voulu me donner une contenance ou l'impressionner, soit que j'aie eu peur de m'attarder trop visiblement ailleurs...) Jean Bapt, c'est l'agent jeune en jeans.

Le temps d'échanger un regard complice avec V., et il nous installe sur à son bureau pour mieux cibler nos goûts (allons, Jean Bapt', ne brusque pas les choses, on verra ça d'après l'inspiration du moment!), nos critères de sélection (on marche vraiment au coup de coeur, tu sais. 1m72, taille fine trois chambres, oui, c'est bien), bref, mieux nous connaître. Pour son malheur, il devait finir par y parvenir : il s'est aperçu assez vite que, sans aller jusqu'à lui faire du plat, on allait un peu le titiller (oh, rien qu'un peu!). Il a fait contre mauvaise fortune bon coeur et ne s'est pas départi de sa prévenance. L'agent-tillesse même!

Mais avouez, nous faire visiter une propriété avec garçonnière en bordure de rivière, c'était quand même tenter le diable! D'ailleurs, Jean Bapt n'est pas un ange; j'ai remarqué qu'il sentait un peu la vinasse : n'est pas à jeûn immobilier qui veut!

Voiture : vieille carlingue à aileron, sentant le gazole.
Jean Bapt : "Ne vous en faites pas, elle roule!
Pitou V. : Vous ne nous feriez pas le coup de la panne, tout de même?" (ça, c'était avant qu'il lui demande avec subtilité s'il était marié - c'est fou, tous ces couples qui divorcent, non?)

G

25 juin, 2007

défi bloggesque #1 : Curiosité

Le droitier de gauche gaucher de droite, vainqueur du jeu de l'Un dans l'Autre (ce qui m'étonne à peine de lui), nous a soumis par mail un défi. Je n'en dévoile pas la contrainte, je vous laisse y cogiter.

Note au principal intéressé : ne tiens aucun compte de la ponctuation. J'attends la validation de l'épreuve!

Je me plais à imaginer l'apparence et la
voix de personnages historiques lointains, de personnages de
taille; des parties entières, lourdes de promesses,
du passé nous sont à jamais inaccessibles.
Des hommes qui passent dans la rue, sans qu'ils s'en doutent,
sont peut-être le portrait craché de Catilina ou d'Alcibiade.
Je considère et je détaille avec envie
des pans de l'Histoire : Antiquité, Renaissance... il y en a
des paquets! Il y aurait de quoi se mettre à genoux
si on trouvait le moyen de voyager dans le passé.
Cela demande de l'imagination et une solide connaissance de la
civilisation à laquelle on s'intéresse. J'y
bosse et je me sens devenir un expert
dans ce domaine, à la croisée du savoir et de l'intuition.

14 lignes (tu vois, il y a même du rab')

G.

Fils de Truffe

Dans les repas de famille, il y a toujours un oncle facétieux pour vous apprendre les frasques et les tartignolleries de votre môman bien-aimée.

Quand ma mère était petite (elle parlait quand même, ça limite les circonstances atténuantes), alors qu'elle était en vacances à Rians, une amie de ma grand-mère lui a expliqué comment répérer l'emplacement des truffes. Premier indice, l'absence d'herbe au pied d'un chêne. Mais le mieux, c'est de s'adjoindre les services d'animaux qui sont naturellement attirés par l'odeur de la truffe : cochon, chien ou mouche.
Question fondamentale de ma mère : "Mais comment on met la laisse à la mouche?"

Il paraît qu'on apprend en posant des questions. Moi, j'aime beaucoup les raisonnements de ma mère, qui m'en apprennent beaucoup sur moi-même...

G.

24 juin, 2007

L'Un dans l'Autre Deux

Voici les résultats du jeu de l'Un dans l'Autre qui a déplacé les foules (quatre compétiteurs, pensez donc!). Petit rappel des énigmes à décrypter, pour commencer :

1) "Je suis un journal qui donne des nouvelles fraîches venus des quatre coins du monde. Je peux publier des informations contradictoires au cours de la même journée selon que mes reporters lunatiques aient eu vent de quelque affaire venant de l'Est ou de l'Ouest, du Nord ou du Sud" (Georges Jean).

2) " Je suis un grand chapeau plat, disposé à même la terre, fait de rubans entrecroisés qui s'étirent et disparaissent à l'horizon" (Toyen).

