L'histoire se passe il y a près de vingt ans. Mme B., qui n'est autre que ma tante, croise sa voisine, Mme O. (nom béninois) dans un supermarché. Mme O. est particulièrement chargée.
"Bonjour Mme O. Je rentre en voiture. Je vous dépose ?"
Air affolé de la voisine qui se met à l'écart et, sans répondre, poursuit son chemin avec tous ses paquets en direction de l'arrêt de bus. Etrange.... Que lui avait donc fait Mme B?
Plus tard, Mme B. rentre chez elle et recroise sa voisine qui lui réserve un accueil de fête.
"Ah bonjour, Madme B. (en racontant la scène, ma tante imite l'accent africain; c'est beaucoup plus drôle, mais je ne me sens pas de jouer les Michel Leeb dans ce message). Et comment allez-vous? Et comment va votre fille? Et votre mari?
_ Très bien, merci; ça m'a ennuyé de vous voir prendre le bus avec toutes vos courses tout à l'heure. Pourquoi ne m'avez-vous pas laissé vous raccompagner?
_ Ah? C'était vous? Ohlala... excusez-moi, mais vous, les Blancs, vous vous ressemblez tous!"
28 décembre, 2005
26 décembre, 2005
Amnésie
Il y a quelques jours, nous est revenue à l'esprit la date - passée - d'anniversaire de notre PACS. Qu'avons nous fait le 7 décembre cette année? Pourquoi avons-nous oublié ce jour pour la deuxième fois en quatre ans? Je dois avouer que je ne sais pour ma part jamais s'il s'agit du 7 ou du 9, ce qui ne me facilite pas la tâche. Mais mon cher et tendre ne s'en est pas davantage souvenu que moi. Quelques explications à ce trou noir récurrent:
- Nous avons signé notre PACS en semaine, un vendredi à 9h pour être précis.
- Aucun témoin n'était nécessaire, ils n'auraient d'ailleurs pas pu rentrer dans le bureau - nos deux amis qui nous accompagnaient sont restés sur le seuil.
- La signature s'est faite au Tribunal de Police de Caen... dans le bureau des contraventions (véridique).
- La préposée, restée parfaitement neutre, après quelques mots, deux photocopies et nos signatures s'est contentée d'un impersonnel "Bonne journée".
- Sortis à 9h10, G. est parti prendre le train pour aller travailler, et je suis rentré à la maison.
- Nous avons fêté l'évènement une dizaine de jours plus tard, en présence uniquement d'amis, nos familles étant diversement prévenues de la chose (notre responsabilité est en cause sur les choix de l'époque.)
N'y a-t-il pas matière à s'interroger sur la valeur symbolique de cet engagement officiel?
- Nous avons signé notre PACS en semaine, un vendredi à 9h pour être précis.
- Aucun témoin n'était nécessaire, ils n'auraient d'ailleurs pas pu rentrer dans le bureau - nos deux amis qui nous accompagnaient sont restés sur le seuil.
- La signature s'est faite au Tribunal de Police de Caen... dans le bureau des contraventions (véridique).
- La préposée, restée parfaitement neutre, après quelques mots, deux photocopies et nos signatures s'est contentée d'un impersonnel "Bonne journée".
- Sortis à 9h10, G. est parti prendre le train pour aller travailler, et je suis rentré à la maison.
- Nous avons fêté l'évènement une dizaine de jours plus tard, en présence uniquement d'amis, nos familles étant diversement prévenues de la chose (notre responsabilité est en cause sur les choix de l'époque.)
N'y a-t-il pas matière à s'interroger sur la valeur symbolique de cet engagement officiel?
Bovarysme?
La lecture des blogs de quelques connaissances me donne presque toujours le sentiment de passer à côté de personnes formidables que d'autres ont su découvrir et apprécier. Sans doute est-ce parce que je suis dans un entre deux: je n'ai pas cherché à discuter réellement avec un confrère blogueur depuis une éternité. Me contentant d'épisodiques messages à l'un ou l'autre, aucune relation ne se crée. Je crois que j'ai peur de m'investir, de construire une (belle?) histoire où l'autre n'est pas.
L'éblouissement que m'a causé cet été le petit couronné n'est sans doute pas étranger à tout cela. Décidément, Internet est un formidable accélérateur fanstamatique. Point positif, je me consacre peut-être davantage à mon cher G.
V.
L'éblouissement que m'a causé cet été le petit couronné n'est sans doute pas étranger à tout cela. Décidément, Internet est un formidable accélérateur fanstamatique. Point positif, je me consacre peut-être davantage à mon cher G.
V.
22 décembre, 2005
Exutoire
Je prierais les âmes délicates de s'éloigner de l'écran quelques instants...
CONNARD!
Dédicace à la chiennasse qui, au volant d'une voiture mochement bleue, a embouti ma dive C3 honnêtement garée, sans prendre la peine de laisser un numéro de téléphone.
C'est parfaitement inutile et ça ne réconforte même pas. Con de blog...
CONNARD!
Dédicace à la chiennasse qui, au volant d'une voiture mochement bleue, a embouti ma dive C3 honnêtement garée, sans prendre la peine de laisser un numéro de téléphone.
C'est parfaitement inutile et ça ne réconforte même pas. Con de blog...
G.
Hommage...
à Nicole Loraux, dont je viens d'apprendre le décès, survenu le 6 avril 2003 - je me tiens au coeur de l'actualité brûlante, comme vous le voyez. Il n'est jamais trop tard pour rendre hommage à de brillants hellénistes.
Dans mes recherches - qu'elles aient servi la réflexion de mon mémoire fantôme ou mon seul développement personnel - j'ai croisé mille fois Nicole Loraux. Elle voulait, nous dit Télérama (21 décembre 2005), "être dans le même mouvement femme et historienne, contemporaine et grecque, transgressive et scientifique, concise et vorace, comme s'il était possible de posséder à la fois la sagesse d'Athéna et ses fureurs incandescentes ou de tenir d'une même main Apollon et Dionysos" (Daniel Conrod)
A l'heure où on pleure abondamment dans les médias la mort de tel vétéran du football ou du rugby, je sais bien que ce commentaire ne rétablira pas l'équilibre, qu'il passera inaperçu comme le fit la mort de cette Dame, et que toujours l'intelligence sera occultée par la performance.
G.
Dans mes recherches - qu'elles aient servi la réflexion de mon mémoire fantôme ou mon seul développement personnel - j'ai croisé mille fois Nicole Loraux. Elle voulait, nous dit Télérama (21 décembre 2005), "être dans le même mouvement femme et historienne, contemporaine et grecque, transgressive et scientifique, concise et vorace, comme s'il était possible de posséder à la fois la sagesse d'Athéna et ses fureurs incandescentes ou de tenir d'une même main Apollon et Dionysos" (Daniel Conrod)
A l'heure où on pleure abondamment dans les médias la mort de tel vétéran du football ou du rugby, je sais bien que ce commentaire ne rétablira pas l'équilibre, qu'il passera inaperçu comme le fit la mort de cette Dame, et que toujours l'intelligence sera occultée par la performance.
G.
kouka koula laït
Stuart mate les ouvriers avec ses babines concupiscentes. Mon chaton, attends cet été : la vue vaudra vraiment le coup!
G.
G.
21 décembre, 2005
Esprit de Noël, es-tu là?
Entendu dans la bouche d'un ouvrier, sur l'air de Jingle bells.
L'abus de chants de Noël nuit gravement à la santé.
J'ai trouvé, j'ai trouvé, nanananana...
L'abus de chants de Noël nuit gravement à la santé.
Relations commerciales opus 2
Un jeune homme urbain. Une dame à l'accent inidentifiable à l'autre extrémitié du téléphone.
Dame : "_ Bonjour monsieur. Je me permets de vous appeler pour vous faire part des offres promotionnelles de Canal Satellite.
Jeune homme : _ Mais c'est formidaaaaable. Figurez-vous que je me demandais justement ce que devenait Canal Satellite!
Dame : _ Canal Satellite vous fait bénéficier pendant SIX MOIS de tarifs préférentiels...
Jeune homme : _ NON? Incroyable!
Dame : _ soit DEUX MOIS d'abonnement totalement gratuit.
Jeune homme : _ Ce que vous m'apprenez là me sidère littéralement, madame!
Dame : Canal Satellite, c'est le football à volonté!
Jeune homme : Fou! Fou! C'est fou!
Dame : _ Et Canal Satellite vous offre le modem dans le cadre de la télévision par Adsl.
Jeune homme : _ C'est époustouflant! Trop d'émotions d'un coup, là... Ecoutez : rappelez-moi dans six mois ou un an; je vous dirai ce que j'en pense. Au revoir et bonne journée.
Il est cruel, hein? Il m'a mis au supplice autant que cette pauvre dame qui manisfestement, ne savait pas à qui elle se frottait! (ils pourraient se passer le mot entre call-centers, quand même!). Mais c'est comme ça que je l'aime.
G.
Dame : "_ Bonjour monsieur. Je me permets de vous appeler pour vous faire part des offres promotionnelles de Canal Satellite.
Jeune homme : _ Mais c'est formidaaaaable. Figurez-vous que je me demandais justement ce que devenait Canal Satellite!
Dame : _ Canal Satellite vous fait bénéficier pendant SIX MOIS de tarifs préférentiels...
Jeune homme : _ NON? Incroyable!
Dame : _ soit DEUX MOIS d'abonnement totalement gratuit.
Jeune homme : _ Ce que vous m'apprenez là me sidère littéralement, madame!
Dame : Canal Satellite, c'est le football à volonté!
Jeune homme : Fou! Fou! C'est fou!
Dame : _ Et Canal Satellite vous offre le modem dans le cadre de la télévision par Adsl.
Jeune homme : _ C'est époustouflant! Trop d'émotions d'un coup, là... Ecoutez : rappelez-moi dans six mois ou un an; je vous dirai ce que j'en pense. Au revoir et bonne journée.
Il est cruel, hein? Il m'a mis au supplice autant que cette pauvre dame qui manisfestement, ne savait pas à qui elle se frottait! (ils pourraient se passer le mot entre call-centers, quand même!). Mais c'est comme ça que je l'aime.
G.
Lexikon
Babinasse, connasque : insultes infâmantes
Câlinours : tendre câlin. Existe en variante koala.
Croûte (vieilli) : ce mot déclenche en général une morsure au nez. Voir "taque de gouille".
Grouffe (faire la) : s'activer en cuisine pour le bien du bidon de son homme.
Groumer : aimer cré cré fort.
Ta gouille : interjection de dépit pour qui s'aperçoit qu'en définitive, il a tort.
Taque de gouille : se dit d'une sournoise attaque tournée vers l'être aimé, usant de divers artéfacts : catalogues, sites internet de décoration...
Câlinours : tendre câlin. Existe en variante koala.
Croûte (vieilli) : ce mot déclenche en général une morsure au nez. Voir "taque de gouille".
Grouffe (faire la) : s'activer en cuisine pour le bien du bidon de son homme.
Groumer : aimer cré cré fort.
Ta gouille : interjection de dépit pour qui s'aperçoit qu'en définitive, il a tort.
Taque de gouille : se dit d'une sournoise attaque tournée vers l'être aimé, usant de divers artéfacts : catalogues, sites internet de décoration...
15 décembre, 2005
Addenda au Dalloz 2005
Loi du 15 décembre 2005 relative à la consommation d'agrumes exotiques.
Art. 1: la consommation de kumquats est un droit inaliénable des bébés d'amour.
Art. 2: tout bébé d'amour consommant un kumquat doit me faire un bisou dans les deux minutes suivant l'ingestion du dit fruit, afin que je puisse en goûter le parfum, adouci par les lèvres aimées.
Art. 3: le bébé d'amour peut librement faire une petite mine adorable ou présenter un mignon museau ravi, au prorata temporis du bisou.
Art. 1: la consommation de kumquats est un droit inaliénable des bébés d'amour.
Art. 2: tout bébé d'amour consommant un kumquat doit me faire un bisou dans les deux minutes suivant l'ingestion du dit fruit, afin que je puisse en goûter le parfum, adouci par les lèvres aimées.
Art. 3: le bébé d'amour peut librement faire une petite mine adorable ou présenter un mignon museau ravi, au prorata temporis du bisou.
14 décembre, 2005
Crème-crème
Hier, mon homme et moi avons inauguré (évidemment, ce n'est pas l'inauguration officielle! elle, elle a eu lieu il y a plusieurs mois!) le multiplex d'Amiens. On s'est dit que pour Harry Potter, ça valait peut-être le coup de se bouger un peu - en fait, mouais...
Je n'avais pas mis les pieds dans un ciné commercial depuis des lustres. A vrai dire, je n'avais pas mis les pieds dans un cinéma tout court depuis des lustres... Mais je ne crois pas avoir jamais vu autant de publicité sur grand écran, voire sur le petit. Tout y est passé : cinq parfums, dix friandises, deux voitures, six DVD, quatre marques de café, un porte-avion et l'ami Darty. Entre deux salves de spots, on a eu droit à moult-mais-en-vain bandes-annonces.
Le plus savoureux reste sans conteste la page (enfin, vu le nombre de pages, il s'agit plutôt d'un catalogue) locale : deux nanas dessinées se roulent des pelles en voiture pour le Point Soleil du n° 40 de la rue X (disons la rue Caron : toutes les rues s'appellent Caron à Amiens, comme les gens!), les photos de l'indien face à la gare font toc de chez toc, notre parquetteur, requalifié d'un pompeux "Créateur d'intérieur" se la joue musique classique, Marcel - euh pardon, Marcello - coupe son mètre de pizza dans le pizza Paï de la galerie de Carrouf... Pas de bande-annonce de sex-shop; le public de Harry Potter ne constituant peut-être pas le coeur de cible.
Savoureux, mais point trop n'en faut. C'est déjà gavés d'images que nous avons pénétré dans le film. Se protégeant par réflexe, nos esprits s'étaient fermés à l'agression publicitaire : quel effort ensuite pour s'intéresser aux aventures du jeune Potter! Mon oeil distrait a confondu le générique avec un spot de plus!
G.
P.S. : je sais que mes titres abscons ne vous étonnent plus. Mais là, quand même, "crème-crème", qu'est-ce à dire? Pas grand chose en fait, si ce n'est que Krumm (personnage dont je prononçais le nom à l'allemande, "Kroum" quand je lisais le livre) est longuement acclamé : "Creum! Creum! Creum!" Et ça finissait vraiment par m'évoquer une pub pour Danette. Comme quoi, l'interminable séance de pubs a échauffé mon esprit consumériste!
Je n'avais pas mis les pieds dans un ciné commercial depuis des lustres. A vrai dire, je n'avais pas mis les pieds dans un cinéma tout court depuis des lustres... Mais je ne crois pas avoir jamais vu autant de publicité sur grand écran, voire sur le petit. Tout y est passé : cinq parfums, dix friandises, deux voitures, six DVD, quatre marques de café, un porte-avion et l'ami Darty. Entre deux salves de spots, on a eu droit à moult-mais-en-vain bandes-annonces.
