12 décembre, 2006

Pétage de plomb

Le Serment des Horaces, Jacques-Louis David (et pas Jean Louis, hein, qui lui est un autre genre d'artiste), 1785

Une petite lecture d'image, ça permet de varier les approches, et ça, c'est pédagogoguique. Là, il s'agissait de montrer que, sur cette toile comme dans l'Horace de Corneille, il existe une tension entre épique et pathétique (oui, mais on s'en fout un peu, aboule le pétage de plomb!). Mais surtout, ça vous dynamise un cours; jugez plutôt :

Fortenthème : la superposition des trois Horaces met en évidence leur fraternité.
G : D'après Tite-Live, il s'agit même de triplés. Comment l'artiste a-t-il encore souligné leur union?
Rouquinou : Ils se touchent...
Beerman : Aaaaaaaah! C'est des pédés! gnarkgnarkgnark
G., touchant de naïveté et croyant tout arranger : Bah nan! Ils sont frères! (moue réprobatrice)
Beerman : Yeuuuuuuuuuurk! C'est dégueulasse! Stenkorpiiiiir!

Inutile de dire qu'il faut ramer pour rattraper ça...

Plus tard. Le prof s'embrouille un peu et parle d'"un jumeau"...

Georges : Heinnnnnnnnn! Sn'importe quoi! Un jumeau ça existe pas, heinnnnnnnnn! Y en a forcément deux! Pfffffffffffffffffff (la totalité de la classe s'échauffe)
G. (avec un brin de mauvaise foi) : Bien sûr que ça existe au singulier! Vous irez voir dans un dico et vous me recopierez dix fois la définition!

Et là, parce que c'était vendredi, qu'on est en décembre et moi au bout du rouleau, en ce moment, je suis parti sur le mode hystérie pour le quart d'heure restant. J'aime moyennement quand les choses m'échappent, surtout quand ces choses, c'est mon sang froid...

G.

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