3) "Je suis une bouteille de champagne qui, dans un grand vertige alccolisé, fait monter et redescendre des bulles qui se fatiguent. Plus ma teneur en alcool se raidit, plus les chutes que j'occasionne sont hilarantes. Je sabre fréquemment les jambes de ceux qui m'empruntent"
(Pitou G à 19 ans)

4) "Je suis une huître fragile à laquelle seules des plongeuses ailées et affairées peuvent dérober la perle rouge et parfumée. Je m'ouvre à elles bien volontiers dans un baillement qui salue le soleil. Bien que sauvage, je m'entoure de mes congénères et me laisse recueillir" (Pitou G à 19 ans)

Podium :
1) Le gaucher de droite (une réponse excate et deux à peu près)
2) Alcib (une réponse exacte et un à peu près) et Incitatus (trois à peu près)
3) Timy (une réponse exacte)

Et hop, comme ça tout le monde est sur le podium!

Les bonnes réponses se dévoileront si vous surlignez ci-dessous :
1) girouette
2) carrefour
3) escalier
4) coquelicot

Comme nous avons beaucoup de choses à fêter (oui, oui, je sais, on a beaucoup de choses en retard à raconter sur ce blog), les quatre participants ont droit de nous imposer leur défi au choix. Le gagnant a droit à un gage supplémentaire...

23 juin, 2007

Googleuserie toujours

Il ne faut pas se leurrer, nos plus grands pourvoyeurs de requêtes google restent, à côté du pipi de chameau, Ringo Willy Cat et Isabelle Morizet que le monde entier semble vouloir voir à poil, si j'en juge par le nombre hallucinant de demandes la concernant(Timy pourra peut-être nous dire si un événement particulier l'a hissée sur le devant de la scène récemment). Mais dans cette masse sans surprise, on connaît aussi quelques légers moments de grâce :

J'estime à titre personnel qu'il n'y a rien de plus mignon que les non-francophones aux prises avec les pièges de notre idiome. Ami néerlandophone de Belgiquie, il faut avouer que tu n'as pas commencé par le plus facile!
Mais certains usagers du web ont des exigences encore plus pointues protubérantes :

Je préconise un traitement à base de crème fraîche et de beurre. Toute la pharmacopée normande ne sera pas de trop pour aboutir rondement à un exploit aussi énorme.

Brèves de vikène

Encore bien peu de temps pour blogguer. C'est que les choses vont en s'accélérant pour nous. En attendant un message plus consistant pour vous tenir au courant de tout ce qui change, voici quelques brèves du vikène.

*
Pitou V : Tu te souviens avoir vu un vendeur de fenêtres dans cette rue, toi?
Pitou G : Oh, tu sais... ces gens-là sont tellement transparents!

*
Bruit en provenance du salon : rhân rhân rhân
Maman du Pitou G (disparaissant au salon) : C'est votre chat qui ronfle comme ça? Elle ne s'en fait pas, cette bête!
Papa du Pitou G : Mais non, chérie, regarde... C'est Lady Chatterley qui s'envoie en l'air!

*
Il m'a dit : "ça te va bien de prendre de l'âge. Tu es de plus en plus beau!"

ça m'a fait plaisir de le recroiser...

21 juin, 2007

Dans notre boîte aux lettres

Soyez z'indulgents, j'ai pas trop l'habitude de bidouiller les images - ça sent le brouillon, hein?

20 juin, 2007

Pour vous faire patienter

J'adore quand les enfants essaient de tester vos connaissances, débordants de confiance en eux quant à leur capacité à vous piéger.

Alvin (excellent élève en dépit de son prénom) : _ M'sieur, vous savez ce que ça veut dire spaldomier?
Pitou G : Psalmodier, peut-être
Alvin (fronce les sourcils) : peut-être...
Pitou G : c'est réciter des prières à voix basse. Pourquoi?
Alvin (visiblement déçu) : Et corrober?
Pitou G : Corro... borer? Bah c'est confirmer, vérifier... On emploie ce mot quand une idée vient renforcer une hypothèse.
Alvin : En fait, vous connaissez tous les mots!
Pitou G : Bah je suis prof de lettres; ça aide à avoir du vocabulaire, en principe...

Incroyables, ces mômes! Bientôt, ils s'étonneront d'apprendre que je sais écrire. Cela me rappelle une aventure de Saby Banana. Une de ses charmantes élèves a eu un jour cette saillie magnifique : "Ouais, c'est ça, style vous avez été à la fac, vous!"

P.S. : le récit du week-end dans la ville de Marguerite de Navarre est commencé. Il sera bientôt en ligne.

18 juin, 2007

Un pas de plus...

... vers la trentaine.

"Je suis pour le vieillissement des gens" (Marina Foïs, redécouvrant dans l'émission de Pascale Clark ses débuts de comédienne).
On se console comme on peut!
*

Le week-end fut éreintant mais fructueux. Notre vie à venir se précise. J'ai obtenu le poste que je briguais. Mon homme, moins en veine, a été bombardé remplaçant dans la zone alentour. Il y a beaucoup de choses à dire, mais je veux bien les dire - exploit que je ne saurai relever dans les dix minutes qui me sont imparties. Je remets donc les explications à plus tard!