Le plus savoureux reste sans conteste la page (enfin, vu le nombre de pages, il s'agit plutôt d'un catalogue) locale : deux nanas dessinées se roulent des pelles en voiture pour le Point Soleil du n° 40 de la rue X (disons la rue Caron : toutes les rues s'appellent Caron à Amiens, comme les gens!), les photos de l'indien face à la gare font toc de chez toc, notre parquetteur, requalifié d'un pompeux "Créateur d'intérieur" se la joue musique classique, Marcel - euh pardon, Marcello - coupe son mètre de pizza dans le pizza Paï de la galerie de Carrouf... Pas de bande-annonce de sex-shop; le public de Harry Potter ne constituant peut-être pas le coeur de cible.
Savoureux, mais point trop n'en faut. C'est déjà gavés d'images que nous avons pénétré dans le film. Se protégeant par réflexe, nos esprits s'étaient fermés à l'agression publicitaire : quel effort ensuite pour s'intéresser aux aventures du jeune Potter! Mon oeil distrait a confondu le générique avec un spot de plus!
G.
P.S. : je sais que mes titres abscons ne vous étonnent plus. Mais là, quand même, "crème-crème", qu'est-ce à dire? Pas grand chose en fait, si ce n'est que Krumm (personnage dont je prononçais le nom à l'allemande, "Kroum" quand je lisais le livre) est longuement acclamé : "Creum! Creum! Creum!" Et ça finissait vraiment par m'évoquer une pub pour Danette. Comme quoi, l'interminable séance de pubs a échauffé mon esprit consumériste!
Relations commerciales
Monsieur,
Le tablier Chef faisant l'objet du solde de votre commande du 20 novembre sera disponible la semaine prochaine, soit une livraison sous 15 jours environ,
Je vous adresse nos excuses pour ce délai,
Cordialement,
Rachel
Service Client LINVOSGES
Réponse du berger à la bergère Rachel
Vincent V.
Le tablier Chef faisant l'objet du solde de votre commande du 20 novembre sera disponible la semaine prochaine, soit une livraison sous 15 jours environ,
Je vous adresse nos excuses pour ce délai,
Cordialement,
Rachel
Service Client LINVOSGES
Réponse du berger à la bergère Rachel
Chère Rachel,
J'accepte avec plaisir vos excuses accompagnant les petites informations sur les délais.
Mais je dois dire que je suis très déçu d'un tel retard venant d'une société à l'image aussi sérieuse que Linvosges.
Je pensais avoir pris les devants pour ma commande de Noël (passée tout de même le 20/11!), et il manquera un cadeau sous le sapin.
Imaginez-vous ma tristesse? J'espère que vous comprenez ma déception et ferez tout votre possible pour qu'elle soit oubliée fort vite, afin que je puisse continuer à promouvoir votre belle marque dans mon entourage.
Dans l'attente de votre diligente réponse, soyez assurée, Rachel, de ma considération distinguée.
J'accepte avec plaisir vos excuses accompagnant les petites informations sur les délais.
Mais je dois dire que je suis très déçu d'un tel retard venant d'une société à l'image aussi sérieuse que Linvosges.
Je pensais avoir pris les devants pour ma commande de Noël (passée tout de même le 20/11!), et il manquera un cadeau sous le sapin.
Imaginez-vous ma tristesse? J'espère que vous comprenez ma déception et ferez tout votre possible pour qu'elle soit oubliée fort vite, afin que je puisse continuer à promouvoir votre belle marque dans mon entourage.
Dans l'attente de votre diligente réponse, soyez assurée, Rachel, de ma considération distinguée.
Vincent V.
PS: j'ai reçu aujourd'hui la première partie de cette commande: la couverture Banquise est très belle, le chemin de table offert est assez joli. En revanche je trouve les photophores "flocons" très laids. Merci d'oeuvrer pour la suppression des cadeaux hideux: il vaut mieux offrir les frais de port!
Je crois que j'aime bien avoir l'occasion d'écrire des courriers d'emmerdeur... Peut-on en conclure quelque chose?
Je crois que j'aime bien avoir l'occasion d'écrire des courriers d'emmerdeur... Peut-on en conclure quelque chose?
13 décembre, 2005
Des Echo pour les Narcisse
Grâce aux conseils avisés de Khoyot (aouououououuouh!), les affreux "comments" sont devenus de doux "échos". Il ne vous reste plus qu'à les écrire.
Après Rafaele, après N. l'as du pneu, nous avons donc un Sôter ("Sauveur") troisième du nom! Je rappelle pour mémoire que mon Homme reste indétrônable dans une catégorie à part - cela m'évitera, j'espère, de ramasser des débris de vaisselles, ce soir! ;-)
Après Rafaele, après N. l'as du pneu, nous avons donc un Sôter ("Sauveur") troisième du nom! Je rappelle pour mémoire que mon Homme reste indétrônable dans une catégorie à part - cela m'évitera, j'espère, de ramasser des débris de vaisselles, ce soir! ;-)
G.
P.S. : D'autres menus changements émaillent cette page. Saurez-vous les retrouver?
12 décembre, 2005
Paris sera toujours Hilton
"Barbie est mon héroïne. Elle ne fait rien, mais elle a toujours l'air incroyable quand elle le fait"
Paris Hilton
Temple du Savoir Rebelote
Un élève de terminale L, dont on ne saurait soupçonner la bonne foi, m'a curieusement demandé à la fin du cours ce qu'était un sphyncter (sans aucun rapport avec la leçon du jour, j'en prête serment!). Perplexe mais néanmoins serviable, je lui réponds que ce mot désigne un anneau. Afin de lui épargner le ridicule de proposer à sa fiancée (?) de lui passer un sphyncter au doigt, je lui précise aussitôt que c'est un terme d'anatomie. Et pour être parfaitement clair, je lui explique même que l'anus est un sphyncter...
Il est parti en me remerciant, content de parfaire sa culture... Il n'empêche, j'aimerais bien savoir dans quel contexte il a rencontré ce mot!
G.
Il est parti en me remerciant, content de parfaire sa culture... Il n'empêche, j'aimerais bien savoir dans quel contexte il a rencontré ce mot!
G.
Temple du Savoir
Mon proviseur, que nous appellerons dorénavant Le Bolivien, n'a de cesse de me surprendre. Sur un courrier interne adressé aux enseignants de son lycée et nous rappelant le programme de la seconde demi-journée de prérentrée (oui oui, en décembre...), il se fend d'un thème de réflexion des plus originaux...
" Il semble que la notion de respect soit de moins en moins présente chez les jeunes. Je vous demande une réflexion sur ce sujet ainsi que des sujétions pour endiguer cette problématique" (sic et re-sic).
Je proposerais moi d'assujétir les élèves, puis j'appelerais Le Canard Enchaîné pour savoir s'ils prennent les notes dans leur rubrique "à travers la presse déchaînée"...
G.
" Il semble que la notion de respect soit de moins en moins présente chez les jeunes. Je vous demande une réflexion sur ce sujet ainsi que des sujétions pour endiguer cette problématique" (sic et re-sic).
Je proposerais moi d'assujétir les élèves, puis j'appelerais Le Canard Enchaîné pour savoir s'ils prennent les notes dans leur rubrique "à travers la presse déchaînée"...
G.
10 décembre, 2005
Rituel
Ama-b-o
Ama-bi-s
Ama-bi-t
Ama-bi-tis
Ama-bi-mus
Ama-bu-nt
Ama-bi-s
Ama-bi-t
Ama-bi-tis
Ama-bi-mus
Ama-bu-nt
Monsieur, légèrement blasé : "En général, vous vous souvenez bien du futur d'amo"
F., 13 ans, faux ingénu : "Et pourquoi est-ce qu'on s'en souvient, en général?"
Monsieur, pas dupe : "Comment? Toi qui étais si fasciné l'autre jour par les marchands de boudin chez Sénèque, tu ne vois vraiment pas?"
F., 13 ans, faux ingénu : "Et pourquoi est-ce qu'on s'en souvient, en général?"
Monsieur, pas dupe : "Comment? Toi qui étais si fasciné l'autre jour par les marchands de boudin chez Sénèque, tu ne vois vraiment pas?"
Verba obscena
G.
White Christmas
Pourquoi les hauts-parleurs qui crachent maussadement "White Christmas" et les trois sapins déplumés encastrés dans les trottoirs ne suffisent-ils pas à instiller en moi l'esprit de Noël?
G.
G.
Série noire - Pâtisserie (pauca intelligenti)
Voici une mise à jour de nos plus mauvais comiques tenant compte de vos suggestions éclairées et de fulgurances de ma mémoire :
- Maxime trop tôt disparu de nos écrans
- Cyril Hanouna
- Personne ne me l'a désigné mais bon, Mickaël Youn n'y échappera pas!
- Dieudonné. N'en déplaise à Dieu, il a une âme de tragédien ou de paranoïaque
- L'inoubliable créateur du Petit Bonhomme en mousse, Patrick Sébastien!
- Tatayé... ça compte aussi, ça?
- Guy Montagné
- Jean Roucas
- Stéphane Collaro
- L'anonyme affligeant des sketchs "plus jamais ça", programme court de je ne sais quelle chaîne. Très très irritant!
- Arthur -il paraît qu'il nous mijote un one man show?
- Gérald Dahan, dans la très florissante catégorie imitateurs navrants
- Tex (oui, quand même...)
- il faut avouer, malgré toute mon indulgence pour elle ("Bernadette, calme-toi!"), qu'Anne Roumanoff n'est pas fameuse. Ne chargeons pas la mule, elle ne bat quand même pas Sophie Forte dans la catégorie les Nazes de l'humour.
- Frigide Barjot. Humouriste? Journaliste? La compagne de Karl Zéro n'est sans doute rien de tout cela.
- Plus comédien que comique, et par là-même cas limite, Christian Clavier, le cabotin fou. J'en conviens, à trop tirer la corde conceptuelle du comique naze, elle va finir par céder... Mais bon, Jacquouille, c'est insupportable, non?
07 décembre, 2005
Série noire - Part two
Faites-vous comme moi collection des comiques pas drôles? Aidez-moi à compléter ma liste :
G.
- Roland Magdane
- Titoff
- Patrick Bosso
- Chevalier et Laspalès
- Virginie Lemoine, mais elle semble lucide sur ses talents; ça console.
- Bigard, en tout cas sa BD (oui, elle existe... où va le monde?)
- Sophie Forte : scoop! Elle a un site à elle! Qui l'eût cru!
- Eric Chitcatt. Je n'ai vu de lui qu'une affiche, mais mes collègues l'ont unaniment et spontanément dénigré. Rappelons que mes collègues trouvent Laspalès hilarant et Dany Boon émouvant. Deux interprétations sont possibles : Soit Chitcatt est pire que naze, soit ce type est un génie...
- Et nous accueillons avec grand plaisir un petit nouveau : Tomer Sisley!
- N'oublions pas la variante imitateur - n'est-ce pas plus effrayant encore que les clowns? : Laurent Gerra
S'il vous prend la fantaisie de les classer...
G.
La citation de la semaine...
"Les cadeaux faits main, ça ne marche que quand on s'appelle Karl Lagerfeld"
Cosmopolitan, décembre 2005
She has invented the night - Part two
Comme le chante si métaphysiquement Régine : pourquoi un pyjama ? C'est vrai, quoi!
G.
G.
Série noire
Et zouk : une nouvelle voiture au milieu des champs! Celle d'A. n'est pas allée aussi loin dans les champs que celle de F., mais a les quatre roues en l'air : esprit de Noêl et décoration d'avant-garde ou série noire? Si on ajoute l'élève qui a coincé sa tête entre deux tapis en sport et l'agent qui a fait un malaise cardiaque, on atteint des sommets de malchance, au collège, en ce moment... Quand je vous disais qu'elle était maudite cette route!
Les astuces de Saby...
...pour briller aux concours.
Vous ne savez jamais s'il faut faire ou non la liaison, en cas de H malencontreux à l'initial d'un auteur? Faut-il élider ce foutu "de"? Intercalez donc le prénom du dit-écrivain dans les cas douteux! C'est enfantin et le jury n'y verra que du feu.
Dites ainsi : le roman de Victor Hugo, plutôt que de vous couvrir de ridicule avec d'Hugo. Procédez de même avec Homère : "J'ai lu tout Gérard Homère, cet été, et je n'en reviens pas". Votre auditoire n'en reviendra pas non plus!
Dites ainsi : le roman de Victor Hugo, plutôt que de vous couvrir de ridicule avec d'Hugo. Procédez de même avec Homère : "J'ai lu tout Gérard Homère, cet été, et je n'en reviens pas". Votre auditoire n'en reviendra pas non plus!
Gloire à toi, Sheila
J'ai Gloria de Sheila dans la tête, je ne sais pas pourquoi. Si quelqu'un comprend goutte aux paroles de cette chanson, qu'il me contacte.
G.
G.
06 décembre, 2005
Chaud au coeur
Ah... les conseils de classe! Que c'est bon de se retrouver en toute fin de journée pour évoquer formellement le cas de nos élèves. Quand ils sont affreux, c'est un calvaire. Quand ils sont gentils, ça peut être pire...
"On voulait dire qu'on a de très bons cours en anglais (m'énerve, elle), en histoire (m'énerve, lui) et en physique". Moi, avec mes textes à la con et mes bafouillages, je suppose que je peux aller me faire voir.
En plus, la proviseur adjointe a l'air de me prendre pour un gland. Elle me toise en posant les questions qui tuent, le genre qui restera irrésolu dans trois millénaires. "Qu'est-ce qu'on peut faire pour la prise de note, monsieur S.? "- elle a une façon horripilante d'articuler mon patronyme... Bah écoute, cocotte : avec 35 élèves, quatre heures de cours par semaine sans aucun dédoublement de classe, un programme embrassant toutes les subtilités de la littérature française et deux épreuves de bac à préparer, je pense en faire des pros de la dactylo.
A chaque fois qu'il est question de féliciter ou d'encourager un élève, elle me demande s'il n'y a pas d'objection, comme si j'étais un bourreau - ou un type tout connement incapable d'évaluer correctement un élève - , alors que j'ai déjà dit oui, grognasse!
Pour corser le tout, ma collègue d'anglais - vous savez, celle qui fait des cours parfaits (m'énerve!) décide de finir le conseil en se payant du prof de lettres - pourtant charmant, le garçon. Au moment d'examiner le 35ème élève de la liste, elle remarque ses difficultés en expression anglaise et suppose qu'il en va de même en français. C'est là que j'ai cette parole malheureuse quoique étonnamment sensée : "Pas de difficulté particulière dans la maîtrise de la langue; il doit se heurter à des difficultés propres à la structure d'une langue étrangè...
_ C'est langue vivante" me coupe-t-elle cavalièrement, avec un air de dédain.
Merde! Rencontrer des difficultés propres à une langue vivante, ça a du sens pour qui? Pour une conne, faut croire! Et pétasse, tu l'opposes à quoi ta langue vivante? Aux langues mortes? Vae te, asina!
G.
"On voulait dire qu'on a de très bons cours en anglais (m'énerve, elle), en histoire (m'énerve, lui) et en physique". Moi, avec mes textes à la con et mes bafouillages, je suppose que je peux aller me faire voir.
En plus, la proviseur adjointe a l'air de me prendre pour un gland. Elle me toise en posant les questions qui tuent, le genre qui restera irrésolu dans trois millénaires. "Qu'est-ce qu'on peut faire pour la prise de note, monsieur S.? "- elle a une façon horripilante d'articuler mon patronyme... Bah écoute, cocotte : avec 35 élèves, quatre heures de cours par semaine sans aucun dédoublement de classe, un programme embrassant toutes les subtilités de la littérature française et deux épreuves de bac à préparer, je pense en faire des pros de la dactylo.
