23 novembre, 2005

Assumons nos ridicules

Avant les cours, en salle des professeurs, un jeune enseignant de lettres classiques du collège de Patelinvillers se réconforte en se servant un thé. Alors que nonchalamment il converse, il renverse sur son pantalon le brûlant fluide. L'eau se répand; absorbée par le tissu, elle se propage sur la cuisse, gagne la fesse gauche...

C'est à ce moment que la sonnerie choisit de retentir. Le jeune homme a l'air bête - il le savait déjà. Le temps de traverser le hall et de guider ses élèves jusqu'à la salle ("M'sieur, E. elle est pas là pour l'interro; bizarre, hein?"), il dissimule assez habilement la disgracieuse avarie - ici, je rends un vibrant hommage aux vaches qui ont fourni le cuir de mon blouson et de mon cartable.

Une fois dans la salle, il prend le taureau par les cornes : quitte à paraître bête, autant se mettre en scène, non? Les élèves sont amusés. Vraiment, ce prof est un guignol. Ils ont un peu l'habitude, faut dire!
Le prof, lui, n'a pas forcément celle de sentir tant de paires d'yeux braquées sur son entrejambe - du moins pas dans un collège...

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