G.

13 juin, 2007

Une vie nouvelle?

J-1

Demain, si tout va bien, nous connaîtrons nos nouvelles affectations. Il se peut que nos habitudes soient chamboulées, et que ce qui nous est aujourd'hui pénible nous manque prochainement.

V. et moi travaillons à presque 80 km l'un de l'autre. Nous espérons écourter cette distance, l'an prochain, mais rien n'est garanti. Pour l'heure, nous avalons pas mal de bitume (glurps). En dehors des périodes de gel, ce trajet ne me déplaît pas. Quand il s'agit de se taper 60 bornes pour le seul plaisir de constater qu'il n'y a pas d'élèves (ambiance fin d'année au lycée), ça fait surtout mal à ma conscience écologique : parce qu'être payé à se promener au rythme de l'I-Pod, on fait plus mortifiant. A l'aller, on échauffe sa voix en chantant de la bonne musique. Au retour, on décompresse. On entre et on sort de son rôle en douceur : c'est le meilleur moyen de préserver la tranquillité de ses soirées (même si on est bien obligé de ramener des copies).

Si
j'ai un poste en ville, je devrais me priver de cette mise en condition et renoncer à l'ébouriffant spectacle d'une nature quotidiennement en majesté... Bon, je dois plus de franchise aux âmes bucoliques que vous êtes. En cinq ans de nomadisme amiénien, je n'ai pas connu des masses de moments de grâce: une biche dans la brume matutinale, un mouton gambadant sur le bord de la route (je ne VEUX pas savoir ce qu'il est devenu), quelques lièvres plus ou moins vifs. L'essentiel de mes rencontres animalières se cantonne à une myriade de hérissons. Ecrasés. J'ai peine à les porter au nombre des moments de grâce (même chose pour les corneilles grosses comme des veaux).

La compagne la plus présente en ces campagnes, ça reste elle. Ouais... finalement, j'arriverai bien à m'y faire, au changement d'habitudes!

G

12 juin, 2007

Tonton mets ton clignotant

Depuis 5 ans que j'écume les routes d'Amiénie, j'ai appris à connaître et à détester mes congénères automobilistes. Suceuses de roue et excités du levier se disputent la palme. Le "70 km/h partout, ville et campagne", et son pendant, incapable de rouler plus de 30 secondes à une vitesse stable, ne sont pas mal non plus.

Quand j'agonnis d'insultes ces bâtards du bitume, j'essaie toutefois de me rappeler que ces voitures anonymes abritent peut-être des mamans en or, des héros du quotidien ou, plus simplement, des gens bons bien; que ce forcené de la ligne blanche qui vient de me faire une queue de poisson a peut-être sauvé dix vies depuis ce matin, avant d'attenter à la mienne; bref, qu'il s'agit de personnes et non d'obstacles.

C'est un travers que nous avons tous, sans doute : la présence de l'autre n'est plus ressentie que comme un inconvénient. Celui qui vous précède roule à une allure confortable? Au moindre créneau de dépassement vous (pas moi...) écraserez le champignon jusqu'à atteindre les 140 : on double parce qu'on en a le droit... Quand j'assiste à ce genre de scène, à ma vitesse de mamie bêtement légale, je respire un grand coup et me dis que si ces gens veulent se foutre dans le décor, ça les regarde, pourvu qu'ils n'y emmènent personne avec eux. S'ils veulent payer leur écot à la gendarmerie, c'est itou.

Non, le truc qui m'horripile le plus, c'est un détail de rien du tout (qui va me faire passer pour la pétasse psychorigide de service) : le mauvais (ou le non) usage du clignotant. Certes, ça pose quelques soucis de sécurité; mais, surtout, ça démontre un manque de savoir-vivre et de respect qui m'ulcère. Certains ne jugent pas utile de signaler qu'ils vont vous doubler (vous allez bien finir par vous en rendre compte, non?). D'autres, au contraire, vont mettre leur clignotant trop tôt : peu importe que vous arriviez en face, ce qu'ils veulent, eux, c'est dépasser ce #@6+% de tracteur. Vous me direz qu'au moins, en bons gentle(wo)men, ils prennent la peine de signaler à ceux qui les suivent leurs intentions... mais je crois que tout ce qu'il y a à comprendre ici, c'est : "c'est moi le prem's!").

Dans les deux cas, pas de clito (désolé, faut bien que je veille à mes stats) cligno ou cligno précoce, les message est le même : tu n'existes pas. Tu n'es qu'un bout de tôle qui encombre mon passage. Rien n'exalte davantage l'égoïsme que la voiture...

G.

P.S. : Bree, sors de ce corps!