A chaque fois qu'il est question de féliciter ou d'encourager un élève, elle me demande s'il n'y a pas d'objection, comme si j'étais un bourreau - ou un type tout connement incapable d'évaluer correctement un élève - , alors que j'ai déjà dit oui, grognasse!
Pour corser le tout, ma collègue d'anglais - vous savez, celle qui fait des cours parfaits (m'énerve!) décide de finir le conseil en se payant du prof de lettres - pourtant charmant, le garçon. Au moment d'examiner le 35ème élève de la liste, elle remarque ses difficultés en expression anglaise et suppose qu'il en va de même en français. C'est là que j'ai cette parole malheureuse quoique étonnamment sensée : "Pas de difficulté particulière dans la maîtrise de la langue; il doit se heurter à des difficultés propres à la structure d'une langue étrangè...
_ C'est langue vivante" me coupe-t-elle cavalièrement, avec un air de dédain.
Merde! Rencontrer des difficultés propres à une langue vivante, ça a du sens pour qui? Pour une conne, faut croire! Et pétasse, tu l'opposes à quoi ta langue vivante? Aux langues mortes? Vae te, asina!
G.
Glissade...
F. qui avait glissé la semaine dernière sur une plaque de verglas n'en est finalement pas sortie indemne... Espérons qu'elle se remettra vite. Cette foutue route est maudite, je vous le dis!
05 décembre, 2005
04 décembre, 2005
Aporie
C'est inéluctable et incontournable. Il y a là une pierre d'achoppement entre Guillaume et moi.
Impossible de trouver suspension à nos plafonds. Le Palais du Luminaire n'aura ébloui aucun de nous: Guillaume trouve au mieux que c'est quelconque, ce qui finit par émousser mon enthousiasme et tarir le flot de mes propositions, flot modeste il est vrai.
Je voudrais des éclairages contemporains, si possible poétiques, quand mon cher et tendre ascète n'attend qu'une sobriété de bon aloi mais qui confine à l'anonymat.
Question: y aurait-il surinvestissement symbolique de notre (ma?) part dans cette histoire d'illuminés?
V.
Impossible de trouver suspension à nos plafonds. Le Palais du Luminaire n'aura ébloui aucun de nous: Guillaume trouve au mieux que c'est quelconque, ce qui finit par émousser mon enthousiasme et tarir le flot de mes propositions, flot modeste il est vrai.
Je voudrais des éclairages contemporains, si possible poétiques, quand mon cher et tendre ascète n'attend qu'une sobriété de bon aloi mais qui confine à l'anonymat.
Question: y aurait-il surinvestissement symbolique de notre (ma?) part dans cette histoire d'illuminés?
V.
SexysSIMe
T., charmant jeune homme de 18 ans, se plaint de n'avoir jamais pu faire sympathiser deux de ses créatures, lorsqu'il jouait aux Sims. Celles-ci manquaient tout juste de s'étriper.
Mes Sims couchaient avec tout leur quartier, hommes, femmes, sans distinction. Au moins, quand ils tentaient de s'entretuer, ils avaient la circonstance atténuante du crime passionnel! "Monsieur le juge! Théodose Lipstick couchait avec son patron, le facteur, le livreur de pizza, ses dix voisines et le robot ménager. Comprenez l'exaspération mes clients avec lesquels il vivait une folle passion dans son immense villa!"
Dure vie de Sim... à l'image de celle de son créateur?
G.
Mes Sims couchaient avec tout leur quartier, hommes, femmes, sans distinction. Au moins, quand ils tentaient de s'entretuer, ils avaient la circonstance atténuante du crime passionnel! "Monsieur le juge! Théodose Lipstick couchait avec son patron, le facteur, le livreur de pizza, ses dix voisines et le robot ménager. Comprenez l'exaspération mes clients avec lesquels il vivait une folle passion dans son immense villa!"
Dure vie de Sim... à l'image de celle de son créateur?
G.
R.I.P. 2
Ci-gît Laid, ci-gît Gogne.
Ci-gît S'mon, là-bas Lancelle.
Ci-gît Ratoire, là-bas Toire.
Ci, des olés!
G.
Ci-gît S'mon, là-bas Lancelle.
Ci-gît Ratoire, là-bas Toire.
Ci, des olés!
G.
La voyante
Mon homme, portant moult paquets, triomphant : "Tu la veux l'explication de ta belle ligne de chance? Me voici!"
Moi, non moins triomphant : "Tu la veux, l'explication de ma courte ligne de vie? Te voilà"
G.
Moi, non moins triomphant : "Tu la veux, l'explication de ma courte ligne de vie? Te voilà"
G.
Obscène II
Propositions indécentes dans un rayon de supermarché, sur le thème "jolie saucisse". Accablant, mais spontané.
G.
G.
Obscène I
Sur tous les couloirs du métro panamien, cette affiche le proclame : "T'as de beaux oeufs, tu sais"...
Indigne
Je l'ai pensé. Cela n'a duré que quelques secondes, mais je l'ai pensé... Gérant d'un Mac Donald's, ce n'est peut-être pas une carrière si mal...
G.
G.
03 décembre, 2005
01 décembre, 2005
Complexe de dupe, complexe des lettres
Ovide, Les métamorphoses. Mise en oeuvre des programmes en terminale littéraire. Sous l'oeil de mon Inspecteur.
Ce genre de réunion est très mauvais pour l'égo. C'est là qu'on se rend compte de tout le chemin à parcourir pour être un bon prof et d'avoir une vision à la fois globale,perspicace, pertinente et personnelle des oeuvres. D'une oeuvre que je connais pourtant. Je suis trop jeune, sans doute...
On se console comme on peut...
Ce genre de réunion est très mauvais pour l'égo. C'est là qu'on se rend compte de tout le chemin à parcourir pour être un bon prof et d'avoir une vision à la fois globale,perspicace, pertinente et personnelle des oeuvres. D'une oeuvre que je connais pourtant. Je suis trop jeune, sans doute...
On se console comme on peut...
G
30 novembre, 2005
CQFD d'enfant
V. à son principal qui essaie de le convaincre qu'une mauvaise note, ce n'est pas la fin du monde :
"Mais monsieur, quand j'ai une mauvaise note, je souffre. Et quand je souffre, je pleure"
?
Phase maniaque : les idées se succèdent sans ordre ni raison. Que vient faire ici cet Alcibiade arraché des bras de la Volupté par un Socrate difforme(Jean-Baptiste Regnault) ? Aucune idée...
Projet
Au temps que j'avais de l'esprit, je bloguais sans le savoir sur la porte de ma chambre d'internat, en bon M. Jourdain. J'avais 19 ans, l'âge délicieux entre tous, et mes billets d'humeur m'ont valu la plus belle des rencontres. J'aimerais ressusciter ces pages - n'est-ce pas pour cela que je me suis attelé à ce journal? Elles ne doivent pas être bien loin : je garde tout, ou presque. Je pourrais les publier ici, ce serait un moindre effort.
Hélas, ces billets sont périmés. Tout lasse, tout passe, tout casse (ordre non contractuel) me disait encore quelqu'un récemment. Qui parmi vous s'intéresserait à cette bonne Mme T., à ce fou de LC., à ce qui me passait par le crâne quand celui-ci était encore plein? Qui parmi vous s'intéresse à ce qui traîne dans la même caboche devenue creuse?
Allez savoir, je les publierai peut-être...
Hélas, ces billets sont périmés. Tout lasse, tout passe, tout casse (ordre non contractuel) me disait encore quelqu'un récemment. Qui parmi vous s'intéresserait à cette bonne Mme T., à ce fou de LC., à ce qui me passait par le crâne quand celui-ci était encore plein? Qui parmi vous s'intéresse à ce qui traîne dans la même caboche devenue creuse?
Allez savoir, je les publierai peut-être...
G.
Les questions métaphysiques
Pourquoi les choses qui me fascinent sont-elles notoirement inutiles?
De la différence entre les 2 verbes signifiant "cracher" en grec ancien.
De la cohérence entre les noms des fruits rouges comparée entre les langues.
De l'usage du balancement en sanskrit.
Et si je retournais à la fac?
G.
De la différence entre les 2 verbes signifiant "cracher" en grec ancien.
De la cohérence entre les noms des fruits rouges comparée entre les langues.
De l'usage du balancement en sanskrit.
Et si je retournais à la fac?
G.
Envie de poesie...
Ne sois pas honteux de quelques tâches : celui qui les verra y reconnaîtra l'effet de mes larmes. Va, mon livre, et salue de ma part les lieux qui me sont chers ; j'y pénétrerai ainsi par la seule voie qui me reste ouverte.
S'il est quelqu'un dans la foule qui pense encore à moi, s'il est quelqu'un qui demande par hasard ce que je fais, dis-lui que j'existe, mais que je ne vis pas, et que cependant cette existence précaire est le bienfait d'un dieu. Par prudence, et de peur d'aller trop loin, tu ne répondras aux questions indiscrètes qu'en te laissant lire. A ton aspect, le lecteur aussitôt se préoccupera de mes crimes, et je serai poursuivi par la clameur populaire, comme un ennemi public. Abstiens-toi de répliquer, même aux plus mordants propos ; une cause déjà mauvaise se gâte encore quand on la plaide. Peut-être trouveras-tu quelqu'un qui gémira de m'avoir perdu, qui lira ces vers les joues mouillées de pleurs.
Les Tristes, Ovide. Elegie I
S'il est quelqu'un dans la foule qui pense encore à moi, s'il est quelqu'un qui demande par hasard ce que je fais, dis-lui que j'existe, mais que je ne vis pas, et que cependant cette existence précaire est le bienfait d'un dieu. Par prudence, et de peur d'aller trop loin, tu ne répondras aux questions indiscrètes qu'en te laissant lire. A ton aspect, le lecteur aussitôt se préoccupera de mes crimes, et je serai poursuivi par la clameur populaire, comme un ennemi public. Abstiens-toi de répliquer, même aux plus mordants propos ; une cause déjà mauvaise se gâte encore quand on la plaide. Peut-être trouveras-tu quelqu'un qui gémira de m'avoir perdu, qui lira ces vers les joues mouillées de pleurs.
Les Tristes, Ovide. Elegie I
Ce qu'on va penser de moi
Ce qui fait ma force fait aussi ma faiblesse.
Ce qui me pousse à respecter les règles me pousse quelquefois à les enfreindre.
Ce qui me rend attachant me rend aussi pénible.
Pas facile d'être petit-fils d'officier. Ma mère m'a transmis un puissant surmoi.
G.
Ce qui me pousse à respecter les règles me pousse quelquefois à les enfreindre.
Ce qui me rend attachant me rend aussi pénible.
Pas facile d'être petit-fils d'officier. Ma mère m'a transmis un puissant surmoi.
G.
Répétition
Hier, la voiture de F. a fini au milieu d'un champ après avoir glissé exactement là où nous avons nous-mêmes glissé il y a trois ans. L'hiver est là, et il est là pour six mois, avec force glace et brouillard.
29 novembre, 2005
Exercice de pédagogie appliquée.
Que faire quand un élève vous propose la phrase suivante:
"Un chien se reposait sur un banc qu'ombrageait un chat"?
Dessiner un chat géant sur la tête duquel oscille un petit banc (qui ressemble à une toque de cuisinier ou à une pièce montée) supportant un tout petit chien (modéle "puce").
"Un chien se reposait sur un banc qu'ombrageait un chat"?
Dessiner un chat géant sur la tête duquel oscille un petit banc (qui ressemble à une toque de cuisinier ou à une pièce montée) supportant un tout petit chien (modéle "puce").
La fée électricité ne s'est pas penchée sur mon berceau.
Ce week-end, je m'aperçois que mon code arrière gauche est grillé - aller retour Lille sous la pluie, pas moyen de rouler sans phares, tant pis, ma voiture sera borgne et moi mal à l'aise.
Hier soir, étape Norauto, changement de l'ampoule sur le parking: une autre se sépare en deux, dessoudée. Retour magasin, deuxième changement - succès.
7 heures ce matin: code avant gauche HS, cela tombe bien, il y a juste un brouillard "écrasé de betteraves picardes". Je fais changer l'ampoule au garage dans la matinée.
19h30: retour Quai de Somme (qui a dit "Nan, c'est l'Orée du bois?"). Retour à la situation initiale, ma voiture est toujours borgne.
Je comprends mieux mes problèmes relationnels avec la suspension de la cuisine: j'ai insulté la divinité des ampoules par mon incurie et elle m'a voué aux gémonies pour la décade à venir.
V.
Hier soir, étape Norauto, changement de l'ampoule sur le parking: une autre se sépare en deux, dessoudée. Retour magasin, deuxième changement - succès.
7 heures ce matin: code avant gauche HS, cela tombe bien, il y a juste un brouillard "écrasé de betteraves picardes". Je fais changer l'ampoule au garage dans la matinée.
19h30: retour Quai de Somme (qui a dit "Nan, c'est l'Orée du bois?"). Retour à la situation initiale, ma voiture est toujours borgne.
Je comprends mieux mes problèmes relationnels avec la suspension de la cuisine: j'ai insulté la divinité des ampoules par mon incurie et elle m'a voué aux gémonies pour la décade à venir.
V.
Entropie
Qu'est-ce qu'ils nous ont mis au compteur? Cela saute tout le temps! Soit c'est éclairage et chauffage, soit four et ordinateur, mais pas les quatre. A noter que le lave-linge est incompatible avec presque tout. Seule solution, baisser les radiateurs pour écrire un message, faire cuire une pizza ou voir où l'on met les pieds. Pour faire une lessive, éteignez tous les appareils et couchez-vous.
Votre vie est ennuyeuse, prévisible? Optez pour une installation électrique surprenante et chacun de vos gestes sera une aventure haletante!
A quand la prochaine coupure?
Votre vie est ennuyeuse, prévisible? Optez pour une installation électrique surprenante et chacun de vos gestes sera une aventure haletante!
A quand la prochaine coupure?
V.
27 novembre, 2005
Vox populi, vox ... populi
Entendu à l'entrée d'Ikea, en guettant l'arrivée de mon aimé : "Tu peux pas savoir ce que ça m'énerve, tous ces pédés".
Pour les mauvaises langues, la dame ne parlait pas de moi, mais d'un couple qui fit sa sortie quelques secondes plus tard.
G.
Pour les mauvaises langues, la dame ne parlait pas de moi, mais d'un couple qui fit sa sortie quelques secondes plus tard.
G.
Question pratique
Quand on a autant cafouillé dans le branchement d'une suspension, faut-il envisager de couper le courant pour installer des coussins IKEA?
G.
G.
J'aime/ je n'aime pas
J'aime la clarté vibrante de l'air après la pluie.
J'aime le sentiment de paix ressenti après avoir rangé et nettoyé.
J'aime me réveiller de moi-même et me dire que non, je n'ai plus envie de dormir.
Je n'aime pas le 1er janvier!
V.
J'aime le sentiment de paix ressenti après avoir rangé et nettoyé.
J'aime me réveiller de moi-même et me dire que non, je n'ai plus envie de dormir.
