Je m'en fous. L'an prochain, je me casse, lui aussi. Il retourne dans sa région, moi dans la mienne. C'est le moment de me payer sa peau, au Bolivien (le proviseur de Coucouville). Etait-il obligé d'envoyer à la moitié de son équipe ce courrier désagréable dont je vous donne les premières lignes : "Votre présence n'a pas été constatée lors de la journée solidarité" (comprendre la journée que l'on doit aux vieux personnes âgées - mea culpa, la canicule, c'était de ma faute). Le plus beau, c'est que ce courrier a été aussi distribué , dans le plus pur esprit démocratique, à des collègues qui y étaient présents. Pas à tous les absents; ç'aurait été trop simple, trop transparent, pas assez bolivien. Les présents injustement accusés sont allés râler; ils se sont vu répondre un obscur : "désolé, on n'a pas croisé les informations". J'ai une administration formidable (désolé pour le devoir de réserve).
Moi, je n'étais pas présent à cette journée : j'étais au mariage de mon beau-père. Mais je n'ai pas trop aimé les insinuations du-dit courrier. Alors j'ai fait ce que je fais de mieux : j'ai écrit. Face à ma feuille, je donne libre cours à ma rage qui s'entretient elle-même. En face à face, je suis bien trop arrangeant. Et là, vraiment, je ne veux pas prendre le risque de m'écraser devant lui. J'avoue, c'est un terrain facile et j'ai le choix des armes : je suis bien plus à l'aise avec le langage que lui (c'est pas difficile).
Moi, je n'étais pas présent à cette journée : j'étais au mariage de mon beau-père. Mais je n'ai pas trop aimé les insinuations du-dit courrier. Alors j'ai fait ce que je fais de mieux : j'ai écrit. Face à ma feuille, je donne libre cours à ma rage qui s'entretient elle-même. En face à face, je suis bien trop arrangeant. Et là, vraiment, je ne veux pas prendre le risque de m'écraser devant lui. J'avoue, c'est un terrain facile et j'ai le choix des armes : je suis bien plus à l'aise avec le langage que lui (c'est pas difficile).
Monsieur le Proviseur,
J’effectuerai la totalité de la journée de solidarité au sein de mon collège de rattachement, le collège Minnie Pouce de Patelinvillers, à moins que vous n’estimiez que, travaillant dans deux établissements, je dois deux journées à mon administration. Il m’est tout à fait possible, sous réserve de l’accord de Mme la Principale, de vous fournir un certificat d’assiduité, afin que vous vérifiiez la sincérité de cet engagement.
Pour ce qui est de mon investissement dans la vie du lycée, on ne pourra nier que consacrer deux demi-journées, prises sur mon temps libre et à titre gracieux, pour évaluer à l’oral des élèves de 1ère, constituent une implication suffisante, quand la plupart des établissements scolaires rémunèrent les professeurs en heures supplémentaires pour ce genre de tâches. Est-il nécessaire de rappeler que je n’enseigne pas en classe de 1ère cette année et qu’on ne saurait tenir ces oraux blancs comme faisant partie de mon service normal ? Cela seul atteste de ma bonne foi et de ma conscience professionnelle dont la remise en cause serait vécue comme une offense.
Je rappellerai aussi la difficulté qu’il y a à concilier ses obligations envers ses deux établissements de service. C’est du moins l’expérience ressentie au cours des quatre années de complément de service que j’ai endurées. J’espère que mon successeur saura s’en accommoder au mieux. Je lui souhaite, sinon un dévouement supérieur au mien, le don d’ubiquité.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Proviseur, l'expression de ma considération distinguée.
Pitou G.
Pour le mot ubiquïté, j'espère qu'il aura eu la curiosité de regarder dans un dico. Je m'attendais à avoir de ses nouvelles, mais rien ne point à l'horizon. Je suppose que tant que j'ai mis une majuscule à Proviseur, tout est pour le mieux...
Pour ce qui est de mon investissement dans la vie du lycée, on ne pourra nier que consacrer deux demi-journées, prises sur mon temps libre et à titre gracieux, pour évaluer à l’oral des élèves de 1ère, constituent une implication suffisante, quand la plupart des établissements scolaires rémunèrent les professeurs en heures supplémentaires pour ce genre de tâches. Est-il nécessaire de rappeler que je n’enseigne pas en classe de 1ère cette année et qu’on ne saurait tenir ces oraux blancs comme faisant partie de mon service normal ? Cela seul atteste de ma bonne foi et de ma conscience professionnelle dont la remise en cause serait vécue comme une offense.
Je rappellerai aussi la difficulté qu’il y a à concilier ses obligations envers ses deux établissements de service. C’est du moins l’expérience ressentie au cours des quatre années de complément de service que j’ai endurées. J’espère que mon successeur saura s’en accommoder au mieux. Je lui souhaite, sinon un dévouement supérieur au mien, le don d’ubiquité.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Proviseur, l'expression de ma considération distinguée.
Pitou G.
3 commentaires:
L'ubiquité ca me rappele une conversation que j'avais eu avec ma petite cousine de 14ans a l'epoque !!!! :D
Vu que j'avais employé ce terme dans une conversation, je commence a lui expliquer ce que ca voulait dire et la elle me repond :
"Mais attend je sais ce que c'est l'ubiquité !! Je regarde Charmed !"
...
(A savoir que les sorcieres de la serie ont apparement le don d'ubiquité... Peut être que ton proviseur regarde Charmed et a egalement approfondit sa culture de la sorte !) ;-)
Il va essayer de nous faire croire qu'il n'a jamais regardé Charmed, l'ami Timy? C'est feue Prue qui avait ce don. Les grognasses qui lui ont survécu ne lui arrivaient pas à la cheville.
Merci M6 de cultiver ainsi les masses populaires. Je demanderais à mon Pro s'il regarde Charmed, si jamais il me convoque suite à la lettre. Mais vraiment, ça ne lui a fait ni chaud ni froid (il n'a peut-être rien compris du tout!)
Si si j'ai deja regardé Charmed (bien entendu), mais par contre je ne savais pas qu'elles avaient le don d'ubiquité !!!
La prue elle deplacait les objets il me semblait non? Et l'ainée figeait le temps et Alyssa Milano avait des visions. Alors il est ou le don d'ubiquité la dedans hein ??? :D
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