11 juin, 2007

Bombe baiser

Schtouf et Spécialiste du monde équin nous ont vraiment gâtés, ce coup-ci ("c'était ça ou une grosse dame nue" (sic)). Cela ne se voit pas énormément sur ce scan, mais le jupon de la belle flamenca est en tissu. Tout individu normal, même inverti, a le réflexe de soulever la jupe. Verdict : elle a aussi un jupon version papier.
Et pourquoi l'hidalgo n'aurait pas aussi un pantalon en tissu descratchable, hein?

Déni

Saby Banana à sa chef : "Il y a quand même pas mal de gens en pleurs, en ce moment, en salle des profs...
Chef : Oh lala! Il y a tellement de pollen dans l'air! C'est pas étonnant toutes ces allergies!"

No comment.

10 juin, 2007

Conga Cubana

Ne me demandez pas pourquoi, mais ce spot m'est soudainement revenu en mémoire (et dire que je n'étais pas né). Mention spéciale au sosie de Diana.


Pub la langouste de Cuba


P.S. : On peut chercher une "chiennasse à Amiens", atterrir sur ce blog et y flâner dix minutes. Dont acte. Ouaf.

09 juin, 2007

L'Un dans l'Autre

Voici donc le second jeu littéraire que j'ai testé avec mes élèves : L'Un dans l'Autre permet de créer des énigmes. Le point de départ, comme souvent avec les Surréalistes, c'est la rencontre fortuite de deux mots; l'un servira d'amorce, l'autre de point d'arrivée : il s'agit d'inventer, à partir du terme 1, une définition parsemée d'indices qui permettront de faire deviner le terme 2. Le mieux serait de se confronter à un cas d'école :

"Je suis un soldat dont l'armure couleur de rouille ne la craint pas. Mes armes font partie de moi-même et ne sont pas mortelles. Fantassin et marin, je suis très indiscipliné, et ma marche me fait toujours sortir du rang. J'habite une caserne-caverne" (Georges Jean)

Le terme 1 est "soldat". Mais quel est le terme 2? Avez vous élucidé l'énigme? Réponse : le crabe (faites glisser votre souris, bouton enfoncé, sur l'espace qui précède, pour révéler la réponse écrite à l'encre sympathique). A présent, relisez l'énigme : n'était-ce pas évident?

Rédiger une telle énigme oblige à établir des analogies entre deux univers parfois très dissemblables. Métaphores et croisement de champs lexicaux sont des auxiliaires précieux pour y parvenir et faire émerger d'impensables points communs. Dans l'exemple suivant, les indices sont soulignés de façon à faciliter votre décryptage :

"Je suis le pont d'Avignon, pont qui s'use plus qu'il ne se rompt. Je dessine moi-même mes propres arches sur les rives d'un fleuve dont le lit est fait de cailloux blancs et ce sont seulement les belles dames qui viennent danser sur moi" (Anne Seghers).

Quel est le mot à deviner? Réponse ici : le rouge à lèvres (surlignez comme ci-dessus).

L'initiation est terminée : à vous de jouer! :
1) "Je suis un journal qui donne des nouvelles fraîches venus des quatre coins du monde. Je peux publier des informations contradictoires au cours de la même journée selon que mes reporters lunatiques aient eu vent de quelque affaire venant de l'Est ou de l'Ouest, du Nord ou du Sud" (Georges Jean).

2) " Je suis un grand chapeau plat, disposé à même la terre, fait de ruban entrecroisés qui s'étirent et disparaissent à l'horizon" (Toyen).

3) Place à mes productions personnelles :
"Je suis une bouteille de champagne qui, dans un grand vertige alccolisé, fait monter et redescendre des bulles qui se fatiguent. Plus ma teneur en alcool se raidit, plus les chutes que j'occasionne sont hilarantes. Je sabre fréquemment les jambes de ceux qui m'empruntent"
(Pitou G à 19 ans)(quand je relis mes écrits de jeunesse, je me dis qu'aujourd'hui, je ne ferais guère mieux; flippant)

4)
"Je suis une huître fragile à laquelle seules des plongeuses ailées et affairées peuvent dérober la perle rouge et parfumée. Je m'ouvre à elles bien volontiers dans un baillement qui salue le soleil. Bien que sauvage, je m'entoure de mes congénères et me laisse recueillir" (Pitou G à 19 ans).

*

Vous l'aurez compris, celui qui résoudra le plus d'énigmes pourra m'imposer le défi bloggesque de son choix (peu de risque : les gagnants du précédent concours ne se sont toujours pas manifestés!). Vous pouvez aussi inventer vos propres énigmes. A vos claviers!

G.

P.S. : pour les besoins de la cause, la validation des réponses a été activée.