Je n'aime pas le 1er janvier!
V.
Collection #1
Me ravissent, ces mots anglais au Français empruntés:
rendez-vous, ménage à trois, bon mot, fiancé, déja-vu, grande dame, coup-d'état, impromptu, joie de vivre, oeuvre, pied-à-terre, raconteur, roman à clef, trompe l'oeil, tour de force... to be continued
V.
rendez-vous, ménage à trois, bon mot, fiancé, déja-vu, grande dame, coup-d'état, impromptu, joie de vivre, oeuvre, pied-à-terre, raconteur, roman à clef, trompe l'oeil, tour de force... to be continued
V.
25 novembre, 2005
24 novembre, 2005
Pas vérité
Quand j'étais petit, je croyais dur comme fer que les roses des sables étaient du pipi de chameau minéralisé... J'avais le malheur de croire mon père. Cela dit, j'ai évité l'humiliation de ma mère lorsqu'elle a appelé devant toute sa classe le coccyx "os bertrand", toute fière d'un savoir que les autres ne possédaient pas (et pour cause!)
Vérité
C'est pourtant vrai que les premiers amours déménagent...
A la mémoire de Nadège et Gaëlle, mes deux petites fiancées de maternelle.
A la mémoire de Nadège et Gaëlle, mes deux petites fiancées de maternelle.
A quoi pensent les jeunes
Entendu à la fin de mon cours chez une respectable lycéenne : "Moi, j'adore les cornichons!"
Dans la hotte...
Allons! On se cottise et on m'offre un portable pour quand je monte dans le cendrier...
Les pages rient jaune
Qui aurait imaginé que trouver un garage dans une ville de 150 000 habitants était aussi compliqué? Oh! Dans les pages jaunes, il y en a des milliasses, comme dirait mon homme. Mais au bout du fil, c'est autre chose... Moult mais en vain!
La première dame ne peut vraiment pas m'aider. Mais visiblement, elle peut me raconter sa vie... (navré pour votre mari, m'dame. Vous l'embrasserez pour moi, la prochaine fois que vous irez à l'hosto, et puis ça s'arrangera avec votre personnel!).
La deuxième dame - comme la première, elle se contente de dire allô : je suis dans un garage, un restau ou chez M'ame Michu? - travaille dans un centre de contrôle technique. Pas d'acte mécanique. Désolé, madame : sur les pages jaunes, c'était marqué réparation aussi. Je m'entends répondre "Alors là, ça m'étonnerait! C'est im-pos-sible". Sauf que je l'ai encore sous les yeux, là, madame! "Non, non, vraiment. Ce serait très grave ce que vous me dites-là!". La grognasse me raccroche au nez. Genre, je ne sais pas lire...
Les troisième et quatrième numéros ne répondent même pas. Les garagistes aussi font grève aujourd'hui?
A force de persévérance, je tombe dans un vrai garage, avec des bruits de garage en fond sonore et c'est une franche voix de garagiste qui me répond. A priori, ça semble normal... Mais d'ici à ce que mardi matin je débarque dans une friterie, ça ne m'étonnerait pas plus que ça...
La première dame ne peut vraiment pas m'aider. Mais visiblement, elle peut me raconter sa vie... (navré pour votre mari, m'dame. Vous l'embrasserez pour moi, la prochaine fois que vous irez à l'hosto, et puis ça s'arrangera avec votre personnel!).
La deuxième dame - comme la première, elle se contente de dire allô : je suis dans un garage, un restau ou chez M'ame Michu? - travaille dans un centre de contrôle technique. Pas d'acte mécanique. Désolé, madame : sur les pages jaunes, c'était marqué réparation aussi. Je m'entends répondre "Alors là, ça m'étonnerait! C'est im-pos-sible". Sauf que je l'ai encore sous les yeux, là, madame! "Non, non, vraiment. Ce serait très grave ce que vous me dites-là!". La grognasse me raccroche au nez. Genre, je ne sais pas lire...
Les troisième et quatrième numéros ne répondent même pas. Les garagistes aussi font grève aujourd'hui?
A force de persévérance, je tombe dans un vrai garage, avec des bruits de garage en fond sonore et c'est une franche voix de garagiste qui me répond. A priori, ça semble normal... Mais d'ici à ce que mardi matin je débarque dans une friterie, ça ne m'étonnerait pas plus que ça...
Baptême du Pneu
Tchouk... tchouk... tchouk... Oui, cette locomotive qui se traîne sur la route, c'est bien moi. Je savais bien que je n'aurais pas dû me lever, ce matin! Si je continue à rouler comme ça, je vais finir dans le décor, 'faut que je m'arrête... Appel de phares. Evidemment.
Bon joueur, le monsieur qui suit s'arrête. Il m'aide à sortir la roue de secours, mais ne peut rester. Evidemment. Oï poï poï! L'état du pneu! Ce n'est même plus ce qu'on appelle crever, à ce stade-là, ça tient de la guerre de tranchées...
Bon, j'ai un crique. La belle affaire. La poule regarde le cure-dent qu'elle vient de trouver avec moins de perplexité. Je finis par comprendre le fonctionnement de la bête, et la voiture se lève sans plus me contrarier.
Etape deux : comment démonter ce macchabée de caoutchouc? Le constructeur aurait-il songé à m'en parler dans son manuel? Direction boîte à gants. Eurêka! Cela dit, "déposez la vis supérieure, installez le guide de centrage et dévissez les autres vis", ça ne me parle pas. Je vois quatre vis, je les démonte toutes les quatre. Hop!
Hop? C'est dans quel sens qu'il faut tourner déjà? Pas dans celui-ci... ni dans celui-là... Attente. Il fait froid.
C'est trop bête quand même. Ah tiens! Si! ça se dévisse. C'est bien le diable! même dévissée, la roue ne se décroche pas! Bon, c'était quoi déjà cette histoire de guide de centrage? Astérisque : livrée seulement avec certains modèles. Je parie que j'ai un modèle bas de gamme, moi. On fera sans. C'est donc cette @#£ù*$ de vis supérieure qui maintient encore la roue? Où est-ce qu'elle se cache. Attente. Misère.
C'est là que je regrette de ne pas avoir de portable. Je ne peux pas appeler le bahut - vu mon retard, les élèves sont bien cons s'ils attendent encore devant la porte. Je ne peux pas appeler mon homme... Et pas une voiture pour s'arrêter. Quand je pense que dans le lot il doit y avoir vingt de mes collègues! Salissure de vos races, je vous marave vos tronches de gueux!
Bon, direction une habitation pour appeler au secours... Je fais quelques pas. Une voiture s'arrête, la vitre se baisse. "Tu as un pépin?". C'est N., un collègue matheux. "Tu veux que je jette un oeil?". Ouh que oui!
Finalement, pas de vis supérieure. La roue est juste bloquée. Nous ne sommes pas trop de deux pour la retirer! Elle résiste, la garce décédée! Le reste ne pose plus de problème. Hormis les engelures et la crasse.
Une fois au lycée, je n'ai qu'à chercher Mme Lamolle (CPE)... absente. Zut, faut aller voir Beth de Woodie, la secrétaire rocailleuse. "J'allais vous compter gréviste (ah c'est vrai, c'est aujourd'hui) et vous enlever un trentième (de salaire)". Cool. Escale permanence, pour récupérer mes braves élèves - que d'illusions perdues! La journée sera presque comme les autres, finalement.
Tu ne liras jamais ces lignes, N., mais je te remercie ici encore. Tu as mérité le titre de Sôter 2 (Sauveur). Rafaele, tu as trouvé un vice-empereur.
Bon joueur, le monsieur qui suit s'arrête. Il m'aide à sortir la roue de secours, mais ne peut rester. Evidemment. Oï poï poï! L'état du pneu! Ce n'est même plus ce qu'on appelle crever, à ce stade-là, ça tient de la guerre de tranchées...
Bon, j'ai un crique. La belle affaire. La poule regarde le cure-dent qu'elle vient de trouver avec moins de perplexité. Je finis par comprendre le fonctionnement de la bête, et la voiture se lève sans plus me contrarier.
Etape deux : comment démonter ce macchabée de caoutchouc? Le constructeur aurait-il songé à m'en parler dans son manuel? Direction boîte à gants. Eurêka! Cela dit, "déposez la vis supérieure, installez le guide de centrage et dévissez les autres vis", ça ne me parle pas. Je vois quatre vis, je les démonte toutes les quatre. Hop!
Hop? C'est dans quel sens qu'il faut tourner déjà? Pas dans celui-ci... ni dans celui-là... Attente. Il fait froid.
C'est trop bête quand même. Ah tiens! Si! ça se dévisse. C'est bien le diable! même dévissée, la roue ne se décroche pas! Bon, c'était quoi déjà cette histoire de guide de centrage? Astérisque : livrée seulement avec certains modèles. Je parie que j'ai un modèle bas de gamme, moi. On fera sans. C'est donc cette @#£ù*$ de vis supérieure qui maintient encore la roue? Où est-ce qu'elle se cache. Attente. Misère.
C'est là que je regrette de ne pas avoir de portable. Je ne peux pas appeler le bahut - vu mon retard, les élèves sont bien cons s'ils attendent encore devant la porte. Je ne peux pas appeler mon homme... Et pas une voiture pour s'arrêter. Quand je pense que dans le lot il doit y avoir vingt de mes collègues! Salissure de vos races, je vous marave vos tronches de gueux!
Bon, direction une habitation pour appeler au secours... Je fais quelques pas. Une voiture s'arrête, la vitre se baisse. "Tu as un pépin?". C'est N., un collègue matheux. "Tu veux que je jette un oeil?". Ouh que oui!
Finalement, pas de vis supérieure. La roue est juste bloquée. Nous ne sommes pas trop de deux pour la retirer! Elle résiste, la garce décédée! Le reste ne pose plus de problème. Hormis les engelures et la crasse.
Une fois au lycée, je n'ai qu'à chercher Mme Lamolle (CPE)... absente. Zut, faut aller voir Beth de Woodie, la secrétaire rocailleuse. "J'allais vous compter gréviste (ah c'est vrai, c'est aujourd'hui) et vous enlever un trentième (de salaire)". Cool. Escale permanence, pour récupérer mes braves élèves - que d'illusions perdues! La journée sera presque comme les autres, finalement.
Tu ne liras jamais ces lignes, N., mais je te remercie ici encore. Tu as mérité le titre de Sôter 2 (Sauveur). Rafaele, tu as trouvé un vice-empereur.
23 novembre, 2005
Assumons nos ridicules
Avant les cours, en salle des professeurs, un jeune enseignant de lettres classiques du collège de Patelinvillers se réconforte en se servant un thé. Alors que nonchalamment il converse, il renverse sur son pantalon le brûlant fluide. L'eau se répand; absorbée par le tissu, elle se propage sur la cuisse, gagne la fesse gauche...
C'est à ce moment que la sonnerie choisit de retentir. Le jeune homme a l'air bête - il le savait déjà. Le temps de traverser le hall et de guider ses élèves jusqu'à la salle ("M'sieur, E. elle est pas là pour l'interro; bizarre, hein?"), il dissimule assez habilement la disgracieuse avarie - ici, je rends un vibrant hommage aux vaches qui ont fourni le cuir de mon blouson et de mon cartable.
Une fois dans la salle, il prend le taureau par les cornes : quitte à paraître bête, autant se mettre en scène, non? Les élèves sont amusés. Vraiment, ce prof est un guignol. Ils ont un peu l'habitude, faut dire!
Le prof, lui, n'a pas forcément celle de sentir tant de paires d'yeux braquées sur son entrejambe - du moins pas dans un collège...
C'est à ce moment que la sonnerie choisit de retentir. Le jeune homme a l'air bête - il le savait déjà. Le temps de traverser le hall et de guider ses élèves jusqu'à la salle ("M'sieur, E. elle est pas là pour l'interro; bizarre, hein?"), il dissimule assez habilement la disgracieuse avarie - ici, je rends un vibrant hommage aux vaches qui ont fourni le cuir de mon blouson et de mon cartable.
Une fois dans la salle, il prend le taureau par les cornes : quitte à paraître bête, autant se mettre en scène, non? Les élèves sont amusés. Vraiment, ce prof est un guignol. Ils ont un peu l'habitude, faut dire!
Le prof, lui, n'a pas forcément celle de sentir tant de paires d'yeux braquées sur son entrejambe - du moins pas dans un collège...
Les caractères
Madame "C'est qui?", une ancienne voisine est une picarde de souche. Elle vivait dans le quartier quand celui-ci était encore un coupe-gorge, bien avant qu'il ne devienne le rendez-vous des étudiants. Paradoxe des "C'est qui?", monsieur sort les poubelles de la résidence mais il n'est pas rare de voir des détritus tomber dans la Somme depuis leurs fenêtres.
Madame "C'est qui ?" utilise l'interphone à sa façon : quand il vrombit, elle passe sa tête par la fenêtre et, depuis la courette intérieur demande, tonitruante : ""C'est quiiiiiiiiiiiii?". Elle passe ses journées à converser avec les voisines d'en face, toutes fenêtres ouvertes. Des oreilles accoutumées au français standard ne vous seraient d'aucun secours pour suivre pareille conversation.
J'ai déjà réalisé avec elle un sauvetage de chat. La bestiole, passablement stupide, était restée bloquée, allez savoir comment, sous une de ces lourdes plaques métalliques... C'est encore de chat en détresse qu'il sera question. A notre retour de Paris, nous voyons débarquer notre brave voisine. En des termes confus, elle nous parle d'un chat noir tombé dans la Somme. Elle se demande si ce n'est pas notre Stu. Comme nous n'avons pas encore vu le chat depuis notre arrivée, nous prenons peur : est-il noyé ou vivant, ce chat? L'insistance de la voisine à nous le déclarer "tout pourri" ne nous éclaire pas beaucoup! Elle qui croit nous rassurer...
Epilogue : Madame "C'est qui?" fait décidément beaucoup de bruit. Je vois une petite tête noire toute ensommeillée surgir de dessus l'armoire. Ouf! Le chat tout pourri, qu'il soit mort ou vif, n'est pas notre Stu! Le-dit rescapé sera finalement secouru par les pompiers...
Madame "C'est qui ?" utilise l'interphone à sa façon : quand il vrombit, elle passe sa tête par la fenêtre et, depuis la courette intérieur demande, tonitruante : ""C'est quiiiiiiiiiiiii?". Elle passe ses journées à converser avec les voisines d'en face, toutes fenêtres ouvertes. Des oreilles accoutumées au français standard ne vous seraient d'aucun secours pour suivre pareille conversation.
J'ai déjà réalisé avec elle un sauvetage de chat. La bestiole, passablement stupide, était restée bloquée, allez savoir comment, sous une de ces lourdes plaques métalliques... C'est encore de chat en détresse qu'il sera question. A notre retour de Paris, nous voyons débarquer notre brave voisine. En des termes confus, elle nous parle d'un chat noir tombé dans la Somme. Elle se demande si ce n'est pas notre Stu. Comme nous n'avons pas encore vu le chat depuis notre arrivée, nous prenons peur : est-il noyé ou vivant, ce chat? L'insistance de la voisine à nous le déclarer "tout pourri" ne nous éclaire pas beaucoup! Elle qui croit nous rassurer...
Epilogue : Madame "C'est qui?" fait décidément beaucoup de bruit. Je vois une petite tête noire toute ensommeillée surgir de dessus l'armoire. Ouf! Le chat tout pourri, qu'il soit mort ou vif, n'est pas notre Stu! Le-dit rescapé sera finalement secouru par les pompiers...
Tête de linotte
J'ai cherché deux jours durant mes gants. Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt? Devinerez-vous où ils étaient? Dans ma boîte à gants...
22 novembre, 2005
Vanitas vanitatis
_ M'sieur, pourquoi vous laissez pas vos feutres dans la salle?
_ Parce qu'il a peur que Melle P. lui les pique!
_ Melle P. me ferait un coup pareil ? Mais je croyais qu'on sortait ensemble! (évidemment, le mercredi matin, on arrive dans la même voiture).
_ Parce qu'il a peur que Melle P. lui les pique!
_ Melle P. me ferait un coup pareil ? Mais je croyais qu'on sortait ensemble! (évidemment, le mercredi matin, on arrive dans la même voiture).
20 novembre, 2005
Il faut écouter la radio
Le même jour, sur deux stations différentes, nous avons trouvé de ces pépites anodines qui égaient une journée :
- "Cherbourg, c'est mon Afrique à moi" dit une anesthésiste parisienne qui, hésitant à partir pour le Tiers-Monde, s'est finalement rabattue sur le Nord Cotentin.
- "Cela se passe dans le village de Macaille" dit un journaliste (?) qui, à l'antenne, parle avec familiarité de sa vie personnelle ;-)
Aphorisme du papa du lionceau
Qu'est-ce qu'ils ont comme sacs de sport, ces gens qui ne font pas de sport!
Réouverture
Un déménagement sans heurts.
Savant jeu de voitures pour préserver une place à la camionette en ce samedi où le ballet des automobiliste est spectaculaire ("ça va, Guillaume, tu vas avoir assez d'essence pour te garer?" Merci, beau papa). Savant jeu de bras et d'ascenseur, merveille high tech' un poil trop bavarde. Puis savant jeu de mandibules pour fêter tout cela aux alentours de 15h30.
Reste à inviter Beau Chat à découvrir son nouveau chez lui - un chat plus intéressé par le couloir mochement moquetté des parties communes que par notre rougeoyant parquet en jatoba et qui ne nous avait pas gratifié d'autant de "maglou mahu" (sic) depuis des lustres.
Nous sommes chez nous, nous nous évertuons à appeler notre précédent appartement "Amiens", comme si un simple changement d'adresse allait transformer la Picardie en Pays de Cocagne, nous sommes aux anges. Nous grelottons.
Savant jeu de voitures pour préserver une place à la camionette en ce samedi où le ballet des automobiliste est spectaculaire ("ça va, Guillaume, tu vas avoir assez d'essence pour te garer?" Merci, beau papa). Savant jeu de bras et d'ascenseur, merveille high tech' un poil trop bavarde. Puis savant jeu de mandibules pour fêter tout cela aux alentours de 15h30.
Reste à inviter Beau Chat à découvrir son nouveau chez lui - un chat plus intéressé par le couloir mochement moquetté des parties communes que par notre rougeoyant parquet en jatoba et qui ne nous avait pas gratifié d'autant de "maglou mahu" (sic) depuis des lustres.
Nous sommes chez nous, nous nous évertuons à appeler notre précédent appartement "Amiens", comme si un simple changement d'adresse allait transformer la Picardie en Pays de Cocagne, nous sommes aux anges. Nous grelottons.
18 novembre, 2005
Compte à rebours
Parquet posée, cuisine bientôt en état, peinture presque réalisée partout... Le déménagement officiel est pour demain. Quai de Somme ferme provisoirement ses portes. On se retoruve dans quelques jours!
Dans la rue
_ Scuse moi...
Qu'est-ce qu'il va me vouloir, celui-là?
tu peux....
heure? cigarette?
m'filer...
du fric? mon Ipod?
500 dollars?
Rire de baleinier. Ouesh ouesh.
Qu'est-ce qu'il va me vouloir, celui-là?
tu peux....
heure? cigarette?
m'filer...
du fric? mon Ipod?
500 dollars?
Rire de baleinier. Ouesh ouesh.
Du rififi en cuisine...
Cela faisait bien longtemps que le cuistot du collège ne m'avait pas fait un tel gringue. Hier, devant la photocopieuse et la secrétaire, il n'a pas pu résister. Remarquant que je n'étais pas rasé, il a commencé par "ça te va bien, j'aime pas trop les garçons rasés de près". Ecrits, ces mots semblent presque innocents. Avec regard en coin et modulations de voix à l'appui, c'est une proposotion indécente.
Deux minutes plus tard, la converstion nous emmène sur notre degré d'éveil depuis le matin. J'étais dans le gaz (la veille nous avions promené un lave-linge dans la campagne picarde jusqu'à minuit et des poussières). Il était dans le gaz. Seconde touche "Et encore, on n'a pas passé la nuit ensemble. Qu'est-ce que ça aurait été!"
G.
Deux minutes plus tard, la converstion nous emmène sur notre degré d'éveil depuis le matin. J'étais dans le gaz (la veille nous avions promené un lave-linge dans la campagne picarde jusqu'à minuit et des poussières). Il était dans le gaz. Seconde touche "Et encore, on n'a pas passé la nuit ensemble. Qu'est-ce que ça aurait été!"
G.
16 novembre, 2005
Campagne roumanienne
S. m'a assuré avoir vu un pépé en charette sur la route de Patelinvillers! Hélène, tu as mille fois raison : les subsides du plan Marshall ne sont jamais parvenus jusqu'ici... Qui a dit que la Picardie arriérée était un mythe?
Cela dit, vivent les énergies renouvelables!
Cela dit, vivent les énergies renouvelables!
Stuart, ma couette et ma pomme
15 novembre, 2005
Paris sera toujours...
Le 12 novembre nous avons pris le chemin de Paris pour célébrer deux anniversaires dans ma famille. Nous passerons vite sur l'étape gare, stressante comme toujours : vous savez comment c'est, non? On croit être à l'avance, mais il y a foule et trois guichets ouverts, dont un monopolisé par des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent ou attendent l'heure de pointe pour se faire expliquer le fonctionnement d'une locomotive à vapeur ou le tarif d'un aller retard Paris-Vladivostock en août 2006. Passons aussi la sympathique et néanmoins musclée interpellation d'un homme par 6 policiers, en ces temps troublés de guérilla urbaine, ou encore le train pris d'extrême justesse (pas d'hyperbole ici). L'essentiel est ailleurs...
Arrivés à Paris, du coup, l'adrénaline n'est pas retombée. On se croit pressé, on ne l'est pas du tout. Nous sommes au point de ralliement, quai Malaquais, une demi-heure à l'avance. Le temps pour nous de flâner sur le Pont des Arts, avec une pensée émue pour Carrie Bradshaw, d'intercepter le regard de deux ou trois jolis garçons, d'en voir deux autres se bécoter en bord de Seine, et de se retrouver un moment seuls au centre de la Cour Carrée du Louvre à l'éclairage rasant et holographique... Paris sera toujours Paris. Et c'est en dînant sur la Seine que nous avons eu le loisir de le vérifier.
Mon frère qui, pour ses trente ans, a décidé d'en avoir 28 (l'an prochain, nous aurons le même âge), a semblé apprécier sa boîte de playmobils - le viking et le dragon, avec en prime un chevalier, les connoisseurs apprécieront - , son épouse un peu moins. Réveil à 7 heures pour ne pas manquer le train (évidemment, cette fois-ci, on arrive trois quarts d'heure en avance), tandis que notre petite nièce gazouille mignardement dans la chambre voisine...
Arrivés à Paris, du coup, l'adrénaline n'est pas retombée. On se croit pressé, on ne l'est pas du tout. Nous sommes au point de ralliement, quai Malaquais, une demi-heure à l'avance. Le temps pour nous de flâner sur le Pont des Arts, avec une pensée émue pour Carrie Bradshaw, d'intercepter le regard de deux ou trois jolis garçons, d'en voir deux autres se bécoter en bord de Seine, et de se retrouver un moment seuls au centre de la Cour Carrée du Louvre à l'éclairage rasant et holographique... Paris sera toujours Paris. Et c'est en dînant sur la Seine que nous avons eu le loisir de le vérifier.
Mon frère qui, pour ses trente ans, a décidé d'en avoir 28 (l'an prochain, nous aurons le même âge), a semblé apprécier sa boîte de playmobils - le viking et le dragon, avec en prime un chevalier, les connoisseurs apprécieront - , son épouse un peu moins. Réveil à 7 heures pour ne pas manquer le train (évidemment, cette fois-ci, on arrive trois quarts d'heure en avance), tandis que notre petite nièce gazouille mignardement dans la chambre voisine...
olé
Repas espagnol ce midi, au collège de Patelinvillers, avec gâteaux au saindoux, tapas, crème catalane sans l'être, paella (évidemment) et... sangria! C'était moins fort que l'apéro de pré-rentrée - un verre et je roulais sous la table, prêt à hurler mon faible pour les beaux garçons à mon principal - mais suffisamment pour transformer une tablée de prof en bande de sales gosses. Deux de mes collègues féminines ont, au terme d'un dialogue que, tout à mes vapeurs ethyliques, je n'ai pas bien saisi, décrété qu'elles ne viendraient pas me voir sous la douche : "ça vaudra mieux pour tout le monde" a conclu la jolie prof d'espagnol. Comment dois-je le prendre à votre avis?
G.
G.
12 novembre, 2005
Mes recettes
Recette du pâté picard
Zutaten:
Zutaten:
- de bons petits poireaux bio
- de la bonne patate bio
- de l'eau (bio ou non, c'est indifférent)
- beaucoup de beurre, il n'y a que comme ça que c'est que c'est bon
- sel, poivre, épices
Faites revenir poireaux émincés et pommes de terre épluchées et coupées en cubes dans une cocotte avec le beurre pendant vingt minutes. Assaisonnez et couvrez. Laissez mijoter à feu doux. Mixez la préparation.
Vous pouvez consommer ainsi : on appelle alors ce plat "soupe poireaux-pomme de terre" ou "soupe de la tante Ziz" pour commémorer un peu mes aïeux. N'oubliez pas : c'est encore meilleur réchauffé.
Pour transformer la préparation en pâté picard, conservez-la une semaine au réfrigérateur, en la sortant de temps en temps (une nuit ou deux). Réchauffez, trempez vos lèvres et jetez.
Vous pouvez consommer ainsi : on appelle alors ce plat "soupe poireaux-pomme de terre" ou "soupe de la tante Ziz" pour commémorer un peu mes aïeux. N'oubliez pas : c'est encore meilleur réchauffé.
Pour transformer la préparation en pâté picard, conservez-la une semaine au réfrigérateur, en la sortant de temps en temps (une nuit ou deux). Réchauffez, trempez vos lèvres et jetez.
Mémé Disco
Hier soir, après une journée de dur labeur, à peine débarassés des dernières scories de peinture, nous avions rendez-vous chez Celui Qui Hait Les Surnoms. Il nous a gâté ce bougre de cuisinier talentueux, malgré sa petite mine et ses blagues pas toujours drôles ;-).
Au cours de la soirée, nous avons eu droit à l'intermède Madonna. Notre kabbaliste-écrivain pour enfants a fait claquer ses talons sur la scène de la Star Ac' - l'occasion pour moi de m'apercevoir que l'émission n'est toujours pas finie et que le minou-pleureur et le jeunot aux yeux bovins ont été congédiés. La Madonne a, je crois, atteint cette fois-ci des sommets en matière de look. K. nous prévient : en Allemagne, trop succinctement vêtue, la star a mécontenté son britannique d'époux. A Paris, elle aura donc des atours de matrone, et non de gourgandine. Reste à connaître la définition de la matrone selon Sainte Madonna...
Le sample d'Abba s'élève, les escaliers s'écartent, Madonna s'avance, toute de lumière vêtue. On aura rarement vu - attention toutefois de ne pas la fixer trop longtemps, sous peine de perdre trois dixièmes d'acuité visuelle à chaque oeil - tenue jetant plus de feu. C'est une robe à l'éclat métallique, à la coupe seventies, à la taille haute et aux manches amples. Quand la chanteuse lève les bras ou se déhanche putassièrement, l'effet est saisissant. Le vêtement est ahurissant, mais le brushing le coiffe au poteau : Madonna, c'est Dynastie!
Au cours de la soirée, nous avons eu droit à l'intermède Madonna. Notre kabbaliste-écrivain pour enfants a fait claquer ses talons sur la scène de la Star Ac' - l'occasion pour moi de m'apercevoir que l'émission n'est toujours pas finie et que le minou-pleureur et le jeunot aux yeux bovins ont été congédiés. La Madonne a, je crois, atteint cette fois-ci des sommets en matière de look. K. nous prévient : en Allemagne, trop succinctement vêtue, la star a mécontenté son britannique d'époux. A Paris, elle aura donc des atours de matrone, et non de gourgandine. Reste à connaître la définition de la matrone selon Sainte Madonna...
Le sample d'Abba s'élève, les escaliers s'écartent, Madonna s'avance, toute de lumière vêtue. On aura rarement vu - attention toutefois de ne pas la fixer trop longtemps, sous peine de perdre trois dixièmes d'acuité visuelle à chaque oeil - tenue jetant plus de feu. C'est une robe à l'éclat métallique, à la coupe seventies, à la taille haute et aux manches amples. Quand la chanteuse lève les bras ou se déhanche putassièrement, l'effet est saisissant. Le vêtement est ahurissant, mais le brushing le coiffe au poteau : Madonna, c'est Dynastie!
On espère juste que la diva n'aura pas regardé les prestations de Lori, Johnny et des apprentis. Déjà que l'hommage rendu à ses chansons par les académiciens a eu l'air de la mettre au supplice (il y avait de quoi)... On s'imagine qu'elle avait bien mieux à faire en coulisses; pourtant, elle a bien dû comprendre un peu le fonctionnement de l'émission, puisque, brillammment lucide, elle a eu cette saillie à l'endroit de Nikos Aliagas, à propos du public : "Il n'y a que moi qu'il écoute. Vous, il ne vous écoute pas".
SIC
A la demande générale, je complète ma sélection de dialogues nonsensiques - pour les amateurs, il y 'en a bien d'autres sur Nanarland. Votez pour votre citation préférée!
1) Les plus habiles reconnaîtront ici les voix de Quentin Chapuis et de Syllia Chamann, transfuges de Cat's eyes. Accrochez-vous à ce seul détail connu pour ne pas céder à la panique : le reste vous fera perdre tous vos repères!
2) Ne quittons pas le monde fou des tubercules. Qui a dit qu'acteur, c'était un métier?
3) Mais qu'avez-vous donc donc le citron? Le réponse vous est fournie par une gente dame.
4) Bonne nouvelle! (tsoing tsoing)
5) C'est ballot!
1) Les plus habiles reconnaîtront ici les voix de Quentin Chapuis et de Syllia Chamann, transfuges de Cat's eyes. Accrochez-vous à ce seul détail connu pour ne pas céder à la panique : le reste vous fera perdre tous vos repères!
2) Ne quittons pas le monde fou des tubercules. Qui a dit qu'acteur, c'était un métier?
3) Mais qu'avez-vous donc donc le citron? Le réponse vous est fournie par une gente dame.
4) Bonne nouvelle! (tsoing tsoing)
5) C'est ballot!
Le choix fut difficile. Faites-moi part de vos avis!
10 novembre, 2005
Et on se retrousse les manches...
Finies les semaines d'agrégé... Ma collègue ayant été arrêtée par sa gyneco, je reprends le flambeau de la littérature. Pauvres terminales!
G.
G.
09 novembre, 2005
Serpentine
Voir Jeanne Balibar en Béatrice d'Hirson (tu parles d'une origine contrôlée!) et mourir... Cela valait le coup de la voir empoisonner une chandelle en accompagnant ses gestes d'un très bon latin, psalmodié à grande vitesse...
Paranoïa
"J'ai peur de vos goûts! J'AI PEUR DE VOS GOÛTS!" glapit cet élégant chef d'entreprise aux cheveux poivre et sel lors de la réunion des copropriétaires.
Nous parlions du choix des luminaires extérieurs et du modèle de store - choix orchestré par le comité syndical.
Craignait-il que j'impose la boule à facettes pour éclairer les terrasses et le drapeau arc-en-ciel pour se protéger du soleil?
Leo
Nous parlions du choix des luminaires extérieurs et du modèle de store - choix orchestré par le comité syndical.
Craignait-il que j'impose la boule à facettes pour éclairer les terrasses et le drapeau arc-en-ciel pour se protéger du soleil?
Leo
Coco Shell
" Salut Guillaume. Ne t'en fais pas si ça sent un peu l'essence dans la twingo... C'est pas la voiture, c'est moi! Hier, j'en ai un peu fait giclé sur moi"
Le lendemain, en Une du Courrier Picard
Drame à Patelinvillers, une prof immolée par le feu devant le collège...
Le lendemain, en Une du Courrier Picard
Drame à Patelinvillers, une prof immolée par le feu devant le collège...
Con comme glène au freezer
Est-il au monde bestiole plus sotte qu'un gallinacé? (pour simplifier, excluons toute créature humaine de moins de 15 ans de ce concours). Pensez-vous que ces volatiles se bougeraient le croupion face à la Tvingo mugissante de ma collègue? Et bien non : ils attendent tranquillement que la voiture, braquant sur eux ses phares puissants, s'immobilise devant leur auguste plumage. Cons de coqs! Fou rire à 7h30 du mat'
G.
Service rendu à la copropriété
Je n'ai pas pu résisté. Il a fallu que j'aille fourrer mon nez là-dedans également. On ne se refait pas, je me suis donc proposé à l'élection au Conseil Syndical de notre belle copropriété, histoire de rajeunir la moyenne d'âge et surtout de donner l'avis de propriétaires occupants - nous sommes minoritaires... Ma mission: préserver l'harmonie générale de la résidence.
Ô rêves de grandeurs, horizons lointains!
On a les quêtes qu'on peut.
Leo
Ô rêves de grandeurs, horizons lointains!
On a les quêtes qu'on peut.
07 novembre, 2005
Cher ministère des sous...
Peux-tu arrêter de m'envoyer des formulaires H2? J'ai pu faire avec ceux que j'ai déjà reçus la sous couche de mon parquet, et j'en ai plus besoin...
Une journée comme je les aime
Que de péripéties au lycée de D.! ça commence comme une rumeur, enfle et devient certitude : l'une de mes collègues a été atteinte dans son droit à l'image : un plaisantin de 1ère a publié son nom et sa photo sur son blog, avec un commentaire peu sympathique (heureusement) pas insultant. J'avoue que je me demande toujours comment le pot-aux-roses a été découvert. Qui aurait été le prochain?
Deuxième événement qui me ferait tomber en amour avec mon administration : Guillaume intermittent de la littérature. L'anecdote nécessite un petit retour en arrière, que je veux le plus succinct possible : en début d'année, suite à la suppression d'une classe, je me retrouve en déficit d'heures. Mon proviseur peut donc disposer de moi à sa guise pour six heures. Il a fort peu d'imagination, me direz-vous, et j'en connais plus d'un qui m'aurait assigné tâche bien plus avantageuse : lui a choisi de me mettre en binome avec celle de mes collègues qui a en charge les terminales en littérature et qui partira bientôt en congé maternité - l'idée est d'assurer une transition tout en douceur pour cette classe à Bac. Revenons-en à aujourd'hui. A onze heures moins le quart, coup de fil en salle des profs. Comme j'ai été livré avec option standardiste (et oui, je suis polyvalent... attendez la suite, vous n'avez rien lu!), c'est moi qui répond, et tombe sur ma collègue.
" Bonjour, Guillaume. Tu as eu des nouvelles de Mme S. (proviseur adjointe)?
- Euh... (pressentant la suite, avec une singulière impression de déjà vu)
- Je ne peux pas venir aujourd'hui. J'ai demandé à Mme S si tu pouvais ne pas prendre les élèves à ma place, parce que je devais faire un corrigé et que tu n'as pas les copies... "
En bref, elle s'est heurté à un refus. Puisque je suis là pour ça, je dois la remplacer au pied levé, je la remplacerai, non mais! On met en place un plan d'urgence au téléphone. J'appelle à la rescousse ma collègue documentaliste. Pour la seconde heure, ça roule, mais pour la première je devrais me débrouiller tout seul, sans les ressources du CDI. Il faut que je bidouille un truc sur un bouquin que les élèves n'ont pas plus lu que moi et qu'ils n'ont pas avec eux; et je bidouillerai, c'est comme ça. Pas le temps d'avoir des scrupules! Ce n'est pas que j'estime que cela ait eu quelque utilité pour ces braves terminales (je tiens ici à rendre hommage à leur indulgence), mais techniquement, ces heures me sont payées, alors... C'est une situation très inconfortable de remplacer quelqu'un dont on apprend l'absence vingt minutes avant le début de son cours, mais c'est logique. L'aspect surprise du jour, je fais avec. Je n'en veux évidemment pas à ma collègue, absente pour de très bonnes raisons. Ce que je ne digère pas, c'est que l'administration n'a pas eu la délicatesse de me prévenir, alors qu'ils ont appris l'absence de ma collègue bien avant moi. Je suppose que si ma collègue n'avait pas cherché à me joindre, j'aurais dû deviner ce que j'avais à faire. Cela s'appelle comment ça? Soit on me considère comme une déité douée d'omniscience, instruit à la seconde de l'état de santé de tout le département et capable d'assurer un cours impeccable au débotté sur n'importe quel sujet, soit c'est du mépris et pour les élèves et pour moi et pour ma discipline, si peu exigente qu'elle s'improvise comme une quelconque jonglerie.
Si un jour vous avez besoin d'un soutien en lapon, demandez le prof qui peut tout!
Deuxième événement qui me ferait tomber en amour avec mon administration : Guillaume intermittent de la littérature. L'anecdote nécessite un petit retour en arrière, que je veux le plus succinct possible : en début d'année, suite à la suppression d'une classe, je me retrouve en déficit d'heures. Mon proviseur peut donc disposer de moi à sa guise pour six heures. Il a fort peu d'imagination, me direz-vous, et j'en connais plus d'un qui m'aurait assigné tâche bien plus avantageuse : lui a choisi de me mettre en binome avec celle de mes collègues qui a en charge les terminales en littérature et qui partira bientôt en congé maternité - l'idée est d'assurer une transition tout en douceur pour cette classe à Bac. Revenons-en à aujourd'hui. A onze heures moins le quart, coup de fil en salle des profs. Comme j'ai été livré avec option standardiste (et oui, je suis polyvalent... attendez la suite, vous n'avez rien lu!), c'est moi qui répond, et tombe sur ma collègue.
" Bonjour, Guillaume. Tu as eu des nouvelles de Mme S. (proviseur adjointe)?
- Euh... (pressentant la suite, avec une singulière impression de déjà vu)
- Je ne peux pas venir aujourd'hui. J'ai demandé à Mme S si tu pouvais ne pas prendre les élèves à ma place, parce que je devais faire un corrigé et que tu n'as pas les copies... "
En bref, elle s'est heurté à un refus. Puisque je suis là pour ça, je dois la remplacer au pied levé, je la remplacerai, non mais! On met en place un plan d'urgence au téléphone. J'appelle à la rescousse ma collègue documentaliste. Pour la seconde heure, ça roule, mais pour la première je devrais me débrouiller tout seul, sans les ressources du CDI. Il faut que je bidouille un truc sur un bouquin que les élèves n'ont pas plus lu que moi et qu'ils n'ont pas avec eux; et je bidouillerai, c'est comme ça. Pas le temps d'avoir des scrupules! Ce n'est pas que j'estime que cela ait eu quelque utilité pour ces braves terminales (je tiens ici à rendre hommage à leur indulgence), mais techniquement, ces heures me sont payées, alors... C'est une situation très inconfortable de remplacer quelqu'un dont on apprend l'absence vingt minutes avant le début de son cours, mais c'est logique. L'aspect surprise du jour, je fais avec. Je n'en veux évidemment pas à ma collègue, absente pour de très bonnes raisons. Ce que je ne digère pas, c'est que l'administration n'a pas eu la délicatesse de me prévenir, alors qu'ils ont appris l'absence de ma collègue bien avant moi. Je suppose que si ma collègue n'avait pas cherché à me joindre, j'aurais dû deviner ce que j'avais à faire. Cela s'appelle comment ça? Soit on me considère comme une déité douée d'omniscience, instruit à la seconde de l'état de santé de tout le département et capable d'assurer un cours impeccable au débotté sur n'importe quel sujet, soit c'est du mépris et pour les élèves et pour moi et pour ma discipline, si peu exigente qu'elle s'improvise comme une quelconque jonglerie.
Si un jour vous avez besoin d'un soutien en lapon, demandez le prof qui peut tout!
06 novembre, 2005
05 novembre, 2005
Le pouvoir des trois te nique ta race
Je crois que je n'ai jamais autant baillé devant une série télé... Charmed aurait pu se contenter d'être pénible ou incohérent... mais non, cette chose cumule les avanies, même quand elle s'essaie à l'autodérision. Pourquoi ai-je regardé? Parce que j'adule les tenues d'Alyssa Milano, pensez-vous? Peut-être bien que les vapeurs de la peinture (acrylique, normes écologiques 2010 pourtant!) m'ont englué les neurones...
A quand le pouvoir des trois qui pose le parquet sans délai?
A quand le pouvoir des trois qui pose le parquet sans délai?
04 novembre, 2005
Reminiscence
Voyage en train avec ma classe, en CM2. Retour de Paris, deux jours consacrés à l'architecture... Quand j'y repense, j'étais vraiment dans une primaire d'exception - pas étonnant qu'elle ait façonné cet être d'exception! Mais à l'époque, je ne me voyais vraiment pas comme une pièce de choix : c'est à peu près à cette période que je décidai, un peu précocément certes, que je ne plairais jamais aux filles.
Le soir tombe. La fatigue de notre périple parisien nous voue au silence. Pourtant, saisi d'une inspiration subite, je m'empare du serre-tête d'Aurélie V., me le fixe sur le crâne et affirme, péremptoire : "Puisque je ne peux pas avoir les filles, je les aurais tous!" Bien que la scène remonte à plus de 15 ans, je puis vous assurer que ce sont les mots exacts que j'ai employés. Rire des camarades autour de moi. L'instituteur n'était pas loin. A-t-il deviné alors? Avait-il su avant?
G.
Le soir tombe. La fatigue de notre périple parisien nous voue au silence. Pourtant, saisi d'une inspiration subite, je m'empare du serre-tête d'Aurélie V., me le fixe sur le crâne et affirme, péremptoire : "Puisque je ne peux pas avoir les filles, je les aurais tous!" Bien que la scène remonte à plus de 15 ans, je puis vous assurer que ce sont les mots exacts que j'ai employés. Rire des camarades autour de moi. L'instituteur n'était pas loin. A-t-il deviné alors? Avait-il su avant?
G.
Voisin-Voisine
Mon homme trouve le couple aperçu dans la résidence "pas très glamour". Tout le monde ne peut pas être Miss Dior, chéri!
G.
G.
03 novembre, 2005
Débat
Vaut-il mieux habiter boulevard de Dunkerque à Marseille ou boulevard de Marseille à Dunkerque?
Saint-Augustin
A B., les élèves projettent des poires sur les profs mal habillés. Moi, je voudrais bien faire cours en Kenzo, mais c'est mon banquier qui ne veut pas...
Jour J
Oublions les tracasseries de dernière minute : la Casden-banque Populaire et son psychopathe renvoyeur de faux-accusés de réception (le centre de Marne La Vallée - oui, à côté de chez Mickey - il faut le savoir, est immense : n'importe quel péquin a, semble-t-il accès au fax pour faire des blagounettes aux pauvres sociétaires), les longues minutes d'attente au téléphone ( service surtaxé, cela va de soi... mais bon, si c'est pour entendre ad libitum le gingle de la Banque Populaire, ça vaut la peine de se délester de moult piécettes)... Foin de ces menus retards : mon bébé vengeur a eu raison de tous les obstacles. Ce soir, les clés sont à nous! Avis aux amateurs de pique-nique sur sol de béton brut...
G
G
Code de la route
Je crois bien qu'en 4 années d'exil picard, je ne l'avais encore jamais vu, ce fameux panneau "Attention betteraves"
Natalite aiguë
J'aime beaucoup ma jeune collègue d'E.P.S., mais je sens que je vais préférer son remplaçant... Avis à toutes mes collègues : n'hésitez pas à pouliner, mais assurez-vous que vous êtes remplacées par de jolis garçons!
G.
G.
02 novembre, 2005
01 novembre, 2005
Never forget them
Nous voici de retour à Amiens, après le traditionnel périple à travers nos familles. Croyez-le ou non (moi, j'y crois à peine), mais je n'ai même pas joué à Final Fantasy chez mes parents... Peut-être que je grandis... à moins que j'aie juste eu la flemme de brancher la console, entreposée entre deux cartons dans une chambre en travaux. Vais-je tenir sans ma courte cure de fantasy jusqu'à Noël ? A quoi va marcher mon imagination dans les semaines à venir?
Autre refuge que je n'ai pas boudé chez mes parents, autre pierre de touche : Pour tout l'or des mots de Claude Gagnière. Je ne saurais pas vous dire pourquoi le souvenir précis de la rubrique "Vers Ridicules" ("Car c'est ne pas régner d'être deux à régner!" - Corneille, La Mort de Pompée.) a surgi, si percutant, dans mon esprit, accompagné d'un vif désir de m'y reporter. C'est peu dire que je ne me suis pas contenté de ce chapitre : épitaphes, épigrammes, énigmes, perles d'écoliers, fables-express, morts étranges, contrepets (u.s.w)... rien n'a échappé à mon oeil vorace, rien que je n'ai déjà lu pourtant. On a quelquefois besoin de se rafraîchir la mémoire. Vincent maudit mille fois l'inspiration saugrenue qui m'a fait ouvrir cette somme, qui est à l'origine d'une partie de mon humour - imaginez les dégâts. Je voudrais vous en citer vingt passages, mais entre les défaillances respectives de mon libre-arbitre et de ma mémoire, je me sens borné. Allons, cette épigramme de Lebrun-Pindare me revient en tête - ce n'était pourtant ni la plus méchante, ni la plus drôle, ni même la plus spirituelle:
Autre refuge que je n'ai pas boudé chez mes parents, autre pierre de touche : Pour tout l'or des mots de Claude Gagnière. Je ne saurais pas vous dire pourquoi le souvenir précis de la rubrique "Vers Ridicules" ("Car c'est ne pas régner d'être deux à régner!" - Corneille, La Mort de Pompée.) a surgi, si percutant, dans mon esprit, accompagné d'un vif désir de m'y reporter. C'est peu dire que je ne me suis pas contenté de ce chapitre : épitaphes, épigrammes, énigmes, perles d'écoliers, fables-express, morts étranges, contrepets (u.s.w)... rien n'a échappé à mon oeil vorace, rien que je n'ai déjà lu pourtant. On a quelquefois besoin de se rafraîchir la mémoire. Vincent maudit mille fois l'inspiration saugrenue qui m'a fait ouvrir cette somme, qui est à l'origine d'une partie de mon humour - imaginez les dégâts. Je voudrais vous en citer vingt passages, mais entre les défaillances respectives de mon libre-arbitre et de ma mémoire, je me sens borné. Allons, cette épigramme de Lebrun-Pindare me revient en tête - ce n'était pourtant ni la plus méchante, ni la plus drôle, ni même la plus spirituelle:
"Clio, belle et poète, a deux petits travers
Elle fait son visage et ne fait pas ses vers"
In cauda venenum. C'est bien peu, mais voilà pour ce soir. Si le coeur vous en dit et si l'occasion s'en présente, je vous recommande l'ouvrage, édifiant et poilant.
G.
G.
Kultur
Suis-je le seul à avoir le béguin pour le beau Gustav Hofer qui me convainct par son seul sourire de regarder le Journal de la Culture dans son intégralité? L'intensité avec laquelle il fixe l'objectif est propre à vous rendre érotomane... Danke schön, Arte!
G.
G.
31 octobre, 2005
Les Pitous chez Mr bricolage
Non, ce n'est pas le premier titre d'une série de livres jeunesse qui détrônera un certain magicien binoclard, mais juste l'épreuve qualifiante inaugurale dans notre quête d'une décoration achevée. L'ordalie avant la récompense: affres du choix du bon rouleau, conjectures infinies sur l'utilisation correcte de la grille à dégorger et enfin la longue attente dans la file ou comment prendre une bonne piqûre de réel au contact du bricolier alençonnais lambda, triste visage. Les clients derrière nous, constatant ad libitum un embouteillage caissier. Le personnel au seillant gilet rouge, l'air effaré et affairé, vaquant à des tâches mystérieuses. Que faire? Constater à quel point ce magasin est mal tenu: nous attendons à côté d'un chariot de transport supportant un énorme carton ouvert. Un peu plus loin des arbres fruitiers dépérissent sous les néons cruels. Des paniers offrent au regard un amoncellement d'objets, piteux ornements de Noël pour les plus identifiables, dont la laideur est accentuée par le dégueulis qui tient lieu de présentation. Mon sens de l'esthétique souffre; j'en veux à cette société qui fabrique à l'autre bout de la planète des produits inutiles et laids. Interrogation: qu'est-ce que cette tige surmontée d'un toupet de plumes violettes et prunes? Je l'imagine planté dans un chignon, mais son rapport avec le monde du père Noël m'échappe totalement.
Misanthrope, va!
Leo
Misanthrope, va!
Leo
30 octobre, 2005
Tigresse de Norvégie
Un petit nuage fait chat
29 octobre, 2005
Au Carlton (partie 2)
C'est d'un pas décidé que nous avons bondi hors du petit salon désuet pour rejoindre la salle du "pot de l'amitié", comme l'a complaisamment nommé le responsable Bouygues pour la région Nord... Une fois de plus, mon rêve de glamour s'est envolé: ce ne serait pas pour cette fois le cocktail très chic. Ceci dit, le champagne était plus que buvable, même si les petits fours étaient très moyens. Enfin, le plus important, la rencontre de quelques voisins: petite déception, beaucoup des personnes présentes étant des investisseurs (environ 60 % des copropriétaires), il faudra attendre encore pour se faire une idée du voisinage. Avec l'aisance qui me caractérise (sic!) et surtout galvanisé par le champagne, je me suis brillamment présenté à tout ce qui tenait une coupe de bulles. Ai parlé avec un petit brun peu disert étudiant en médecine, une jolie blonde en médecine également (mais en 3e année, n'en déplaise au cliché), un jeune couple sympa et une autre jeune femme au look étudié, immédiatement prénommée Miss Dior (le pouvoir fantasmatique d'une marque affichée comme bijou... c'est ridicule, je le sais, mais pourtant je n'y suis pas insensible - le Lion aime ce qui brille.) J'ai bon espoir d'entretenir des relations agréables avec toutes ces personnes, d'autant qu' incapable de fermer ma grande bouche, je brigue déjà un poste (dont personne ne veut!) au comité syndical. Bref, nous avons passé une soirée sympathique et mes amis de Bouygues ont apprécié mon inénarrable sens de l'humour: c'est incroyable comme trois flutes de champagne me mettent en verve! Mais compliment ou pas, on ne payera pas ces fichus frais annexes pour des travaux mal faits...
Leo
Leo
Enigme
Mon père l'a encore rappelé hier, j'étais un bébé rieur, malgré une forte propension à la chute. Le genre à rire des petits malheurs qui attristent d'ordinaire les enfants. Que s'est-il passé, au moment K, pour que je me laisse prendre au jeu de la mélancolie, pour que je devienne cette créature mordue par l'angoisse ?
G.
G.
26 octobre, 2005
Parenthèse interactive
Comme vous pouvez le constater, nous tergiversons sur la police à adopter. Pour plus d'uniformité - parce que l'uniformité c'est bien, comme le diraient les amis Mussolini et Ceausescu -, incapable de trancher, je sollicite votre avis. Préférez-vous ceci ou bêtement ceci?
Comme vous pouvez le constater, nous tergiversons sur la police à adopter. Pour plus d'uniformité - parce que l'uniformité c'est bien, comme le diraient les amis Mussolini et Ceausescu -, incapable de trancher, je sollicite votre avis. Préférez-vous ceci ou bêtement ceci?
Comme vous pouvez le constater, nous tergiversons sur la police à adopter. Pour plus d'uniformité - parce que l'uniformité c'est bien, comme le diraient les amis Mussolini et Ceausescu -, incapable de trancher, je sollicite votre avis. Préférez-vous ceci ou bêtement ceci?
Au Carlton
19h35, nous passons les portes du grand hôtel d'Amiens, nous sommes presque à l'heure. Perdu: la charmante commerciale nous fait remarquer 1) que nous sommes en vacances 2) que nous avons 40 minutes de retard. Un petit 3) discourtois pour cette dame me vient à l'esprit mais après tout c'est de ma faute si je n'ai pas noté correctement l'heure.
Nous entrons dans un petit salon à moulures (peintes dans des couleurs criardes et baveuses), une quarantaine de personnes sont assises, nous prenons place rapidement sous les regards peu amènes de la foule pas en délire. Très rapidement je ne regrette pas d'avoir zappé la première partie: les explications sur la pollution et son traitement sont claires, mais plusieurs personnes posent des questions inintéressantes: qu'aurions nous risqué si rien n'avait été fait? Bien, on s'est basé sur l'hypothèse où une personne vivrait 70 ans dans une maison du domaine, mangeant les légumes du potager, sniffant l'herbe du jardin. Eh bien il pourrait y avoir des risques pour elle s'il se trouvait une poche de goudron dans le sol...
Quel luxe de précautions, c'est admirable. Au final, nous ne risquons plus rien chez nous. Evidemment, pensé-je, si l'on fume, que l'on mange des produits issus de l'agriculture intensive, que l'on respire lorsqu'on se promène en ville ou que l'on utilise des produits d'entretien, on a une chance sur trois de développer un cancer ultérieurement.
Mais on ne risque rien à Bonvallet.
Nous entrons dans un petit salon à moulures (peintes dans des couleurs criardes et baveuses), une quarantaine de personnes sont assises, nous prenons place rapidement sous les regards peu amènes de la foule pas en délire. Très rapidement je ne regrette pas d'avoir zappé la première partie: les explications sur la pollution et son traitement sont claires, mais plusieurs personnes posent des questions inintéressantes: qu'aurions nous risqué si rien n'avait été fait? Bien, on s'est basé sur l'hypothèse où une personne vivrait 70 ans dans une maison du domaine, mangeant les légumes du potager, sniffant l'herbe du jardin. Eh bien il pourrait y avoir des risques pour elle s'il se trouvait une poche de goudron dans le sol...
Quel luxe de précautions, c'est admirable. Au final, nous ne risquons plus rien chez nous. Evidemment, pensé-je, si l'on fume, que l'on mange des produits issus de l'agriculture intensive, que l'on respire lorsqu'on se promène en ville ou que l'on utilise des produits d'entretien, on a une chance sur trois de développer un cancer ultérieurement.
Mais on ne risque rien à Bonvallet.
Pensant au cocktail qui allait suivre et à la livraison prochaine des logements, j'étais plutôt content, même si mon pauvre petit Guillaume qui luttait pour ne pas recouvrir l'assemblée de sa méchante toux m'inquiétait quelque peu. J'étais simplement frappé de voir à quel point les gens tiraient une tronche de six pieds de long: une vieille dame bijoutée et impeccablement permanentée de noir scillait des yeux l'assemblée, assez âgée. J'avoue que je me suis demandé un instant si l'ambiance serait agréable entre voisins. Heureusement, est arrivée l'heure des raffraichissements...
Leo
Leo
25 octobre, 2005
Aphorisme africanique
"N'empêche que si l'Africanie n'existait pas, j'aurais moins de mal dans mon métier"
Sabrina
Justice
"Nous voulons la justice, toute la justice, rien que la justice". La formule est grandiose. Il n'y a guère que Douste-Blazy pour la rendre grotesque.
N.B. : je suis bien conscient de la portée hautement polémique de ce post, étant donné que vous êtes nombreux, parmi nos lecteurs, à soutenir notre bon ministre.
N.B. : je suis bien conscient de la portée hautement polémique de ce post, étant donné que vous êtes nombreux, parmi nos lecteurs, à soutenir notre bon ministre.
24 octobre, 2005
Diagnostic
Pourquoi fais-je laryngite sur laryngite? Cette question! Ma voix enrouée est si sexy! Et là, je ne vous parle même pas des mouchoirs usagés (so cute!)
Guillaume
Guillaume
Notre voisine, c'est Blanche-Neige!
Nous ne nous installons évidemment pas à Eurodisney, mais pas davantage sur le quai de Somme comme on nous l'avait laissé entendre. Sur le papier officiel qui nous notifie la date de livraison de l'appartement ainsi que notre adresse telle qu'elle devra être rédigée sur tout courrier nous étant adressé, nous avons appris que nous vivrons... rue de l'orée du bois! Où est le smiley sur le point de vomir qui rendrait compte de notre état d'esprit (c'est pourtant vrai qu'il manque de dynamisme, ce blog!)? L'orée du bois, c'est un voyage imaginaire : Vincent se voit transporté avec effroi dans ces quartiers pavillonnaires qu'il aborre, type le Val Fleuri ou Lotissement des Jonquilles. Moi qui ai passé chaque instant de ma vie dans des rues au nom mystérieux, me voilà plongé dans le monde du concret sans magie... Dernière frayeur, mais non la moindre : ce nom de rue est de ceux que l'on abandonne lorsqu'il s'agit de rendre hommage à une personnalité locale comme... comme LUI, oui! Vous nous imaginez vivre rue Gilles de Robien?
En un mot : quai de Somme = classe. L'orée du bois = Dame Boucleline. Faudra-t-il pour autant réintituler notre blog?
En un mot : quai de Somme = classe. L'orée du bois = Dame Boucleline. Faudra-t-il pour autant réintituler notre blog?
23 octobre, 2005
Liste II
"Connais-toi toi-même"
"Regarde le terme d'une longue vie"
"Sache saisir l'instant propice"
"La plupart des hommes sont mauvais"
"Méditer est tout"
"Le mieux est la mesure"
"Garantie vaut préjudice"
"Regarde le terme d'une longue vie"
"Sache saisir l'instant propice"
"La plupart des hommes sont mauvais"
"Méditer est tout"
"Le mieux est la mesure"
"Garantie vaut préjudice"
Liste
Solon d'Attique
Chilon de Sparte
Pittacos de Lesbos
Bias de Priène
Périandre de Corinthe
Cléobule de Lindos
Thalès de Milet
Chilon de Sparte
Pittacos de Lesbos
Bias de Priène
Périandre de Corinthe
Cléobule de Lindos
Thalès de Milet
22 octobre, 2005
Dédicace à ceux qui s'ennuient
A l'article de la mort, mais néanmoins muni de mon homme et d'une tarte à l'abricot, je me rends à l'autre bout de la ville pour illuminer de ma présence une soirée sympathique - elle le fut en grande partie grâce à la dite présence, ne nous en cachons pas ;-) Et pourtant, c'est entre gens de bonne compagnie que nous avons dû encaisser l'inencaissable : "il est bien votre blog, mais il manque de dynamisme". Damnation!
Tout estourbis, nous attendons des suggestions. Il faut, paraît-il en changer la présentation : mettre de la couleur, des photos. Il est ici utile de rappeler combien j'ai galéré pour ajouter trois malheureux liens, transformant à l'occasion un blog convivial en salon de torture tout hérissé de majuscules... Merci à Maître Raf' pour son intervention salvatrice (tu mérites désormais l'épithète Sôter). Nous avons beau eu vivement protester ("mais c'est à la rédaction des textes que nous apportons tous nos soins", pourquoi pas le coup de la beauté intérieure! ah ces pitous, quels naïfs!), il va falloir passer à l'acte...
Appel à l'aide : toute personne capable d'insérer sur un blog des photos d'animaux ou d'Anne Geddes, des fonds d'écran Polly Pocket ou des polices ideographiques sera mis à contribution. Geo, Natho (c'est pour la rime) et surtout toi, Coco, vous ne pourrez plus insinuer à l'avenir qu'on s'ennuie sur notre page!
Guillaume
Tout estourbis, nous attendons des suggestions. Il faut, paraît-il en changer la présentation : mettre de la couleur, des photos. Il est ici utile de rappeler combien j'ai galéré pour ajouter trois malheureux liens, transformant à l'occasion un blog convivial en salon de torture tout hérissé de majuscules... Merci à Maître Raf' pour son intervention salvatrice (tu mérites désormais l'épithète Sôter). Nous avons beau eu vivement protester ("mais c'est à la rédaction des textes que nous apportons tous nos soins", pourquoi pas le coup de la beauté intérieure! ah ces pitous, quels naïfs!), il va falloir passer à l'acte...
Appel à l'aide : toute personne capable d'insérer sur un blog des photos d'animaux ou d'Anne Geddes, des fonds d'écran Polly Pocket ou des polices ideographiques sera mis à contribution. Geo, Natho (c'est pour la rime) et surtout toi, Coco, vous ne pourrez plus insinuer à l'avenir qu'on s'ennuie sur notre page!
Guillaume
21 octobre, 2005
Ôde aux jolies couronnées...
A Stéphanie, mon amie depuis la terminale, pour ses cris suraigus, sa palette de rire, ses tics de langage (Pouk! ), sa bonne humeur contagieuse, ses petites chansonettes sans paroles ni air, ses talents de couturière, son don pour la version latine ("De cette victoire il ne semble pas qu'une telle récompense d'autrui qui est d'apprendre soit attribuée à Miltiade afin qu'il puisse être compris plus facilement par la nature même de cette même cité"), son sens du rythme, de la décoration (Oh! De la fourure bleue ciel! Oh! Un autel à Elvis avec des loupiotes clignotantes!)...
Pour tout cela et tout ce que j'ai omis ici: merci!
Parce qu'elle est capable de s'écrier en salle des profs, de but en blanc après le repas: "Je suis pour la vasectomie!"
Voilà des femmes qu'on n'oublie pas!
Pour tout cela et tout ce que j'ai omis ici: merci!
A Stéphanie, ma collègue depuis deux ans, pour son insouciance (elle a "oublié" il y a peu qu'elle avait cours: elle papotait avec la CPE depuis un quart d'heure lorsqu'un surveillant est venu lui demander si elle voulait qu'ils prennent en charge ses élèves pendant qu'elle règlait ses problèmes - urgents - pendant ce temps... lol) son étourderie (Vous connaissez beaucoup de gens qui perdent leurs clés trois fois par semaine?), ses lubies (pendant une semaine, elle passait des heures sur Ebay, enchérissant comme une folle pour décrocher... des Polly Pocket pour sa fille. Bilan: 4 boîtes achetées, une dizaine de gamines frustrées d'avoir perdu). Pour ses trouvailles lexicales, (parlant des vieux livres d'histoire qui auraient dû être changés: "Ils vont encore se taper les rognasses!"; au sujet d'une activité qui générait du bruit en classe: "Là c'est pas le moment d'ouvrir la boîte à papotes!"). Pour ses décisions pédagogiques surprenantes: (une dictée par semaine en 3e, avec faute "de la semaine" à 4 points!). Pour son sens de l'esthétique, sa garde-robe étudiée, son endurance au shopping virtuel (elle me bat!) mais aussi ses convictions écologiques.
Parce qu'elle est capable de s'écrier en salle des profs, de but en blanc après le repas: "Je suis pour la vasectomie!"
Voilà des femmes qu'on n'oublie pas!
20 octobre, 2005
Ouarf ouarf
Depuis son inspection, ma collègue D. est sur un petit nuage. Elle décompresse totalement et oublie même ses cours à la maison. Du grand art pour cette prof qui impressionne les élèves et certains de ses collègues. Détail amusant, elle se pique de m'appeler Guitou, désormais. Avouez que ça tombe bien, je trouve cet hypocoristique particulièrement seyant. Classe pour tout dire. Guitou, Michou, Dédé, Bébert... de l'art consommé du surnom!
Lundi, juste avant la sonnerie de 8 heures, D. me charrie parce que je renseigne en avance le bulletin d'appel - pas la liste des absents, hein, juste les informations essentielles : classe, salle, date, heure, numéro de téléphone, numéro INSEE, signe et ascendant solaire et lunaire et sacro-saint NUMEN (les gens de la maison apprécieront). Je ne sais plus comment c'est venu dans la conversation, mais LE compliment a surgi. " Les deux premières années, on ne te parlait pas trop. Il faut dire qu'avec ta tête de roquet renfrogné, on n'osait pas trop t'approcher".
Guillaume, redouté de ses collègues mais à peine pris au sérieux par ses élèves : c'est une nouvelle approche de la pédagogie. M'enfin, je suis presque fier de moi : il m'est arrivé un truc inattendu. A la fin du cours, alors que c'était l'heure de la récréation, six ou sept de mes premières sont restés pour me parler de l'oeuvre qu'on étudie en ce moment, en posant des questions très pertinentes, en plus. J'ai bien fait d'introduire un peu d'humour dans ma deuxième heure - et heureusement que j'ai résisté à l'envie de les féliciter de ne pas avoir éclaté d'un rire gras à la lecture d'une métaphore assez ambiguë de l'auteur ("le bâton blanc disparaissait en moi"). Pour le coup, je me serais (encore) grillé!
Lundi, juste avant la sonnerie de 8 heures, D. me charrie parce que je renseigne en avance le bulletin d'appel - pas la liste des absents, hein, juste les informations essentielles : classe, salle, date, heure, numéro de téléphone, numéro INSEE, signe et ascendant solaire et lunaire et sacro-saint NUMEN (les gens de la maison apprécieront). Je ne sais plus comment c'est venu dans la conversation, mais LE compliment a surgi. " Les deux premières années, on ne te parlait pas trop. Il faut dire qu'avec ta tête de roquet renfrogné, on n'osait pas trop t'approcher".
Guillaume, redouté de ses collègues mais à peine pris au sérieux par ses élèves : c'est une nouvelle approche de la pédagogie. M'enfin, je suis presque fier de moi : il m'est arrivé un truc inattendu. A la fin du cours, alors que c'était l'heure de la récréation, six ou sept de mes premières sont restés pour me parler de l'oeuvre qu'on étudie en ce moment, en posant des questions très pertinentes, en plus. J'ai bien fait d'introduire un peu d'humour dans ma deuxième heure - et heureusement que j'ai résisté à l'envie de les féliciter de ne pas avoir éclaté d'un rire gras à la lecture d'une métaphore assez ambiguë de l'auteur ("le bâton blanc disparaissait en moi"). Pour le coup, je me serais (encore) grillé!
Thoinot Arbeau: j'aurais voulu l'écrire
Belle, qui tient ma vie
Captive dans tes yeux,
Qui m'a l'âme ravie
D'un souris gracieux.
Viens tôt me secourir,
Ou me faudra mourir.
Pourquoi fuis-tu mignarde?
Si je suis près de toi
Quand tes yeux je regarde
Je m'y perds dedans moi
Car tes perfections
Changent mes actions.
Approche donc, ma belle,
Approche-toi, mon bien.
Ne me sois plus rebelle,
Puisque ton cœur est mien.
Pour mon mal apaiser,
Donne-moi un baiser.
Captive dans tes yeux,
Qui m'a l'âme ravie
D'un souris gracieux.
Viens tôt me secourir,
Ou me faudra mourir.
Pourquoi fuis-tu mignarde?
Si je suis près de toi
Quand tes yeux je regarde
Je m'y perds dedans moi
Car tes perfections
Changent mes actions.
Approche donc, ma belle,
Approche-toi, mon bien.
Ne me sois plus rebelle,
Puisque ton cœur est mien.
Pour mon mal apaiser,
Donne-moi un baiser.
Trop d'honneur!
Je tiens à remercier tous les gens du métier qui ont reconnu notre talent et qui y ont cru jusqu'au bout. C'est à eux que je dédie ce Thon d'Or, du blog le moins lu de l'hémisphère Nord. Avec tout mon amour, et le secret espoir d'être le moins lu de la planète - en toute modestie (désolé Twaki Nok', j'écrase ton blog sur les champignons en Terre-Adélie)
Guilaume (j'allais me corriger, mais pour quel lecteur? ;))
Guilaume (j'allais me corriger, mais pour quel lecteur? ;))
La vie, c'est pas compliquette
Il y a des jours comme ça, où on est euphorique, sans trop savoir pourquoi. On se réveille d'humeur taquine, on fait blague sur blague dans les situations les plus cocasses. D'autres fois, on est totalement à côté de ses pompes : alors, on multiplie les lapsus et on intervertit les mots à tout bout de champ.
Imaginez les dégâts, quand les deux états se combinent! Ajoutez des élèves, et vous aurez une idée de ma journée...
Guillaume
Imaginez les dégâts, quand les deux états se combinent! Ajoutez des élèves, et vous aurez une idée de ma journée...
Guillaume
19 octobre, 2005
Perle
Lu dans une copie de 1ère S , à propos des difficultés du genre autobiographique : "le peintre ne représente que le haut de son corps". En marge : "Vous vouliez en voir davantage?". Bien sûr que c'est nul : mais à la 34ème copie - croyez-moi! - ça délasse!
A. futur homme de peu
Vous souvenez-vous de cet élève, mon chouchou, celui qui se donne contre une gorgée de vin? Figurez-vous qu'il a récidivé ce matin : d'un collectionneur de recueils (corpora), il m'a fait un collectionneur de corps. Remarquez, l'erreur est parfaitement compréhensible. Mais je n'ai pas pu m'empêcher d'en rajouter une couche. Pauvre Alexandre!
Voici qu'il me prend la fantaisie de leur donner à confectionner des panneaux sur des thèmes mythologiques. Imaginez ma déception lorsqu'il a porté son dévolu sur le thème "Métamorphoses par punition" plutôt que sur les amours d'Apollon (tiens, Hyacinthe) ou de Jupiter (tiens, Ganymède). Un collectionneur de corps qui ne tient pas à l'amour... Un Dom Juan en puissance, sans nul doute. Quel mauvais goût de laisser les amours divines entre les mains des filles!
Guillaume
Voici qu'il me prend la fantaisie de leur donner à confectionner des panneaux sur des thèmes mythologiques. Imaginez ma déception lorsqu'il a porté son dévolu sur le thème "Métamorphoses par punition" plutôt que sur les amours d'Apollon (tiens, Hyacinthe) ou de Jupiter (tiens, Ganymède). Un collectionneur de corps qui ne tient pas à l'amour... Un Dom Juan en puissance, sans nul doute. Quel mauvais goût de laisser les amours divines entre les mains des filles!
Guillaume
17 octobre, 2005
Le chemin fut long...
Mais l'arrivée est proche! Mes visites courtoises au bureau de vente de notre cher promoteur ont fini par payer: la gentille commerciale n'a eu aucune réticence à programmer la remise des clés le 2 novembre (ben oui, on m'a dit novembre, alors moi je dis le 2, et encore, c'est parce qu'il faut respecter les morts, sinon, j'aurais avancé d'une journée! ) Peut-être même cela aurait-il été possible quelques jours avant? Mais non Vincent, tu es trop exigeant...
Nos artisans sont prévenus et aimablement priés d'être à pied d'oeuvre le 3 novembre à 8h... Je croise les doigts pour que tout s'arrange avec la précision désirée, car les délais ne sont pas infinis!
Nous approchons de l'étape tant attendue par certains: la (les!) réception(s) d'entrée dans les lieux... Mais avant, le rédouté déménagement... (tiens, c'est curieux, ils sont tous partis se planquer!)
Nos artisans sont prévenus et aimablement priés d'être à pied d'oeuvre le 3 novembre à 8h... Je croise les doigts pour que tout s'arrange avec la précision désirée, car les délais ne sont pas infinis!
Nous approchons de l'étape tant attendue par certains: la (les!) réception(s) d'entrée dans les lieux... Mais avant, le rédouté déménagement... (tiens, c'est curieux, ils sont tous partis se planquer!)
Leo
16 octobre, 2005
Besoin de rien, envie de chocolat
Pourtant, c'est un beau mois d'octobre. Bon, j'ai un peu froid aux petons - mais j'ai toujours froid aux petons, et puis je n'ai qu'à enfiler une paire de chaussettes, au lieu de me plaindre auprès de mes trois lecteurs! Le fait est que la lumière automnale ne me convient pas... J'ai l'impression d'avoir un bandeau de plomb sur les yeux; c'est une assez curieuse métaphore, je le reconnais : peu sont ceux qui ont un jour porté un bandeau de plomb...
Avec la lumière décroissent les appétits. Envie de pas grand'chose. Surtout pas envie de travailler. J'ai fait en sorte d'éviter toute la journée d'entamer un paquet de copies. Pour la procrastination, il n'y a pas à tergiverser, je suis un as. Une tarte aux pommes aurait bien réussi à me consoler, mais son éventuel porteur m'a laissé sans nouvelles. On offrait le thé, pourtant!
Vous ne voyez pas de lien entre le titre de cette rubrique et son contenu? Demandez donc à Sabrina !
Guillaume
Avec la lumière décroissent les appétits. Envie de pas grand'chose. Surtout pas envie de travailler. J'ai fait en sorte d'éviter toute la journée d'entamer un paquet de copies. Pour la procrastination, il n'y a pas à tergiverser, je suis un as. Une tarte aux pommes aurait bien réussi à me consoler, mais son éventuel porteur m'a laissé sans nouvelles. On offrait le thé, pourtant!
Vous ne voyez pas de lien entre le titre de cette rubrique et son contenu? Demandez donc à Sabrina !
Guillaume
15 octobre, 2005
Brotherhood
Pour tous ceux qui l'ignoraient encore, je suis un inconditionnel de nanarland.com, site fabuleux où l'on peut, entre autres (et quels autres!), entendre s'époumonner la plus mauvaise doubleuse du monde ("bonjooour, chèf, vous app'lez ça une om'leteu?"). Cependant, je suis encore un nanardeur sans grande expérience. Oh bien sûr, j'ai vu 6 fois Mort sur la lune ou J'emporterais ton âme et je ris encore de la Guerre du fer, monument découvert à l'époque où se structuraient encore mes goûts - voilà qui explique sans doute leur perversion : je le répète : protégeons la jeunesse! Mais quel télespectateur de M6 ne peut se targuer d'une telle expérience?
Et bien c'est grâce à M6 que j'ai eu l'occasion de compléter un peu mon CV de nanardophile, jeudi soir, devant Brotherhood, le Pacte. J'avais déjà entendu parler il y a quelque temps des productions de David DeCoteau, sans avoir jamais eu l'occasion d'en vérifier le contenu fantastico-crypto-gay. Je n'ai pas l'intention de chroniquer le film; laissons ce soin aux experts de Nanarland. Je me contenterais juste de contester le caractère crypto : c'est fantastique, c'est rempli de beaux garçons (enfin, tous doivent l'être selon les critères américains), mais côté message caché, il ne faut pas se foutre du monde : il n'y a pas grand chose d'allusif. Le côté gay est, en effet, parfaitement assumé! Quelques répliques cultes à relever...
Une dernière chose à ajouter : dans son infinie mansuétude, M6 diffuse jeudi prochain un autre film de la série Brotherhood. A vos magnéto!
Guillaume
Et bien c'est grâce à M6 que j'ai eu l'occasion de compléter un peu mon CV de nanardophile, jeudi soir, devant Brotherhood, le Pacte. J'avais déjà entendu parler il y a quelque temps des productions de David DeCoteau, sans avoir jamais eu l'occasion d'en vérifier le contenu fantastico-crypto-gay. Je n'ai pas l'intention de chroniquer le film; laissons ce soin aux experts de Nanarland. Je me contenterais juste de contester le caractère crypto : c'est fantastique, c'est rempli de beaux garçons (enfin, tous doivent l'être selon les critères américains), mais côté message caché, il ne faut pas se foutre du monde : il n'y a pas grand chose d'allusif. Le côté gay est, en effet, parfaitement assumé! Quelques répliques cultes à relever...
Une dernière chose à ajouter : dans son infinie mansuétude, M6 diffuse jeudi prochain un autre film de la série Brotherhood. A vos magnéto!
Guillaume
Qui l'eût cru?
Qui aurait pu s'imaginer qu'une chanson d'Allan Théo rejoindrait une problématique personnelle?
Guillaume
Guillaume
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